Préface au livre de Christian Fierens

Préface au livre "Les déserts de Dieu" d'Yves Raguin Lessius, 2015

Activites, 2020

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Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Diderot, 2020

Dans le milieu de l'architecture, Henri Gaudin a toujours fait figure d'exception. Ses architectures, ses dessins et ses écrits constituent ensemble une oeuvre unique dont la trajectoire échappe aux courants dominants. Maintes fois récompensé et reconnu par ses pairs, c'est pourtant dans l'écart avec sa génération, marquée par l'héritage moderniste, qu'il a développé une production inclassable, évadée depuis longtemps des limites ordinaires de l'architecture. Se contenter de décrire Henri Gaudin comme un architecte, ce serait en effet oublier l'écrivain, l'artiste, le géomètre ou le marin qui cohabitent en lui. Avec ses mains dessinant, pensant et écrivant, il oeuvre à augmenter le réel. Avec ses mots, ses traits et ses formes construites, il tâche de « voir autrement » ce qui nous entoure. Avec lui, toujours, il en va de rendre le monde habitable. Ce livre fait place au hors-champ de l'architecture ; et s'il ne s'adresse pas aux seuls architectes, c'est parce qu'il a sans doute pour vocation de toucher les habitants que nous sommes tous, parfois émus, parfois heurtés par les architectures et les villes que nous partageons. L'auto-portrait clair-obscur auquel se livre Henri Gaudin nous invite également à habiter au-delà des seuils de nos logements, il appelle à habiter les mots et les oeuvres d'art. S'il dit peu de ses projets construits, il dévoile beaucoup de l'habitant en lui, citoyen et créateur qui ouvre sa porte à ceux qui l'aident à respirer le vent de l'hospitalité : peintres, sculpteurs, photographes, écrivains, poètes, philosophes, psychanalystes, mathématiciens, historiens...

Mythopoeïa ou l'art de forger les « mythes » dans l' « aire culturelle » syro-mésopotamienne, méditerranéenne et indo-européenne, Helsinki : The Neo-Assyrian Text Corpus Project and the Foundation for Finnish Assyriological Research, p. 7-9, 2018

Sur une ambition comparatiste (en l'occurrence fondée sur l'assyriologie)

Revue CMC Review, 2017

De la prétérition dans Dominique d'Eugène Fromentin Dans quelle perspective la prétérition, figure que l'on rencontre à la première page du roman peut-elle rendre compte de toute la poétique du roman ? Quelles sont les figures adjacentes que la prétérition enrôle ? Dans cet article, nous essayons de dire qu'une figure microstructurale dit l'ensemble du roman et en cela elle est macrostructurale. Nous verrons qu'une figure peut dire tout le faire poétique. Peu de romans s'ouvrent sur une négation. On peut penser aux exceptions que constituent à cet égard des oeuvres comme Sans famille d'Hector Malot : « Je ne suis qu'un pauvre orphelin mais jusqu'à huit ans j'ai cru avoir une mère », Les Âmes grises de Philippe Claudel : « Je ne sais pas trop par où commencer. » ou encore à Jane Eyre de Charlotte Bronte : « Il était impossible de se promener ce jour-là » (Jane Eyre 5) « There was no possibility of taking a walk that day ». Le plus souvent, la négation dans un incipit soutient plus qu'elle ne nie, affirme plus qu'elle n'infirme. Elle se rattache à la sphère de l'ouverture et non pas à celle de la fermeture. Elle est prétérition, prétermission ou paralipse, disait-on jadis. Un roman, Dominique 1862, le seul que le peintre Eugène Fromentin ait écrit, pourrait servir de prétexte à penser la poétique de la prétérition. Rappelons que le Rhetorica ad Herennium définit cette figure de la sorte : « Il y a prétérition quand nous affirmons laisser de côté ou ignorer ou ne pas vouloir dire ce que nous sommes précisément en train de dire. » (La Rhétorique à Herennius 37) « Certainement je n'ai pas à me plaindre » (Dominique 369) dit la phrase-seuil de ce roman. Tout le pathétique émane de cette négation greffée sur le verbe « se plaindre », hyponyme de « dire ». La négation valant pour sa propre négation et même pour la forme accentuée de l'affirmation ; cela est la définition de la prétérition. Mentionner en ne mentionnant pas (mentioning by not mentioning), tel est le principe de l'apophasis grecque (ἀπόφασις), la praeteritio ou paralipsis latine. Ce qui suit « je n'ai pas à me plaindre » n'est pas moins qu'une lamentation

