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Vivre Est Plus Difficile Que Survivre ?

2012, HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe)

Abstract

Ou le clinicien face aux impasses de l'insertion sociale Michèle Benhaïm « En poète l'homme habite sur cette terre » (F. Hölderlin) À Fatima, Karine, Marie-France et Raymond... C LINICIENNE de l'« exclusion », de la « précarité » et de la toxicomanie, je vais interroger ce désir d'invention d'une position clinique devant tenir compte de la dimension sociale du sujet. Je m'appuierai sur une clinique de rue où des personnes furent rencontrées sur leur lieu de vie, la rue, pendant près de deux ans, puis logées. À partir des questions que ces deux étapes (vivre dans la rue, puis être logé) soulèvent, je tenterai de faire émerger les enjeux de deux temps logiques d'un travail psychothérapeutique : le temps de la rue proprement dit, le temps de l'après-rue. Freud (1920) nous explique « (...) qu'il nous est absolument impossible de nous représenter notre propre mort, et toutes les fois que nous l'essayons, nous nous apercevons que nous y assistons en spectateurs. C'est pourquoi l'école psychanalytique a pu déclarer qu'au fond personne ne croit à sa propre mort ou, ce qui revient au même, dans son inconscient chacun est persuadé de sa propre immortalité ».