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L'UNESCO est une organisation 'philosophique' qui défend l'enseignement de la philosophie comme une 'école de liberté'. Ce texte explique ce que cela signifie devant un auditoire des professeurs lors d'un congrès international d'Esperanto en Belgique en 2015.
La promotion et le développement de l'éducation, de la science et de la culture contribuent à accroître la richesse immatérielle, le bien-être économique et d'autres paramètres de la qualité de la vie pour tous, ce qui pousse à analyser les possibilités de renforcer le rôle de l'UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'Education et la Culture) en tant que catalyseur des idées et de faire du Système de l'UNESCO un centre de réseaux sociaux rassemblant un nombre immense de personnes créatives et de bonne volonté. Le professeur Grigori Tomski est le président de l'Académie internationale CONCORDE et de la Fédération internationale du JIPTO (FIDJIP), un spécialiste du droit international. Il est un ancien spécialiste de prgramme à l'UNESCO (de grade P-5). Ce livre sera continuellement complété et amélioré au fur et à mesure de l'avancement du processus de la transformation stratégique de l'UNESCO.
2012
"Pouvoir et représentation": présentation d'une expérimentation pédagogique pluridisciplinaire menée en classe de première au lycée Rimbaud de Sin-le-Noble et associant Philosophie, SVT, SES, Français et Histoire-Géographie.
Zeitschrift für Religionskunde
Für die Vereinbarkeit des Respekts der Überzeugungen von Schüler/-innen und Familien mit dem Philosophieunterricht stellen sich heute neue Probleme – dies aufgrund der starken Zunahme von Schüler/-innen auf der Sekundarstufe, der Säkularisierung und der religiösen Pluralität in Frankreich, wie auch in anderen europäischen Ländern. Auch wenn „Religion“ ein Konzept ist, das schon lange „Teil des Lehrplans für Philosophie“ ist, so müssten die Gründe der Vorbehalte der Philosophielehrpersonen gegenüber des religionskundlichen Unterrichts genauer analysiert werden. Eine einfache Analyse der offiziell anerkannten Philosophielehrpläne sowie der Liste der offiziell anerkannten Autor/-innen zeigt, wie stark Religionsthemen in der Philosophie präsent sind. Anders gesagt: Die Lehrpersonen können, unabhängig von ihren philosophischen Grundeinstellungen, nicht länger darauf verzichten, ihre Schülerinnen und Schüler in die kulturellen Hintergründe der Religionen einzuführen, die diese heutzutage ...
Journal of French and Francophone Philosophy, 1989
Considerations morales sur la destination des ouvraaes de l'art. Paris: Librairie Artheme Fayard, 1989, Pp.250. "Cet opuscule, anciennement compose," nous dit l'auteur dans la preface, ''}'a ete sans aucun autre but de ma part que d'eprouver la valeur et l'effet de certaines idees, detachees de l'ensemble d'un Traire plus considerable, sur l'effet poetique des ouvrages de 1'Art." D'abord lus a la
Civilisations, 2008
... En 1968, le responsable du tourisme à la Banque mondiale, Michel Davis, peut encore affirmer que « le tourisme représente pour les pays en développement le véritable moteur de développement, de la même façon que le fut l'industrie lourde pour l'Europe » (Harris 1992 : ...
Assensus, 2019
Resumé Cet article est réalisé dans le cadre du Séminaire international sur l'éducation et l'émancipation : entre conversion et métamorphose. développé dans le cadre du projet PREFALC, un programme d'appui à la formation et à la recherche en coopération internationale au niveau master, que le gouvernement français finance avec les universités Les Français et leurs pairs d'Amérique latine et des Caraïbes, dans sa version 2018-2019, intitulée «Réécritures d'émancipations et de modernité dans les grandes Caraïbes» France-Colombie. Un bref aperçu est proposé sur un ton réflexif sur la relation entre l'éthique et la philosophie aujourd'hui et sa pertinence permanente en matière d'éducation. Les approches sont illustrées par des principes problématiques du stoïcisme par opposition aux pédagogies pastorales. Il est dérivé vers la définition de l'émancipation et de la métamorphose où l'éducation serait conçue comme une pratique pour que les sujets s&#...
