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2012, HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe)
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27 pages
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Ou le clinicien face aux impasses de l'insertion sociale Michèle Benhaïm « En poète l'homme habite sur cette terre » (F. Hölderlin) À Fatima, Karine, Marie-France et Raymond... C LINICIENNE de l'« exclusion », de la « précarité » et de la toxicomanie, je vais interroger ce désir d'invention d'une position clinique devant tenir compte de la dimension sociale du sujet. Je m'appuierai sur une clinique de rue où des personnes furent rencontrées sur leur lieu de vie, la rue, pendant près de deux ans, puis logées. À partir des questions que ces deux étapes (vivre dans la rue, puis être logé) soulèvent, je tenterai de faire émerger les enjeux de deux temps logiques d'un travail psychothérapeutique : le temps de la rue proprement dit, le temps de l'après-rue. Freud (1920) nous explique « (...) qu'il nous est absolument impossible de nous représenter notre propre mort, et toutes les fois que nous l'essayons, nous nous apercevons que nous y assistons en spectateurs. C'est pourquoi l'école psychanalytique a pu déclarer qu'au fond personne ne croit à sa propre mort ou, ce qui revient au même, dans son inconscient chacun est persuadé de sa propre immortalité ».
Lignes, 2011
le roi Marc s'apprête à livrer aux flammes son épouse infidèle. "Or, cent lépreux déformés, la chair rongée et toute blanchâtre, accourus sur leurs béquilles au claquement de leurs crécelles, se pressaient devant le bûcher et jouissaient du spectacle. Yvain, le plus hideux des malades, cria au roi d'une voix aiguë : 'Sire, tu veux jeter ta femme en ce brasier; c'est bonne justice, mais trop brève (…). Quand cette flamme tombera tout à l'heure, sa peine sera finie. Veux-tu que je t'enseigne pire châtiment, en sorte qu'elle vive, mais à grand déshonneur et toujours souhaitant la mort? Roi, le veux-tu?'. Le roi répondit : 'Oui, la vie pour elle, mais à grand déshonneur et pire que la mort. Qui m'enseignera un tel supplice, je l'en aimerai mieux.' -'Sire, je te dirai donc brièvement ma pensée. Vois, j'ai là cent compagnons. Donne-nous Iseut et qu'elle nous soit commune! Le mal active nos désirs. Donne-la à tes lépreux. Jamais dame n'aura fait pire fin'…".
Liberte, 1987
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L'Autre, 2012
Distribution électronique Cairn.info pour La Pensée sauvage.
Millénaire3, 2023
La notion de « modes de vie » émerge comme un moyen d’appréhender la complexité des pratiques du quotidien et d’expliquer la difficulté à changer radicalement de comportements par rapport à la crise écologique en cours. Plus qu’une somme de comportements, un mode de vie est un ensemble de pratiques imbriquées. On ne peut pas comprendre un comportement, par exemple le fait de produire des déchets, sans intégrer d’autres éléments du contexte dans lequel chaque individu évolue : l’organisation de la société, les normes sociales, les dispositifs physiques et les infrastructures à sa disposition, son organisation du quotidien, ses conditions physiques, socioéconomiques et culturelles, etc. Mais comment peut-on incarner la notion de modes de vie dans des situations du quotidien ? Comment l’acteur public peut-il utiliser cette grille d’analyse pour accompagner ses usagers vers des pratiques plus soutenables ? Cette fiche synthétique compile des éléments de définition, des repères statistiques, des tendances et une liste d’enjeux pour les collectivités locales à propos de la façon d’habiter un territoire. Plus qu’une recension exhaustive du sujet, elle doit être comprise comme une entrée en matière, une incitation à s’intéresser aux modes de vie par des pratiques du quotidien reliées entre elles.
Revue Electronique Des Sciences Humaines Et Sociales, 2005
A force de fondre toutes les formes et tous les objectifs des travaux des philosophes dans le terme unique de « philosophie », la plupart des chercheurs, et ceux des sciences sociales sont particulierement concernes, s’ils savent tout de [...]
