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"Littératures de l'écologie, témoins du social"

Abstract

Review, Alain Suberchicot, Littérature et environnement, 2012.

Key takeaways

  • Il est vrai que son propos est ailleurs : il s'agit de penser la « planète malade [5] », c'est-à-dire les sociétés et l'environnement dans la littérature contemporaine, mais ne devine-t-on pas parfois certaines sources anciennes communes chez les modernes, à l'image du taoïsme de Lin Yutang et de Thoreau [6] ?
  • À partir d'une somme de textes à dominante contemporaine -à l'exception de ceux de Thoreau, Whitman et Jean-Henri Fabre -, Alain Suberchicot nous propose une typologie rigoureuse recourant à des catégories parfois longues à formuler, quand par exemple est isolée, par opposition à la « littérature spécialisée », au sein de la « littérature à motif environnemental non-spécialisée », la « littérature à motif environnemental intéressée à l'écologie des villes » (p. 124) ; voilà qui rappelle les distinctions arborescentes de Lector in Fabula.
  • L'intercession de l'élément naturel, dans la littérature à vocation environnementale, loin de le restreindre, a pour effet d'intensifier le conflit social.
  • Pour Segalen, l'extase consiste non seulement à se projeter dans le monde non-humain, mais à lire en celui-ci la présence d'un peuple mêlé à la nature : le corps du Fleuve Jaune incarne pour lui les Chinois.
  • Loin d'oublier les contextes spécifiques des textes qu'il réunit, il est ancré à la fois dans les débats de philosophie environnementale -Serres, Latour, Larrère sans oublier la « poétique de l'habitation du monde » (p. 18) qui rappelle la « poétique de l'habiter » d'Augustin Berque -et dans la littérature non-spécialisée, plus encore que dans celle qui se consacre exclusivement à la nature.