Études internationales, 1985
the usual debate on the UNESCO "crisis", this paper analyses the ideological contradictions found in the Constitutive Act of the Organisation, and goes on to examine, using the model of small group psychology, the functioning of its main institutions, particularly that of the General Conférence, by focusing on the disparity between its mandate and the rôle which it fulfils in effect. The purpose of the rites which préside over the debates at the General Conférence and the Executive Council is questioned, specially as regards the origin and nature of the rhetoric which flourishes at those levels. Finally, the author examines the institutional, political and psychological constraints which hâve a négative influence on the ejfectiveness of the Secrétariat and which also contribute to the drift of the Organisation. Le système des Nations Unies est en bute à des critiques toujours plus acerbes. En divers milieux, on met en cause l'inefficacité grandissante de ses institutions, la « politisation » excessive de leurs résolutions et de leurs programmes, la paralysie de leur bureaucratie 1 . La nature de cette crise fait l'objet d'interprétations différentes. Dans le cadre d'un système de référence fondé sur les postulats d'une rationalité libérale, on
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2004
Ancien inspecteur d'académie de la Réunion Résumé.-Les phénomènes qui affectent l'école-avancées du pédagogisme, subversion de la culture par l'hégémonie médiatique et de l'éducation par la dérive libéralene favorisent guère la demande de philosophie de l'éducation. Aussi celui qui l'enseigne peut-il plus que jamais apparaître, selon une image platonicienne, comme un pilote sur un bateau ivre. Comment il lui est néanmoins possible de défendre, dans ce contexte, une rationalité éducative et de réaffirmer la place du philosophe comme opérateur intellectuel de la cité, c'est ce que montre l'action de Bernard Jolibert au service de la pensée de l'éducation et de l'aventure philosophique dans sa diversité… Abstract.-The modern trends which affect school-such as pedagogical innovations, subversion of culture by hegemonic medias, and of education by unchecked liberal drift-don not indeed promote the need for educative philosophy. Therefore, those who teach this subject will, more than ever before, appear as pilots of coazy ships, to use a platonic metaphor. As it is nonetheless possible for them to defend rationality in education in this context, and to reassess the role of the philosopher as an intellectual guide in the city, Bernard Jolibert, for one, devotes his activities to the service of educative thought and the philosophic adventure in all its aspects.
2011
C'est un truisme de rappeler que l'école publique est dans une tension permanente entre changement et stabilité. Tous les acteurs du monde scolaire et parascolaire se trouvent dans ce mouvement de balancier. La situation suisse n'est, en cela, pas différente de celle d'autres pays. Poussée par les résultats des études PISA, l'école Suisse, et plus particulièrement Suisse Romande, tente d'harmoniser ses pratiques et d'optimiser la qualité de sa formation. Dans le canton de Fribourg, cette qualité repose sur deux éléments forts : la formation des enseignants et le projet d'établissement. Nous nous proposons, dans cet article, de voir en quoi le projet d'établissement et la philosophie pour enfant et adolescents (PPEA) coïncident sur de nombreux points. I/ Le projet d'établissement En Suisse, le canton de Fribourg favorise depuis plusieurs années l'autonomie des établissements scolaires. Le médiateur de cette finalité est le projet d'établissement, visant à l'édification d'une nouvelle culture professionnelle permettant l'atteinte des objectifs suivants : la réussite de tous les élèves ; l'amélioration des processus d'enseignement et d'apprentissage ; l'analyse des raisons du changement, la détermination de buts et de moyens d'actions utiles pour les atteindre ; la construction de compétences professionnelles en vue du développement de l'autonomie et de la responsabilisation du corps enseignant ; la responsabilité collective des apprentissages ; le développement de pratiques réflexives et la mise en place d'une