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1990, Revue de la Société d'études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles
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Pour Richardson, le pédagogue est un conducteur d’hommes qui leur apprend à conduire leur vie. Dans ses romans, il montre que, pour faire face aux dangers de la société, l’individu doit être armé d’une solide éducation comprenant à la fois des connaissances théoriques, une éducation morale et religieuse. Mais il constate que ces composantes sont mal partagées lorsque les deux dernières sont négligées et que la richesse est loin de permettre d’obtenir une bonne éducation des garçons. Il donne de nombreux exemples de mauvaise éducation dont les conséquences constituent la trame des malheureux événements vécus par ses personnages. Face au constat d’échec du système éducatif, il conseille de commencer l’éducation dès la tendre enfance. Il s’agit pour la jeune fille de développer sa personnalité plutôt que de la préparer uniquement au mariage pour devenir le faire-valoir docile d’un mari. Richardson partage les idées de Locke pour qui suivre aveuglément la nature est une erreur, une façon de se livrer au hasard, aux passions difficiles à réduire. La bonne éducation est naturellement valable pour les deux sexes suivant l’exemple de Pamela avec ses enfants. Mais une bonne éducation ne suffit pas si elle se limite à la théorie. Le plan des activités hebdomadaires de Clarissa, rappelé par Miss Howe, est un exemple à suivre, bien qu’il ait manqué à la jeune fille l’expérience de l’épreuve. L’auteur veut faire de la femme un être humain qui rayonne sur sa descendance et son entourage. C’est donc aux parents d’agir en pédagogues et de suivre les avertissements de l’auteur. Il espère que chaque lecteur s’inspirera de sa pédagogie et sera lui-même un pédagogue. En pédagogue, Richardson expérimente le modèle de Locke et, grâce à sa technique d’écrivain épistolaire, on passe aisément de la lecture privée à la lecture publique, de la morale individuelle à la morale sociale.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2022
Toute bonne anthologie du XVIII e siècle comme toute approche historique du genre romanesque se doivent de faire figurer les oeuvres de Diderot. On y retrouve généralement les sulfureux Bijoux indiscrets, ce roman renié par son auteur sous la pression du Lieutenant de police 1 , La Religieuse ainsi que Jacques le fataliste, généralement classé comme un antiroman, et parfois même Le Neveu de Rameau. Quelle production romanesque plus éclectique que la sienne ? Car si La Religieuse faisait encore scandale en 1966 2 , force est de reconnaître que la visée du romancier, en l'occurrence, était on-ne-peut-plus morale et il y a loin de ce conte oriental faisant parler les « bijoux » à cette défense parfois larmoyante des jeunes filles enfermées contre leur gré dans les couvents. Cette oeuvre tragique relevant à la fois de l'épistolaire et du roman-mémoires s'oppose aussi sur le plan formel aux autres oeuvres dans lesquelles le dialogue domine sur la narration. Henri Coulet lui-même témoigne de son embarras à propos du Neveu de Rameau, auquel il consacre plusieurs pages de son ouvrage de référence, Le Roman avant la Révolution : « Traditionnellement rangé parmi les romans, Le Neveu de Rameau est plutôt un dialogue philosophique ; Diderot lui-même l'appelait une "satire", mais ses qualités de romancier y apparaissent mieux que dans aucune autre oeuvre » 3 . Voilà sans doute un paradoxe de plus à attribuer à Diderot. Et sur la dizaine de pages qu'il consacre à Jacques le fataliste, dans le même ouvrage, le critique ne cesse de l'appeler un « dialogue ». Si l'auteur se disait « habitué de longue main à l'art du soliloque » 4 , si ce disciple de Socrate que ses amis surnommaient frère Platon est féru d'entretiens, genre dans lequel il excelle, cela ne suffit pas à justifier que la plupart de ses « romans » soient à ce point des dialogues. Certes, Diderot lui-même n'a catégorisé aucun de ces textes du nom de roman, le Neveu de Rameau est même sous-titré « satire seconde », genre dont semblerait relever, mutatis mutandis, La Religieuse à propos de laquelle il évoque une 1
Extrait de l'essai sur la créolisation linguistique et culturelle (Robert Chaudenson in « Des îles, des hommes, des langues » L'Harmattan, 1992, Paris.) pour L3 de Sciences Sociales : Mcf Florence Callandre Historiquement, la créolisation est liée à la colonisation française des XVIIe et XVIIIe siècles, mais des créoles français sont cependant en usage dans des territoires qui n'ont jamais appartenu à la France ; ce point met en évidence dès l'abord l'importance des diasporas dont le rôle a toujours été sous-estimé sinon méconnu. Etant donné le nombre et la diversité des pays créolophones, leur dispersion géographique, la variété et les changements de leurs situations politiques, ne retenons ici que les traits qui sont les plus pertinents pour notre cours.
