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Le texte du Coran paraît à beaucoup désespérément désordonné et incohérent. Relevant un véritable défi, le présent ouvrage propose un exposé systématique des procédés d’écriture (ou rhétoriques) qui assurent au contraire la cohérence du discours coranique. Les ouvrages qui se sont intéressés à la rhétorique ou à l’argumentation, dans le Coran, se situent généralement dans la perspective de la rhétorique grecque selon laquelle les parties du discours doit suivre un ordre logique linéaire. Or, les anciens textes sémitiques, dont fait partie le Coran, n’obéissent pas à cette logique-là. Leur principe de base n’est pas la linéarité progressive, mais la symétrie. Une symétrie qui peut prendre diverses formes, suivant des règles précises. La connaissance de ce code rhétorique – objet du présent ouvrage – permet d’entrer avec plus d’assurance dans la compréhension du texte. Les règles de la rhétorique sémitique n’ont malheureusement pas été consignées par les scribes du monde ancien proche-oriental, comme l’ont été les règles de la rhétorique grecque par Aristote et ses successeurs. C’est à partir de l’examen minutieux des textes de la Bible, qu’une lignée de savants, ont, depuis le milieu du XVIIIe siècle, progressivement redécouvert les principes qui géraient leur composition. Aujourd’hui, cette théorie est arrivée à maturité, et Roland Meynet, exégète de la Bible, a pu en faire un exposé systématique dans son grand Traité de rhétorique biblique, paru dans la même collection. Le présent ouvrage s’en inspire largement, pour proposer au lecteur une synthèse théorique de « la rhétorique coranique », illustrée par de nombreux exemples tirés du Coran. À côté des règles de cette rhétorique, l’ouvrage propose à l’étudiant ou au chercheur une méthodologie pour leur application, dans le but d’aboutir à une exégèse du Coran, qui soit réellement fondée sur le texte.
1905
Je voudrais essayer de montrer ce qu'est le Coran dans son ensemble et comment s'est formée cette vaste collection de 114 sourates ou chapitres. Si nous considérons le Coran comme une oeuvre divine, si nous avions pour la parole de Mahomet la dévotion qui est imposée à ses adhérents, la piété diminuerait la liberté et la franchise de nos appréciations, et nous n'apporterions pas dans cette étude une somme suffisante d'impartialité et de désintéressement. Pour le Musulman, l'exégèse du Coran tait partie de la religion, car ce code divin émane d'Allah, qui l'a révélé au Prophète. Mais nous, en étudiant le Coran, nous ne faisons pas de la théologie, nous jugeons une oeuvre littéraire et nous lui assignons sa place dans l'histoire de l'humanité, sans nous laisser entraîner par un élan d'enthousiasme fanatique, mais aussi sans chercher à décrier ou à ravaler de parti pris un livre adopté et consacré par une foi vieille aujourd'hui de douze siècles. La critique moderne fut naturellement amenée à faire entrer le Coran dans le cadre de ses recherches. Il y avait là un problème digne d'exciter la curiosité et de provoquer la méditation. Le Mahomet de la légende et le Coran de la tradition devaient-ils rester debout ou céder la place au Mahomet et au Coran de l'histoire ? MM. Weil, Caussin de Perceval, Muir, Sprenger et Noeldeke ont, chacun pour sa part, contribué à corriger les erreurs accréditées et à leur substituer une image 1 Leçon d'ouverture, faite au commencement de février 1869, d'un cours libre sur la langue et la littérature arabes, professé en 1869 et 187U ù la Sorbonne (salle Gerson), leçon qui a été publiée dans la Revue des cours littéraires de la France et de l'étranger, VI, numéro 5 du l7 avril l869. Je n'ai pas osé transformer cet exposé, ancien et vieilli, qui a des rides trop visibles. Sauf quelques retouches nécessaires, je n'ai tenté de rajeunir et d'améliorer que les traductions du Coran .
