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2021, HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe)
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42 pages
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→ Echantillon de 2591 interviews au domicile, représentatif de la population résidant en France, âgée de 18 ans et plus. → Questionnaire de 50 minutes abordant les principaux domaines de la vie : Sociabilité -Agir moral -Famille -Travail -Politique -Economie -Religion…
dans la société rurale marocaine d'aujourd'hui in. Gandolfi, P. (dir.), Le Maroc aujourd'hui, Casa editrice Il Ponte, Bologne, Italy. -2007 Mohamed Mahdi et Noureddine Harrami Cette contribution, qui porte sur les recompositions des valeurs sociales sous l'effet la migration internationale dans une zone rurale, expose les résultats d'une enquête de terrain réalisée l'été 2005 dans la région de Tadla au Maroc où l'Etat, au temps de la colonisation et depuis indépendant, a beaucoup investi dans un grand projet d'irrigation et de développement agricole. L'interrogation principale porte sur la situation actuelle et le devenir de cette région rurale où l'action de l'Etat a été très importante relativement à d'autres régions marginalisées et défavorisées. L'objectif de la communication est, dans un premier temps, de décrire le processus qui a amené cette région qui, à la faveur du développement de l'irrigation, était devenu un pays d'accueil de la main d'oeuvre agricole des régions pauvres avoisinantes, à se transformer en un pays d'émigration internationale et, dans un deuxième temps, analyser la manière dont cette émigration internationale à déstabiliser ses valeurs sociales.
Avec sa conception des sociétés closes, BERGSON brosse le type même des morales sociales dans lesquelles l'obligation morale est donnée par la société (§ 1). Mais il ne s'agit là que d'un type sans que rien ne corresponde assurément à ce tableau dans la réalité. Les analyses sociologiques de DURKHEIM entreprennent de cerner le fait moral comme un fait social dont le force obligatoire procède de la société (§ 2). Pourtant il excède sa tâche de sociologue de la morale en cherchant les principes de la moralité sans aboutir dans ce projet. LEVY-BRUHL montre plus de prudence dans la séparation des tâches scientifique et morale ; la constitution d'une discipline nouvelle, la science des moeurs, couronnera l'effort d'une approche rigoureuse de la morale (§ 3). Il ne semble pas pouvoir éviter de revenir de la science des moeurs à la sociologie de la morale : le social résume et contient tout le moral. § 1. La morale et la société close (BERGSON). Avec BERGSON, la première figure des morales sociales, celle du monde social, trouve l'expression la plus forte : dans les sociétés closes, les prescriptions morales sont dictées par la communauté. Mais ce type de société s'inscrit dans un horizon conceptuel original dont la compréhension nécessite un rappel des thèses des Deux sources… Dans son approche de la morale et de la politique, BERGSON demeure fidèle à son inspiration originelle : toute la pensée morale de BERGSON est biologique 2. Toutefois, en un sens suffisamment large pour que la biologie soit une pensée métaphysique, dans laquelle la vie est élan et accomplissement de l'homme. La racine de la morale est à chercher dans la vie 3. DS propose une distinction de deux sortes de morales, de religions et de sociétés, selon qu'elles sont closes ou ouvertes. La morale close est une morale de l'obligation (A), une morale close (B), et une morale sociale ou une morale des sociétés closes (C). A. Une morale de l'obligation. Pour chacun comme pour l'humanité, l'obligation est la première rencontre avec la morale : il faut obéir à l'interdiction qui fait renoncer à la satisfaction du plaisir 4. Mais, demande BERGSON, quand nous étions enfants : Cf. : "(…) toute morale, pression ou aspiration est d'essence biologique", BERGSON (1988), p. 103. Cf. : "Mais la morale elle-même reste inexpliquée, puisqu'il aurait fallu creuser la vie sociale en tant que discipline exigée par la nature, et creuser la nature elle-même en tant que créée par la vie en général. On serait ainsi arrivé à la racine même de la morale, que cherche vainement le pur intellectualisme (…)", BERGSON (1988), p. 287. Cf. : "Le souvenir du fruit défendu est ce qu'il y a de plus ancien dans la mémoire de chacun de nous, comme dans celle de l'humanité", BERGSON (1988), p. 1. "Pourquoi obéissions-nous ?" 