Et si nous parlions de numérique universitaire

Bertrand Mocquet

Et si nous parlions de numérique universitaire

2020

Abstract

Présentation des travaux de recherche MICA 4 Novembre 2020 B.Mocquet 6 Notre approche Un ouvrage Les terrains Les résultats et discussions Notre approche Résolument plurielle Ethnographe du numérique universitaire Notre approche-Le second mouvement concerne les membres et les usagers de l'Université, apparaît au regard des usages des TIC dans la société Ceci provoque un état d'instabilité propice à l'observation des mutations et offre une importance à l'échelon de l'établissement-> une des dynamiques des mutations numériques Deux mouvements combinés sur les organisations Publiques de l'ESR B.Mocquet 9 Notre approche Un ouvrage Les terrains Les résultats et discussions « En quoi l'évolution des usages du numérique conduit elle à la nécessité d'une gouvernance du numérique universitaire ? » Faire le souhait d'une meilleure compréhension : • des enjeux stratégiques que pourrait apporter le numérique dans l'ESR, • des rapports d'interaction entre les acteurs, • du numérique universitaire, perçu ici comme un objet sociotechnique, • de l'évolution de l'usage du numérique dans le contexte universitaire, • de la gouvernance du numérique universitaire. Un ouvrage

"Chatbots" "Robo-advisors" "Machine Learning" "Cognitive computing" Des termes que nous rencontrons tous les jours et qui se résument sous le terme « Intelligence Artificielle ». Qu'est-ce que l'intelligence artificielle ? Ce terme signifie différentes choses à différentes personnes. Dans une acceptation que certains qualifient de « faible IA», il s'agit de « machines » capables d'accomplir des tâches spécifiques qui requièrent normalement l'intelligence humaine comme la perception visuelle, la reconnaissance vocale, la prise de décision, la traduction…etc. Des « machines » qui exécutent certaines tâches ? Cette réalité existe depuis bientôt 60 ans. Pourtant, de nos jours, ce phénomène semble envahir notre quotidien, que ce soit au travail ou dans notre vie de tous les jours. On parle désormais d'une 4 ème révolution industrielle qui, comme les précédentes, promet un bouleversement total des structures de l'économie et des transformations aussi bien économiques que politiques et sociales ; bref une « rupture avec le passé ». Et comme les révolutions précédentes, les changements se font à un rythme effréné et non sans engendrer beaucoup d'interrogations, des inquiétudes, voire même craintes. Encore, au début du 21 ème siècle, les économistes et observateurs du monde du travail disaient « people still matter », nous aurons encore besoin des humains, pour effectuer des tâches que la machine ne pourra jamais exécuter. En effet, les machines étaient confinées à exécuter des tâches qualifiées de « routinières » cognitives ou manuelles. Il s'agit de tâches obéissant à des règles et procédures claires, explicites, du moins bien comprises par les programmeurs et pouvant, de ce fait être traduites en langage informatique. Pour prendre un exemple au niveau de la banque, l'activité des caissiers a été remplacée par les Distributeurs Automatiques de Billets (ou ATM) ; des machines qui effectuent la tâche et gagnent en « intelligence » et en fonctionnalités en matière d'interaction avec les individus. Les activités « non-routinières » cognitives et manuelles étaient, jusque-là, impossibles à « spécifier » en ce qu'elles engendrent des interactions plus complexes avec les individus, ou encore elles ont lieu dans un environnement incertain où plusieurs éventualités doivent être prises en considérations pour être traitées et seul l'humain a une telle capacité de perception et de jugement. Ainsi, les activités tels que « prévoir et gérer un risque financier », ou « déchiffrer une écriture illisible sur un chèque » ou même encore « traduire un texte dans une langue différente » ou « conduire une voiture dans le trafic urbain » ne seraient jamais automatisées selon Autor, dans une étude publiée en 2003. Force est de constater que, quelques années plus tard, les machines ont gagné en « intelligence » au point de pouvoir exécuter même des tâches non routinières cognitives réservées antérieurement aux individus. Des logiciels pouvant « prévoir et gérer des risques financiers, et aussi de proposer des placements plus avantageux » dans le monde de la finance sont désormais disponibles. Des algorithmes de reconnaissance d'écritures manuscrites, mais aussi des « traducteurs automatiques » existent désormais et gagnent en performance et efficacité. Très prochainement, les voitures sans conducteurs nous côtoieront dans les routes ! Comment cela at -il été rendu possible ? Grâce à l'explosion phénoménale des Big Data : cette masse de données a permis de fournir toutes les éventualités que la technologie aura à traiter et de ce fait a permis de « spécifier » et comprendre ce genre d'activité. Ainsi, dans le monde la finance, les algorithmes d'intelligence artificielle traitent une masse de données qu'aucun trader ne peut traiter

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