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2015, Le mimosa de la Saint Valentin
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Lorsque c'est l'été aux pays du Kangourou, c'est l'hiver sur la côte d'azur. Pourtant, cet arbre a su conserver son "calendrier génétique" d'origine et donc il n'hésite pas à dévoiler ses boules jaunes à la Saint-Valentin ou l'Epiphanie, pour les variétés plus précoces. Sur un superbe bouillon de la Veuve PERRIN dernier 1/3 18éme, un bel exemple d' Acacia farnesiana, Mimosa de Farnèse, Cassier. (Mimosa variété sauvage).
La recherche des sources judéo-chrétiennes qui ont influencé le système théologique et philosophique de Martinès de Pasqually, mystique franco-espagnol du XVIII ème siècle, aboutit au Valentinisme, mouvement chrétien hétérodoxe qui s'est développé à partir d'Alexandrie au II ème siècle. L'étude du Traité de la Réintégration, oeuvre maîtresse de Martinès, puis celle de l'Exposé valentinien, issu des « écoles » se réclamant de Valentin, dénotent de nombreux points de convergence et permettent de conclure à un parallélisme raisonnable entre les deux systèmes.
de fatigue, suivant le goût de chacun. * Le lendemain Isabeau fut sacrée dans la chapelle du Palais, la Sainte Chapelle. Puis eut lieu dans la grande salle un banquet solennel, troublé cependant par un fâcheux incident.
Cet article a pour objet l'analyse de l'identité du chasseur mal i nké à travers l'examen de sa relation à son espace de référence -la brousse. Exerçant le rôle du médi ateur entre cet espace-là et le monde humain, le chasseur occupe une place aux marges de l'univers villageois. Son statut liminaire se trouve confi rmé par l'interprétation des indices ethnolinguistiques et littéraires, par l'analyse des rituels cynégéti ques et par l'interrogation du vécu des chasseurs contemporains. Leurs propos, ainsi que les récits de chasse, suggèrent que l'attitude du chasseur envers la brousse relève de l'affectif. Ceci explique l'importance de la réactualisation de l'expérience cynégéti que lors des manifestations de la confréri e au village. Elle semble assurer une fonction similaire à l'activité qu'elle évoque : une évasi on temporaire de l'espace ordinaire et une transcendance du quotidien essentielle, parait-il, pour l'équilibre individuel et collectif.
« A chaque Noël ma mère préparait la dinde aux marrons. Elle est née en 1923 en Algérie. Elle arrivera en France à l'âge de 20ans. En fait sa naissance est approximative. Elle vient de la montagne…on déclarait la naissance des enfants avec un peu de retard. Pas facile la marche en montagne ! Mon père est né en 1904 en Algérie aussi. Il est arrivé en France bien plus tôt qu'elle pour travailler. Après c'est le regroupement familial. Enfin, classique ! Mes grands-parents je ne les ai pas connus. Ils cultivaient la terre pour leurs besoins. C'était simple comme vie. La guerre d'Algérie, ils sont passés au travers. Quand ils sont arrivés en France, ils étaient donc français. C'était une époque pas facile, mais on était en plein dans les trente Glorieuses. Le racisme, mon père n'en parlait pas. Il était ouvrier, revendiquait cette culture ouvrière dont il était fier. Syndicaliste et communiste, il s'investissait auprès de ses collègues, sans négliger sa famille. Je ne me suis jamais sentie « immigrée », et encore moins étrangère. Je jouais avec mes copines. J'étais moi, la vie me souriait. Tout n'était pas idyllique. Mon père était le chef, le chef de famille comme on dit, celui qui ramenait le salaire. Mais là encore, il était l'homme d'une génération. Pour son époque, il était même moderne : il faisait les courses, il aidait à la cuisine et aux tâches domestiques. Ma mère n'a pas connu la contraception. Elle l'a souvent déploré. Elle se sentait limitée dans ses mouvements, sa liberté. Nous étions quatre enfants. Cela ne l'a pas empêchée de m'initier au monde de la culture, sans sombrer dans ce culturalisme qui fige l'histoire dans le passé. J'ai fait une sorte de lien entre le monde agricole de mes grands-parents et la culture, qu'elle soit française ou d'ailleurs. Finalement mon passé, c'est le mien, celui de personne d'autre. » J'écoutais Nadia me raconter ses souvenirs, son amour pour la liberté, son refus du voile, son impuissance face à ces jeunes qui selon elle, cassent tout, et d'abord leur propre image. Et surtout, elle n'en peut plus de cette insistance à en appeler à l'intégration, elle qui aujourd'hui a soixante ans. Intégration, intégration, est-ce que j'ai une gueule d'intégration, dit-elle façon Arletty. « Intégration, oui étrange injonction qui semble ne jamais en finir. Quand on croise un maghrébin, on lui demande toujours son « origine ». Origine dans le temps, dans l'espace. Quand un parisien croise un breton par exemple, ils se demandent plutôt d'où ils viennent. On cherche à localiser l'autre. Nous, nous avons toujours droit à la sempiternelle question : quelle origine ? Etrange car moi par exemple je suis née en France. J'ai un teint mat, des cheveux noirs. On préjuge toujours de mon arrivée récente. Comme si je n'étais pas d'ici. On m'enferme dans cette origine d'un passé fantasmatique. Je suis née en France. Je ne connais rien du pays de mes parents. Sauf leurs souvenirs.
