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Texte introductif de la brochure Encres noires, créée pour le cours MA du même nom.
Tous droits réservés © Association pour l'Étude des Littératures africaines (APELA), 2020 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
Lieux, littérature et médiations dans l'espace francophone. Carole Bisenius--Penin (Dir)), 2018
Cette contribution se concentre sur les auteurs Gaston-Paul Effa, romancier originaire du Cameroun, et Tierno Monénembo, romancier guinéen. Tous deux peuvent être rattachés à la Lorraine mais de manière différente : Le lien de Gaston-Paul Effa est biographique, dans la mesure où il vit et travaille à Sarrebourg depuis des années (après des études à Strasbourg) ce qui fait de lui un « écrivain lorrain d'origine camerounaise ». Quant au lien du romancier Tierno Monénembo avec la Lorraine, il tient à tient à l'écriture d'un roman, Le Terroriste noir (2012), qui prend pour sujet l'engagement d'un tirailleur dans la Résistance dans les Vosges. L'étude des deux auteurs permet un double geste : D'une part les placer sur un territoire littéraire français régionalisé », et de l'autre, inciter à un regard nouveau sur la Lorraine dans lequel sa culture et sa relation au monde impliquent une prise en compte de l'histoire coloniale. Respectivement lieu de résidence (pour Gaston-Paul Effa) et lieu d'inspiration (pour Tierno Monénembo) la Lorraine de ces deux auteurs est ici revisitée à la lumière d'une histoire franco-africaine, dont elle participe pleinement.
Un acte de guérilla : la pseudonymie en Afrique francophone subsaharienne » (avec B.
Géographies transnationales du texte africain et caribéen, 2015
Nous partons de la notion de réseau pour analyser les modalités actuelles de développement des littératures en langues africaines dans le contexte de la littérature mondiale. Contrairement à ce qu’avait pu penser Albert Memmi dans les années cinquante lorsqu’il annonçait, dans son Portrait du colonisé (1957), le développement inéluctable de ces littératures dans le cadre de dynamiques nationales, c’est au niveau transnational que les choses semblent se jouer. La mise en question du lien supposé entre une langue – dite indigène, autochtone, locale ou nationale selon les contextes – et un territoire est au coeur de notre réflexion pour montrer comment cette proximité supposée de la langue et des espaces géographiques est précisément un puissant vecteur de déterritorialisation. A geo-critical analysis of African-language literature. Drawing on the concept of networks, this article investigates the rise of African languages in today’s global literary landscape. Contrary to Albert Memmi’s belief in his 1957 Portrait du colonisé, idiomatic African works have spread transnationally instead of within national boundaries. This article focuses on the expected linkage between a language – be it indigenous, native, local or national – and an area to prove just how strongly conducive to geographic dissemination this proximity can be.
2012
En Afrique, la relation entre les langues et les cultures est un sujet très complexe et encore très actuel qui interpelle tant les chercheurs que les créateurs. Notamment, en ce qui concerne la langue française telle qu’on la pratique dans les espaces dits « francophones », tant à l’oral qu’à l’écrit, dans la conversation quotidienne, dans les médias ainsi que dans les œuvres littéraires, on remarque que le français a progressivement acquis une vocation plutôt instrumentale1, de langue de communication, parfois presque de langue véhiculaire, ou de «lingua franca».
