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Deuxième partie : Sports et rapports sociaux de genre

Abstract

 On va s'intéresser à la manière dont filles et garçons construisent leur rapport au corps et au sport  Et à la façon dont la société/le monde sportif construit les genres. Bibliographie : BUSCATTO MARIE, Sociologies du genre, Paris, Armand Colin collection Cursus, 2014-Premier chapitre sur la socialisation des filles et des garçons-Chapitre sur les pratiques sportives et les pratiques culturelles I. La construction sociale du masculin et du féminin A. Introduction Les catégories de sexe : des catégories naturelles ?  La définition du sexe en question.-Pour la majorité d'entre nous, définir le sexe de quelqu'un semble aller de soi. Par exemple, lors de la naissance d'un enfant on identifie facilement s'il s'agit d'une fille ou d'un garçon (organes sexuels).-Mais il y a une petite proportion d'enfants pour lesquels il est difficile d'identifier le sexe : des anomalies, individus intersexués. Donc parfois, les organes ne suffisent pas à identifier le sexe.-Mais on peut aussi se baser sur le critère hormonal (taux de testostérone) ou le critère chromosomique (XX ou XY). Malgré tout, il y a des limites dans ces critères : on peut trouver des hommes avec un taux de testostérone bas etc.-Parfois, on ne peut donc pas réellement définir le sexe de l'enfant. On « choisit » donc le sexe de l'enfant, avec par conséquent, une prise en charge médicale lourde en suivant. Cas de Kaster Semenia par exemple.-L'exemple des tests de féminité : les athlètes soupçonnées de ne pas être réellement des femmes doivent subir des tests (hormonaux notamment). Mais ces tests ont fait des ravages au niveau individuel : dépression, voire suicide. Mais d'un point de vue scientifique, on a constaté que le test était assez peu fiable : le problème n'est pas de savoir si on est réellement une femme ou de savoir si ces femmes ne disposent pas simplement d'« avantages » sur un plan sportif. De plus, on a pu constater que certains hommes réussissaient le test de féminité !  Aujourd'hui, le point de vue de scientifique consiste à dire qu'on ne peut pas définir de manière sûre le sexe d'un individu d'après des tests.  Aujourd'hui, nous pensons tous qu'il y a deux catégories de sexes, et c'est tout. Mais ce modèle est relativement récent, inventé au XVIII ème siècle (LAQUEUR, 1992). Laqueur montre qu'avant le XVIII ème siècle, on ne présentait qu'un seul sexe : le modèle du « sexe unique ». On estimait qu'hommes et femmes représentaient le même sexe, seulement qu'il était externe chez les hommes et interne chez les

Key takeaways

  • Donc cet auteur montre que la tendance actuelle à expliquer les différences de sexe biologiquement s'est historiquement construite.
  •  On constate que les trois instances de socialisation (famille, groupes de pairs, médias) ont tendance à se renforcer et à inciter les filles et les garçons à se conformer aux normes de genre par rapport à leur appartenance de sexe.
  •  Elle étudie également le cas des garçons non sportifs :  Ce cas est plus fréquent dans les milieux favorisés à fort capital culturel.
  • Les danseurs étaient plus à l'aise dans les groupes de filles, les boxeuses ou les footballeuses préféraient les groupes de garçons, qui les ont engagées dans des pratiques physiques.
  •  Rasera a suivi une équipe de ligue 2 et s'est intéressé à la manière sont se construit la masculinité de ces footballeurs.