Corpus Eve, 2013
Il n'est pas rare que la modernité cherche sa légitimité dans l'ancien, ou plutôt le très ancien. Pour rompre avec un passé récent, vécu comme encombrant, usé, barbare, les avant-gardes convoquent des ancêtres mythiques, se réclament de leur autorité et redonnent vie à des formes oubliées. Les historiens parleront ensuite de « renouveau » ou de « renaissance » . Le fardeau de la « rythme » Ouvrant le second livre de sa Deffence sur la question de l'art poétique, Joachim du Bellay identifie sans détour l'un de ces fardeaux légués par l'histoire récente : and à la Rythme, je suy' bien d'opinion, qu'elle soit riche, pour ce qu'elle nous est ce, qu'est la quantité aux Grecz, Latins. Et bien que n'ayons cet usaige de Piez comme eux, si est-ce, que nous avons un certain nombre de Syllabes en chacun Genre de Poëme, par les quelles comme par Chesnons le vers François lié, enchainé est contraint de se rendre en cete etroite prison de Rythme, soubz la garde le plus souvent d'une couppe feminine, facheux, rude Gëolier, incongnu des autres vulgaires . Cee « rythme », qu'il prononce vraisemblablement rime, n'est autre qu'un condensé des principes de la métrique syllabique traditionnelle du français. Elle réunit sous son nom ce que nous appelons encore aujourd'hui la rime, à savoir la « consonance » de fin de vers (ou homéotéleute ) et le rhythmos proprement dit, équivalent grec du latin numerus, c'est-à-dire le nombre des syllabes. La « rythme », qui a des relents de seconde rhétorique, est ici ressentie à la fois comme une contrainte fastidieuse, une « prison », et comme un pis-aller : puisque la poésie française ne connaît pas la métrique quantitative des anciens, il faudra bien qu'elle s'en contente, au moins provisoirement. . Cet article fait provisoirement le point d'un travail commencé en , plusieurs fois laissé en l'état pour être ensuite repris. Il tire sa matière d'exposés faits à l'Université de Fribourg, sur l'invitation de Simone de Reyff et au Conservatoire populaire de musique de Genève sur celle de David Chappuis. Je tiens à remercier ces deux professeurs de m'avoir donné l'occasion d'exposer à leurs étudiants mes vues sur un sujet aussi « ésotérique ». . Joachim du Bellay, La Deffence, II-vii. . Parfois aussi graphié omiotelee, ce qui donne une idée de la variété des prononciations du grec qui pouvait exister chez les humanistes. Voir Etienne Pasquier, Recherches, p. . Pour dépasser ce sentiment de frustration, les humanistes ont le choix entre deux aitudes : promouvoir l'application au français de la métrique des anciens ou valoriser la « rythme » en lui cherchant des leres de noblesse. i eust gardé notz Ancestres de varier toutes les parties declinables, d'allonger une syllabe, accoursir l'autre : en faire des piedz, ou des Mains? Et qui gardera notz successeurs d'observer telles choses, si quelques Scavans, non moins ingenieux de cest aage entreprennent de les reduyre en Art ? Rien n'empêchait, nous dit du Bellay, les poètes du passé d'adapter le français à la métrique quantitative. Et s'ils ne l'ont pas fait, ceux du futur s'y meront peut-être. En aendant, il est certainement moins difficile de proclamer que la « rythme », loin d'être une invention gothique, remonte aux anciens Gaulois , ce qui la place, en matière d'antiquité, au moins à égalité avec les pieds des Grecs. Reprise par le préfacier d'Etienne Jodelle, autre poète connu pour avoir composé des vers mesurés, la