Politique africaine, 2000
À propos des écritures africaines de soi L'interrogation philosophique sur les conditions d'accès du sujet africain à la plénitude de soi s'est historiquement faite sur le mode liturgique de la victimisation. Deux courants idéologiques principaux ont, sur ces bases, prétendu fonder une politique de l'africanité : le courant marxiste et nationaliste et le courant dit « nativiste ». Contre leur penchant à la « clôture identitaire », cet article souligne que les représentations africaines de soi se forgent à l'interface de l'autochtonie et du cosmopolitisme. La réflexion épistémologique, dès lors, ouvre sur le débat politique. «… la seule subjectivité, c'est le temps 1 .» Au cours des deux derniers siècles, des courants de pensée dont l'objectif était de conférer de l'autorité à un certain nombre d'éléments symboliques intégrés à l'imaginaire collectif africain auront vu le jour. Certains ont fait école; d'autres sont demeurés à l'état d'esquisse 2. Très peu auront brillé par leur richesse et par leur créativité, encore moins par leur puissance. En effet, des facteurs de divers ordres ont empêché l'éclosion de pensées qui, à partir de l'avenir, auraient éclairé le sens du passé et du présent africains d'une manière qui fasse, pour ainsi dire, esprit. L'effort consistant à élucider les conditions dans lesquelles le sujet africain pourrait accéder à la plénitude de soi, se rendre compte de soi et n'avoir de compte à rendre qu'à soi a, très vite, buté sur deux formes d'historicismes qui auront conduit tout droit à un cul-de-sac. D'abord l'économicisme et son pesant d'instrumentalisme et d'opportunisme politique. Ensuite le poids des métaphysiques de la différence. Toutes deux, ces formes d'historicismes ont fait le lit d'une irrémédiable confusion entre l'imagination et la raison, le mythe et l'utopie, l'ordre de l'explication, l'ordre du fantasme et l'ordre du désir.
Etudes Francaises, 2001
Tangence, 2004
Résumé Au centre des constellations esthétiques dans le roman africain d’expression française est apparue, ces deux dernières décennies, une forme particulière d’écriture qui rompt avec le récit-fleuve linéairement compact des écrivains de la première génération. L’écriture participe désormais d’un travail de plus en plus conscient d’invention et d’intervention tant sur le langage que sur le corps du projet romanesque pour aboutir à un ensemble hétérogène, à la limite hétéroclite, qui échappe à la forme classique du roman. Les transformations annoncées par des auteurs comme Ahmadou Kourouma, Mohamed-Alioum Fantouré ou Henri Lopes se poursuivent avec bonheur chez les écrivains de la postcolonie (Sami Tchak, Kossi Efoui, Abdouhraman Wabéri, etc.), surtout en situation d’exil, et donnent à penser que le romanesque cherche à souscrire aux différents fantasmes et soubresauts qui remuent la conscience des exilés/migrants ou, à l’inverse, veut tirer profit de l’esthétique postmoderne de l’...
Où en est la littérature africaine francophone après cinquante ans d'indépendance, sachant qu'elle fut au début marquée par la tradition orale puis par le mouvement littéraire de la Négritude ? Les années 60 voient se poursuivre le renouveau de la création littéraire. Le poète, le romancier, le dramaturge composent souvent des oeuvres baroques où désespoir, comique et découragement se mêlent (Le Pleurer rire d'Henri Lopes, La vie et demie de Sony Labou Tansi). Les écrivains abandonnent le réalisme et se livrent à un travail sur la forme : Ahmadou Kourouma est le premier avec Les Soleils des indépendances. A partir des années 80, on assiste à l'éclosion d'un genre nouveau pour la littérature africaine, le roman policier (Achille Ngoye). En même temps une littérature jeunesse commence à se développer. La littérature féminine est quant à elle la fille des indépendances. C'est à partir des années 70 que se manifeste en Afrique une écriture féminine autonome. Le roman épistolaire de Mariama Bâ, Une si longue lettre, publié en 1979, en fut le coup d'envoi spectaculaire. En ce début du XXI e siècle, c'est le mouvement de la « Migritude », un néologisme qui combine négritude et émigration, qui caractérise cette littérature. Les nouvelles générations d'écrivains ont en commun l'expérience de l'immigration : par exemple, Fatou Diome (La Préférence nationale), Alain Mabanckou (Bleu-blanc-rouge), Sami Tchak (Place des Fête), Calixthe Beyala (Le petit prince de Belleville). Mais ils restent aussi profondément attachés à leur pays d'origine, comme Abdourahman A. Waberi (Le pays sans ombre) ou Emmanuel Dongala (Johnny chien méchant). Beaucoup d'écrivains africains, comme tous les écrivains francophones, se revendiquent de plus en plus comme des écrivains à part entière, sans épithète, accessoirement « Nègres », mais tous restent mobilisés par les problèmes de l'Afrique comme Boubacar Boris Diop, (Les tambours de la mémoire). La littérature africaine de langue française, surtout publiée à Paris, touche un lectorat européen et africain immigré. En Afrique, hormis dans le champ scolaire, l'édition locale en français restant limitée, elle n'atteint pas un large lectorat et son audience reste restreinte. Cette bibliographie sélective recense des ouvrages disponibles en accès libre, principalement dans les salles H et I de la Bibliothèque d'étude (niveau haut-de-jardin) et V de la Bibliothèque de recherche (niveau rez-de-jardin).
