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En cette année du centenaire de Roland Barthes, il n'est peut-être pas inutile de réfléchir à nouveaux frais sur la célèbre lecture de Voltaire que proposa le grand critique. Cette interprétation a exercé une influence déterminante sur la réception de l'écrivain dans la deuxième moitié du xx e siècle, tant dans le monde académique que dans le grand public cultivé, à la mesure du prestige de son auteur. L'étude, parue également parmi les Essais critiques de 1958 1 , a servi de préface à plusieurs éditions des Romans et contes de Voltaire, au Cercle du bibliophile dès 1957 2 . Surtout, elle ouvrit longtemps l'une des éditions les plus répandues de Voltaire, ses Romans et contes dans la populaire collection « Folio », aux éditions Gallimard 3 . D'une tonalité dépréciative, le texte a joué, pour de nombreux lecteurs, le rôle de porte d'entrée dans l'un des rares fragments de l'oeuvre voltairienne qui ait survécu à la postérité 4 , et semble caractéristique d'une forme d'oubli actif, quelques décennies durant, de l'esprit satirique fondateur des libertés de pensée et d'expression.
Studii si Cercetari Filolgice: Seria Limbi Romanice, 2018
Le Siècle des Lumières dépasse les frontières de la littérature et de la pensée étant le premier pas vers la littérature moderne. Le désir de connaître et de se développer donne naissance au goût pour voyager et explorer le monde, les autres pays, continents, cultures et civilisations. Le motif du voyage retrouvé aussi dans la littérature du siècle apporte dans les tendances le héros voyageur qui part dans le monde pour découvrir et se découvrir lui-même. Les épreuves qu'il doit passer pour arriver jusqu'au son but sont des fois des mis en question de ses valeurs morales, barrière que le héros doit la dépasser, assimiler l'expérience et continuer son périple dans un monde hostile. Dans cet article on montre les manières dans lesquelles le voyage comme thème a été exploré et les implications morales qu'il a eu auprès le héros principal- l'incarnation de l'homme des Lumières.
La Pluralité des mondes. Le récit de voyage de 1945 à nos jours, 2017
Ce chapitre montre combien les années d'après-guerre furent riches dans le domaine de l'écriture du voyage. Non seulement les récits d'exploits sportifs connaissaient leur succès habituel, mais la littérature française connut des refontes, tant dans le courant de l'existentialisme que dans celui de l'ethnologie. De ce fait, Sartre et Lévi-Strauss peuvent être lus sous l'angle de la littérature de voyage avec profit. On les découvre grands voyageurs et auteurs de récits, et par là même on s'aperçoit que le genre Voyage reprend vie et de nouvelles couleurs dans une après-guerre douloureuse.
c'est la fin qui est essentielle » 5 . Or, l'essentiel est justement déjà chez Platon ce qui est plus loin, le monde des idées qui réside dans la pleine lumière de la vérité solaire. Ce qui définit un objet est 1 Montaigne, I, 26, « C'est folie de rapporter le vrai et le faux à notre suffisance », 1595, Paris 2001. 2 Montaigne, Essais, III, 9 3 Jean Jacques Rousseau, Emile, V, p473 4 Gustave Flaubert, Par les champs et par les grèves p302 5 Aristote, Poétique.
Voyager en philosophe de Friedrich Nietzsche à Bruce Bégout, dir. Liouba Bischoff, Éditions Kimé, 2021
Les écrivains du voyage contemporains font un grand usage de références philosophiques et cette étude s’attache à évaluer ces usages en fonction de ce qu’elles peuvent apporter aux praticiens de la philosophie, que ce soit comme illustrations pratiques de concepts abstraits ou que ce soit comme descriptions appelant à une conceptualisation non encore établie. En premier lieu, des voyageurs très médiatiques tels que Patrice Franceschi, Sonia et Alexandre Poussin, Sylvain Tesson ou Priscilla Telmon, citent des stoïciens, Montaigne, Nietzsche, et ils parlent de la « condition humaine » (Franceschi), de « vie intérieure » (Tesson), d’humanisme (Poussin) et de spiritualité (Telmon). Il s’agit là d'un usage cosmétique de la philosophie : les auteurs se servent d’une culture générale qui apportent une légitimité culturelle à leurs productions. Pour le dire avec les mots de Deleuze et Guattari, il y aurait un usage « molaire » et un usage « moléculaire » de la philosophie , et ces écrivains seraient symptomatiques de l’usage molaire, dans le sens où ils s'en tiennent à de grandes oppositions conceptuelles (liberté/servitude, nomadisme/sédentarité, corps/âme, etc.), et qu'ils optent pour l’un ou l’autre terme de ladite opposition sans oublier de disqualifier l’autre. À l'inverse, l’usage « moléculaire » de la philosophie concerne de écrivains dont la prose pourrait servir au philosophe. Bruce Bégout, par exemple, ne se limite pas à des réflexions sur les pratiques contemporaines du voyage , mais incarne la dimension philosophique de la prose viatique, dans la description d’une humanité banlieusarde dénuée de toute « assurance facile de la famille, de la solidarité et de la confrérie ». De ce fait, Bégout annonce, selon la critique viatique, la constitution d’un « pôle anti-sociologique », c’est-à-dire philosophique, de l’écriture du voyage, incarné notamment par Antonin Potoski et Philippe Vasset. Quand Potoski s'efforce d’écrire au plus près ses épiphanies géographiques , le lecteur doit faire un effort phénoménologique pour saisir ce que veut décrire l'écrivain voyageur. Un extrait de Cités en abîme pourra illustrer ce qu’est une écriture qui profite à la philosophie par opposition aux proses qui profitent de la culture philosophique.
