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Chap6 Guide MDDLECC

Abstract

LAGUNAGE Le traitement des eaux usées par les procédés de lagunage se caractérise d'abord par sa grande simplicité. Une autre caractéristique importante est son grand pouvoir tampon face aux variations de charges organiques ou hydrauliques, en raison du temps de rétention hydraulique qui est beaucoup plus élevé que dans les autres procédés. Il existe plusieurs types de procédés par lagunage. Ces procédés peuvent être :  aérés mécaniquement ou non;  aérobies, anaérobies ou facultatifs (zones aérobies et zones anaérobies);  à décharge continue, à vidange périodique ou à rétention complète. Les types de procédés par lagunage les plus usuels pour le traitement des eaux usées domestiques sont les étangs aérés facultatifs et les étangs non aérés facultatifs. Ces deux types de procédés sont expliqués plus en détail dans les sections suivantes. Les étangs anaérobies sont fréquemment utilisés comme première étape de traitement d'eaux usées à forte charge organique. Les étangs aérés aérobies sont des étangs où l'on injecte suffisamment d'air et d'énergie de brassage pour maintenir les solides en suspension et assurer des conditions d'oxygène dissous en tout point. Ces derniers sont à plus court temps de rétention et sont aussi utilisés le plus souvent comme première étape de traitement lorsque les charges sont élevées. Les étangs à rétention complète ou étangs d'évaporation sont plutôt limités à des installations de faibles débits en climat aride où les taux d'évaporation sont élevés par rapport aux précipitations. Ces différents types d'étangs ne sont pas d'application courante pour le traitement des eaux usées domestiques au Québec et ne font pas l'objet du présent guide. Une étude cas par cas doit être faite s'il y a lieu, par exemple si un traitement conjoint d'eaux usées domestiques et industrielles justifie des solutions non standard. 6.1 ÉTANGS AÉRÉS FACULTATIFS 6.1.1 Caractéristiques Les étangs aérés facultatifs sont constitués de bassins dans lesquels l'oxygénation est réalisée au moyen de diffuseurs d'air installés au fond des bassins ou d'aérateurs de surface. Les étangs sont en condition de mélange partiel, c'est-à-dire que l'énergie de brassage est insuffisante pour éviter des dépôts. Seule une partie des matières solides est maintenue en suspension. Une partie des matières en suspension décantent au fond des bassins, où elles constituent les boues qui entrent en digestion anaérobie. Les charges organiques appliquées et les matières organiques solubles provenant de la digestion des boues sont oxydées dans les zones supérieures aérobies. Pour obtenir un effluent clarifié, juillet 2010 6-1

Key takeaways

  • L'un des étangs ou les deux peuvent être séparés au moyen d'un mur rideau de façon à obtenir trois ou quatre cellules, permettant ainsi d'augmenter le rendement sans devoir augmenter le temps de rétention.
  • Pour les petits étangs de capacité inférieure à 500 m 3 /d, un facteur de majoration allant jusqu'à 30 % peut être appliqué pour réduire la fréquence de vidange des boues.
  • Pour des étangs de faible superficie, où l'action du vent est moins significative, une revanche de hauteur moindre, par exemple réduite à 0,6 m plutôt que 1 m, peut être acceptable, comme c'est souvent le cas dans les stations mécanisées, sous réserve de vérifier le profil hydraulique à débit maximal soutenu.
  • Les étangs doivent être entourés d'une clôture servant à limiter l'accès aux ouvrages de traitement des eaux usées.
  • Le taux de vidange doit être réglé de façon à éviter l'entraînement des matières déposées au fond des étangs et à assurer l'intégrité physique des ouvrages.