Les acteurs politiques [de l'Union européenne]

2005

L'acceleration du processus d'integration europeenne depuis la fin des annees 1980 a contribue a faire emerger un espace de gouvernance caracterise par des modes operatoires specifiques (Meny, Muller, Quermonne, 1995). Le Parlement europeen (PE) est l'un des principaux beneficiaires des traites qui se sont succedes a partir des annees 1980. L'Acte Unique Europeen (1986), le Traite sur l'Union Europeenne (1991) puis le traite d'Amsterdam (1997) etendent en effet ses domaines d'actions et creent de nouvelles procedures qui instituent un espace de negociation plus complexe entre le PE, la Commission et le Conseil. Le PE se voit alors attribuer pour un certain nombre de secteurs communautaires un veritable statut de colegislateur (Kreppel, 2000).

Marguery, Platon & van Eijken (eds.), Les élections européennes, 40 ans après. Bilans, enjeux et perspectives/The European Election, 40 Years Later: Assessment, Issues and Prospects, Bruxelles, Bruylant, 2020

2008

Sans prétendre à l'exhaustivité, le présent chapitre s'attache à resituer ces divers travaux dans le cadre d'une double interrogation : la première porte sur les fonctionnaires communautaires et la progressive structuration à ce niveau d'une sorte de « noyau dur » ; la seconde a ...

Revue politique et parlementaire, n° 1052, 2009

Droitisation des positions du PE empiriquement et texte par texte ; ou consolidation de l’européanisation des politiques publiques par une convergence entre les groupes politiques les plus acculturés à la construction européenne. Tels sont, me semble-t-il, les deux scénarios d’évolution possible dans la stabilité d’ensemble du paysage des groupes parlementaires issus de la septième élection du Parlement européen au suffrage universel.

Papyri

Le terme « politique » peut être diversement entendu et est assez polysémique. « Le politique » renvoie au champ social dans lequel les conflits d'intérêts sont régulés par les pouvoirs. Le politique correspond donc au champ qui permet le vivre ensemble ou la cohésion sociale. Il se présente également comme l'ensemble des forces institutionnalisées qui interagissent. C'est, au demeurant, ce que l'on appelle champ politique. « La politique », quant à elle, se réfère à l'ensemble des activités, des relations ou des interactions à l'intérieur de l'espace de lutte et de conquête du pouvoir. C'est une notion qui fait ainsi apparaître la concurrence ou la lutte pour le pouvoir, d'où le versant péjoratif qui lui est souvent accolé. En effet, la politique fait référence à la vie politique et à la scène politique où s'organisent les conflits d'idées, les débats, les enjeux de pouvoir. « Une politique » ou les « politiques publiques » renvoient à une forme d'action ou à des moyens mis en oeuvre pour satisfaire une demande ou un problème de tout genre. L'intervention de l'Etat dans les différents domaines de la vie d'un pays, l'action du gouvernement, la fonction de régulation de l'Etat... sont autant d'illustrations de politiques publiques. En somme, elles constituent la matérialisation des programmes d'action publique. Parler de la science politique, pendant très longtemps, revenait à aborder l'Etat. Il s'agissait essentiellement d'une notion stato-centrée, c'est-àdire orientée vers l'Etat comme paradigme exclusif. Or, la science politique déborde et transperce la sphère étatique.Elle couvre un domaine large. Une série d'actions, à l'origine non politiques, ont des répercussions politiques. Le désintérêt pour la politique, le renoncement à la politique et à la participation politique intéressent fortement la science politique en ce que ces phénomènes renforcent la position de ceux qui font de la politique leur moteur d'action. Le politique essaime donc tous les faits de quelque nature ou origine qu'ils soient. Tout n'est pas politique mais tout fait présente un relent politique et est politisable. La politisation n'est rien d'autre que la tendance à l'appropriation, par les politiques et ses différents acteurs, de phénomènes, de pratiques, de discours ou de faits divers.

Manuel de couverture des événements politiques, 2013

Durant plusieurs années, le paysage médiatique tunisien était marqué par « une dépréciation systématique et organisée », et souffrait « de l’absence totale de cadre légal et juridique capable de réorganiser le secteur », « du maintien du système de propagande », « du déficit flagrant de professionnalisme chez les journalistes », « de l’attentisme et l’hésitation des nouveaux gouvernants »(3). Aujourd’hui, ce paysage médiatique retrouve enfin une certaine liberté d’expression et réussit à faire face à cette mainmise de l’appareil d’Etat tunisien sur les médias nationaux, après notamment la grève générale des journalistes qui a eu lieu le 17 octobre 2012.

2014

Philippe ALDRIN Nicolas HUBÉ et ouvrage collectif n'est pas une énième contribution à l'analyse de la communication européenne. En gardant à l'esprit que la réception d'un ouvrage échappe à ses auteurs, nous souhaiterions que le lecteur intéressé par celui-ci ne méconnaisse pas la démarche qui a présidé à son élaboration : étudier le monde des acteurs engagés dans le travail de légitimation de l'Europe politique 1 . Telle qu'elle a collectivement été imaginée 2 , la démarche adoptée ici vise à explorer ce monde dans une perspective à la fois relationnelle (au-delà des seuls agents institutionnels de l'Union européenne) et diachronique (au-delà de son organisation immédiatement contemporaine). Il ne s'agit donc pas de passer la politique de communication des institutions de l'UE au prisme d'une épreuve d'évaluation (scientifiquement improbable et inévitablement normative) pour en faire un bilan critique ou louangeur. Certes, notre projet consisteaussià examiner le processus d'équipement (conceptuel, humain, instrumental, discursif, etc.) et les programmes stratégiques successifs