Dieter Roth, Processing the World (catalogue d'exposition), 2014
En 1978, évoquant son travail dans un entretien pour une revue islandaise, Dieter Roth compare les oeuvres d'art au paysage, sans cesse mouvant : « [Elles] devraient être comme cela -elles devraient changer comme l'homme lui-même change, vieillit et meurt » 1 . Les déclarations de l'artiste suisse méritent que l'on s'y attarde. Elles rappellent sans nul doute les mots prononcés par Marcel Duchamp lors de ses entretiens avec Pierre Cabanne une dizaine d'années auparavant : « Je crois que la peinture meurt, comprenez-vous. [...] Les hommes sont mortels, les tableaux aussi » 2 . Mais là où Duchamp évoque l'obsolescence d'un art jugé par lui périmé, Roth parle quant à lui d'une production dont la dégradation, voire la désagrégation, en constituerait l'essence même. Ce texte se propose ainsi de s'intéresser aux questions cycliques de vie et de mort dans le travail de Dieter Roth, tout particulièrement dans ses oeuvres réalisées à partir de matériaux organiques, depuis le début des années 1960. La pratique accumulative, le recouvrement, les superpositions, sont au coeur de l'oeuvre global de Roth. Le mouvement est abordé chez lui de toutes sortes, aussi bien dans ses oeuvres op du début des années 1950 que dans ses films, comme Dot ou Dock I + II (1956-61). Son passage à un art cinétique à la fin des années 1950, avec des oeuvres dans lesquelles le spectateur est invité à mettre en mouvement des roues dont les motifs se mettent alors à tourner, participe de cette même recherche. Dans ses agendas, dessins et textes se superposent, et sur ses sous-mains (Tischmatten) s'accumulent gribouillis, ratures, dessins, traces de tasses à café, épluchures de fruit, photographies, emballages de médicaments... De Flat Waste (1973) à Solo Scenes (1997-98) en passant par Tibidabo Dog Compound 24 Hours of Barking (1977-78) ou par les Seydisfjördur Slides (1988-1995), Dieter Roth agit en collectionneur de 1 Dieter Roth, entretien avec Ingólfur Margeirsson, « I only extract the square root » [1 ère publ. Þjóðviljinn, 3 septembre 1978], cité dans Barbara Wien, Dieter Roth: Gesammelte Interviews, Cologne, éd. Hansjörg Mayer, 2002, p. 232 (notre traduction). 2 Pierre Cabanne, Entretiens avec Marcel Duchamp, Paris, éd. Pierre Belfond, 1967, p. 124.
Esprit, 2006
Distribution électronique Cairn.info pour Editions Esprit. © Editions Esprit. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. * Cette étude sur une formule et un texte de Paul Ricoeur s'inscrit dans une série intitulée « À quoi tenons-nous ? », dont elle constitue le quatrième volet.
Quelques paradoxes des « théories neurobiologiques de la conscience » sont présentés ici. La conscience est ce pour quoi (ou ce pour qui) il y a des objets de connaissance, et on voudrait la prendre pour objet d’une certaine forme de connaissance. La conscience ne se donne qu’en tant que vécue, et on se contente d’en décrire les caractéristiques et le corrélat neuronal comme si on lui était complètement extérieur. La conscience renvoie à nous-même, et nous nous projetons vers autre chose lorsque nous croyons l’étudier par des procédés objectifs. Pour éviter ces contradictions, on esquisse le portrait d’une science de la conscience qui n’aurait pas la conscience pour objet.
Anthropologie et Sociétés
On considère que le droit de mourir, en tant que mouvement social contemporain d’importance, s’est constitué en réaction aux interventions biomédicales préoccupantes qui cherchent à prolonger la vie à tout prix. Cependant, l’aide médicale à mourir est elle aussi une intervention biomédicale reposant sur des technologies biomédicales et qui se fonde sur le langage de la technique biomédicale. Bien que les partisans du droit de mourir aient souvent recours à ce langage dans l’énoncé de leurs arguments, une écoute attentive des voix de ces activistes permet de nuancer et d’affiner l’approche des aspects contradictoires et multiples de cette expérience. La façon dont ils parlent de la mort révèle des préoccupations implicites se rapprochant davantage des notions heideggériennes de « l’art » et un prolongement des anciennes conceptions de « l’art de mourir ». Acceptant l’inéluctabilité de la mort, ou de vivre de façon à être vers la mort, les activistes se soucient souvent bien davantage...
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Editions des archives contemporaines eBooks, 2022
Séquences: La revue de cinéma, 1998
, Bulletin de la Société internationale des amis de Montaigne, 2017
COSMOPOLITISME ET HORIZON PHILOSOPHIQUE, 2006
Laval théologique et philosophique, 2000
Dynamiques environnementales, 2016