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Traduit de l'araméen palestinien par Damien Labadie La littérature des Hekhalot (« palais »), dont le noyau rédactionnel se situe en Palestine au V e siècle, représente un vaste ensemble de textes visionnaires généralement décrivant la « descente » d'un mystique vers les « palais » ou « demeures » divines. Dans le Petit traité des Palais (Hekhalot Zuṭarti) apparaît un bref texte araméen où est décrit rabbi 'Aqiva (qui vécut au II e siècle) au moment où il s'approche du chariot (merkavah) divin, qui transporte le trône de Dieu. Il entend alors une voix lui révéler, en araméen, des mystères célestes. Nous reprenons le texte de l'édition de P. Schäfer 1 et nous proposons notre propre traduction.
En les mettant en perspective d'un point de vue métahistorique, dans le cadre des doctrines sur la Parole Divine, on observe que les religions s'expriment toutes sur la question de savoir quelle était la langue primordiale et sur ce sujet il existe quelques études intéressantes. 1 Les religions qui posent au centre de leurs doctrines un ou plusieurs textes sacrés identifient habituellement cette langue à la langue de leurs propres textes révélés. C'est par exemple le cas de l'hindouisme qui identifie le sanscrit à la langue primordiale en considérant le Véda comme une transcription directe du langage divin. 2 De la même façon, le judaïsme prend comme référence la Génèse 11, 1-9, où il est affirmé qu'avant la confusion des langues il n'y avait sur terre qu'une seule langue, pour identifier cette dernière à l'hébreux biblique, 3 bien que dans le Talmud nous trouvons aussi l'opinion selon laquelle la langue d'Adam était l'araméen. 4 Dans le cadre du christianisme aussi nous trouvons des opinions divergentes : si Saint Augustin adhère à la théorie de l'hébreu, Grégoire de Nysse (m. 395) avait avant lui exprimé des doutes sur celle-ci et plus tard Théodoret de Cyr (m. 457) ainsi que les Pères syriaques ont identifié le syriaque à la langue primordiale. 5 Cette conviction était amplement répandue parmi les chrétiens du Proche Orient dans l'Antiquité et même, plus tard, à cheval entre le 16 ème et le 17 ème siècle, le prêtre maronite Jirjis ʽAmīra (m.1644) soutenait cette primauté dans sa grammaire du syriaque publiée à Rome. 6 Une autre de ces convictions qui a toujours joui d'une certaine diffusion dans le milieu des églises chrétiennes du Proche Orient, et qui a tenté quelques humanistes européens, est celle selon laquelle le syriaque aurait été la langue parlée par Jésus, 7 alors que selon les spécialistes cette langue serait au contraire l'araméen, même s'il n'est pas exclu qu'il ait aussi parlé l'hébreu. 1 1 OLENDER, Maurice. Les langues du Paradis. Aryens et sémites : un couple providentiel. Paris : Gallimard-Seuil, 1989 ; ECO, Umberto. La Recherche de la langue parfaite dans la culture européenne. Paris : Seuil, 1994 ; KILITO, Abdelfattah. La langue d'Adam et autres essais.
