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2024, Parabole
On m’a demandé de réfléchir à l’horizon émancipateur de la Lettre de Paul à Philémon, ce texte qui fait éclater les conventions sociales des sociétés juive, grecque et romaine, au nom de la Bonne Nouvelle. Comment pourrait-il en être autrement puisque l’évangile est un texte profondément et radicalement révolutionnaire (oui : je pèse soigneusement mes mots) par sa capacité à abattre les murs et à briser les carcans sociaux, religieux et politiques, par son appel à une fraternité universelle, surtout auprès des exclus et les réprouvés d’hier, tout comme ceux d’aujourd’hui .
S. Inowlocki & B. Decharneux (éd), Philon d'Alexandrie. Un penseur à l'intersection des cultures gréco-romaine, orientale, juive et chrétienne, 2011
a. En six jours Dieu créa le monde, le septième il se reposa. En cette formulation sont contenus plusieurs problèmes que Philon aborde: 1) quel sens a de parler d'une longueur de temps déterminée pour une activité divine? 2) qu'est-ce que signifie dire que Dieu acheva son oeuvre, quand Dieu est immuable et son activité est continue? 3) qu'indique l'expression "repos" pour un Dieu qui, certainement, ne se fatigue pas? Les problèmes apparaissent aussi dans d'autres textes, à partir des différentes versions de la Bible: cessation du travail le sixième jour selon la LXX, le Pentateuque samaritain, le Livre des Jubilés; le septième selon la Massorah 1. Dans son Le commencement du livre 2 , M.me Alexandre a donné un clair cadre explicatif du thème et des problèmes liés. Donc, je ne vais pas m'arrêter sur la question. Je me limite à citer quelques interprétations qui, bien que beaucoup plus tardives, présentent des affinités avec la lecture philonienne ou qui renvoient à des thématiques de quelque façon semblables. En particulier le Bereshit Rabbah X 9 met en évidence que la notion de repos renvoie à un travail accompli avec fatigue et labeur: "Qu'est ce qui manquait au monde? Le sabbat" 3. Arriva le sabbat, arriva le repos et ainsi l'oeuvre de la création fut complètement achevée. Selon cette interprétation-comme chez Philon-le repos est création et le sabbat est achèvement. Parmi les versions qui s'en tiennent au sixième jour, particulièrement significative en relation au texte philonien est celle des Jubilées II, 16-18 selon laquelle les anges supérieurs célèbrent le sabbat avec Dieu au ciel et sur terre. C'est-à-dire que le sabbat est établi dans les cieux, avant la loi mosaïque 4. On ne parle pas ici de repos de Dieu, ni de cessation de son travail qui fût accompli le sixième jour 5. Le septième est un jour de repos pour le cosmos. Nous sommes, au moins en partie, dans le cadre d'interprétations selon lesquelles Dieu n'a 1 La cessation du travail le septième jour pose des problèmes : il risque d'en faire un jour de travail, en continu avec les autres. Plusieurs commentateurs tentent d'expliquer cette difficulté en affirmant que la cessation du travail est advenue avant le septième jour. Ibn Ezra, par ex., commente que souvent "be" signifie "avant" Pour Sforno, Dieu acheva son oeuvre au moment même où commenca le septième jour. De cette façon Sforno, comme Radak et Saadia Gaon, met en évidence la discontinuité entre l'oeuvre des six jours et le septième. Rambam explique que le verbe vaishbot signifie s'arrêta, c'est-à-dire cessa de créer, non pas se reposa. Dans le traité Sabbath 119b, Dieu s'est reposé après avoir achevé le monde en six jours. Rashi à propos de Gen 2.2 dit : « Dieu termina au cours du septième jour le travail qu'il avait accompli, et mit un terme à tout le travail qu'il avait accompli lors du septième jour ». Il cite Bereshit Rabbah X 9: les hommes ne savent pas bien calculer le temps, contrairement à Dieu qui entra exactement « dans le septième jour par un fil de cheveu ».
L'association plutôt singulière d'Horace au dieu Mercure a donné lieu à de savants commentaires, ce qui n'est guère surprenant 1 . De fait, le Mercure de la religion romaine est le dieu du commerce, de l'échange de tout ce qui peut être acheté et vendu, de la merx ; à ce titre, il ne devrait pas constituer une figure particulièrement intéressante pour Horace. Le poète revendique pourtant sa protection, se désigne comme Mercurialis uir, affirme que le dieu lui sauva la vie sur le champ de bataille de Philippes et que son fils Faunus lui évita la mort quand un arbre faillit l'écraser 2 . On peut certes voir un parallèle avec le chant XX de l'Iliade, où c'est Apollon qui sauve Hector de la rage meurtrière d'Achille. Mais Horace s'identifie probablement à un modèle moins héroïque, celui du ῥίψασπις Archiloque : le papyrus est très fragmentaire, mais il semble que ce soit Hermès qui sauve le poète iambique de Paros en pleine mêlée 3 . C'est précisément Archiloque qu'Horace prend pour modèle en composant les Épodes dans les années trente. Ailleurs cependant, dans la Satire 1.9, avec un clin d'oeil ironique à Homère, Horace affirme qu'Apollon le sauva des griffes de l'insupportable fâcheux : sic me seruauit Apollo 4 . On trouve ici une possible tension entre Apollon et son frère cadet Mercure, sur laquelle nous reviendrons.