Cahiers d’études africaines, 2010
L'impérialisme moderne provoque en France dès la seconde moitié du XIX e siècle le désir à la fois de conquérir et de dominer des contrées lointaines, et de les saisir sur un mode scientifique dans le but d'estomper les lieux communs embrouillant l'appréhension des sociétés et des cultures non européennes. L'africanisme, en tant que savoir, se situe donc au creux de ces pulsions contradictoires, écartelé dès ses origines entre une volonté de grandeur et de puissance qui galvanise la France empressée de bâtir un empire, et la fascination qu'éprouvent une poignée d'administrateurs coloniaux pour la façon de vivre et de penser des peuples colonisés, les incitant à s'appliquer à les documenter, à les restituer selon les principes de la recherche scientifique. Dans sa critique de l'africanisme, Gérard Leclerc (1972) postule que celui-ci fut effectivement « la fille de l'impérialisme colonial » dans la mesure où il s'est constitué en tant qu'ensemble théorique dès lors que s'impose en Occident le besoin de connaître et de dominer les peuples colonisés. Or, paradoxalement, il peut se concevoir tout autant comme « le père fondateur de la littérature africaine moderne » : il en régit l'avènement non pas seulement à un niveau thématique ou institutionnel, mais, aussi, à un niveau structurel, lui fournissant ce que Bourdieu (1980 : 88) 1 appelle un habitus. Cet essai se donne alors pour objet de cerner les filiations reliant l'africanisme occidental et la production littéraire africaine qui s'enchaînent et s'entrecoupent mutuellement dans un continuum que l'on tend souvent à dénier pour des raisons plutôt idéologiques, souvenances d'une époque révolue qui ne cesse cependant de peser sur l'organisation du champ littéraire africain. L'analyse s'organise ici en trois temps, et s'amorce avec une relecture de l'africanisme occidental de façon à expliciter les raisons qui le conduisent à s'intéresser au fait littéraire africain. La deuxième partie propose d'éclairer les modalités dominantes de reprise et de raccommodage par lesquelles les écrivains africains Africanisme français et littératures africaines
Linguistique et migration des peuples en Côte d’Ivoire : cas des Akan (Kwa), 2016
Sur la base de l’analyse de l’apparentée génétique et de l’étymologie du mot akan, cet article démontre les ressemblances linguistiques des peuples Akan à travers la formation des patronymes, des toponymes et des emprunts. En effet, l’apparentée génétique démontrée par la glottochronologie de Swadesh (1966) permet de dater des faits linguistiques de plusieurs langues au moment de leur séparation. Pour mener à bien cette étude, nous nous sommes appuyés sur le model lexicostatistique de Bole-Richard (1987) des langues Kwa. À partir de ces deux modes théoriques, l’étude révèle que l’abron et l’agni partagent, sur la base de 412 items, plus de 91% d’items en commun et plus de 54% avec l’abbey ou l’abouré. Ces ressemblances montrent l’origine commune de ces langues et des faits linguistiques proches les unes des autres. Bien plus, l’étude aborde deux champs linguistiques très proches : la sociolinguistique et la linguistique descriptive. La description des faits linguistiques qui constitue notre champ d’analyse a mis l’accent sur la mutation consonantique et vocalique. Nous notons que la mutation linguistique touche des phénomènes tels que la phonologie, la prosodie, la morphologie et la syntaxe. À titre illustratif, cette analyse relève la pertinence de nombreux faits d’alternance consonantique comme la sonorisation, la spirantisation, la palatalisation et la labialisation dans les langues Kwa de Côte d’Ivoire.