1 Le Coran est inchangeable. Malgré plus de 1400 ans de l'année ou le Coran fut révélé, malgré les descensions apparut après la mort du Saint Prophète (saww), ce Livre est resté intacte, et n'a subit aucune altération lié au temps. Pour cela on peut comparer les Corans disponibles chez les musulmans, ou on peut aussi les comparer avec des Coran conservés dans les musées au monde ! Il y a une unanimité chez tous les musulmans que le Coran n'a pas subit un changement. Ceux-ci est un miracle du Coran, car le Coran lui-même nous a prédit de son caractère inchangeable. « C'est Nous qui ont fait descendre le Rappel(Le Coran) et nous en sommes le Gardien » (Coran 15-9) 2. Il n'y a pas de contradiction dans le Coran. Le Coran a été révélé en une période de 23 ans, si cela aurait était écrit par un humain, on aurait vue l'évolution du savoir de l'écrivain, ses contradictions, l'auto réfutation, changement de théorie, etc mais le Coran a conservé le même style, le même enseignement, et on ne trouve pas des contradictions dans ses récits et enseignements. C'est aussi un miracle car le Coran nous a prédit aussi cela ! « Ne méditent-ils pas sur le Coran ? S'il provenait d'un autre qu'ALLAH, il s'y trouvera maintes contradictions » (Coran 4-82) 3. La véracité du Coran. Pour vérifier la véracité d'un récit, nous voyons déjà le transmetteur, est-ce quelqu'un de confiance ? Puis nous vérifions le récit lui-même. Vue du coté transmetteur, on a aucun doute sur la personnalité du Saint Prophète (saww), avant même qu'il avait reçu la prophétie, il était déjà connue par MOHAMAD Le Digne de confiance, il était unanimement reconnu comme une personne digne de foi et de confiance. Vue du coté message lui-même, le contenu est complètement différent des autres livres, la croyance à l'unicité qui est la base du Coran, la représentation de Dieu en tant qu'une existence non physique ou rien ne lui ressemble de ce qui existe était nouveau par rapport aux croyances qui existaient à l'époque, et quand on réfléchie bien à cette croyance, on ne peut que se soumettre. 3.1 Quelques versets sur la véracité du Coran.
2019
Résumé L’objectif de cette étude est d’analyser les stratégies de traduction des expressions figées de l’arabe vers le français d’un point de vue linguistique et traductologique. Nous avons choisi les deux locutions verbales َحتى يلج الجمل في سم الخياط h:attâ yalija al-jamalo fî sammi -l-khiyat et َحتى تضع الحرب إوزارهاh:attâ tad:aca al-h:arbo ‘awzârahâ qui sont citées dans le Coran dans la sourate 7 Al-‘ACrâf et la sourate 47 Moh:ammad. Nous analysons cinq traductions françaises de ces expressions qui vont de 1979 à 2011 : Grosjean (1979), Chouraqui (1990), Berque (2002), Chiadmi (2007) et Chebel (2011). Dans cette étude, nous utilisons les critères de figement proposés par Gaston Gross comme la non-prédication, la non-actualisation des compléments, la non-substituabilité et la métaphorisation afin de démontrer les caractéristiques des constructions figées. D’autre part, nous comparons les cinq traductions françaises d’après la théorie de Amr Ibrahim : l’analyse matricielle définitoire. Une théorie qui consiste à construire des matrices analytiques définitoires pour décrire et comparer les langues et donc aider à la traduction.
Cette recherche focalisera sur les spécificités du texte coranique qui marquent sa structure et sa texture. Il s'agit pour nous de traiter les aspects textuels du Coran tout en insistant sur les versets clairs et les versets équivoques, les abrogeants et les abrogés ainsi que les sens exotériques et ésotériques. L'historicité et l'itérativité font également l'objet de cette étude. Mots clefs : abrogation, allégorie, vulgate coranique, sens exotérique du sens ésotérique, versets clairs/les versets équivoques Abstract: This research insists on the textual particularities on Quranic text that mark its structure as well as its texture. It is a question of treating the textual aspects of the noble Quran by focalizing on clear and equivocal verses, abrogated and abrogating verses; and exoteric/esoteric meanings. Also, Historicity and iteration make the object of this study.
