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""CE CHAPITRE regroupe l’ensemble des informations tirées de l’analyse des charpentes de notre corpus, menée conjointement sous le regard archéologique et dendrochronologique. Dans cette perspective, cette publication constitue la première approche dendro-archéologique pour l’époque médiévale en France. Cette nouvelle discipline, qui permet d’optimiser au maximum l’information conservée par le matériau-bois, nécessite l’implication des questions archéologiques dans la réflexion dendrochronologique, et réciproquement, la dendrochronologie se doit d’intégrer les observations archéologiques, de même que l’apport des textes anciens. Dans cette vision, il est bien évident que la dendrochronologie, aussi précise soit-elle, ne peut se résumer à une simple datation, comme c’est malheureusement souvent le cas. En revanche, si l’on veut apporter localement des éléments de réponse aux questions du potentiel forestier et suivre les étapes successives de la préparation des bois, de la gestion sylvicole au transport des bois au chantier, il est indispensable de disposer au préalable : – de relevés archéologiques exhaustifs et critiques des charpentes et des bâtiments étudiés, incluant la mise en évidence des phases de construction, des reprises et des éléments réemployés ; – des mensurations et des descriptions morphologiques et physio- logiques précises des bois architecturaux ; – d’un relevé des indices de mise en œuvre des structures (marques, traces d’établissage, indices de levage, sens du chevillage, orientation des mi-bois...). Cette recherche sous-entend qu’un temps énorme doit être consacré à l’analyse des données, mais aussi et surtout au terrain. On ne peut donc pas prétendre réaliser à la fois l’ensemble de ces observations et le prélèvement des échantillons dendrochronologiques en une ou deux journées, de même qu’on ne pourra prétendre faire une étude de charpente sur la seule lecture des marques de charpentier. L’étude des bois normands médiévaux que nous proposons ici résume donc plus de dix ans de recherche conduite sur environ 30 édifices répartis en Haute et en Basse- Normandie, soit 49 charpentes distinctes dont on retrouvera l’essentiel des informations dans les thèses de Frédéric Épaud et Vincent Bernard. Sur ces 49 charpentes, 40 ont pu bénéficier d’une analyse dendrochronologique, réalisée le plus souvent par le laboratoire de l’UMR 6566 à Rennes, mais aussi pour quelques autres par le CEDRE de Besançon et Archéolabs de Saint-Bonnet-de-Chavagne. Ces analyses ont été financées par la Conservation régionale des Monuments historiques de Haute-Normandie, le Service régional d’archéologie de Basse-Normandie et le Centre de recherche sur les Monuments historiques.""
Fédération des Sociétés d’Histoire et d’Archéologie de l’Aisne, 2020
Analyse structurale de l'ensemble des lectures et interprétations auxquelles a donné lieu, au fil des siècles, le récit du baptême de Clovis par Grégoire de Tours, au fondement de l'histoire de France.
Il y a longtemps que nous sommes intéressés par un personnage paradoxal et mystérieux de la mythologie grecque. Il s'agit d'Héphaïstos, le dieu forgeron, représentant à la fois de l'art de la métallurgie et de l'intelligence pratique, du feu souterrain concrétisé, entre autres, par l'action des volcans, et du mystère de la magie. Son statut particulier a posé des problèmes aux Grecs mêmes. Il était boiteux et son infirmité ne convenait pas au monde des belles divinités grecques, son siège se trouvait sous la terre, où il travaillait le métal à l'aide du mystérieux feu volcanique, mais il faisait partie des douze dieux Olympiens, en tant que fils de la reine des dieux, Héra. C'est pourquoi son infirmité a suscité la curiosité dès l'Antiquité. Certains mythographes pensent qu'il se rattache, à l'origine, aux démons chthoniens à l'apparence traditionnellement monstrueuse 1. Pour d'autres, son infirmité trouve sa source en Égypte, où le dieu Ptah-Patèque est représenté comme un nain nu et malformé aux jambes courbes et à la tête proéminente 2. À l'époque moderne, les commentateurs ont évoqué la possibilité d'une personnalisation de déformations typiques des forgerons et toreutes grecs, dues à leur exposition chronique aux métaux lourds (plomb, arsenic, mercure) contenus dans les matériaux qu'ils travaillent 3 ., l'intoxication à l'arsenic (élément présent sous forme d'impureté dans le cuivre) donne classiquement lieu à une atteinte nerveuse avec faiblesse musculaire, voire paralysie des muscles inférieurs. Hippocrate même (Airs, eaux, lieux, 7, 9) parle des sources d'eaux chaudes qui sortent du sol (d'une étroite connexion aux activités volcaniques) renfermant du fer, du cuivre, de l'argent, de l'or, du soufre, de l'alun, du bitume, du natron.