Au risque de soutenir Sainte-Beuve contre Proust, constatons, à la suite de Jean-Pierre Han, qu'il existe une affinité entre la vie et l'oeuvre de Koltès : « De la biographie à l'écriture, de la biographie nourrissant l'écriture [...] » 1 Koltès se définit ainsi : « Une part de ma vie c'est le voyage, l'autre l'écri-ture. » 2 Mais il ne dit mot du rapport entre ces deux moitiés : quelle est sa nature , comment coexistent-elles, comment s'influencent-elles ? Le présent article explore précisément la relation entre l'écriture et le voyage dans l'oeuvre de Koltès.
2010
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Tropics, 2018
Tenant un journal pendant son voyage en Chine en 1974, Roland Barthes note chaque jour, voire plusieurs fois par jour, ce qu’il voit, ce qu’il visite et découvre, ce qu’il ressent, ce qui l’ennuie, etc. Nous proposons donc d’étudier ses Carnets de voyage en Chine afin d’établir les relations qui existent entre déplacement et écriture, de façon à légitimer ce dispositif dans le cadre géographique mais aussi politique de la Chine de Mao en 1974. Parallèlement, cette étude vise à mettre en lumière le fait que Barthes ressent avec acuité la condition du voyageur « étranger » en Chine. Le déplaisir de ce voyage éprouvé par Barthes se traduit par les notations qui organisent une écriture propice à l’expression de « soi », laquelle place constamment l’auteur en décalage par rapport au territoire de la Chine.
Voyage et éducation dans la pensée éducative de Rousseau et de Durkheim.
2017
La these est consacree au voyage en Chine (1974) de Philippe Sollers, Julia Kristeva et Marcelin Pleynet, representants de la revue Tel Quel, avec Roland Barthes et son editeur Francois Wahl. La question principale porte sur l’heterogeneite des textes rediges a propos de leur sejour au pays de Mao en pleine Revolution culturelle. Les publications correspondent a differents genres textuels : essais, romans, chroniques du journal, articles de presse et carnets de voyage. Avant le depart, les ecrivains fantasment sur la Chine ancienne et contemporaine. C’est ce qui fait l’objet de la premiere partie de la these. Dans la seconde partie, il s’agit d’interroger les textes du corpus qui mettent en lumiere les difficultes liees a l’ideologie imposee et vecue par les auteurs pour rendre compte du reel en Chine. La troisieme partie portant sur les enseignements du voyage montre que ce dernier reapparait sous forme de souvenirs inoubliables dans plusieurs textes des ecrivains. Plus on s’eloign...
Genesis 56, 2023
Référence papier Claudia Amigo Pino, « Roland Barthes, des séminaires aux livres », Genesis, 56 | -1, 77-86. Référence électronique Claudia Amigo Pino, « Roland Barthes, des séminaires aux livres », Genesis [En ligne], 56 | 2023, mis en ligne le 01 juillet 2024, consulté le 17 juillet 2023. URL : http://journals.openedition.org/genesis/8327
Donner à voir et à comprendre Gabriele LO NOSTRO Chez les voyageurs du XVIII e siècle, l'idée du voyage était d'abord quelque chose que l'on voit, une image qui prenait forme à travers un processus cognitif complexe. À cet égard, la lecture des récits de voyage précédents et les savoirs acquis dans le pays d'origine représentaient un passage incontournable, un incipit à partir duquel on pouvait envisager les expériences viatiques futures. C'est à travers cette préparation au voyage que, probablement, les auteurs français purent tendre, comme le souligne Friedrich Wolfzettel 1 , à un parfait équilibre entre « sensibilité subjective » et « connaissances », aboutissant ainsi à une « discursivité plus distinctive 2 ». Dans le domaine des arts, l'auteur ramène l'équilibre de cette nouvelle discursivité à la profonde influence que la critique d'art de l'époque exerça sur les amateurs. En effet, si, dans les salons parisiens, Denis Diderot (1713-1784) 3 évoquait un plaisir qui « s'accroîtra à proportion de l'imagination, de la sensibilité 4 et des connaissances 5 », dans les milieux académiques, Charles-Nicolas Cochin (1715-1790), auteur, en 1758, du fameuxVoyage d'Italie 6 , n'hésitait pas à relever l'existence de deux types de goût : le « goût d'élection », propre à la sensibilité de chaque individu, et le « goût acquis », fondé sur les connaissances et l'étude 7 . Pour Cochin, comme d'ailleurs pour Diderot, le côté subjectif du plaisir esthétique devait être soutenu par une théorie capable d'orienter la