Chapitre 6b

GEOCHRONOLOGIE La géochronologie (ou géologie historique) est une discipline basée sur la stratigraphie. Celle-ci est une science qui étudie la succession des dépôts sédimentaires généralement arrangés en couches ou "strates". Chaque couche géologique est caractérisée par son contenu lithostratigraphique et biostratigraphique :-la lithostratigraphie = la description du contenu lithologique des couches. La nature des roches sédimentaires nous informe sur le milieu de sédimentation et comment cet environnement a évolué dans le temps.-la biostratigraphie = la description des fossiles que contient une strate dont l'unité est la biozône (faune et flore relatives à un temps). Elle nous renseigne sur l'évolution de ces fossiles dans le temps et dans l'espace dans leur environnement sédimentaire.

Après avoir positionné le facteur culturel dans l'environnement organisationnel, les conditions historiques de l'émergence du phénomène industriel en Tunisie sont examinées. Cela met en relief les variables qui ont déterminé le profil de la gestion des entreprises, notamment l'héritage des activités commerciales et le cadre institutionnel de l'activité économique. L'influence déterminante de la politique de l'État est démontrée à travers l'influence du « programme national de mise à niveau », qui donne une impulsion au changement des modes de gestion des entreprises. Ces changements provoqués par une politique étatique soulèvent des interrogations sur la validité de la culture en tant que variable explicative. Ceci appelle un retour aux approches culturalistes et au profil de la configuration culturelle qui caractérise la Tunisie. Quatre hypothèses sont avancées pour tester l'effet culturel. En conclusion, c'est le caractère paradoxal de la culture qui est mis en avant. Elle agit tour à tour comme facteur facilitateur, comme 2. institut national de la statistique : www.ins.nat.tn (consulté le 10 septembre 2006), 1 dinar tunisien équivaut 0,70 $ US.

D ans les sociétés africaines, la palabre renvoie à une assemblée au cours de laquelle sont abordés les sujets concernant la vie de la communauté et où sont négociés les conflits qui surviennent dans le cadre de l'existence collective. Il s'agit d'un débat franc et ouvert, un dialogue dont la finalité est de pacifier les rapports sociaux en réduisant la violence et en brisant le cercle infernal de la violence et de la contre-violence. Tout au long des siècles, la palabre est apparue comme le cadre idoine de résolution des conflits en Afrique noire ; à ce titre, elle peut être considérée comme un savoir et une pratique endogènes de la justice. Par ailleurs, le vingtième siècle a été marqué par de nombreuses abomina-tions telles que les totalitarismes, les guerres civiles, les génocides ; ces évènements ont été l'occasion de violations flagrantes des droits des hommes et d'exactions atroces ayant considérablement fragilisé les sociétés concernées. Diverses stratégies de sortie de crise ont mis l'accent sur des politiques de réconciliation qui s'adossent à une « rhétorique du pardon 1 » en s'appuyant sur le modèle de la palabre. On peut signaler ici le cas de l'Afrique du Sud post 1. Le pardon semble être devenu une catégorie essentielle du discours politique dans le monde contemporain : « Demander pardon est devenu une figure nécessaire de l'exercice du pouvoir » (« Dossier : La faute, le retour de culpabilité », 1998 : 17). On peut ici rappeler le geste du Chancelier Willy Brant qui, le 7 décembre 1970, s'agenouillait devant le monument du Ghetto à Varsovie ; ou bien encore l'importance du pardon dans les discours du pape Jean Paul II (94 de ses discours reconnaissent les « fautes » de l'Église, et 25 d'entre eux utilisent l'expression « Je demande pardon »). Voir à ce sujet Luigi Accatoli (1997, p. 15). Nous

Ce texte survolera rapidement le cadre historique d’apparition du manichéisme et l’histoire de son prophète Mani avant de procéder à une exégèse précise du Kephalaion et de son chapitre VI.

Éditions de la Maison des sciences de l’homme eBooks, 1995