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2021, Pratiques
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Centre de recherche sur les médiations (CREM)
Contre les expressions usuelles: "les trois monothéismes", "les trois religions du livre", "les trois religions d'Abraham".
Nous nous proposons ici de réfléchir aux représentations de la ville contemporaine, plus particulièrement des banlieues populaires. Ces représentations seront considérées comme constructions discursives d'un sens, c'est-à-dire comme faits de langue. Cela revient à envisager l'espace comme espace signifiant, formé par l'homme, au sein d'un environnement socioculturel : l'espace n'est en effet jamais fermé sur lui-même, il est toujours multiple, à la fois historique et social. Formé de relations entre agents, tissé de discours, produit et producteur de discours, il est relié aux acteurs qui le construisent et le mettent en scène et structuré par des imaginaires. Nous rappellerons ici ce qu'en dit Greimas : « il n'est là que pour être pris en charge et signifier autre chose que l'espace, c'est-à-dire l'homme qui est le signifié de tous les langages. » (1979 : 12) Réfléchir à la banlieue, comme nous nous proposons de le faire, c'est réfléchir à ce qui donne sens à cet espace, à la manière dont se constitue ce sens, dans des discours, des effets de discours ou des actions relayées par des discours. La banlieue, comme la ville en général, signifie en effet dans les discours et en tant qu'espace d'actions, c'est-à-dire dans l'effectuation de cet espace par des acteurs, du dedans et du dehors – le dehors ne devant pas être pensé comme indépendant du dedans – juste comme une autre position, une autre manière de placer son corps, un autre habitus 2 .
Il s'agit d'un texte présenté à une journée d'étude sur l'art paléolithique organisée par le laboratoire TRACE de l'UT2J.
La Religion dans la sphère publique: ed. Solange LeFebvre, 2005
Ici et là, il est question récemment de post-sécularité. Jürgen Habermas, entre autres, s'est élevé récemment contre le jeu à somme nulle auquel se livrent les forces progressistes antireligieuses, qui se réclament de la science, et les milieux religieux conservateurs, qui valorisent l'autorité de la religion. 1 La victoire est déjà acquise aux progressistes, souligne Habermas. L'État libéral pèse de tout son poids dans cette prédominance des progressistes, et consent à offrir à leurs opposants, à titre de prix de consolation, une liberté de religion entendue au sens d'une religion confinée à la sphère privée, et dessaisie de tout rôle significatif à l'égard de la res publica. Habermas estime que le jeu a assez duré. Il propose, à l'enseigne du « sens commun éclairé », une médiation entre l'objectivité putative des sécularistes et la subjectivité présumée des religionnistes. Le sens commun éclairé, qui met l'accent sur l'autonomie humaine, 2 invite tant la science que la religion à faire preuve d'humilité, en écoutant l'autre parti et en se mettant en quête d'une sagesse humaine authentique qui favoriserait une communauté de perspectives. Une de mes collègues à l'Université McGill, Margaret Somerville, présente une analyse semblable dans son ouvrage, The Ethical Canary. 3 Elle n'emploie pas l'expression « postsécularité ». Elle fait siens les diktats d'un certain sécularisme, qui interdit toute évocation directe de la religion dans le discours moral public. Pourtant, ses recherches l'amènent à vouloir dépasser l'opposition entre le modèle qu'elle désigne comme celui de la « science pure » et un autre modèle, celui du « pur mystère ». Faisant fi de ces deux perspectives jugées réductrices, elle propose un modèle « science et esprit » pour occulter cette funeste dichotomie. La médiation proposée semble être fonction, dans une certaine mesure, de la valeur du message des grandes religions (notamment la religion chrétienne) concernant le bien et le mal, la dignité humaine, et ainsi de suite. Cette dissidence est confortée, entre autres, par le prince de Galles, le prince Charles, qui avance que la peur du ridicule associé à la simple mention de Dieu accuse typiquement une perte de sens dans la « civilisation occidentale ». S'opposant au dualisme occulte déploré par Habermas, le prince poursuit : Les grandes religions offrent presque toutes une vision intégrale de la sainteté du monde. Le message chrétien, qui propose entre autres la doctrine profondément mystique et symbolique de l'Incarnation, traduit un discours traditionnel d'unité des univers de l'esprit et de la matière et de la manifestation de Dieu au sein du monde et de l'humanité. Mais au cours des trois derniers siècles … une scission s'est opérée dans notre perception du monde. La science a cherché à exercer un monopolevoire une tyranniesur notre intelligence … La science a revendiqué une domination sur le monde de la nature dont elle avait chassé Dieu, fragmentant ainsi le cosmos et reléguant le sacré au fond d'un compartiment accessoire de notre entendement, en marge de notre existence quotidienne pratique. Nous commençons à peine à mesurer les conséquences désastreuses de cette perspective. 