sensibilité des amateurs vers une approche plus ponctuelle à l'égard des oeuvres d'art. Son Voyage d'Italie se développait sur deux aspects apparemment distincts, se partageant entre tradition et modernité. Au premier abord,on retrouve, une approche décidément novatrice : la définition d'un contexte géographique nouveau qui, dans son guide, prenait forme à travers un nouvel « éclectisme », où « toutes les périodes et toutes les écoles sont représentées 8 », en annonçant ainsi les tentatives de Dezailler d'Argenville (1680-1765) et de Papillon de La Ferté (1727-1794) 9 d'élargir les schémas géographiques de l'époque, y ajoutant les écoles génoise, napolitaine et espagnole. Ensuite, son approche didactique comportait l'emploi d'une terminologie spécifique reconnue et bien établie, laquelle aurait permis à l'amateur en voyage non seulement de maîtriser l'enthousiasme devant les oeuvres d'art, mais aussi de mieux structurer la rédaction de ses descriptions. Pour l'académicien, il fallait impérativement « acquérir une connaissance qu'ils [les amateurs] n'ont encore qu'imparfaitement » et à travers les « termes particuliers de l'art, parce que c'est un langage que tout amateur doit connaître 10 ». LeVoyage d'Italie de Cochin, bien reçu par la critique et consulté par nombre d'amateurs-voyageurs 11 , semble donc avoir joué un rôle crucial dans l'évolution scripturale de ces derniers, tout en offrant une nouvelle manière de sentir et concevoir la production artistique.
La Pluralité des mondes. Le récit de voyage de1945 à nos jours, 2017
Dans ce chapitre de livre, c'est la pensée et l'écriture de Roland Barthes qui sont explorées sous l'angle de la littérature de voyage. Trois axes d'analyse sont privilégiés : 1- Son discours critique sur le voyage comme pratique sociale, sur l'exotisme, sur les livres commerciaux de tourisme, etc. 2- Sa réflexion autour du chef d'oeuvre viatique de Michel Butor, Mobile (1964): 3- Enfin sa contribution décisive au genre du récit de voyage avec une lecture de son livre sur le Japon : L'Empire des signes (1970). Comme d'habitude dans La Pluralité des mondes, j'emploie pour analyser un auteur des catégories de pensée qu'il a lui-même inventées pour d'autres textes. Après avoir lu Sartre sous un prisme phénoménologique, Lévi-Strauss avec des outils structuralistes, je proprose une lecture sémiologique de L'Empire des signes considéré comme un récit de voyage expérimental.
2016
Descartes s’est, toute sa vie, deplace : en France, en Allemagne, en Italie, a l’interieur des Provinces-Unies, pour finir par rejoindre la Suede ou il mourra. Il ne s’est jamais etabli de maniere fixe et perenne en aucun lieu. Quelles ont ete les raisons de ses deplacements et voyages, et d’une vie passee en majeure partie hors de France ? Faut-il n’y voir qu’une serie d’opportunites, de choix personnels strictement contingents et biographiques qui n’engagent en rien le philosophe ? Ou peut-on deviner a travers cette vie, en quelque maniere errante, un lien plus profond entre la pensee et la vie de Descartes hors du sol natal ? Autrement dit, trouve-t-on chez lui une pensee explicite, ou implicite, du voyage, de l’errance ou de l’exil qui fasse philosophiquement echo a ses peregrinations ? Nous partirons, pour essayer de repondre a ces questions, de l’hypothese qu’une philosophie de la methode, c’est-a-dire du chemin a suivre, ne saurait etre etrangere aux themes du voyage, du risq...
Fabula LHT, Littérature, Histoire, Théorie (“L’écrivain préféré”), 2008
Lendemains, 1995
Analyse du processus dialectique de la confrontation avec l'autre et avec soi-même, l'"autoscopie" du voyageur dans un monde exotique, selon l'expression de Segalen. Fuir devant soi-même n'est donc pas possible, au contraire: la découverte de l'autre, l'exotique, se double d'une (re-)découverte de soi-même.
Vita Latina , 2020
Representations of journey within Horace's works are far from being consistent. If the Satires often look at it critically, in accordance with the genre itself, the Epodes and the Odes provide a much more contrasted picture ; here, journey is sometimes a confession of failure, sometimes a reason for hope, sometimes a way to praise the prince. Eventually, the Epistles, as works of a mature man, show a kind of detachment based upon the idea that inner exploration is highly worthier than endless physical trips.
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