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LA MONTÉE ET LA CHUTE DE L’EMPIRE JAPONAIS (CHAPITRE XVII), 2022
Le 7 janvier 1989, la mort d’Hirohito signait la fin d’un règne de 63 ans, le règne le plus long et controversé de l’histoire du Japon au sortir d’une période chargée de troubles et de changements importants. La mort de l’empereur a également nourri un long débat controversé à propos de sa responsabilité, réelle ou supposée, dans les guerres menées par le Japon dans le Pacifique entre 1931 et 1945. La littérature rapporte l’image d’Hirohito comme celle d’un monarque constitutionnel ayant passivement entériné l’entrée en guerre du Japon pour de ne pas aller à l’encontre de l’avis majoritaire des généraux et des amiraux dans l’armée. En effet, la plupart des officiers japonais étaient en faveur des guerres pour établir l’empire japonais dans le Pacifique et en Asie du Sud-Est jusqu’à une expansion mondiale.
L’intrusion de la flotte américaine au milieu du XIXe siècle pour forcer le Japon des Shoguns à s’ouvrir au commerce international a amené le Japon à se moderniser pendant l’ère Meiji. La capacité japonaise à moderniser tous les secteurs de sa société et de sa culture lui permit en moins de quinze ans de rattraper ses retards technologiques en s’appropriant les modèles occidentaux. L’industrialisation qui alla de pair obligea le Japon à rechercher des accords internationaux mais aussi développa ses appétits d’expansion territoriale pour trouver les matières premières dont le Japon manquait cruellement. C’est là l’ironie de l’histoire : le Japon devient la première nation industrielle non occidentale en même temps qu’elle devient la première nation coloniale non occidentale. C’est comme si le mimétisme japonais envers l’Occident, le poussait à adopter lui aussi l’impérialisme des nations occidentales contemporaines. Les premières annexions japonaises se firent au détriment des empires chinois et russes, qui étaient ses voisins immédiats, au Nord-Est pour la Mandchourie riche en charbon et au Sud-Est, pour la Corée riche en fer et en riz. La guerre russo-japonaise est exemplaire dans la mesure où c’est la première fois qu’une nation européenne, la Russie fut battue par une nation non européenne, le Japon. De plus, cette guerre préfigure les guerres du XXe siècle par l’importance des technologies modernes dans les communications, avec l’emploi par les Japonais de la TSF et du téléphone, mais aussi par la modernité des navires de guerre japonais, qui grâce à l’ingénieur français Emile Bertin, surclassaient les navires russes. Les ingrédients du militarisme japonais étaient déjà là et avaient déjà fait leurs preuves d’efficacité et de rapidité. Jusqu’en 1919, le Japon sut éviter les écueils d’un affrontement avec les Anglais, les Français et les Américains, aux côtés desquels il participa à la 1e Guerre mondiale. Comme d’autres, notamment les Italiens ; les Japonais s’estimèrent lésés à l’issue de cette guerre et du traité de Versailles en 1919, en termes de gains territoriaux et de conquêtes de ressources en matières premières et en débouchés pour leurs industries. Les germes du prochain conflit mondial étaient déjà là.
Le Portique, 2019
Je pensais t'avoir planté avec cet article pour la revue Le Portique que je t'avais promis et que je ne t'avais jamais rendu, et me voilà bien attrapée. Dans mon dernier mail, j'avais l'intention de me défiler en mode : « Je suis à la bourre, désolée, en plus je dois repartir en reportage, quel hasard, d'ailleurs, tu sais, on m'envoie justement au Japon », étant persuadée que j'avais dépassé les délais de bouclage. Et, zut, voilà que tu me dis que c'est formidable. Que tu t'enflammes : « Écris un carnet de bord ! ». Je t'écris ces quelques lignes dans l'avion Paris-Tokyo. Les lumières sont éteintes dans la cabine. J'ai envie de comater devant tous les films que me propose Air Franceexcitation devant le choix comme devant un buffet all you can eat, mais ta voix dans ma tête me donne mauvaise conscience. « Écris ton carnet de bord ! ». Pff. C'est bon, gros. Je vais éteindre mon écran. J'aurais bien regardé Les Indestructibles ou même Ant-Man, un blockbuster hollywoodien avec un super-héros homme-fourmi. C'est bizarre non de faire d'une fourmi un héros ? On associe toujours les fourmis au groupe. Et d'ailleurs, les pires clichés concernant les Japonais, et, plus globalement, nous autres asiatiques, c'est justement de nous voir comme de laborieuses fourmis, visages interchangeables, noyées dans une foule grouillante de clones (tu te souviens ce qu'avait dit Édith Cresson, quand elle était Premier ministre). C'est un cliché ridicule, qui m'exaspère (on me l'a souvent brandie devant moi, cette étiquette de « vous, vous êtes des travailleurs », comme si on me faisait un compliment), mais néanmoins, il y aurait beaucoup à dire sur la notion du « je », en Asie et en Occident, et sur la figure des héros dans les films de Hollywood, versus les films japonais. Mais oublions Ant-Man. Je vais profiter d'être déconnectée de Twitter/Facebook/ Instagram à 10 000 kilomètres au-dessus du sol pour t'écrire. Dieu que tu es fourbe ! Tu sais que m'inciter à écrire, c'est me forcer à voler du temps au temps, à me poser et ralentir dans l'effervescence de l'immédiat qui étourdit et divertit, pour passer au tamis le liquide des jours. Et tenter d'en garder le substrat. Tu le sais, je le sais. Pourtant, je n'arrive jamais à écrire.