piste gauloise a l'avantage supplémentaire de bouleverser, à l'avantage du français, la généalogie des langues : comme la langue gauloise et la renommée de ses bardes ont « precedé l'aage des plus vieux Poëtes Grecs, par consequent aussi des Latins » , le vernaculaire et la poésie français qui, symboliquement, en sont les héritiers dires gagnent une génération et se retrouvent au même niveau que le grec et le latin. Compter, mesurer On ne sait pas jusqu'à quel point les humanistes étaient dupes de leur propre supercherie. Eussent-ils sincèrement adhéré à ce pedigree imaginaire que la « rythme » serait restée grevée d'un important désavantage : dans la hiérarchie des savoirs, l'aion de dénombrer ou de compter, à laquelle se rapporte le couple rhythmos/numerus, est supplantée par l'aion de mesurer qu'implique le metron/metrum. Même les bardes gaulois n'y peuvent rien : l'arithmétique, première branche du quadrivium médiéval, est plus rudimentaire que la géométrie. Du fait de cee infériorité épistémologique, il restait délicat de revendiquer, pour le vernaculaire français, un statut d'égalité avec les langues antiques tant qu'il n'avait pas donné lieu à une poésie mesurée. Dans l'esprit de certains, la trop grande simplicité de la métrique syllabique française rendait la poésie vulnérable voire corruptible : Le deuil le juste dépit (leeur) que j'ay eu de voir nostre poësie toute souillee abastardie par un tas d'esclaves imitateurs qui se sont impudemment fourrez entre les plus sçavans d'aujourd'huy, m'a tellement dégousté de nostre ryme, pour la voir aussi commune aux indoes qu'aux does, ceux la autant authorisez en icelle que ceux cy, que je me suis proposé une nouvelle voye pour aller en Parnasse, non encore frayee que des Grecs des Latins, qui pour son industrie trop plus grande difficulté que celle de la ryme, sera comme j'espere, inaccessible à nos rymasseurs d'aujourd'huy .
Adam, le premier homme, textes réunis par Agostino Paravicini Bagliani, Florence, SISMEL/Edizioni del Galluzzo, 2012, p. 135-158., 2012
" Eve's apple and Adam's body " The body of the first man, whose creation is told in the book of Genesis, was affected by the Fall, which had consequences on the microcosm as on the macrocosm: by accepting the fruit of Eve, Adam exposed his body, and this theme was the object of an important reflection in different fields of the knowledge, in particular between XIth and XIIth centuries. The physical, even hyperphysical qualities of Adam's body before the sin are a dominating theme in the XIIth century, and elements and Adam's body stand out as a new and important motive, counterpart of the reflection on Eve's body, which did not change in its constitution after the Fall. For those reasons, the article starts with the creation of the body of the man, but also of the woman, of whom it is hardly separable according to the biblical narrative. The consequences of the sin on Adam's body are then approached, and eventually the new and naturalistic glance that many authors of the XIth and XIIth centuries cast over the prelapsarian body and his change. Not all the thinkers considered this loss as irreversible, and we find a trace of an optimistic motive, that is to say Adam as physician. The XIIIth century is not totally kept apart, but this study stays deliberately in this side of scholastical questiones and controversies on the original sin, as well of the reception of the thought of Aristotle.