5. L'obligation paraissant le caractère distinctif de la morale, BERGSON entreprendra d'en trouver l'origine par une analyse régressive. L'obligation et le "tout de l'obligation". L'enquête de BERGSON (1988) veut trouver la réponse à cette question de l'origine de l'obligation morale. Cette question n'est cependant pas celle de la source de la morale,-le titre l'indique déjà. L'obligation trouve son origine dans une certaine forme de l'organisation de la société alors que la morale vient d'ailleurs que de la société et que de la nature. L'individu rencontre d'abord un ensemble d'obligations, mais dont la multiplicité laisse transparaître un point commun : toutes satisfont à une exigence sociale 6. Cependant, derrière cet ensemble des obligations multiples, leur donnant leur unité et leur donnant leur fondement, il y a ce que BERGSON nomme le "tout de l'obligation". Nul n'obéit à telle obligation séparée des autres ; la force de chaque obligation vient de ce qu'elle se rattache à un ensemble,-sans cela leur force respective serait faible 7. La force de chaque obligation vient de ce que les obligations forment un bloc 8 , qu'elles sont solidaires 9. Le "tout de l'obligation" précède chacune des obligations particulières 10. Loin que la force de l'obligation du tout soit obtenue par la sommation des forces obligatoires de chacune particulière, elle précède la force de chaque obligation particulière 11 et elle la lui donne 12. Le rapport du tout de l'obligation à ses parties est d'immanence 13. La force de l'obligation du tout transparaît dans la force particulière de chacune des obligations 14. L'origine ultime de l'obligation morale sera à chercher dans le plan d'évolution de la nature : la morale de l'obligation est la première morale, celle qui excède déjà l'instinct, la morale de la société primitive qui ne pouvait être qu'une société close 15. 5 Cf. BERGSON (1988), p. 1. 6 Cf. : "Chacune répond, directement ou indirectement, à une exigence sociale (…)", BERGSON (1988), p. 3. 7 Cf. : "Beaucoup seraient de petites obligations si elles se présentaient isolément", BERGSON (1988), p. 3. 8 Cf. : "(…) elles forment un bloc", BERGSON (1988), p. 3. 9 Cf. : "(…) en raison de la solidarité de nos obligations entre elles (…)", BERGSON (1988), p. 13. 10 Cf. : "A vrai dire, nous ne pensons pas explicitement à une masse d'obligations partielles, additionnées, qui composeraient une obligation totale. Peut-être même n'y at -il pas véritablement ici une composition de parties", BERGSON (1988), p. 3. 11 Cf. : "Mais elles font partie intégrante de l'obligation en général ; et ce tout, qui doit d'être ce qu'il est à l'apport de ses parties, confère à chacune, en retour, l'autorité globale de l'ensemble", BERGSON (1988), p. 3. 12 Cf. : "La force qu'une obligation tire de toutes les autres est plutôt comparable au souffle de vie que chacune des cellules aspire, indivisible et complet, du fond de l'organisme dont elle est un élément", BERGSON (1988), p. 3. 13 Cf. : "(…) le tout de l'obligation est immanent à chacune de ses parties (…)", BERGSON (1988), p. 13. 14 Cf. : "La nécessité du tout, sentie à travers la contingence des parties, est ce que nous appelons l'obligation morale en général (…)", BERGSON (1988), p. 53-54. 15 Cf. : "Parce que nous constatons un enrichissement graduel de la morale, nous voulons qu'il n'y ait pas de morale primitive, irréductible, apparue avec l'homme. Il faut pourtant poser cette morale originelle en même temps que l'espèce humaine, et se donner au début une société close", BERGSON (1988), p. 288. Ordre social, obligation morale et loi naturelle. L'obligation, et ainsi l'obligation morale, mime la loi naturelle. L'ordre social imite l'ordre observé dans les choses 16 et particulièrement de l'ordre observé dans les organismes vivants. Le fonctionnement de la société humaine ressemble à celui des organismes vivants 17. Dans un organisme, les parties sont dans une étroite dépendance à l'égard du tout. La solidarité des parties comme la présence originale du tout aux parties qui le composent se retrouvent aussi dans la hiérarchie sociale. Ainsi, derrière les interdictions et les commandements parentaux se tient la société tout entière 18. Les rapports entre les membres du corps social sont si étroits que le sacrifice de certains de ses membres peut être exigé. Le patriotisme assurera l'unité et la cohésion du groupe social par l'intérieur, par un sentiment propre de chacun des membres de la société 19. La comparaison n'est certes pas absolue : le rapport des membres du corps social entre eux est volontaire et il est libre 20. La notion même d'imitation laisse bien voir que les obligations ne seront pas des lois. La nécessité de l'obligation est analogue à la nécessité naturelle 21. Pourtant, dans la mesure où organisation il y a, la comparaison n'est pas sans fondements. La société mime l'organisme ; l'habitude sociale mime l'instinct 22 ; le fonctionnement de la société répond, comme celui de l'organisme, à des besoins 23. Il existe une pression du tout sur chacune des parties de sorte que la pression de l'obligation est une habitude différente par sa nature des autres habitudes sociales 24. La régularité de l'ordre social exercée par l'obligation sociale ne manque de rappeler la régularité observée dans la succession des phénomènes naturels 25. Subjectivement, du côté des 16 Cf. : "Tout concourt, encore une fois, à faire de l'ordre social une imitation de l'ordre observé dans les choses", BERGSON (1988), p. 6. 