Dossier pédagogique des collections -LaM -Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut.
Essai sur Bergson, Comenius, Rousseau, Simondon « On ne commande la nature qu'en lui obéissant » Francis Bacon « Ils sont tellement fascinés par le rendement de l'outil, qu'ils en ont oublié l'immensité infinie du champ » Cheikh Hamidou Kane « L'immense rumeur de la vie en fuite continuait : une fontaine à Eyoub, le ruissellement d'une source sortant de terre à Vaucluse en Languedoc, un torrent entre Ostersund et Frösö se pensèrent en lui sans qu'il eût besoin de se rappeler leurs noms » M. Yourcenar « L'importance du projet des « politiques de la nature » en tant que critique du double fondement que la philosophie politique fournit à la politique, comme rupture anthropologique et rupture épistémologique, ne remédie pas à l'absence d'un concept de politique à la hauteur du projet. Or, la perspective de Latour ne permet pas de le construire, pour deux raisons concomitantes. La première raison touche au problème que j'ai essayé de poser comme celui de la nécessité d'une politique de la vérité. Entre les Irréductions et les Politiques de la nature, on a perdu de vue le projet de « sauver les savoirs des sciences » ; l'horizon s'est déplacé vers la question de savoir « comment faire entrer les sciences en démocratie ». Or, si d'un projet à l'autre la perte est grande, le passage n'est en tout cas pas incompréhensible. Il s'opère comme de lui-même du fait que demeure impensée la nature de l'écart entre des modes de véridiction et des types d'engagement différents. Quel type de relation subjective peut être développée à un « savoir » sauvé des sciences, qui serait distincte de celle que construisent les sciences à ce savoir ? C'est le problème du type d'acte de pensée qu'opère une métaphysique expérimentale, et de son articulation à d'autres types d'actes qu'opèrent d'autres types de pensées hors des sciences, mais aussi à l'intérieur de leur faire. Mais cette absence d'élaboration de la question du subjectif se conjugue avec une autre : l'absence de détermination d'une position d'énonciation à partir de laquelle peut se comprendre la politique comme tracé d'une ligne de partage en fonction d'un tort primordial. La politique de la nature, en appelant à faire entrer les sciences en démocratie, ne prolonge pas l'hypothèse d'une autre politique de la vérité, hypothèse qui impliquait nécessairement comme un de ses aspects la mise en problème du type de rapport à la vérité impliqué par les sciences ; d'autant plus laisse-t-elle ouverte la question de savoir comment une telle politique de la vérité pourrait être une composante d'une politique se définissant par une ligne de partage dessinant à l'intérieur de la situation les bordures d'un tort irréductible à de l'exclusion comme effet de système. » M. Combes « La conscience est spiritualisée en ce sens que l'expression y devient pensée claire et consentie, réfléchie, voulue selon un principe spirituel ; l'expression est entièrement enlevée au corps (…) La spiritualisation de la conscience opère en direction inverse de la matérialisation du corps » Simondon « Être libre et agir ne font qu'un » Hannah Arendt 1. Introduction Dans un article paru en 2002, J. Garelli dresse un panorama de la phénoménologie et de son rayonnement « pluriel » depuis sa naissance à partir du fondateur qu'est Husserl. Reprenant les analyse de Fink, il dit ceci : « Dès le début de son article intitulé « L'analyse intentionnelle et le problème de la pensée spéculative », Eugen Fink parle de la phénoménologie au passé, comme d'un mouvement d'inspiration idéaliste, fondé sur le réalisme à caractère objectivant de la philosophie cartésienne, qui, dans la quête de l'Ego transcendantal, a touché ses limites, parce qu'elle n'a ^pas pu s'ouvrir sur la philosophie spéculative : [citant Fink] « l'attitude anti-spéculative de la phénoménologie doit peut-être subir une révision radicale. Mais la pensée spéculative n'est peut-être pas seulement nécessaire pour saisir l'essence ontologique de la constitution intentionnelle de l'étant dans les processus vitaux -des pensées spéculatives sont déjà indispensables pour comprendre la démarche suivie en quelque sorte de façon instinctive, par Husserl, dans l'analyse intentionnelle » 1 . L'auteur poursuit, en insistant sur le motif de Vorst-ein qui sous-tend la démarche phénoménologique, à travers une référence, qui apparaît centrale, à la phénoménologie de Merleau-Ponty : « Tout l'effort de la phénoménologie merleau-pontienne est précisément de préserver l'indéterminité foncière de cette référence initiale sur laquelle aucune épokhè n'a de prise et d'en maintenir l'énigme. Ce point a été souvent négligé.La quête d'un Princeps ou d'une Arché, servant de socle et de fondement à la connaissance, n'est donc aucunement le fait des approches de style merleau-pontien et post-merleaupontien. En fait, la différence, à l'égard de Descartes, se situe dans l'évaluation de 1 GARELLI (J.), « Une phénoménologie plurielle », Collège international de Philosophie, Rue Descartes, 2002/1, n°35, p. 77 ; FINK (E.), Problèmes actuels de la phénoménologie, p. 79.