Traduit de l'araméen palestinien par Damien Labadie Dans la littérature juive, le piyyuṭ (ou piyyout) est un poème liturgique, composé et récité pour les grandes fêtes juives, mais aussi pour les shabbats, les jours de jeûne, et même les jours ordinaires de la semaine. Ce genre, en araméen et en hébreu, fleurit entre les premièrs siècles de notre ère (la période classique du piyyūṭ s'achevant au VI e siècle) et la Haskala au XVIII e siècle. Certains des plus anciens piyyuṭim se trouvent également dans le Talmud. Nous proposons ci-dessous une traduction française d'un piyyuṭ de tonalité messianique d'époque tardo-antique, conservé en araméen palestinien. Le texte a été édité par M. Sokoloff et J. Yahalom en 1999 1. ❊ J'ouvre la bouche et je reçois l'autorité De celui qui a créé le monde par la parole. Dans sa louange, David-je l'exalte-! Le juste qui n'aura pas de pareil après lui, Rugit et dit : « Heureux l'homme Qui fait volonté du Saint et du Vigilant 2 , Qui ne marche pas dans le conseil des impies pour s'y associer, qui ne s'associe pas à l'assemblée des moqueurs 3 ! » C'est lui qui déclama cent cinquante psaumes, Avec tous ceux-là, il chante en l'honneur de celui qui créa l'univers en parlant. Ceux qui se réunissent dans les synagogue pour les déclamer
« Mère de Dieu » à la lumière de l'araméen. Que ce soit des débats de haut niveau ou des conversations de rue, la connaissance de l'araméen permet d'éclairer d'un jour nouveau les débats sur l'expression « Mère de Dieu ». Nous partirons du Nouveau Testament, puis du mouvement de piété en Egypte, nous parlerons ensuite du concile d'Ephèse et de ses enjeux (vis à vis de l'arianisme encore et toujours), des outils linguisitiques de Nestorius (en araméen), et enfin, de la réconciliation en 1994.
La Bonne Nouvelle selon Matthieu texte interlinéaire en version interlinéaire : Araméen, transcription du texte en Araméen, texte en Français,
Communio, 2019
The original language and exact wording of Christianity's foundational prayer has long been a matter of conjecture. Bypassing unanswerable questions, this paper delves into the insights that Aramaic retroversions of the Lord's Prayer can bring to the precise meaning of the sixth petition, "Lead us not into temptation".
Livret-annuaire, 2010
Sur les pas des Araméens chrétiens : mélanges offerts à Alain Desreumaux, 2010
Réédition du fragment araméen christo-palestinien T.-S. 12.746 (Cambridge) après une relecture directe du document à l'aide d'un éclairage UV. La Vie d'Abraham de Qidun, largement traduite dès sa composition, est connue en araméen par trois fragments. New edition of the Christian Palestinian Aramaic fragment T.-S. 12.746 (Cambridge) after a new reading under UV light. The Life of Abraham of Qidun, translated in many languages soon after it was written, is known in 3 CPA fragments.
Les textes syriaques des évangiles contiennent des éléments qui ne reflètent pas le texte grec mais semblent dériver d'un stade primitif, araméen, de la tradition des actes et des paroles de Jésus. Ces leçons variantes paraissent être les dernières traces d'une tradition araméenne palestinienne employée lors de la mission judéo-chrétienne qui fut à l'origine même de l'église orientale (avant l'an 150). Là où ces éléments, grâce aux indices linguistiques et textuels, peuvent être identifiés, ils forment une contribution importante à l'étude du « substrat araméen » des évangiles. The Syriac Tradition of the Gospel Text and the Question of the «Aramaic Substratum ». The Syriac witnesses of the gospel text contain a number of elements that do not reflect the Greek text but appear to go back to a primitive, Aramaic, stage of the tradition of the words and acts of Jesus. These reading are the vanishing traces of a Palestinian Aramaic tradition used by the Jewish-Christian missionaries who stand at the beginning of the Eastern Church (before AD 150). Where these elements can be identified, on linguistic and textual grounds, they are apt to contribute to the study of the « Aramaic substratum » of the gospels. Citer ce document / Cite this document :
Annuaire De L Ecole Pratique Des Hautes Etudes Section Des Sciences Historiques Et Philologiques Resumes Des Conferences Et Travaux, 2008
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Les nouveaux penseurs de l’islam. Le Nouvel Observateur Hors Série, 2004
Annuaire de l'École pratique des hautes études ( …, 2011
Yod Revue Des Etudes Hebraiques Et Juives, 2013
Bulletin de Littérature Ecclésiastique, 2013
Klèsis, n°10, 2008
Langues et Littératures du Monde Arabe 11, 2017
Aux sources des liturgies indo-iraniennes, 2020
Bulletin de l’Académie Belge pour l’Étude des Langues Anciennes et Orientales, 2022
LIBER Connaissance - Amour - Action, N° 8, 2022, 2022