17 Cf. : "(…) nous la comparerions [la société] à un organisme dont les cellules, unies par d'invisibles liens, se subordonnent les unes aux autres dans une hiérarchie savante et se plient naturellement, pour le plus grand bien du tout, à une discipline qui pourra exiger le sacrifice de la partie", BERGSON (1988), p. 2. 18 Cf. : "En d'autres termes, parents et maîtres semblaient agir par délégation. Nous ne nous en rendions par nettement compte, mais derrière nos parents et nos maîtres nous devinions quelque chose d'énorme ou plutôt d'indéfini, qui pesait sur nous de toute sa masse par leur intermédiaire. Nous dirions plus tard que c'est la société", BERGSON (1988), p. 1. 19 Cf. : "Si de grandes nations ont pu se constituer solidement dans les temps modernes, c'est parce que la contrainte, force de cohésion s'exerçant du dehors et d'en haut sur l'ensemble, a cédé peu à peu la place à un principe d'union qui monte du fond de chacune des sociétés assemblées, c'est-à-dire de la région même des forces disruptives auxquelles il s'agit d'opposer une résistance ininterrompue. Ce principe, seul capable de neutraliser la tendance à la désagrégation, est le patriotisme", BERGSON (1988), p. 294. 20 Cf. : "(…) autre chose est un organisme soumis à des lois nécessaires, autre chose une société constituée par des volontés libres", BERGSON (1988), p. 2. 21 Cf. : "Les obligations qu'elle impose, et qui lui permettent de subsister, introduisent en elle une régularité qui a simplement de l'analogie avec l'ordre inflexible des phénomènes de la vie", BERGSON (1988), p. 3. 22 Cf. : "Mais du moment que ces volontés sont organisées, elles imitent un organisme ; et dans cet...
Service social, 1987
De nombreuses études américaines et canadiennes associent pauvreté et mauvais traitements envers les enfants. En plus des aspects économiques de la pauvreté, il faut accorder une attention particulière aux carences des réseaux personnels et sociaux des familles : des environnements dépourvus de ressources et de services favorisent la violence familiale, surtout si les individus adhèrent à un système de valeurs néo-libérales et matérialistes. La réduction de la violence doit passer par une réorientation profonde des valeurs et des systèmes politiques et économiques, ainsi que par un apport accru de l'État aux parents.
2006
Alves, A. (2006) 'Discours argumentatif et valeurs sociales', texte présenté au Séminaire de recherche des étudiants de post-graduation, dans le cadre du programme Erasmus, à l'Université Catholique de Louvain, en Mai. Résumé Discours Argumentatif et Valeurs Sociales, à partir de O. Ducrot La recherche en communication sociale a prêté, depuis son début, un grand intérêt à l'étude des messages, ce qui apparaît particulièrement évident dans le large recours fait aux méthodes et techniques de l' "analyse de contenu" tel que, notamment, Berelson l'a établi. La pertinence scientifique aussi bien que la relevance sociale des recherches conduites avec l'appui de ces techniques ne nous semblent pas compromises du fait des reconnues limitations d'ordre théorique et méthodologique de l'analyse du contenu "objective" et quantitative. C'est pourquoi et en partageant, d'une certaine façon, les objectifs de telles recherches, nous croyons que des éléments de théorie sémantique proposés par O. Ducrot sont à même de nous fournir des outils d'analyse adéquats pour relever dans les messages ou discours courants de l'interaction sociale, voire des media, des aspects relevants, comme par exemple, des valeurs sociales intégrant la culture, l'idéologie ou les mentalités de la société concernée. Nous nous limiterons ici à la présentation de la théorie argumentative de Ducrot en suivant le pas suivants : 1) Conception du sens, du discours et termes adoptés ; 2) Nature argumentative du sens, au niveau de la langue et au niveau du discours, notamment au niveau des « topoi » ou principes argumentatives ; 3) lien entre les « topoi » et les valeurs sociales. Apport de Ducrot, parmi autres auteurs de l'actualité, au renouveau de la rhétorique et de l'argumentation.