4 Ces prises de conscience annoncent-elles le printemps qu'attendent les esprits tenant le sécularisme pour responsable de certaines afflictions où est plongée notre société ? Invitent-elles la religion à reprendre langue dans le discours public? Certains enthousiastes s'empareront des formulations nouvelles, dans le sillage du « sens commun éclairé » ou du modèle « science et esprit », en rêvant d'un déploiement conceptuel inédit. Quant à moi, je demeure sceptique. Mais à quoi tient ce scepticisme? Non pas d'une objection à la présence de la religion ou du discours religieux dans la sphère publique. Je tiens cette présence pour nécessaire et plus ou moins incontournable. L'être humain, j'en conviens, ne saurait être disséqué, sa partie visible, corporelle, étant privilégiée par le discours et les politiques publiques, au détriment de sa partie invisible, spirituelle : l'humanité est indissoluble, pour ainsi dire. Citons une fois de plus le prince de Galles : « Je crois que le danger de tous ces postulats matérialistes est de plus en plus pressenti, dans notre monde marqué par une aliénation et une insatisfaction croissantes. Certains verront là l'amorce d'un retour de la marée, mais je crains que ce mouvement de retour ne soit entravé par de vastes troupeaux de vaches sacrées. Certains scientifiques commencent lentement à saisir la complexité étonnante et le mystère de l'univers. Mais il nous faut combler le fossé béant qui nous sépare des univers intérieurs et extérieurs, de notre nature physique et spirituelle, dépeints par les grandes confessions religieuses. Le pont à bâtir est l'expression de notre humanité. » Un vaste troupeau de vaches, sacrées ou profanes, peut-il vraiment stopper une marée montante? Voilà un mystère de l'univers dont personnellement je n'ai jamais été témoin. C'est l'esprit de la métaphore qui importe. Il existe un genre de sécularisme-que j'appelle
Sociétés & Représentations, 2019
Ce n’est pas de musique mais de theâtre qu’il s’agit. La premiere de Requiem pour quatre mineurs est donnee a la salle des fetes de Champagney, en Haute-Saone, le 29 juin 1974. L’histoire miniere du bassin houiller de Ronchamp-Champagney est alors terminee depuis pres de vingt ans et, dans l’entre-temps, ici comme ailleurs, l’image du mineur a ete amplement modifiee. Les cinq actes de la piece s’ordonnent selon la chronologie d’une catastrophe advenue au puits de l’Etancon, en decembre 1950. Pour autant, le propos n’est pas de reconstitution et les galeries inondees restent invisibles. La fiction produit une autre realite et tisse son cadre d’analyse ou elle convoque humains et choses en situations, elle installe ses modalites de veridiction. Il y est question d’un autre montage de l’histoire et de l’etablissement de formes nouvelles de distribution des vies dans le temps, de la fabrication d’esprits assujettis, de la domestication par le travail puis la consommation, de l’exercice de la domination dans une democratie de marche. Mais aussi d’une echappee possible, l’exercice critique semble emprunter a Sartre, Lefebvre, Ellul ou encore Gorz. Alors, « l’accident de l’Etancon » est autrement present, au-dela des collections de photos, des coupures de presse, de tous les documents produits comme des monuments a l’activite disparue et aux morts qu’elle a provoquees. Il prend une autre tournure, pour ce qu’il est mais aussi comme une surface de refraction de la pensee d’une autre catastrophe a l’œuvre, d’un a-venir ou d’un deja-la.
1990
Le propre d'une innovation, c'est d'etre vouee a disparaitre. L'innovation n'est en effet nouvelle que par rapport a un etat donne, local et circonstanciel, et n'apparait pas (ou plus) comme telle dans un autre contexte, dans un autre lieu ou en un autre temps. L'histoire des techniques ne cesse de Ie montrer. Que ce soit I'objet qui s'use, I'usage qui se banalise ou la technique qui se diffuse, (innovation ne fait que passer-quelle que soit d'ailleurs la sanction sociale que lui ait reservee Ie public. Dans certains cas, c'est Ie rejet pur et simple de I'innovation qui la fait disparaitre; dans d'autres, c'est au contraire son adoption rapide ou progressive qui la transforme en un element standard d'utilisation courante, lequel ne tarde pas a se muer en «exigence de confort».
Revue du MAUSS, 2012
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Nova et Vetera 90 (2015), pp. 157-176, 2015
L’article présente l’intérêt et les limites de la notion de monothéisme en théologie. Après un aperçu de théologie biblique et de théologie patristique, il offre un résumé de la pensée de Thomas d’Aquin. il ne suffit pas d’affirmer l’existence d’un seul Dieu (l’unicité de Dieu): il faut aussi voir que Dieu est “un” en lui-même (simplicité divine et unité transcendantale) et il faut encore voir comment ce Dieu est “un”: Dieu trinité est un par son essence et par les relations qui s’identifient aux personnes divines elles-mêmes. C’est la communion trinitaire. — This article presents the interest and limits of the notion of monotheism in theology. After an overview of biblical and patristic theology, it offers a summary of the thought of Thomas Aquinas. It is not enough to affirm the existence of one God (the unicity of God): we must also consider that God is "one" in himself (divine simplicity and transcendental unity), and we must also consider how this God is "one": God the Trinity is one in his essence and in the relationships that are identified with the divine persons themselves. This is Trinitarian communion.
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Psychanalyse Yetu, 50, L’éventail du sexe : 17-27, 2022
Nouvelles perspectives en sciences sociales, 2017
Le dialogues des rationalités culturelles e religieuse, Cerf, Paris, 2019
Les verbes modaux, Edited by Patrick Dendale, Johan Van der Auwera, p. 67-84., 2001
Савремени роман: зборник радова , 2020
médecine/sciences, 1996
Philosophique, 1998