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2011, Mouvements
Distribution électronique Cairn.info pour La Découverte.
2018
Le debat sur la securite se structure traditionnellement sur un mode binaire : securite vs libertes, repression vs prevention, autorite vs laxisme. Est-il envisageable de ne pas opposer approche securitaire et « vivre ensemble » ? Peut-on poser autrement la question ? D'autres perspectives sont-elles imaginables ? La problematique des incivilites dans les espaces publics peut illustrer une tentative en ce sens : eviter le double ecueil d'une preoccupation systematiquement alarmiste d'une part et, de l'autre, le refus de considerer la securite comme un probleme. En effet, la transformation des usages de la ville cree des situations inedites, pour lesquelles il faut bien inventer de nouvelles manieres de repondre aux risques d'insecurite. Ainsi, les mutations de l'espace public, de ses usages, sont a l'origine d'un possible changement de regard, ou les frictions de la vie urbaine sont mieux prises en compte, et desamorcees Mais cela suppose des evolutio...
2007
Dans la foulée des événements du 11 septembre 2001, la problématique des incivilités permet de légitimer des politiques sécuritaires souvent musclées. Comment cette situation influence-t-elle les relations entre l'État et le citoyen? Réduit-elle les compétences citoyennes en matière de «† civilit醻†? À partir d'études de cas portant sur l'introduction de la vidéosurveillance dans l'espace public, nous suggérons que la prudence est requise pour répondre à ces interrogations.
Eduquer selon la nature, dir. Claude Habib, Paris, Desjonquères, 2012
L'article considère la manière dont Rousseau reconfigure dans l'Emile le modèle de l'honnête homme.
Politix
Résumé – La civilité est un concept qui fait aujourd’hui l’objet de polarisations très fortes, sur les plans à la fois disciplinaire et idéologique. Pour les uns, elle figure un éden perdu, pour les autres, un mot d’ordre piégé, l’instrument d’une lutte pour l’ordre, en soi réactionnaire. Cette situation appelle une analyse de type généalogique afin d’éclairer la façon dont cette opposition binaire s’est imposée. L’article montre comment le développement du problème public de l’incivilité en France à partir des années 1990 a contri- bué à structurer l’étude de la civilité et de l’incivilité comme deux domaines distincts, et à configurer les questions relatives à la civilité dans les termes d’une opposition idéologique dont la question de l’ordre est devenue l’enjeu central, plaçant la civilité du côté de la pensée réactionnaire. On arguera que la mise en œuvre d’une démarche d’enquête prenant pour objet les interactions civiles appelle à dépasser cette perspective binaire et à envisager la civilité comme une activité dynamique, visant à définir le juste réglage des conduites en public, où le rapport des conventions à un sens ordinaire du juste fait l’objet d’une attention critique et d’une enquête itérative, plutôt que d’une application ou d’un rejet aveugles.
Communication présentée au colloque « Espaces et sociétés aujourd'hui. La géographie sociale dans les sciences sociales et dans l'action », Rennes, 21-22 octobre 2004
2009
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Lignes, 2013
Distribution électronique Cairn.info pour Editions Lignes. © Editions Lignes. Tous droits réservés pour tous pays.
Résumé Qu’en est-il, aujourd’hui en France, de la production de sécurité dans l’espace public ? Dans des espaces dits publics, mais largement investis par le privé, et malgré le développement de partenariats divers en matière de sécurité, le modèle français reste à première vue d’inspiration essentiellement étatique. Toutefois, des travaux de recherche réalisés à l’initiative de gestionnaires d’espaces publics préoccupés par la multiplication des incivilités font apparaître un changement de focalisation, dans le diagnostic et dans les réponses, qui n’est pas sans rappeler des travaux américains articulant l’urbain et le « sécuritaire ». La relecture des théories de l’espace défendable et de la « vitre cassée », où la sécurisation de l’espace passe par son appropriation par les usagers, conduit à se demander – d’un point de vue plus prospectif – jusqu’à quel point, en France également, un « autre contrôle social », citoyen, serait susceptible d’émerger, venant interroger le rôle joué par la puissance publique. Abstract French perspectives on public space and civility. The reinvention of social control? What is the current situation in France with respect to security in public places ? In what are called public spaces, but are largely privatised, and despite the development of partnerships, the French model appears essentially statist. Nonetheless, research studies generated by agencies that manage public places reveal changes in focus, diagnosis, and responses which are not much different from American work on urban crime. Rereading theories of safe neighbourhoods and “broken windows,” in which the safety of a place requires the involvement of those who use it, leads to the question – looking toward the future – of whether in France as well “another form of social control,” one by citizens might emerge to question the role of public authority.
Estudios de dialectologia norteafricana y andalusi n° 13, 2009
The inhabitants of Sanaa consider the mīzih, the sanaani politeness, as one of their main characteristics and an important part of their cultural heritage.The good manners and expressions of politeness, which rule and reflect the relationships between social classes, genders, generations and, eventually, between individual and community, constitute a privileged observatory of the social and linguistic transformations in modern Yemen.
