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Esprit, 2011
Pour vivre heureux, il faut forcément avoir quelque chose à faire, mais pas quelque chose de trop facile Primo Lévi 1 La chose semble entendue depuis la nuit des temps : le travail est une peine, le travail nuit à la santé, le travail fait mal ! Rien de neuf à le redire, si ce n'est pour signaler que le travail aujourd'hui ne fait pas le même mal qu'hier. Bien faire et même mal faire son travail fait mal, et pourtant ne pas avoir de travail est pire. Le travail, son travail, du travail,… le même mot, chaque fois un sens différent : la tâche, l'activité, l'emploi, et même plus car sont mêlés le travail et le fruit du travail et qu'en plus la même tâche peut être, selon la situation, un bon travail, un boulot dont on se débarrasse, ou une épreuve qui vous gâche la vie. Il y a pourtant une raison forte à ne pas trop dissocier ces sens : la désignation d'un rapport particulier de l'homme à la nature qui en mêle toutes les dimensions psychique, technique, économique et sociale et se détruirait d'en oublier une. Puissance de transformation de la matière, qui organisée démultiplie sa capacité, source de bien-être lorsque est reconnu l'apport de celui qui y participe, le travail est fondamentalement une activité collective, c'est pourquoi il est essentiel, mais c'est aussi pourquoi il pose problème quand sa valeur ne coule plus d'évidence. Ces dernières années on s'est surtout arrêté sur ses facettes noires, comme si la fin des hymnes au progrès avait tari sa valeur positive et qu'il n'était plus de libération à espérer que de sa réduction ; comment alors retrouver ses facettes positives, les liens qu'il crée, le plaisir qu'il peut procurer, sans se résigner à ne pouvoir qu'en améliorer les conditions d'exercice, de travail, d'emploi et de salaire, ou qu'en réduire la durée ? Ces facettes noires ne sont pas inhérentes à l'activité de travail. Elles sont les ratés d'un apprentissage en cours, largement inachevé, celui d'un nouveau régime de productivité du travail humain valorisant l'implication individuelle des salariés dans les finalités et la réussite de leur travail. Elles relèvent plus d'une transition que de la révélation d'un nouvel état stable 2. Jusqu'alors cette implication ne semblait productive que pour des travailleurs autonomes, artisans ou professions libérales ou pour des salariés cadres ou experts. Aujourd'hui, une telle
L'Éthique (en latin : Ethica - en forme longue Ethica Ordine Geometrico Demonstrata ou Ethica More Geometrico Demonstrata, littéralement « Éthique démontrée suivant l'ordre des géomètres ») est une œuvre philosophique de Spinoza rédigée en latin entre 1661 et 1675, publiée à sa mort en 1677 et interdite l'année suivante. Il s'agit sans doute de son ouvrage le plus connu et le plus important : son influence, entre autres sur les penseurs français, va grandissant depuis les années 1930.
Travailler, 2016
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Semestre : 2 Unité d'enseignement : UET 1.2 Matière : Éthique, déontologie et propriété intellectuelle A-Ethique et déontologie I. Notions d'Ethique et de Déontologie : 1. Introduction : Quatre termes reviennent régulièrement dans les discours sur l'action humaine : éthique, morale, déontologie et droit. Entre l'éthique et la morale, les frontières sont floues au point qu'on se demande s'il n'aurait pas été préférable de s'en tenir à un seul mot. Les mots « morale » et « éthique » se rapportent à la sphère des valeurs et des principes moraux. Sont-ils synonymes? Ont-ils des significations distinctes? Différentes écoles de pensée existent sur cette question. Pour certains penseurs, « morale » et « éthique » ont la même signification : le premier provient d'un mot latin (« mores ») et le second d'un mot grec (« êthos ») qui, tous les deux, signifient « moeurs ». 1-1. Définitions : ➢ Morale : réfère à un ensemble de valeurs et de principes qui permettent de différencier le bien du mal, le juste de l'injuste, l'acceptable de l'inacceptable, et auxquels il faudrait se conformer. « La morale demande de redonner à chacun ce qui lui revient de droit. » À travers les époques et les cultures, des individus et des groupes ont défendu différentes conceptions de ces principes et valeurs. Ces conceptions de la morale sont appelées des « morales ». Par exemple, le christianisme propose un ensemble de valeurs (la charité, le pardon) et de principes (« Aime ton prochain comme toi-même ») devant guider l'agir humain. Pour y référer, on parle de la « morale chrétienne ». La Morale, c'est la science du bien et du mal, c'est une théorie de l'action humaine reposant sur la notion de devoir avec pour but le bien. ➢ Éthique : science de la morale ou ensemble de principes moraux qui sont à la base du comportement de quelqu'un. L'éthique d'un individu est ce qui sous-tend ses comportements vis-à-vis d'autrui, ou vis-à-vis de son environnement L'éthique est une démarche visant, face à un problème donné à adopter la meilleure solution en s'appuyant sur des valeurs apprises, admises et intégrées et en tenant compte du contexte dans lequel le problème se pose factuellement. Une démarche et non une science ! Une démarche face à un problème pour adopter une solution = concret, Une démarche contextualisée et non uniformisée, Une démarche qui s'appuie sur des valeurs et non sur la morale, Une démarche personnelle qui s'appuie sur des valeurs intégrées plus qu'apprises (différence avec