Le roman narco est, au Mexique, une création récente, qui, à la fin du xx e siècle et au début du xxi e siècle, doit son essor fulgurant à une poignée d'auteurs précurseurs, majoritairement originaires des États du nord du Mexique, qui écrivent d'abord en marge du milieu littéraire et éditorial qui occupe le haut du pavé, et constitue pour ainsi dire la scène littéraire « noble », à Mexico 1. Parmi ces écrivains précurseurs, on a coutume de citer Élmer Mendoza (né en 1949 à Culiacán, Sinaloa), auteur notamment de
LA MONTÉE ET LA CHUTE DE L’EMPIRE JAPONAIS (CHAPITRE XV), 2022
La déclaration de Potsdam du 26 juillet 1945, fut signée par les États-Unis, la Chine et le Royaume-Uni. Le document énumérait les conditions de reddition imposées au Japon. La déclaration mentionnait les conditions fixées dans la déclaration du Caire qui avait limité la souveraineté japonaise sur les îles de Hondo, Hokkaido, Kouilou, Si Kok et d'autres petites îles que les Alliés avaient déterminées. Le Japon serait complètement désarmé et ses forces démobilisées, lisait-on dans le document. L'autorité de l'empereur serait subordonnée au commandement suprême des puissances alliées.
Ebisu, 2014
Cet ouvrage rassemble dix articles d'auteurs japonais d'horizons variés, publiés entre 1881 et 1931, pour la majeure partie d'entre eux durant l'entre-deux-guerres. Pierre-François Souyri propose un panorama éclairant de l'anticolonialisme japonais à l'apogée de l'empire colonial. Ces textes touchent à l'incorporation du royaume des Ryūkyū au sein du territoire japonais (1879), et donnent une grande part à l'île de Taiwan et à la Corée (colonisées respectivement en 1895 et en 1905), ainsi qu'à la présence japonaise au Liaodong et en Chine du Nord-Est après 1905.
LA MONTÉE ET LA CHUTE DE L’EMPIRE JAPONAIS (CHAPITRE XVIII), 2022
Jusqu'en 1995, le gouvernement japonais continua à nier le comportement brutal de l'Armée impériale japonaise et de la Marine impériale japonaise pendant la guerre du Pacifique. Les crimes de guerre commis par l'armée japonaise et la marine japonaise n'étaient pas mentionnés dans les manuels scolaires du pays. Pendant des décennies, les responsables japonais ont refusé de s'excuser pour les actions de leurs troupes pendant la Seconde Guerre mondiale. L'accusation selon laquelle les forces japonaises ont assassiné des centaines de milliers de soldats et de civils pendant le massacre de Nankin a été également démentie par de nombreux historiens et intellectuels au Japon. Le massacre de la ville de Nankin pendant la seconde guerre sino-japonaise est encore aujourd'hui un épisode très controversé dans les relations sino-japonaises.
LA MONTÉE ET LA CHUTE DE L'EMPIRE JAPONAIS (CHAPITRE XVI, 2022
Des plus grandes atrocités commises par l’armée japonaise pendant la guerre a été l’utilisation d’armes chimiques. En 1936, Hirohito autorisa par décret impérial l’expansion de l’unité de recherche bactériologique de Shirō Ishii et son incorporation dans l’armée du Guangdong. Dès juillet 1937, il autorisa l’utilisation de gaz toxiques contre les soldats et les civils chinois. Ces autorisations étaient données par des directives impériales spécifiques (rinsanmei), transmises aux généraux par l’intermédiaire du chef d’état-major de l’armée, le prince Kan’in Kotohito et le général Hajime Sugiyama. De septembre à octobre 1938, il autorisa également l’utilisation de gaz toxiques à des centaines de reprises lors de la bataille de Wuhan. En 1941, le général Yasuji Okamura a été autorisé à utiliser 15 000 bidons de gaz toxique dans le Shandong.
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