The Algerian Review of Manuscripts, 2016
Cette recherche focalisera sur les spécificités du texte coranique qui marquent sa structure et sa texture. Il s'agit pour nous de traiter les aspects textuels du Coran tout en insistant sur les versets clairs et les versets équivoques, les abrogeants et les abrogés ainsi que les sens exotériques et ésotériques. L'historicité et l'itérativité font également l'objet de cette étude. Mots clefs : abrogation, allégorie, vulgate coranique, sens exotérique du sens ésotérique, versets clairs/les versets équivoques
Le Coran en question? Prélude Il n'y a pas meilleur sujet pour un journaliste, un écrivain, un penseur ou un chercheur inconnu et galérant au fond d'un bureau d'un centre universitaire ou un autre de recherches, que de sortir un livre ou d'accoucher d'un article ayant trait à l'Islam et ses composantes, aux musulmans ou à leur patrimoine. Publicité, "notoriété" et diffusion assurées. Non que la plupart du milliard de musulmans vont courir acheter ou lire le livre. Beaucoup d'entre eux en sont incapables même s'ils le désirent. Si le livre "fait l'apologie", d'une manière ou d'une autre, de la catégorie dont nous parlons, il sera peut-être diffusé dans l'espace géographique concerné et différentes traductions verront vite le jour. Si, au contraire, le livre est d'une autre musique, il ne sera pas diffusé dans leurs pays ou tout simplement sera interdit de circulation pour laisser la voie à d'autres publications plus charnelles. Dans ce cas, un phénomène extraordinaire se produit chez les musulmans. D'abord, il y aura certainement un "mufti" ici ou là, qui veut lui aussi sortir de l'anonymat, pour produire, vite fait, une "fatwa". Cette "fatwa" varie selon les échos ou le compte rendu arrivé au "mufti" puisque celui-ci n'a pas lu le livre dans la majorité des cas. soit qu'il ignore la langue originale du produit, soit qu'il ne veut pas le lire. "Fatwa" annoncée, boule de neige désamorcée! Certains s'en réjouissent. Pourtant c'est une erreur monumentale de certains "muftis". On n'ignore pas que des énergumènes de toutes les confessions attendent avec impatience une "loi" rabbinique, une "fatwa islamique", un "ordre ecclésiastique" ou un "décret bouddhiste" pour perpétrer un crime "au nom de sa religion". Nous condamnons pareil crime. Reste donc que "le portable arabe" fonctionnera à merveille: critiques, palabres, intimidations, "études", assemblées même… donneront à l'auteur une audience et une "notoriété" qu'il ne mérite pas le plus souvent. L'auteur est arrivé à son but, même si l'espace géographique musulman est exceptionnellement pris en compte par les éditeurs occidentaux. Directement, ou indirectement, ses tes savants juifs ou judéo-chrétiens ou les musulmans de leur espèce aient quelque chose de nouveau à propos du Coran. Si. Quoi? Chorale en Ut : «On s'est plaint très souvent, comparativement, du retard de la pensée scientifique, historique, anthropologique, linguistique, appliquée aux textes et aux institutions islamiques», pianotait, déjà, Constant Hames dans «Archives de Sciences Sociales des Religions 108-29, OCTOBRE-DECEMBRE 1999». «La critique historique du texte coranique a pris un retard d´un siècle et demi par rapport aux travaux qui ont exposé les textes bibliques à la lumière de l´histoire humaine», tambourine le tunisien Mondher Sfar dans son «petit» livre «Le Coran est-il authentique? (Editions Sfar, 2000)». «Contrairement au judaïsme et au christianisme, l'islam n'a pas encore été soumis à la critique historique et scientifique. Cette approche, récente, se fait dans la douleur» vocifère (Sciences & Avenir/janvier 2003). Interlude : Ce ne sont là que quelques morceaux choisis de "Musique aux coeurs" d'une symphonie sentimentale litanique si longtemps jouée par l'Orchestre Philharmonique Mondial lors d'une décennie. On notera, pour cette reprise saisonnière, que le "pianiste" Constant Hamès a joué l'ouverture en 1999, le "1 er tambour" Monder Sfar l'enchaînement, en 2000, le "flûtiste" Xavier Ternisien, le crescendo en 2001 et le "baryton" Sciences & Avenir, l'attaque en 2003. On remarquera, en passant, que les dates des publications citées englobent l'embrasement de la Palestine contre l'occupation
Québec français, 1995
Du savoir sur la langue, fût-il inscrit dans la science, on ne peut attendre d'autre usage qu'une rationalisation de la pédagogie; si désintéressé que s'y veuille le chercheur, l'École est à ses basques et lui réclame des comptes.