2010

Philosophiques, 2012

Tous droits réservés © Société de philosophie du Québec, 2013

Multitudes

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in La fabrique du texte à l’épreuve de la génétique, sous la dir. d’Olga Anokhina et Fatiha Idmhand, Éditions des archives contemporaines, pp. 3-13, 2018

La correspondance de Lucien Tesnière permet de saisir, au plus près, un certain nombre de processus à l’oeuvre dans l’élaboration de la théorie linguistique : son étude fournit un regard sur cette théorie « en train de se faire ».

Genesis, 2012

Adressée par 138 savants musulmans aux autorités spirituelles de la Chrétienté, le 13 octobre 2007, et dont c'est le premier anniversaire d'envoi au pape Benoît XVI.

Étude introductive à Henri Estienne éditeur et écrivain (1547-1598), édition et présentation des préfaces à ses éditions, en collaboration avec J. Kekskemeti et B. Boudou, sous la direction de J. Céard : Turnhout, Brepols (série Europa Humanistica, Collection "La France des Humanistes"), 2003, p. XI-XLVIII.

2002

Etienne FARVAQUE et Gaël LAGADEC, éds, Intégration économique européenne. Problèmes et analyses, Coll. Questions d'économie et de gestion, Bruxelles, De Boeck Université, 2002, 344 p. Cet ouvrage regroupe une quinzaine de contributions qui mettent l'accent sur les fondements théoriques de l'intégration économique européenne. Plutôt qu'une description du fonctionnement de l'Union Européenne, les éditeurs ont délibérément privilégié la réflexion sur la construction européenne. L'analyse est essentiellement économique mais propose également une approche juridique et politique. Chaque chapitre tente de répondre à une question particulière. Les sujets retenus font ainsi l'objet d'une présentation cohérente qui peut être lue indépendamment des autres chapitres. Ils se clôturent par une liste de questions de réflexion et par quelques références bibliographiques. Ces dernières indiquent également quelques sites Internet intéressants mais souvent très généralistes. La plupart des chapitres restent d'un niveau abordable pour des étudiants de premier cycle universitaire. La première partie examine les aspects commerciaux de l'intégration européenne : l'union douanière, le rôle joué par les groupes de pression, la compatibilité de l'Union européenne avec les règles édictées par l'Organisation Mondiale du Commerce et une comparaison de l'expérience européenne avec d'autres unions douanières. La deuxième partie concerne l'union monétaire. Elle occupe une place de choix dans le livre : sept chapitres sur les quinze que compte l'ouvrage sont consacrés à ce thème. Un chapitre permet de relier les deux premières parties du livre en examinant les rapports entre les aspects commerciaux de l'intégration européenne et la monnaie unique. Diverses questions sont ensuite analysées : dans quelle mesure l'Union monétaire est-elle une zone monétaire optimale ? Comment fonctionne la Banque Centrale Européenne ? Quelles sont les implications régionales de la politique monétaire ? Quelle place va être accordée à la politique budgétaire des États membres ? Que peut-on attendre de l'Union monétaire quant au fonctionnement des marchés du travail ? Quelle place l'Euro va-t-il prendre dans le système monétaire international ? Parmi ces questions, plusieurs apparaissent de façon récurrente dans l'actualité, que l'on songe par exemple aux niveaux des déficits publics ou au taux de change euro / dollar. L'ouvrage donne au lecteur une grille d'analyse qui permet de mieux appréhender ce genre d'actualité. La dernière partie est moins homogène et regroupe des contributions qui traitent de l'Europe des régions, l'Europe sociale, l'élargissement et les perspectives d'une future constitution européenne. Dans son ensemble, l'ouvrage est agréable à lire et apporte des connaissances importantes pour comprendre le fonctionnement de l'intégration européenne. On peut juste regretter que des thèmes importants comme la politique agricole commune ou la politique de concurrence ne trouvent pas une place plus importante au regard du rôle qu'ils tiennent dans le fonctionnement de l'Union européenne.