BESTIAIRE FANTASTIQUE DES VOYAGEURS, 2014
"Amphisbène ! », « Catoplébas ! », « Monocolus ! », « Monocéros ! », « Xiphias ! » Quels sont donc ces noms barbares qui mettent à l'épreuve nos maxilaires lorsque nous les expectorons et nous contraignent à enchaîner labiales, dentales, vellaires et fricatives dans un inénarrable chaos euphonique ? Des injures droit sorties du lexique fleuri du capitaine Archibald Haddock ? Des passes magiques issus d'un grimoire conservé dans le plus grand secret dans une des alcôves de la bibliothèque de Poudlard ? Que nenni ! il s'agit de quelques-unes des créatures légendaires, mythiques, improbables et parfois même affreusement réelles que des voyageurs, explorateurs, arpenteurs de globe, navigateurs aux petits ou aux longs cours, ermites de bibliothèques, amateurs d'in-folio poussiéreux, sont allés pister, traquer, exhumer pour ce Bestiaire fantastique des voyageurs. Depuis la plus haute Antiquité, au cours de leurs pérégrinations, les voyageurs, d'occasion ou de profession, n'ont pas seulement découvert, arpenté ou exploré des terres plus ou moins nouvelles, ils ont également croisé, découvert, rencontré, fantasmé et fabriqué nombre de créatures. Pourquoi user du vocable de « créature » plutôt que de celui de « monstre » ? Parce que si tous les monstres sont des créatures, toutes les créatures ne sont pas des monstres. Aussi ce bestiaire est-il moins une petite encyclopédie des monstres qu'un petit dictionnaire de créatures, au double sens étymologique et biblique du terme. Et les deux sont viscéralement liés. Car c'est précisément parce que les voyageurs, savants et lettrés tenaient que, dans son plan et sa grande sagesse, Dieu avait tout créé, y compris les créatures les plus monstrueuses et les plus improbables, qu'ils ont cherché à comprendre la raison d'être de leurs peurs, fantasmes, ou qu'ils leur ont donné forme, afin de pouvoir continuer à vivre dans un monde parfaitement raisonnable et intelligible. Non, tout ne commence pas avec les Grecs. Mais c'est avec les Grecs que nous commencerons parce que c'est le répertoire de créatures qu'ils ont créé qui est à l'origine de nombres de créatures de l'époque médiévale et de l'âge moderne qui en sont autant d'avatars.
2021
Ou comment l'obélisque du temple de Luxor est devenu celui de la Concorde : un tour de passe-passe a la Houdini.
Bulletin of the Transilvania University of Brasov • Vol. 5 (54). No.1 - 2012 Series IV: Philology and Cultural Studies
Abstract: The present study aims at proving that the French writer Boris Vian – who was also a gifted trumpet player in a jazz band – built his fiction, and especially his famous novel “L’Écume des jours” (Froth on the Daydream), using the same principles and techniques that he employed in composing and interpreting his music. Jazz was considered, at the time, an experimental music: it was abstract and symbolical; it had a playful side and a great part of sophisticated improvisation. And so is Vian’s writing: it uses the polyphonic composition, the counterpoint technique, the syncope, the artificial and illogical changes of rhythms and themes; just like jazz, this fiction admits everything that goes against the classic system and its rigorous rules. We can assert that, during Modernism, there are no pertinent differences between arts, and they all echo and respond to each other, on the principle of Baudelaire’s “correspondences”.
Meer International Magazine, 2023
Language can be compared to a building firmly anchored in the ground, which, as it rises, becomes less and less subject to the law of gravitation, and has a greater propensity to become untied from its lower supporting levels. In a way, this is the meaning of the myth of the Tower of Babel, which represents the edifice of language, whose different levels are metaphors for the degrees of abstraction successively conquered as it unfolds. This metaphor refers to the ever-increasing risk, contained within language itself, of its becoming autonomous in relation to the referential substratum from which it springs, a language that ends up closing in on itself by looping back on its internal structures. ---------------------------------------------------- On peut comparer la langue à un édifice fermement ancré dans le sol, qui, au fur et à mesure qu'il s'élèverait, serait de moins en moins soumis à la loi de la gravitation, et aurait une propension accrue à se désarrimer de ses étages inférieurs de soutènement. C'est en quelque sorte le sens du mythe de la tour de Babel, qui représente l'édifice de la langue et dont les différents étages sont autant de métaphores des degrés d'abstraction successivement conquis au fil de son déploiement. Cette métaphore désigne le risque toujours accru contenu au sein même du langage de son autonomisation par rapport au substrat référentiel dont il est issu, langage qui finit par se refermer sur lui-même en faisant boucle sur ses structures internes.
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CHEMINS D'ETOILES - LE BESTIAIRE DES VOYAGEURS, 2006
Contemporary French Civilization, 2005
« La route du pèlerin », Dossiers d’archéologie, Année 2018: Voyager dans l’antiquité et au Moyen-Âge, Dijon, n° 387 (Mai/Juin) , pp. 52-58. [Avec illustrations en couleur]., 2018
Teoros: revue de recherche en tourisme, 2004
Le Bal Volant, Prémonition d'une architecture en mouvement., 2023