حوليات آداب عين شمس المجلد 4, 2019
Dans la mesure où le saint Coran constitue incontestablement la parole de Dieu inspirée par l'ange Gabriel au prophète Mohammed, il n'est pas traduisible étant d'un caractère inimitable par l'être humain. Cependant un grand nombre de traducteurs orientalistes arabophones ont tenté de donner une interprétation plutôt qu'une traduction du Coran. C'est donc ces interprétations du Coran qui nous intéressent dans notre présente étude. Il s'agit pour nous donc de démontrer comment les combinaisons langagières ont été traitées par ces traducteurs. Dans cet article, nous avons pour objectif d'essayer d'analyser les différentes formes de traduction des combinaisons langagières telles que les combinaisons intermédiaire, du type [VN], relevées dans sept traductions choisies.
Gregorianum, 2015
On a longtemps pensé que les livres bibliques, étant le produit de traditions orales rassemblées par un rédacteur peu soucieux d’ordre, n’étaient qu’une sorte de patchwork. Désormais on constate de plus en plus que ces textes sont fort bien composés, à condition de les mesurer à l’aune de la tradition littéraire à laquelle ils appartiennent, la rhétorique sémitique. Tel est le cas de Marc. Deux grandes sections comprennent sept séquences focalisées sur un grand discours de Jésus, celui du commencement (Mc 4) et celui de l’accomplissement (Mc 13). Entre deux, une troisième section, située en dehors des frontières d’Israël, est composée autour du discours de Jésus sur le disciple. Au centre de ce discours central — et donc de tout l’évangile — résonne la question: «À quoi servirait à un homme de gagner le monde entier et de ruiner sa vie...?» (8,36-37). Ce n’est donc pas directement sur Jésus que l’évangile de Marc est focalisé mais sur son disciple. Mots-clé: évangile de Marc, composition, rhétorique sémitique ABSTRACT It was long thought that the books of the Bible, being the product of oral traditions collected by a redactor little concerned with order, were nothing more than a kind of patchwork. Now we increasingly note that these texts are decidedly well composed, if we consider them in the light of the literary tradition to which they belong: Semitic rhetoric. Such is the case of Mark. Two major sections comprise seven sequences focused on a major discourse of Jesus, the first section on the beginning (Mark 4) and the other on the accomplishment (Mark 13). Between the two, a third section, located outside the borders of Israel, is organized around the discourse of Jesus on the disciple. At the centre of this central discourse — and thus of the whole gospel — stands the question: «What does it profit a man to gain the whole world and ruin his life...?» (8,36-37). Thus it is not directly on Jesus that the Gospel of Mark is focused, but on his disciple. Keywords: Gospel of Mark, composition, Semitic rhetoric
2004
Induction heating is utilized to heat polymer matrix composites containing electrically conductive fibers. This is accomplished with an apparatus having a mandrel for supporting a composite workpiece and a helical induction coil disposed around the mandrel. The mandrel, workpiece and induction coil are disposed in an autoclave. The mandrel is a hollow, porous member having a port formed therein which is connected to a vacuum. A vacuum bag is hermetically sealed on the mandrel so as to define an enclosure over the workpiece. A power source is connected to the induction coil and, when activated, causes the coil to generate an oscillating magnetic field lying along the longitudinal axis of the mandrel. The magnetic field induces heat-generating eddy currents in the fibers of the workpiece which are oriented orthogonally to the magnetic field.