PRAGMATA, 2019
Esprit, 2004
Entretien avec Nilüfer Göle, Propos recueillis par Isabelle Albaret et Marc-Olivier Padis. Cet entretien est initialement paru dans un supplément de la revue Esprit d'octobre 2004. Nilüfer Göle est directrice d'études à l'Ehess. Elle a publié notamment Musulmanes et modernes. Voile et civilisation en Turquie (Paris, La Découverte, coll. «Poche», 2004), ainsi que de nombreux articles sur l'espace public, l'islam et les modernités multiples. La mixité est étroitement liée à l'histoire de la modernité. Elle représente en effet une conquête, un progrès vers une plus grande égalité entre les sexes. Cette association est pourtant contestée, au sein même des pays européens. Comment comprendre cette remise en cause de la mixité? Faut-il, au nom même de la modernité, s'interroger sur les revers de cette idée?
2009
Depuis l'Antiquité et la Renaissance, l'exercice de la citoyenneté est indissociable de la participation politique. Pourtant et du fait des conditions sociales et culturelles d'accès à cette dernière, tous les citoyens de nos démocraties ne participent pas en tant que pairs à l'interaction politique. Dans ce contexte, l'éducation à la citoyenneté qui fait l'objet de préoccupation renouvelée de la part des gouvernants a un rôle à jouer. Cependant, pour garantir à chacun les moyens d'une telle parité de participation à la vie politique publique, cette éducation doit être repensée et envisagée non plus seulement dans les termes d'une éducation républicaine à la citoyenneté mais bien plutôt comme une éducation à une citoyenneté multiculturelle et ouverte aux différences.
Lien social et Politiques, 2007
Qu’en est-il, aujourd’hui en France, de la production de sécurité dans l’espace public ? Dans des espaces dits publics, mais largement investis par le privé, et malgré le développement de partenariats divers en matière de sécurité, le modèle français reste à première vue d’inspiration essentiellement étatique. Toutefois, des travaux de recherche réalisés à l’initiative de gestionnaires d’espaces publics préoccupés par la multiplication des incivilités font apparaître un changement de focalisation, dans le diagnostic et dans les réponses, qui n’est pas sans rappeler des travaux américains articulant l’urbain et le « sécuritaire ». La relecture des théories de l’espace défendable et de la « vitre cassée », où la sécurisation de l’espace passe par son appropriation par les usagers, conduit à se demander – d’un point de vue plus prospectif – jusqu’à quel point, en France également, un « autre contrôle social », citoyen, serait susceptible d’émerger, venant interroger le rôle joué par la...
2002
criticism of courtesy sprung from the Christian ideology, to which was added in the 18th century an argumentation founded on the idea of individual worth or merit, and the relationship between this and the capacity truly to serve the nation. Rousseau opposed this reasoning, with its new conception of courtesy, arguing that the profound perversion of original virtues and the hypocrisy in courtesy itself proved the impossibility of the idea of nation. He provokes a wide-ranging debate which, via a reflection on state education, permits the reaffirmation of the value of these virtues and, at least according to those who support his theory, the rehabilitation of courtesy. « Avant que l'art eþt façonné nos manières et appris à nos passions à parler un langage apprêté, nos moeurs étaient rustiques, mais naturelles. Aujourd'hui que des recherches plus subtiles et un goþt plus fin ont réduit l'art de plaire en principes, il règne dans nos moeurs une vile et trompeuse uniformité [...] : sans cesse la politesse exige, la bienséance ordonne : sans cesse on suit des usages, jamais son propre génie. On n'ose plus paraître ce qu'on est. » 1 Par ces mots, Rousseau, dans le Discours sur les Sciences et les Arts, attaque de front la tradition si longtemps cultivée, en France, de la : politesse, et il porte ainsi à son paroxysme une critique, qui, pour avoir été articulée avant lui, ne l'avait cependant jamais été aussi radicalement. En effet, après que le programme de réforme des comportements propagé par l'humanisme de la Renaissance avait été formulé à l'horizon de la paideia, qui assignait aux oeuvres d'une Antiquité redécouverte une valeur morale, la réaction augustinienne, 2 en remettant en cause la valeur morale des auteurs antiques, ravive le débat sur la culture des apparences qu'implique le souci d'un comportement urbain, com
Hermès, 1998