Éthique publique, 1999
Ce texte a été écrit avec la collaboration de Guy Jobin, docteur en théologie de l'université Saint-Paul. 1 La religion est récemment revenue à l'avant-scène du débat public au Québec. D'une part, l'affaire des orphelins de Duplessis a, une fois de plus, soulevé les passions sur le rôle et la responsabilité des communautés religieuses catholiques et ravivé le procès du catholicisme dans la société québécoise des années quarante et cinquante ; d'autre part, le débat suscité par la publication, le 29 mars 1999, du rapport du groupe de travail sur la place de la religion à l'école montre que la question de l'inscription de la religion dans l'espace public ne concerne pas que le passé mais également le présent et l'avenir. Les orphelins de Duplessis « Des années 40 jusqu'au début des années 60, les orphelins ou les enfants abandonnés parce qu'ils étaient nés en dehors des liens du mariage étaient dirigés vers les crèches jusqu'à l'âge de six ans, puis vers les orphelinats ou les écoles d'industrie jusqu'à 16 ans. Sous Duplessis, quantité d'orphelins se retrouvèrent sans raison médicale dans des hôpitaux psychiatriques. […] Le sort des enfants abandonnés n'était pas rose. Vivant dans des institutions surpeuplées et aux ressources humaines insuffisantes, ils n'allaient pas à l'école, déjà obligatoire depuis 1943, et étaient souvent laissés à eux-mêmes. Plusieurs personnes internées, étiquetées à tort comme des malades mentaux, ont alors subi des traitements destinés aux véritables malades : électrochocs, lobotomie, isolement en cellule, bains glacés, enchaînement, camisoles de force, surmédication » (Louise Leduc, « C'est l'ultime humiliation : Bruno Roy », Le Devoir, 5 mars 1999).
2007
RESUME La philosophie utilitariste soutient que les politiques publiques devraient promouvoir le bonheur des gens. Cette théorie morale suscite des objections: elle serait irréaliste au plan pratique et indésirable au plan idéologique. Le principe du bonheur pour le plus grand nombre demeure donc marginal au plan politique. Dans cet article, les objections philosophiques classiques sont confrontées aux résultats récents de la recherche empirique sur la satisfaction de vivre et sont réfutées.
Revue internationale d'éducation de Sèvres, 2016
Le Débat, 2016
Un printemps social français Résumé En France, l'actualité sociale du printemps 2016 a été marquée par la contestation de la réforme du code du travail. Le patronat et les syndicats refusant de s'engager, la réforme a été préparée sans concertation. Elle poursuit des objectifs discutables, notamment en voulant faire de l'entreprise le principal niveau de la négociation collective. Malgré un fort mécontentement social, les actions collectives ont été limitées. Cette impuissance s'explique principalement par l'institutionnalisation des syndicats et leur financement par les employeurs et l'Etat.
2009
Abstract In this essay, the authors examine social responses to « new » or unexpected situations which call for the buildup of new collective benchmarks, or the modification of old ones. Political theories nowadays are interested in this kind of problems, and they put forward the hypothesis of an adaptive cultural repertoire, which may evolve through mechanisms of precedent. Surveying research avenues and unsolved problems, the authors propose an appreciation of the insights given by this thematic concerning the emergence and transformation of social values. Résumé Les auteurs s’attachent, dans cet essai, à explorer les voies de la réponse sociale aux situations « nouvelles » ou imprévues, qui appellent la création de nouveaux repères collectifs ou l’adaptation de repères anciens. Les théories politiques s’intéressent aujourd’hui à ce type de problème en mobilisant l’hypothèse d’un répertoire culturel adaptatif, pouvant inclure des mécanismes de précédent. Evoquant les pistes de recherche et les problèmes non résolus, les auteurs réfléchissent à l’éclairage que fournit cette thématique sur l’émergence et la transformation des valeurs sociales.
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Revue de l'OFCE, 2017
Revue de l'OFCE, 2007
International Review of Community Development, 1988
Revue internationale de politique comparée, 2003
Conférence International sur le français, 2018
Présence Africaine, 2015
Journal des Anthropologues, 2020
Actes de la recherche en sciences sociales, 2017
« Renunciar a valores políticos comunes. La inserción política de la ética », in Praxis Filosófica, Universidad del Valle, Cali (Colombie), 27, Juillet-Décembre 2008, p. 73-87., 2008