2014
Universite Kasdi Merbah Ouargla Faculte des Lettres et des Langues Departement des Lettres et Langues Etrangeres (Francais)
« Les littératures africaines ouvrent un vaste champ à toutes sortes d'études comparatistes », écrit Jean-Marc Moura dans sa préface (p. 6). Pourtant, on le voit avec l'article de Charles Bonn en ouver-ture de ce volume, elles sont encore peu étudiées en France, même si la situation évolue. Ce volume tâche ainsi de démontrer la perti-nence des études comparatistes pour l'étude des littératures d'Afri-que tant au niveau intracontinental qu'intercontinental. La possibi-lité et la validité d'un comparatisme « intra-africain » sont en effet à la base de l'article de Dominique Ranaivoson. Contre les partitions conventionnelles (motivées par les barrières géographiques ou lin-guistiques) qui président souvent aux études africanistes, l'auteur met en relief « une africanité continentale, ouverte, transnatio-nale… » (p. 58), mais elle insiste sur la diversité « des imaginaires qui donnent naissance à la production littéraire et à la structure des champs plus juxtaposés qu'unifiés » (p. 57). Cette diversité s'ob-serve encore dans les relations qu'entretiennent des traditions litté-raires différentes, comme le rappelle Ursula Baumgardt ; le rappro-chement de la littérature orale en langues africaines et de la litté-rature écrite en langues européennes lui permet ainsi de relever que la première n'est ni l'auxiliaire ni la ressource de la seconde : « chacune a un fonctionnement qui lui est propre » (p. 69). Elena Bertoncini présente, quant à elle, les parallèles et les différences entre des écrivains swahilis venant de régions diverses pour souli-gner la spécificité de chaque littérature swahilie par-delà une langue commune. Ni l'unité linguistique ni l'unité thématique ne sauraient entraîner une identité entre les oeuvres ou les écrivains : c'est l'argumentaire développé par Ieme Van Der Poel lorsqu'elle analyse comment, à partir d'un thème commun – les tribulations des « harragas » – deux écrivains marocains (l'un néerlandophone et l'autre francophone) construisent une image différente du Maroc : politique et engagée chez l'un, autobiographique et historique chez l'autre. La diversité générique, linguistique et culturelle du continent africain permet ainsi de mener un comparatisme entre ses multiples littératures. Mais celles-ci autorisent également un comparatisme intercontinental. Ce volume s'intéresse dès lors aussi aux différentes
Roman d'apprentissage et liberté romanesque » in Littératures africaines et comparatisme, Paravy F. (ed.) et Moura J.-M. (préf.), APELA, coll. Littératures en contexte interculturel, série "Afriques" 6, Centre Ecritures, Metz, p. 97-108, 2011.
Cahiers de l'Association Internationale des Etudes Françaises, 59, 2007
AHU MATT, 2016
La tradition orale et la littérature africaine de langue française
Les écrits littéraires francophones africains sont souvent abordés sous forme de compilations, sortes d'anthologies thématiques qui les réduisent à de simples objets de curiosité, sinon d'exotisme. En mettant l'accent sur l'aspect culturel, cette approche réduit les investigations au contenu, faisant ainsi abstraction de toute la richesse et de l'originalité du travail d'écriture littéraire, principalement en matière de langue.
Conférence portant sur le roman africain postcolonial de langue francaise. Il est question de monter ici pourquoi ce roman est important, et dans quel mesure peut il apparaitre comme un bon outil de comprehension des nouveaux Etats africains, nés sur les décombres de l'édifice colonial...
Altralang journal, 2023
Our interest in studying the glocalizing practices adopted by some African writers, who wanted their products to be disseminated and received around the world, is motivated by three main reasons. A first reason is that many writers use appropriate literary techniques to make their work more accessible to an international audience while retaining local cultural elements. The second is related to the way the literary themes and motifs have been adapted and modified according to the different audiences in order to be able to meet the various objectives. The third is conceptual, cultural and ideological, especially concerning global issues and challenges such as globalization, humanitarian, health and ecological crises, universal and local values. We assume that It's the sun that burned me by Calixthe Beyala and A companion to men by Véronique Tadjo constitute a relevant and sufficiently large corpus that should allow us to explore the issue.
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