démarche auto-évaluative ; le développement de partenariats avec les agents externes (parents, commissions scolaires, autorités...). Le projet d'établissement est en vogue depuis le milieu des années 90. Il s'est développé dans le cadre idéalisé du désir d'autonomie des établissements. En cela, il était un peu la projection des désirs et frustrations des autorités scolaires, qui s'imaginaient qu'elles allaient avoir un nouvel outil de guidance tout en délégant les tâches ingrates (notamment administratives) au corps enseignant, en bref, qui pensaient se décharger des responsabilités les moins nobles tout en augmentant la qualité de l'enseignement. Du côté des enseignants, le fantasme se situait plus dans la croyance que la nécessité de collaborer allait amener une harmonie nouvelle et une diminution de la charge de travail, tout en augmentant la maîtrise du métier. Ainsi la popularité du projet d'établissement contenait les ingrédients habituels de l'innovation scolaire : une popularité auprès des autorités scolaires et des professionnels engendrée par le fait que les autres stratégies avaient échoué. Les études ont, depuis lors, démontré qu'il ne suffit pas de vouloir une innovation pour qu'elle ait lieu et qu'elle ait des effets favorables. Pas plus qu'il ne suffit de mettre une équipe enseignante en projet pour que la collaboration soit constructive. Ce constat a conduit les accompagnateurs stratégiques et pédagogique du canton de Fribourg à se pencher sur les axes favorisant les buts recherchés au travers du désir d'autonomie des établissement et, par là, à proposer aux acteurs impliqués des formations leur permettant de s'approprier le projet sans tomber dans le fantasme de toute puissance. Synthétiquement, on peut reprendre ce que Monica Gather Thurler et Philippe Perrenoud de l'Université de Genève soulignent : Aucun changement ne se produit si l'on ne tient pas compte des caractéristiques particulières de l'école et du milieu qui l'entoure.
Annales de phénoménologie n°14/2015
On peut faire remonter plus ou moins loin et presque à volonté la question de l’origine de la philosophie et de son extension. Du sein de ce que nous appelons à présent philosopie, de l’intérieur de sa pratique et de sa tradition institutionalisées, nous pouvons chercher le philosophique dans bien des attitudes et formes de pensée. Nous pouvons appeler philosophiques de nombreuses questions plus ou moins spontanées, courantes ou abstraites. Nous pouvons tout aussi bien douter du sens et du statut d’une connaissance philosophique lorsque le tronc dispositionnel et intellectuel de la discipline s’est diffracté en de nombreux rameaux. D’une certaine façon, le philosophique est partout. Il habite nos existences, nos pratiques, nos activités scientifiques et techniques. D’une autre, la philosophie, atmosphérisée, n’est plus nulle part : les problèmes philosophiques semblent ne plus parvenir à s’ancrer dans des corpus stabilisés.
Revue internationale d'éducation de Sèvres, 2013
Ce document est un fac-similé de l'édition imprimée.
L’analyse foucaldienne des rapports entre savoir et pouvoir (plus précisément ici pouvoir de la norme) nous pousse à poser le problème de l’éducation, qui est lui-même pris pour exemple par Foucault. Cependant l’auteur ne dépasse pas l’étape critique, il ne nous propose pas un modèle d’éducation où il n’y aurait pas de rapport de pouvoir. Nous pouvons alors nous demander si un tel modèle d’éducation est seulement possible. En effet, est-il possible de penser une éducation sans discipline ? Et une éducation sans aucun rapport de pouvoir ne serait-elle pas problématique pour le fonctionnement de la société ? Nous montrerons que l’éducation n’est pas uniquement un rapport d’autorité de l’adulte sur l’enfant. Pour penser une éducation qui permettait le rapport entre savoir et plaisir, l’individu doit lui-même se former. Ainsi nous reviendrons au sens étymologique de l’éducation : e-ducere, conduire hors de , guider. L’éducation en ce sens ne se limiterait pas au passage de l’enfance à l’âge adulte, c’est un processus qui s’étend tout au long de la vie de l’individu. L’école devrait alors mettre à disposition de l’enfant les outils permettant cette formation, le guider sans lui imposer les choses.