Comme bien dřautres, les textes juridiques de la Bible, spécialement ceux du livre du Lévitique, déconcertent souvent le lecteur moderne. Leur logique lui échappe, à tel point quřil les juge composites, détériorés, fruit dřune longue histoire de décadence. Toutefois, si on les analyse avec le bon outil, celui de la rhétorique sémitique Ŕ au lieu de leur appliquer, comme du dehors, les règles de la rhétorique occidentale gréco-latine Ŕ, ces textes se révèlent fort bien composés. La composition des textes présentés ici a commencé à être découverte il y a bientôt deux siècles. La méthode des fondateurs de ce qui devait devenir « lřanalyse rhétorique biblique et sémitique » a été peu à peu précisée et organisée dans un système rigoureux et cohérent, si bien que lřexégète des textes non seulement bibliques, mais aussi plus largement sémitiques, dispose désormais dřun outil efficace pour étudier ce genre de textes. Une étude de leur organisation littéraire est indispensable pour les interpréter.
2016
synthese de plusieurs articles de recherche a destination des agregatifs de lettres classiques (concours interne)
Les chants d’Orphée musique & poésie (La pensée de midi), 2009
Ethnomusicologue et musicien d'origine turque, Ulas Özdemir perpétue les chants et poèmes des Alévis, un groupe religieux de l'islam chiite. Il nous raconte dans ce texte l'histoire de cette religion considérée comme hérétique par les musulmans sunnites et par conséquent très opprimée. Il décrit l'alévisme comme " une invitation à ouvrir son âme et son cœur pour trouver le Dieu de la vérité ". L'auteur met en avant la singularité des pratiques de cette religion basée autour de l'asik, un poète, un troubadour. Le Coran ne se traduit plus par des prières à la Mosquée mais par des poèmes rythmés par un accompagnement instrumental, dont le seul but finalement est de favoriser le partage et la transmission entre les hommes, ce qui est bien l'essence d'une religion.
Le Festin. Une lecture de la sourate al-Mâ'ida, 2007
Ce texte est extrait du livre de M. Cuypers, 'Le Festin", p. 399-416. Il retrace d'abord la question de la cohérence du Coran chez les savants et exégètes musulmans, anciens et modernes, puis chez les orientalistes occidentaux modernes. Il finit par une présentation des idées de l'islamologue Jacques Berque, sur cette question.
Le Coran déclame sans cesse l'épopée des hauts faits de l'Alliance. Il ne fait que cela. Il regorge de toutes les typologies de celle-ci : exode réactualisé en hiǧra, invocations enflammées au Mont Ṭūr sīnīn – Sinaï transplanté en Arabie méridionale –, hyper sacralisation et focalisation de l'espace divin – maison de Dieu et espaces consacrés à Dieu (ḥaram ) – descentes incessantes de signes –‘ayat –, Shekinah apaisante accompagnant l’ouverture de l’ultime combat et enfin de l’Esprit Saint planant sur certains élus, élevés (2/253, 19/17, 4/171, 2/87, 16/102). Cette Shekinah, manifestation particulière de la présence de Dieu, en certains lieux ou à certaines personnes, dans des circonstances exceptionnelles – sur le Sinaï (Ex 24, 14-15), dans la tente de réunion (Ex 40. 34-35) et dans le Temple de Jérusalem (1 R 8, 10-11 ; Ez 43,4-6), la montagne du sanctuaire – « descend » sur le messager aux sourates 2, 9, 48 x2 – lors d’un combat eschatologique.