l'éducationnel) Alors l'éthique, n'est pas un ensemble de valeurs et de principes en particulier. Il s'agit d'une réflexion argumentée en vue du bien agir. Elle propose de s'interroger sur les valeurs morales et les principes moraux qui devraient orienter nos actions, dans différentes situations, dans le but d'agir conformément à ceux-ci. La réflexion éthique peut se faire à différents niveaux, certains plus fondamentaux et d'autres plus pratiques. Elle se divise ainsi en différents champs. ➢ Déontologie : Le mot « déontologie » (du grec deon-deontos) désigne lui aussi des règles, devoirs et obligations. Il est rarement synonyme d'éthique et de morale. Le plus souvent, il est utilisé pour traduire l'idée de devoirs, d'obligations, de prescriptions concrètes par opposition à l'analyse et la réflexion. On l'emploie principalement dans deux contextes différents : 1) le premier, d'ordre philosophique, pour désigner une approche ou une théorie morale qui insiste sur le devoir, l'obligation (par exemple chez Kant) par opposition à une morale centrée sur le bonheur, les valeurs
2012
L’image des entreprises s’est serieusement degradee depuis le debut de ce siecle : A l’heure des licenciements destines a maintenir ou augmenter des benefices, des resultats trimestriels, des bouleversements climatiques majeurs, des publicites porno-soft, de la realisation de l’homo economicus, la partition entreprise et ethique ou encore marketing et ethique sonne decidement faux. Le marketing ethique reconnait que la tâche prioritaire de l’entreprise est d’etudier les besoins des marches vises et de faire en sorte de les satisfaire de maniere plus efficace que la concurrence mais aussi d’une facon qui preserve ou ameliore le bien etre des consommateurs et de la collectivite. C’est ainsi qu’il faut desormais montrer patte blanche sur les conditions de travail des sous-traitants, le travail des enfants, la juste remuneration des salaries…, sinon le consommateur boycott et l’image flanche ! Mais ce n’est pas uniquement pour eviter le scandale que les entreprises vont integrer l’ethiq...
Nos préoccupations méthodologiques, théoriques et éthiques sont nées des investigations que nous avons conduites, des débats que nous avons eu avec les agents sociaux, en charge de l'action sociale, ainsi que les associations, et enfin de la réalisation d'enquêtes (en France). Ces travaux empiriques ont été principalement quantitatifs du fait de la nature des questions qui se posaient et qu'on nous posait (ce que nous appelons la « demande sociale »). Par exemple : « combien sont-ils ? », ou bien encore : « quelle est l'origine sociale des personnes sans domicile ? » (à l'époque où la maxime « ça n'arrive pas qu'aux autres » était fort répandue, traduisant sans doute une angoisse collective face au chômage plutôt qu'une connaissance de la trajectoire sociale des sans-domicile, aux USA on connaissait une formule voisine : « Just like you and me, but unlucky »). En décrivant ici nos options méthodologiques, j'espère montrer les difficultés auxquelles se heurtent les chercheurs en attirant l'attention sur certains aspects scientifiques et éthiques, sans prétendre imposer un cadre unique d'analyse. Je pense que les problématiques de chaque équipe peuvent être différentes selon les questions posées, et selon les moyens (humains, financiers, techniques) dont on dispose notamment, mais que les problèmes à affronter demeurent les mêmes. L'équipe de chercheurs de l'INED souhaitait faire le choix d'un cadre théorique et conceptuel qui aille au-delà de celui des enquêtes uniquement descriptives. Nous devions intégrer dans notre démarche une approche statistique (notamment en nous appuyant sur la théorie des sondages pour constituer des échantillons représentatifs, c'est-à-dire de type probabiliste), dans ses composantes pratique (en terme d'opérationnalité, puisque les enquêtes devaient être réalisables sur le terrain) et éthique. Cette préoccupation méthodologique s'inscrivait parfaitement dans le mandat du groupe de travail sur les populations sans domicile dont nous étions les rapporteurs au sein du Conseil National de l'Information Statistique (CNIS), entre 1993 et 1996, c'est-à-dire au cours de nos premiers travaux sur cette population.
Souffrance morale et injustice 1. introduction L'hypothèse que je voudrais examiner dans cet article 1 , est qu'il existe une certaine sorte de souffrance morale dont la cause, morale et complètement externe, est une injustice agie ou subie. Dans le premier cas, c'est-à-dire l'injustice agie, la souffrance provient de ce qu'on appelle quelquefois le ressentiment, lequel correspond plus généralement au regret d'être mal traité par autrui ou par soi-même. Dans le second cas, c'est-à-dire l'injustice subie, la souffrance provient de ce qu'on appelle quelquefois le sentiment de culpabilité, lequel correspond plus généralement au regret de mal traiter autrui ou soimême. On souffre du fait d'être victime d'une injustice ou, par ses actes, de faire subir des injustices aux autres ou à soi-même 2 .
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L’éthique de la personne Liberté, autonomie et conscience dans la pensée de Pierre de Jean Olivi, 2020
Journal des anthropologues
La Vie des Idées, 2014
Sociologie et sociétés, 2006
Revue de l'Institut de sociologie
Psychologie du Travail et des Organisations, 2004
Ethical Perspectives, 1997
Cahiers Internationaux De Sociologie, 2004
Spinoza. La raison à l'épreuve de la pratique , 2013