Afin de situer le plus globalement possible les enjeux de la pratique philosophique et de jeter les bases d'une pratique organique ou whiteheadienne, cette étude s'articule en trois volets complémentaires. Les deux principaux moments de l'épreuve de la philosophie sont tout d'abord envisagés : d'une part, l'idéal théorique qui s'avère être historique et systématique ; d'autre part, l'idéal pratique qui est avant tout existentiel mais aussi subsidiairement analytique, c'est-à-dire maïeutique et utilitariste. Trois outils organiques sont ensuite introduits à la faveur d'une courte présentation du concept whiteheadien d'avancée créatrice : le don de la créativité, la puissance de l'efficacité et la vision pacifiante. Enfin, théorie de l'être et pratique du devenir sont remembrées à la faveur d'un contraste entre, respectivement, l'idéal existentiel et la vision, l'idéal maïeutique et la créativité, l'idéal utilitariste et l'efficacité.
Le Télémaque, 2006
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Lignes, 2002
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Carrefours de l'éducation, 2013
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Cette thèse s’intéresse aux motifs, aux conditions et aux méthodes à emprunter pour une décolonisation/reconstruction de la discipline de la philosophie à partir du point de vue qu’inspire la prise en compte de la philosophie africaine et des concepts que sont la « race » et l’« Afrique ». La décolonisation de la philosophie n’est pas synonyme d’une simple inclusion, au sein d’un cœur déjà constitué de « la » philosophie, de perspectives épistémiques historiquement marginalisées même si leur enseignement est, bien entendu, une de ses exigences. En effet, la production philosophique en Afrique témoigne d’elle-même de la profondeur du double discours que la tradition philosophique en Occident a développé sur plusieurs siècles eu égard à ceux et celles qu’elle se représente sous le signe de l’altérité radicale. De bout en bout, l’historiographie de la pensée critique africaine s’efforce de surmonter les obstacles sisyphéens auxquels sont, depuis les lendemains des Indépendances jusqu’à aujourd’hui, confrontés les intellectuels du continent pour s’émanciper des injonctions aliénantes imposées par la raison coloniale. En ce sens, le constat de l’existence et l’aveu du caractère racinaire de l’offense infligée par cette « bibliothèque coloniale » doit aussi obligatoirement mener la philosophie à l’auto-examen critique, la déconstruction de ses présupposés et la remise en cause de son canon. Cette entreprise de déconstruction radicale exige, en particulier, de prendre au sérieux le racisme de certains auteurs du canon (Kant et Hegel sont ici examinés) afin d’élucider la fonction normative qu’occupe, dans leurs systématisations théoriques, le concept de « race » et ses effets sur les interprétations classiques que nous avons de l’égalitarisme, l’universalisme, le cosmopolitisme, la liberté, l’auto-détermination, etc. L’analyse approfondie de la place des catégories raciales dans l’histoire de la pensée moderne occidentale mène à la conclusion univoque de sa centralité dans le postulat progressiste des Lumières. Quoique leur pouvoir invasif ait été vastement exploré par les philosophes du continent, alors que s’institutionnalise progressivement le champ de la philosophie africaine, les indices par lesquels sont évalués les discours candidats à son appartenance continuent d’excommunier certains types de savoirs plus que les autres. La réflexion théorique féministe, notamment, est confrontée à ce déni de pertinence tandis que les propositions les plus en vue (c’est-à-dire, les mieux diffusées dans la recherche féministe transnationale, souvent produite dans les institutions académiques du Nord) recourent à des sur-simplifications que les continentales ont condamnées comme dangereuses pour leurs intérêts objectifs. Leurs contestations réitèrent les risques reliés à la romantisation de la puissance émancipatrice de la « tradition » per se. En ce sens, s’il n’est certainement pas interdit de réfléchir au potentiel critique lové dans les cultures ancestrales africaines, les études sur le genre, le mouvement féministe en Afrique et les philosophes s’insurgent à l’unisson contre la tentation de décoloniser la philosophie par le seul recours, sans autres formes de procès, aux « épistémologies indigènes ». Ce n’est pas sans précautions, en effet, que