Au terme de ce chapitre, vous devriez pouvoir : expliquer pourquoi l'eau de mer est salée ; énoncer les principales réactions géochimiques qui permettent d'expliquer pourquoi la composition de l'eau de mer reste constante ; distinguer les principaux processus biogéochimiques océaniques s'étalant sur plusieurs millions d'années de ceux ne dépassant pas quelques années ; relier les différentes composantes du cycle du carbone entre les systèmes océanique, atmosphérique et lithosphérique ; évaluer les répercussions des activités humaines sur le dérèglement du cycle du carbone et les changements climatiques qui pourront en découler ; faire le lien entre la distribution des divers sédiments marins et les conditions environnantes (continents, production biologique, dorsales actives). L'océan est le tombeau et le berceau de la Terre. BERNARDIN DE SAINT-PIERRE.
Arts et Savoirs, 2020
La perversion textuelle et les paradoxes d'une pédagogie subversive Sade educator. Textual perversion and the paradoxes of a subversive pedagogy
Haute Autorité de Santé / Service des bonnes pratiques professionnelles / 20/11/2012 -2 -Les recommandations de bonne pratique (RBP) sont définies dans le champ de la santé comme des propositions développées méthodiquement pour aider le praticien et le patient à rechercher les soins les plus appropriés dans des circonstances cliniques données.
Dictionnaire des concepts fondamentaux des didactiques, 2013
La plongée de loisir est enseignée dans le monde depuis la fin des années 1950. Créée en 1948,la FFESSM a mis en place ses premiers cursus de formation de cadres en 1957 (Yves Girault et Jacques Chouteau sous la présidence de Jacques-Yves Cousteau à la commission technique nationale). Elle a été le fer de lance du développement de la plongée dans le monde. En particulier, la FFESSM a participé activement à la création de la Confédération Mondiale des Activités Subaquatiques (CMAS) en 1959, à la normalisation des signes de plongée, toujours en vigueur à ce jour, et à la définition des cursus mondiaux, assurant une reconnaissance mutuelle des brevets délivrés par les membres de la CMAS. Le développement de la plongée à partir des années 1960 conduit à l'émergence, aux côtés des fédérations, d'agences de formation à vocation commerciale 2 (ACUC, Barakuda, IDD, IDEA, NASDS PADI SNSI,SSI etc.).Ces sociétés proposent des formations standardisées, avec un matériel pédagogique associé disponible en plusieurs langues (livres, vidéos, etc.). Les centres de plongée affiliés à une ou plusieurs de ces agences vendent: 56 NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2004-N°197 SUBAQUA P É D A G O G I E Le but n'est-il pas de former des plongeurs heureux ?
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Pratiques, n° 181-182, 2019
Bulletin heideggérien, 2019
Bulletin de la société d'études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles. N°34, 1992. Éducation et savoir. Regard et vision., 1992
Publication sous nouveau titre: «L'Évangile à l'Index ?» Paris: Hermann, 2018
Réalités industrielles, 2007
Bulletin d’histoire de la sociologie — RT49, 3e année, n° 5 octobre 2017, p. 10., 2017