Cahiers du Laboratoire la Poétique Algérienne CLPA, 2018
« Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume [le calame], a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas » (01). Ce sont les premiers versets du Coran qui ont été révélés au prophète Mohammed (Que le Salut Soit Sur Lui) il y a plus de quatorze cents ans. Le prophète alors, connu pour avoir été en retraite et en méditation dans une grotte à l'extérieur de la Mecque, avait reçu la première révélation d'un livre qui aurait un impact énorme sur le monde. Ne pouvant ni lire ni écrire ni avoir composé de poèmes et ne possédant pas de dons rhétoriques spéciaux, le prophète venait donc de recevoir un livre qui traiterait des questions de croyance, droit, politique, rituels, spiritualité, etc. sous une forme littéraire entièrement nouvelle. Cette forme littéraire unique fait partie de la nature miraculeuse du Coran, qui a conduit au renouveau intellectuel spectaculaire des Arabes du désert. Treize ans après la première révélation, il est devenu la principale référence pour un nouvel État à Médine, apportant les perspectives politiques, philosophiques et spirituelles de la nouvelle civilisation. Dans cette étude, nous recourons à l’herméneutique littéraire et linguistique pour comprendre pourquoi ce livre est impossible à imiter, et ce en examinant comment la langue s’y compare aux formes littéraires normales de la poésie et de la prose arabes. « Read: In the name of thy Lord Who createth, createth man from a clot. Read: And thy Lord is the Most Bounteous, who teacheth by the pen, teacheth man that which he knew not». (Koran, 96 : 1-5). These are the first verses of the Koran that were revealed to the Prophet Mohammed (Peace be upon him) more than fourteen hundred years ago. The prophet then, known to have been retreating and meditating in a cave outside Mecca, had received the first revelation of a book that would have a huge impact on the world. Unable to read or write, or to compose poems and lacking special rhetorical gifts, the Prophet had just received a book dealing with issues of belief, law, politics, rituals, and spirituality ... in an entirely new literary form. This unique literary form is part of the miraculous nature of the Koran, which led to the spectacular intellectual revival of the desert Arabs. Thirteen years after the first revelation, it became the main reference for a new state in Medina, bringing the political, philosophical and spiritual perspectives of the new civilization. In this study, we use literary and linguistic hermeneutics to understand why this book is impossible to imitate, by examining how language compares to the normal literary forms of Arab poetry and prose.
Dossiers documentaires, 2016
Dans la tradition judéo-chrétienne, le « livre » constitue une référence majeure qui est mobilisée dans des usages variés. L’islam est une « religion du livre » ; elle s’est constituée autour du Coran et a considéré « les gens du livre », ahl al-kitâb, les juifs et les chrétiens, comme proches des musulmans, et supérieurs aux polythéistes. De plus, dans la croyance musulmane, chaque personne se présentera au jour dernier, avec un bilan, son livre rapportant l’ensemble de ses actes dans l’ici-bas. Le Coran s’appelle aussi Livre ; d’abord, pour marquer son appartenance à la série des révélations judéo-chrétiennes. Ensuite pour donner un caractère écrit à l’islam. Enfin, parce que le Livre contient le message fondateur de la foi et de la Loi directement révélées par Dieu. Auteur : Abdessamad Belhaj.
Oriens Christianus n°95, 2011, pp. 247-270
"Critical notice of : The Qur'ān inContext. Historical and Literary Investigations into the Qur'ānic Milieu, edited by Angelika Neuwirth, Nicolai Sinai, and Michael Marx,Leiden, Boston:Brill (TextandStudiesontheQurɛān6), 2010, 864pp."