Des dieux et des plantes. Monde végétal et religion en Grèce ancienne, 2019
Dimitri raïos, Du μῶλυ de l'Odyssée à la mauve de Lucien : l'art parodique d'un sophiste protéiforme .
La sacralisation du pouvoir : images et mise en scène (J. Marx, éd.), 2003
Une étude sur l'ambassade de Philon à Rome près de Caligula pour défendre la communauté juive d'Alexandrie persécutée (Legatio)
Varia epigraphica et archaeological. Volume dédié à la mémoire de Maria Bărbulescu (eds. Alexandru Avram, Livia Buzoianu), Pontica LII, Supplementum VI, 2019
The discovery of a marble votive plate during the archaeological excavations in the area of the temple dedicated to the Palmyrene Gods at Ulpia Traiana Sarmizegetusa, set by Philomusus, imperial freedman and assistant of the bookkeeper in the archive of the headquarters of the financial procurator of the Dacia Apulensis province, as well as a fountain top margin, probably constructed on behalf of the same imperial freedman, together with his son, Regalis, allow now to resume the discussion on his activity at Sarmizegetusa during the Severan period.
Le thème de la liberté dans la vie et l'oeuvre du frère Rafael Arnaiz Baron, ocso. « La liberté de Frère Rafael », Collectanea Cisterciensia 71 (2009), p. 271-286.
Scholars have noticed a reprise of the pseudo-platonic Eryxias in a passage of the second part of Philo’s De plantatione. In this section, which focuses on the drunkenness of Noah, Philo observes that wealth – exactly as wine – only stresses the natural qualities already present in the individual: in particular, wealth is a cause of good things for the good man and of bad things for the bad (Philo, Plant. 171). The latter phrase has been connected with a ‘relativist’ principle formulated by the sophist Prodicus in the Eryxias, affirming that the quality of each thing depends on usage (397e3-12). It is not necessary to imagine a precise memory of this dialogue, as the argument found in Philo is understandable in the background of the stoic tradition, with particular reference to the doctrine of the indifferents.
The Conference Book of the General Union of Arab Archeologists
Classica - Revista Brasileira de Estudos Clássicos, 2008
Sur le sujet de la philia, nous allons essayer de montrer les conséquences doctrinales de certaines différences de point de vue, lesquelles tiennent soit au fait que des auteurs contemporains ont des options intellectuelles ou pratiques différentes-c'est le cas entre Aristote et l'auteur de la Rhétorique à Alexandre-soit au fait que le même auteur, Aristote en l'occurrence, entre l'Éthique à Nicomaque et la Rhétorique, par exemple, a des projets différents. Au niveau méthodologique, par exemple, le développement de l'Éthique à Nicomaque sur l'amitié est influencé par la forme dialoguée, c'est-à-dire assez libre, et orienté en fonction des progrès de l'interlocuteur-lecteur ; celui de la Rhétorique est très systématique, organisé selon un schéma récurrent dans la partie consacrée aux passions, entièrement ordonné à la mise en oeuvre de la passion traitée. Ce sera aussi l'occasion pour nous d'esquisser une étude de la philia qui ne se borne pas au champ sémantique de ce mot grec. MOTS-CLEFS. Philia ; Rhétorique à Alexandre ; Aristote.
Cahiers du monde russe, 2011
Ce document a été généré automatiquement le 22 septembre 2020.
Ce texte a longtemps suscité la suspicion de la part des exégètes puisque son intégration au corpus du Nouveau Testament pouvait passer pour illégitime et accidentelle. C'est une lettre, mais cette fois au format d'un véritable message épistolaire, par sa dimension et l'unité du discours qui s'y trouve. Pour ce qui est du fond, le coeur du discours n'est pas directement théologique, doctrinal ou disciplinaire, même si ces considérations le parsèment, décorent et renforcent par l'intermédiaire de la rhétorique. Le thème concerné par un exemple accidentel est fondamental dans cette société: l'esclavage.
Tableau du Mois du Musée du Louvre, Juin-Septembre 2013, 2013
Travail préparatoire pour une peinture grand format conservée au musée du Prado, cette esquisse à l’huile peut être considérée à maints égards comme une œuvre majeure de Pierre Paul Rubens. Par sa qualité picturale d’abord, car il s’agit d’une des œuvres les plus remarquables du maître Flamand, sans doute la plus belle esquisse que possède de lui le musée du Louvre. Ensuite par l’originalité du sujet, inédit dans l’histoire de la peinture : ce choix révèle l’érudition de Rubens en matière d’antiquité et sa profonde connaissance de la littérature, aussi bien classique que contemporaine. En fin, parce que tout est dû ici à la main de Rubens. Bien que pour la toile finale il ait eu recours à Frans Snyders –spécialiste animalier qui exécuta la moitié droite du tableau – l’esquisse est entièrement autographe et manifeste avec évidence le talent de Rubens pour la représentation animale et la nature morte...