les intellectuel.le.s abordent les traditions, présumées imperméables au temps : plusieurs sont vécues par les Africains d’aujourd’hui (encore plus par les Africaines) comme des conservatismes réfractaires à toute critique, c’est-à-dire à la philosophie. Cela n’empêche pas que plusieurs philosophes s’y intéressent à certaines conditions, ouvrant ainsi de nouveaux horizons théoriques. Que ce soit en pensée féministe, dé/postcoloniale ou en philosophie africaine, la considération des débats intime à rejeter la prétention de la philosophie orthodoxe à parler « depuis nulle part » et à reconnaître le caractère nécessairement situé de toute réflexion, fusse-t-elle normative. La Modernité philosophique a érigé son regard singulier au rang de catégorie référentielle pour le reste du monde, en lui ordonnant de s’y soumettre. Si cet universel surplombant est condamné à nullité par les perspectives qu’il a asservies, la déconstruction de ses fondements ne censure pas pour autant la possibilité d’un autre universel. Les philosophes africains sont particulièrement soucieux de penser leur condition historique en même temps que celle qui fait d’eux des agents du monde. En se faisant rencontrer les contributions afro-descendantes et africaines, l’analyse sociale et théorique du panafricanisme est capable de témoigner, simultanément, de l’irréductibilité d’ancrages historiques faussement présentés comme unitaires et de la possibilité, malgré tout, d’un mouvement commun vers l’universel. En somme, depuis l’Afrique, la décolonisation épistémique ne vise pas la reconnaissance d’une série de sous-champs disciplinaires classifiés par aire culturelle, mais la reconstruction « par le bas » d’une seule pratique vocationnelle de la philosophie. Ce n’est qu’en analysant les Lumières dans leur contexte d’émergence (l’impérialisme colonial) qu’on comprend que les idéaux de liberté, égalité, citoyenneté, cosmopolitisme, etc. ont été conçus, dès le départ, dans la ségrégation imposée par la ligne de couleur. Inversement, la Révolution haïtienne, les Conférences panafricaines ou la Conférence de Bandung nous permettent de comprendre que les vrais responsables de l’universalisation de l’universel sont ceux que la Modernité a exclus en amont…
in: Delphine Antoine Mahut, Daniel Wisthler (ed.), Une arme philosophique : L’éclectisme de Victor Cousin, Paris, Editions des Archives Contemporaines ("L'actualité des Classiques"), 2019
Si l’éclectisme philosophique en France est beaucoup abordé dans sa dimension politique, l’étude des textes eux-mêmes comme actions politiques a été relativement laissée de côté. Cette contribution développe l’analyse de l’Essai sur l’histoire de la philosophie en France au dix-neuvième siècle de Jean- Philibert Damiron (1794-1862), publié pour la première fois en 1828 puis maintes fois réédité, et cherche à montrer de quelle manière chacune de ses éditions vient répondre à un impératif dicté par la situation politique. Deux stratégies différentes pourront alors être mises au jour : celle de provoquer la naissance de l’éclectisme comme école, et celle de renforcer, ensuite, une légitimité acquise. Ces stratégies correspondent ainsi à deux combats distincts : un combat contre l’institution afin de bénéficier d’une audience malgré une situation fortement défavorable, et un combat contre des adversaires philosophiques afin de construire une hégémonie intellectuelle. Mots-clés : légitimité institutionnelle, politique en XIXe siècle, évolution des textes. French eclecticism is frequently studied from a political perspective. However, the analysis of philosophical texts as themselves political actions has been relatively neglected. The aim of this contribution is to show that each edition of Jean-Philibert Damiron’s Essai sur l’histoire de la philosophie en France au dix-neuvième siècle (first published in 1828 and republished many times) is a response to the evolution of a political situation. Two strategies will be set out : that which sees the birth of eclecticism as a school and then that which strengthens institutional legitimacy. These correspond to two distinct struggles : on the one hand, against the institution in a unfavourable political situation and, on the other hand, against philosophical opponents in a situation of institutional legitimacy. Keywords: institutional legitimacy, XIXth century politics, evolution of texts.
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