CHAPITRE 1 : Noyaux d'orage et tête de la comète Pascaline MOURIER-CASILE CHAPITRE 2 : Amour et humour surréalistes, parcours et traversées Martine ANTLE CHAPITRE 3 : Une passerelle naturelle jetée sur la vie Annette TAMULY CHAPITRE 4 : Les jeux de l'amour et du langage Jérôme PEIGNOT CHAPITRE 5 : Haute tension André TINEL CHAPITRE 6 : UmourlHamour Jean-Michel PlANCA CHAPITRE 7 : Sur les fonctions de l'amour et de l'humour Norbert BANDIER CHAPITRE 8 : L'amour et les oiseaux John F. MOFFITI CHAPITRE 9 : « Aimez l'humour! Humer l'amour! » Anne-Marie AMIOT CHAPITRE 10 : Jeux poétiques de l'amour et de l'humour Denis BRIOLET CHAPITRE 11 : Salvador Dali ou l'humour de soi Janine MESAGLIO-NEVERS CHAPITRE 12 : L'humour complice de l'amour chez Jacques Prévert Arnaud LASTER DOCUMENTS CHAPITRE 13 : Le Sphynx de l'humour noir soumis à la question à Belgrade en 1932 Branko ALEKSIC CHAPITRE 14 : L'humour est-il une attitude morale VARIÉTÉ CHAPITRE 15 : André Breton et les mondes primitifs Jean-Claude BLACHERE CHAPITRE 16 : Francophonie et surréalisme Bernard LECHERBONNIER CHAPITRE 17 : Minotaure: une revue surréaliste ? Danièle SCHNEIDER-BERRY RÉFLEXIONS CRITIQUES CHAPITRE 18 : Ce que dit Vaché du surréalisme Louis JANOVER CHAPITRE 19 : Crevel actualités François BUOT CHAPITRE 20 : Paul Nougé, surréaliste Léon SOMVILLE CHAPITRE 21 : Mémoires du surréalisme chilien Stefan BACRU CHAPITRE 22 : Du côté de l'utopie Michel CARASSOU CHAPITRE 23 : Le surréalisme révisé Louis JANOVER CHAPITRE 24 : Deux sous-marins dans la mère-moire Anne-Marie AMIOT
Il y a depuis le Moyen Âge une longue tradition poétique qu'on pourrait définir comme « Valentine », à savoir des oeuvres héritées des conventions de la fin'amor, de la poésie courtoise mais articulées autour d'un événement calendaire précis, à savoir le 14 février. La coutume a bien sûr évolué depuis le Moyen Âge, transformant cette tradition poétique célébrant le retour des oiseaux en une fête des amoureux, devenue un événement social fixe faisant partie, qu'on le veuille ou non, de notre vie à tous, comme le prouve d'ailleurs le livre du sociologue Jean-Claude Kaufmann Saint Valentin, mon amour, paru en 2017. L'aspect essentiellement artistique a, de fait, largement été dilué lorsque le 14 février s'est « commercialisé », comme le remarque non sans humour l'auteur anglais Neil Gaiman dans un « Court poème pour la Saint Valentin » : Roses are red, Violets are purple, Which is a very hard word to rhyme And makes me happy that on February the 14th we don't traditionally have to give each other oranges. Nous sommes donc bien loin des origines de cette fête et du temps de Geoffrey Chaucer ou Othon de Grandson. Ce que je vous propose donc est de tenter de définir les origines poétiques de la Saint Valentin et de comprendre pourquoi Chaucer grâce à deux poèmes (The Parliament of Fowls et The Complaint of Mars) est si souvent considéré comme le père de cette fête, qui bien avant de parler d'amour et de vendre du chocolat, était synonyme de fertilité et annonciatrice du retour du printemps en plein hivers.
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Revue d'histoire contemporaine de l'Afrique, 2023
La Muse s’amuse. Figures insolites de la Muse à la Renaissance. Atti del Convegno di Parigi (22 novembre 2012) e Lille (15 marzo 2013), a cura di P. Galande e A.-P. Pouey-Mounou, Génève, Librairie Droz, pp.119-143, 2016
Cap Aux Diamants La Revue D Histoire Du Quebec, 2002
Czytanie Literatury. Łódzkie Studia Literaturoznawcze, 2019
La périodisation en histoire littéraire XVIIIe – XXe siècles, 2006
Reflets de la physique, 2008