Avant d'entrer dans le vif du sujet, je voudrais (assez) rapidement présenter mon ontologie sociologique de base. Celle-ci peut se résumer au fait que je ne prête pas foi à la distinction de la sphère privée et de la sphère publique ; je pense, au contraire, que notre intimité elle-même est engagée dans la publicité et que cet engagement ne peut être interprété comme une aliénation. L'engagement de l'intimité dans la publicité signifie deux choses : que nous nous choisissons des modèles parmi les images disponibles et que ce travail de création de soi s'opère en coopération avec autrui. Nous partageons donc des modèles et des conventions. Les conventions sont, en quelque sorte, le mode d'emploi des modèles, dès lors qu'il s'agit de leur donner corps pour soi, vis-à-vis d'autres personnes. On ne porte pas une robe n'importe où et n'importe comment. Se pose d'abord la question de savoir si elle se porte ; cette question intime « comment voir son corps dans une robe ? » est aussi une question publique : « comment vont-ils me voir ? » ou « puis-je être vue ainsi ? ». Cette détermination ne ressort pas du simple choix individuel (la robe me va-t-elle ?) ni exactement de l'obligation collective (puis-je porter cela ?) mais de l'histoire publique de la mode elle-même (cela se porte-t-il ?). Cette histoire publique résume une série d'actions, de confrontations et d'évaluations. En d'autres termes, les images de mode créent l'assurance d'un savoir partagé ; elles représentent ainsi un fort appui conventionnel de l'action (Dodier, 1993). Certes, cette assurance n'empêche pas de se préoccuper de l'opportunité de porter une robe en fonction des circonstances mais la possibilité intrinsèque de la porter ne sera pas (sérieusement) mise en cause. Cette façon de rabattre sur une médiation impersonnelleici, l'histoire publique de la mode-l'évaluation du possible et de l'impossible vis-à-vis d'autrui est ce que j'ai nommé, ailleurs, le régime de la civilité (Ferrie, à paraître). Ici, la médiation par le public présente l'avantage de libérer, jusqu'à un certain point, la création de soi de la focalisation
La thèse du tabou de la mort s’est imposée en France entre le début des années 1970 et celui des années 1990. Elle a été portée par un certain nombre d’acteurs sociaux qui, en la construisant, ont justifié l’intervention d’acteurs non religieux, dont l’État, dans ce secteur des derniers instants de l’individu. Cet article voudrait examiner les conditions qui ont permis à cette thèse du tabou de s’imposer. C’est notamment parce que le savoir produit se refusait officiellement à soutenir des entreprises plus militantes, parce qu’il prétendait à son autonomie, qu’il a pu être utilisé comme une ressource par certains acteurs du champ religieux, naturalisant en retour la thèse du tabou.
Revue internationale d'éducation de Sèvres, 2021
The letter remains a pledge of authenticity and truth, both subjective and objective, in an era of suspicion won by a war looming ahead and hatred against the Jews after the rise of Hitler as a supreme ruler in Germany, hence Nazi. As long correspondence is set up, the reality imposes itself to the letter-writers so much that it affects their relations. Our contribution will focus on demonstrating that the correspondence takes on the appearance of witnessing a fateful historical moment, which goes beyond the personal frame connecting two long-standing friends, to reach the field of international relations. Résumé: La lettre reste un gage d'authenticité et de vérité, à la fois subjective et objective , dans une ère de suspicion gagnée par une guerre qui s'annonce et une haine en flèche contre les Juifs après la montée d'Hitler aux commandes de l'Allemagne désor-mais nazie. Au fur et à mesure de la correspondance, la réalité s'impose aux épistoliers à tel point qu'elle va se répercuter sur leurs relations. Notre contribution s'attèlera à démontrer que la correspondance prend les allures de témoignage d'un moment his-torique fatidique, qui dépasse le cadre personnel liant deux amis de longue date, pour atteindre le domaine des relations internationales.
Résumé Dans la foulée des événements du 11 septembre 2001, la problématique des incivilités permet de légitimer des politiques sécuritaires souvent musclées. Comment cette situation influence-t-elle les relations entre l’État et le citoyen ? Réduit-elle les compétences citoyennes en matière de «civilité»? À partir d’études de cas portant sur l’introduction de la vidéosurveillance dans l’espace public, nous suggérons que la prudence est requise pour répondre à ces interrogations. Aux Transports publics genevois, par exemple, l’installation de caméras dans les véhicules va de pair avec une redéfinition de la politique de sécurité de l’entreprise. Plusieurs mesures viennent alors compléter la vidéosurveillance. Nous assistons simultanément à l’émergence de phénomènes qui perturbent l’autorégulation des comportements citoyens dans l’espace public et de manoeuvres qui réintroduisent du lien social. Ce point de vue permet alors de conclure en rappelant que la vidéosurveillance est davantage un moyen pour discipliner le territoire que les gens. Abstract Citizens and “civility.” The example of video surveillance cameras In the aftermath of September 11, 2001 concern about uncivil behaviour legitimates toughened security. Based on cases studies of the introduction of video surveillance cameras in public spaces, we ask how this will affect relations between the state and citizens and levels of civility. Prudence is in order. Installation of cameras in the vehicles of Geneva’s public transportation system, for example, was part of the company’s reworked security policy. We now see at one and the same time phenomena that destabilise self-regulation of citizens’ behaviour in public places and efforts to reintroduce social cohesion. Our approach allows us to conclude with a reminder that video surveillance is more a technique for disciplining territory than people.
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