Comment digérer le judaïsme, justifier la conquête de Sion tout en promouvant la nouvelle communauté élue (Q3/110) ? Les conquérants Sarracènes de Jérusalem en 638 ont dû se poser cette question puisqu'ils y ont répondu. A peine entré dans Jérusalem ils se sont rués sur le « capitole » selon les témoignages de contemporains, l'Evêque Sophronios, Jean de Moscos et Anastase le Sinaïte.1 Entraînés par des messianistes jusqu'à l'esplanade des Temples, ils ont eu à s'expliquer cette conquête victorieuse puis justifier leur prise d'autonomie vis-à-vis des messianistes judéonazaréens. Selon Anastase le Sinaïte, ils auraient pratiqué le sacrifice rituel du mouton et du chameau. L'intérêt pour l'esplanade est 100% judaïque car il est Le lieu du sacrifice. En 614 durant l'occupation sassanide une tentative de reconstruction du Temple eut lieu. Les options territoriales et cultuelles de cette troupe hétéroclite entrent curieusement en résonnance avec des questions purement textuelles, des questions sur les fondations du corpus coranique et notamment celles de la sourate 2 (et 22). C'est sur la base de ces concordances entre textes fondateurs et manifestations cultuelles que nous nous appuierons. Quelle est la véritable pierre angulaire du Coran ? D'aucuns diront Mahomet, d'autres l'unité de Dieu, d'autres la rectification d'une religion primordiale falsifiée ou dévoyée. Ce sont les réponses islamiques. Posons-nous les bonnes questions, quelle fut la première pierre matérielle concrètement posée par la bande de conquérants : celle du Dôme. Où ? Sur l'esplanade des Temples. Quel est le titre de la première sourate (hormis la liminaire) : la Vache. A qui s'adressent ces questions ? Les versets (17/104) et (7/137) répondent : « Et nous dîmes après cela aux Fils d'Israël : Habitez le Pays ! Et lorsque viendra la destinée dernière, nous vous ferons revenir en foule ». Tout est dit. Les Fils d'Israël sont appelés au grand retour au pays de leurs ancêtres aux temps messianiques. David Belhassen s'exclame : « De tels versets qui témoignent d'un ultra sionisme de la part du rédacteur du Coran, feraient aujourd'hui jubiler un partisan du Grand Israël.2 Il a raison. Ce titre « la vache » ne peut être compris qu'à la lumière de cette espérance toute talmudique à réinvestir « la terre promise », investiture qui ne peut que faire suite aux signes messianiques de l'apparition de la vache rousse.34 Cette dernière, selon la Mischna signalerait en effet, le temps du retour en terre promise. Mais alors si cette hypothèse est valide qui aurait joué le rôle du Messie ? Selon le Père EM. Gallez et Casanova ce serait Jésus. Les sourates les plus anciennes associent certes cette idée de Messie à Jésus mais signalons cette étrangeté : les hadiths réquisitionnent une prérogative toute rabbinique (le combat de Gog et Magog) et l'appliquent au personnage de Jésus ! Le combat contre Gog et Magog revient à Jésus dans la tradition islamique et au Messie selon la tradition rabbinique. Il faut certes noter que la tradition de l'ancienne synagogue a constamment professé la divinité du rédempteur, du Messie promis mais cette attribution au Messie-Jésus révèle certainement d'un tricotage des idées. Les symboles lune et soleil présents sur des pièces arabo-byzantines pourraient aussi s'entendre par l'avènement d'une période messianique. 5 Par contre, il est difficile de savoir si ces idées rabbiniques proviennent de la primo-prédication judéo-nazaréenne ou de l'équipe de juifs convertis qui ont réécrit le Coran. 6 Pour les sourates tardives, le « messie » sera le Calife aussi plusieurs « messies » se succèdent. En attribuant au dôme des fonctions de l'Ancien Temple, la tradition islamique
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