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Les Créances du roman : le revenant dans « Thérèse Raquin » de Zola

revue de critique et de théorie littéraire @nalyses, numéro « Quand les revenants hantent le texte… », sous la dir. de Geneviève Boucher, vol. 9, no 1, hiver 2014

Abstract

Déjà, avant le grand cycle des Rougon-Macquart, Thérèse Raquin d'Émile Zola, publié en 1867, est un roman qui joue le seuil, où les identités sont poreuses et liminaires, et où la délimitation entre l'univers des vivants et celui des morts est perméable. Parce qu'il met en scène un revenant dont les fonctions premières sont de « cristallise[r] […] -tel est son destin!toutes les figures de la marge » (Albert, 1996) et de générer divers degrés de croyance, il amalgame des mondes symboliques antinomiques, mobilisant des cadres conceptuels composites permettant de penser le rapport problématique qu'entretiennent les vivants avec les trépassés. Hantés par le