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Voix et Images, 2005
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Elisabeth de la Trinité et sa soeur Guite : « La foi peut dynamiser toute une vie et apporter la vraie joie » 1 1. Deux soeurs A. Elisabeth Elisabeth Catez naît un dimanche matin-le 18 juillet 1880-au camp militaire d'Avord, près de Bourges, où son père Joseph est capitaine. Le 22 juillet, elle est baptisée à la chapelle du camp militaire. L'enfant se révèle d'une nature volcanique. [ « Elle est un pur diable et une grande parleuse » rapporte sa maman lorsqu'elle a 22 mois. Sa soeur Guite (Marguerite née le 20 février 1883) témoignera : « elle est très vive, emportée même : des colères, tout à fait des vraies colères, elle est très diable ! » Quelques gestes et réactions religieuses dénotent bien son attrait pour la vie intérieure, au-delà de sa nature vive. Toute petite, elle embrasse volontiers son crucifix. Lorsque sa grand-mère est malade, elle prie et fait prier sa poupée, la mettant à genoux ! Sa même poupée Jeannette est empruntée à son insu pour représenter l'Enfant Jésus à la crèche… Hélas, Elisabeth la reconnaît et hurle dans l'église : « Méchant curé, rendez-moi ma Jeannette ! »] Elisabeth connaît souvent des larmes de colère ou de repentir lorsque sa maman s'est fâchée… Mais, ses premières vraies larmes de chagrin coulent lorsque le 24 janvier 1887 lorsque son grand-père meurt. Quelques mois plus tard, le 2 octobre 1887, son papa est à son tour emporté par une crise cardiaque. [Cette expérience des deux décès lui fait prendre conscience de la fragilité de la vie. Dès lors, elle s'attache vivement à sa maman et à Guite. Le « trio », comme on les appelle, sillonnera durant les mois d'été les quatre coins de la France où madame Catez, grande voyageuse, compte de nombreux amies et parents. Elisabeth ne fréquente pas l'école. Elle reçoit des leçons de formation générale à la maison et gardera toujours une orthographe très fantaisiste. Par contre, elle passe des heures au piano : à 8 ans elle est inscrite au conservatoire. Ses colères sont toujours aussi violentes, parfois on la menace-en faisant son petit paquet-de l'envoyer interne au Bon Pasteur, une maison de redressement. Son recueillement est déjà frappant à l'église. « J'aimais beaucoup la prière et le bon Dieu, même avant ma première communion, j'étais résolue à n'aimer que Lui et à ne vivre que pour Lui. Je ne comprenais pas qu'on puisse donner son coeur à un autre ». (Elisabeth n'a que 10 ans…) Elisabeth fait des efforts énormes pour se contrôler, mais elle n'obtient pas que des réussites : lors de sa préparation à la première communion elle est punie « à genoux au milieu de l'allée à Saint-Michel ». « Elle ne pourra se contenter d'une vie banale, dit l'Abbé Sauvageot le vicaire, avec sa nature : ce sera un ange ou un démon ! »]
La revue néerlandaise de biographie Mannen van Beteekenis [Les Hommes d'importance] commença en 1870 avec un article sur Bismarck, non parce qu'il était, selon la rédaction, un homme digne d'admiration, mais parce que le nom de Bismarck apparaissait de manière récurrente dans la presse suite à la guerre franco-allemande, sans que le lecteur sache exactement qui était cet homme d'État allemand 1. À l'inverse de bien des encyclopédies biographiques et de biographies sous forme d'ouvrage parues jusqu'alors, les revues biographiques prenaient l'actualité comme point de départ pour la sélection de leurs sujets, mais aussi comme ligne directrice pour la rédaction. Les revues biographiques jouaient un rôle actif dans la formation de l'opinion publique. En France, on appelait un tel portrait écrit en référence à l'actualité une « biographie contemporaine ».
Dictionnaire sociologique de l’entrepreneuriat, 2014
Protée, 2007
La biographie d’écrivain contemporaine (sur un écrivain par un écrivain) – et les nombreux genres voisins : le roman biographique, l’essai biographique, la fiction biographique, le roman du biographe, etc. – se signale par un usage particulier de l’archive qui la distingue des biographies plus conventionnelles signées par des universitaires ou par des journalistes. Dans des ouvrages comme Le Perroquet de Flaubert de Julian Barnes, Rimbaud le fils de Pierre Michon ou Morts imaginaires de Michel Schneider, l’archive n’a pas pour unique fonction d’étayer le récit, d’attester que telle chose ou tel événement a été : elle ne disparaît pas sous la surface narrative du récit de vie, elle est au contraire exhibée, questionnée, quand ce n’est pas triturée ou tout simplement créée, entre fonction d’authentification et fonction de fabulation. L’article que nous proposons poursuit deux objectifs qui en ordonnent les deux parties. Le premier est d’interroger le statut de l’archive dans la praxis...