Dossier de Philosophie : Cours du Pr Bruno PINCHARD (Raison et Foi) Sujet : Pour ou Contre René Guénon ? (A partir de l'oeuvre Orient et Occident (1924). Il nous a été demandé de produire un rapport analytique sur l'ouvrage du philosophe-métaphysicien français René Guénon (1886-1951). L'idée pour nous n'est pas de construire une dissertation autour d'une dialectique dont l'objet serait de discuter de la validité ou de l'invalidité des propos de l'auteur dans cet ouvrage. Nous ne nous savons que trop limité pour engager un tel exercice. Notre démarche va s'articuler autour de la captation successive des différentes remarques ou axes de pensée de l'auteur, en même temps que de sa variation analytique (les morphologies psychologiques de la pensée guénonienne), le tout encadré par une remise en contexte/actualisation de ces analyses, que nous tenterons d'appliquer aux faits courant de la fin du XXe-début XXIe siècle. Nous nous servirons pour cela, de quelques outils, qui nous semblent absolument axiaux dans la réalisation de ce travail. L'on comptera au nombre de ceux-ci, le cours-très édifiant au demeurant-du Pr Bruno Pinchard, l'ouvrage à étudier en question (duquel nous avons pu dégager les grands thèmes de la pensée guénonienne, en même temps qu'il nous donnait à saisir les dispositions spirituelles et mentales de l'auteur), et puis l'actualité, étant donné la volonté manifeste et récurrente de l'auteur de projeter sa pensée vers l'avenir. 1) De quelques remarques sur l'auteur Le Pr Bruno Pinchard nous prévenait déjà, lors de ses leçons, de ceci que l'on avait à faire à un auteur dont les logiques sont parfaitement hétérodoxes. Cet avertissement avait une dimension académique, puisque cet auteur, d'après l'enseignant, a fait l'objet, par sa pensée, d'un rejet du corps académique. Comment cela est-il possible ? Nous avons pour notre part, découvert ici un penseur dont les capacités intellectuelles sont largement au-dessus de la moyenne, du moins assez pour battre en brèche certaines des catégories logiques bergsoniennes,
dans P. d’Hoine, M.-A. Gavray et S. Delcomminette (éd.), Ancient Readings of Plato’s Phaedo, Leiden, Brill , 2015
Elfe XX-XXI, n° 9, 2020, "Dire et lire les vulnérabilités contemporaines"
https://journals.openedition.org/elfe/2521
Authenticité et canonicité L'authenticité paulinienne de l'Épître à Philémon (Phm) n'a jamais été sérieusement remise en cause. Elle a en effet pour elle un style et un vocabulaire conforme à celui de l'apôtre. Marcion l'accepte dans son Apostolicon (Tertullien, Marc. 21), Origène la cite comme explicitement paulinienne (Hom. Jer. 2, 1 ; Comm. Matt., traités 33-34), elle est nommée dans le canon de Muratori et se trouve présente dans les manuscrits ainsi que dans les versions syriaques et vieille latine. Jérôme mentionne quelques résistances, surtout liées à sa brièveté et à son caractère très privé. Il répond en insistant sur la nécessaire simplicité évangélique : « Ceux qui refusent d'admettre au nombre des épîtres de saint Paul celle qui est adressée à Philémon en donnent cette raison : l'Apôtre, disentils, n'a pas toujours, en toutes circonstances, été l'organe de Jésus-Christ parlant par sa bouche, parce que la faiblesse humaine n'aurait pas supporté la continuité de l'inspiration de l'Esprit saint, et aussi parce que les nécessités de ce corps misérable n'auraient pu être satisfaites sous la présence persévérante du Seigneur, comme par exemple : préparer le repas, prendre de la nourriture, avoir faim, être rassasié, digérer les aliments […] Comment d'ailleurs donner un verre d'eau froide, laver les pieds, tuer un veau, préparer un repas, serait-il chose répréhensible, quand nous savons que ces actions ont mérité à quelques-uns d'être mis au nombre des enfants de Dieu […]. S'ils refusent de reconnaître que les petites choses et les grandes ont le même principe, ils seront forcés d'admettre avec Valentin, Marcion, Apelle, un créateur des fourmis, des vers, des moucherons, des sauterelles, et un autre qui a créé le ciel, la terre, la mer et les anges » (Jérôme, Comm. Phlm., Préface). Ce débat a repris de la vigueur au cours des premières années du e s., où l'on a tenté de « déthéologiser » Paul en arguant qu'il n'écrivait pas seulement des épîtres à caractère public, mais aussi de simples lettres privées. Bien entendu, Phm fut amplement mis à contribution dans cette argumentation.
RB 119 (2012), p. 423-428.
Paul's identity as a Pharisee cannot be reconciled with Josephus' definitions, which are reflected, too, in Synoptics-Acts.
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