Recherches & travaux, 2007
Je suis convaincu que d'une certaine manière tout texte est autobiographique … Jacques Derrida Qu'est-ce qu'une biographie pour un philosophe ? Heidegger a dit d'Aristote : « il naquit, il travailla, il mourut ». Il souligne ainsi que les faits biographiques n'ont pas beaucoup d'importance pour la pensée. Il en est de même dans la littérature. Depuis Proust, une étude biographique à la manière de Lanson est considérée comme plus nuisible qu'utile pour la compréhension d'une oeuvre littéraire. Or, on trouve une véritable passion pour la biographie chez Sartre, qui a consacré une grande partie de son travail aux oeuvres biographiques : Baudelaire, Saint Genet, Mallarmé et L'Idiot de la famille, sans parler de sa propre autobiographie, Les Mots. Certes, ce n'est pas le seul philosophe fasciné par les traces de la vie, loin de là. Il suffit de nous rappeler une série de penseurs qui se sont intéressés à la question biographique : Saint Augustin (Les Confessions), Montaigne (Essais), Descartes (Discours de la méthode), Rousseau (Les Confessions, Les Rêveries du promeneur solitaire), Nietzsche (Ecce homo), et également le dernier Derrida. Quelle place occupe Sartre dans cette généalogie de penseurs (auto-)biographiques ? Autrement dit, pourquoi . Ce texte, présenté à Grenoble le décembre à la réunion de l'atelier d'E.CRI.RE consacré à la lecture de L'Idiot de la famille de Jean-Paul Sartre, reprend en partie et transforme un exposé donné le novembre au colloque international « Sartre penseur pour le XXI e siècle ? » à l'Université Aoyamagakuin à Tokyo, et à paraître en japonais dans les actes du colloque. . Jacques Derrida, Sur parole, La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube, , p. . Biographe malgré lui : L'Idiot de la famille dans le miroir des Mots cette passion sartrienne pour la biographie ? Et quel est l'enjeu de cette tentative biographique ? Pour répondre partiellement à ces questions, nous essayerons, d'une part, de mettre en relief les similitudes et les différences entre L'Idiot de la famille et Les Mots, et d'autre part, de dégager le projet initial de Sartre. Thèmes récurrents et communs à L'Idiot de la famille et aux Mots. Nous commencerons par établir une liste sommaire des thèmes communs à ces deux textes : il n'entre pas dans notre propos d'en faire une nomenclature, il s'agit plutôt d'un outil de travail pour dégager le sens de la récurrence de ces thèmes chez Sartre. À beaucoup d'égards, L'Idiot et Les Mots partagent les mêmes thématiques, les mêmes techniques, la même approche dialectique, à la différence près que le « Flaubert » est un ouvrage dont l'objectif est beaucoup plus vaste qu'une simple biographie. Toutefois, en ce qui concerne les passages sur l'enfance, nous pouvons repérer un certain nombre d'indices ou certains thèmes familiers, disons certaines thématiques obsessionnelles, comme la bêtise, la cérémonie, la comédie, le geste et l'acte, la générosité, la gloire, l'imaginaire, l'apprentissage de la lecture, le mandat, la névrose, le progrès, etc., sans parler de certaines évocations littéraires telles que celle d'Anchise et d'Enée, ou celle de paladins. Prenons d'abord l'exemple du mandat. Dans Les Mots, ce thème constitue l'un des principaux soucis de Poulou vis-à-vis de sa raison d'être : « le talent que je croyais cautionné par Karl, je refusais d'y voir un accident et je m'étais arrangé pour en faire un mandat, mais, faute d'encouragements et d'une réquisition véritable, je ne pouvais oublier que je me le donnais moi-même » (M, p. ). Dans ce sens, le mandat signifie ici la légitimité de son être et l'absence du mandat prouve inversement l'absence de sa raison d'être. On lit de même dans le « Flaubert » :
Bulletin d'histoire politique, 2010
Tous droits réservés © Association québécoise d'histoire politique; VLB Éditeur, 2010 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
Empan, 2021
Certaines attaques commises sous le sceau du djihadisme ont été le fait de personnes inscrites durablement dans la délinquance et dont l’engagement radical a pu apparaître comme une « réponse » à des situations d’impasse biographique. Quelle est la place de l’engagement radical et de la violence dans ces trajectoires ? Quelles sont les spécificités de ces trajectoires par rapports à ceux qui sortent de la délinquance ? Cet entretien avec le sociologue Fabien Truong aborde ces questions à travers ses recherches.
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Temporalité et intrigue. Hommage à André Wénin (BETL), Leuven, Peeters, 2018
Rabaska: Revue d'ethnologie de l'Amérique française, 2004
« Le genre des noms : la biofiction dans la littérature française contemporaine », in Le Roman français au tournant du XXIe siècle, sous la dir. de Bruno Blanckeman, Aline Mura-Brunel et Marc Dambre, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2005, p. 305-319, 2005
Revue Philosophique de la France et de l'étranger, 2006
Rabaska: Revue d'ethnologie de l'Amérique française, 2011
Matraga - Revista do Programa de Pós-Graduação em Letras da UERJ, 2017
Gérontologie et société, 2010
Grandes figures historiques dans les lettres et les arts, 2016
Études françaises, 1997
Projectics / Proyéctica / Projectique
COnTEXTES, 2008
Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine, 2014
… du colloque" L'écriture de l' …, 2005