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"Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? Interroger l’habituel. Mais justement, nous y sommes habitués. Nous ne l’interrogeons pas, il ne nous interroge pas (…) Comment parler de ces choses communes, comment les traquer plutôt (…) Peut-être s’agit-il de fonder enfin notre propre anthropologie : celle qui parlera de nous, qui ira chercher en nous ce que nous avons si longtemps pillé chez les autres. Non plus l’exotique, mais l’endomique. " Perec
La Vie des Idées, 2014
La montée d'un ethos contemporain du travail fondé sur l'épanouissement professionnel entre en contradiction avec les conditions concrètes du travail et de l'emploi. D. Méda et P. Vendramin invitent à repenser nos modèles d'organisation du travail, de gouvernance des entreprises et de progrès social. Recensé : Dominique Méda et Patricia Vendramin, Réinventer le travail. Paris, PUF, coll. Le lien social, 2013, 258 p.
WOMEN IN FRENCH STUDIES, 2006
Comment le cinéma documentaire s'y est-il pris, aux différents moments de son histoire technique, esthétique et idéologique, pour filmer le travail ? Et filmer le réel du travail, c'est filmer quoi ? Comment ?
Jean-Marc Leveratto, 2016
Images du travail, travail des images 1 | 2016 Quand les groupes professionnels se mettent en images La promotion du travail artistique par le cinéma : image de l'artiste et « travail de l'image » Promoting artistic work through film: The artist's image and the working of the image
Vos travaux sur le rapport au travail montrent que le travail est toujours une valeur importante et signifiante pour la population active, mais qu’il y a néanmoins un grand désenchantement à l’égard du monde du travail ? Pourquoi une telle attitude ? Je vois trois grandes raisons à cela. D’abord, la population active en Amérique du Nord ne se fait plus d’illusions : elle considère que la croissance continue est chose du passé ; les récessions successives et l’incertitude professionnelle, choses du présent. L’horizon est sombre. En un mot vous dira un salarié : « Les belles années sont derrière nous. » Le beau rêve d’une société des loisirs est aussi chose du passé. En fait, tout le monde se rend à l’évidence : la société des loisirs soutenue par les révolutions techniques fut une belle utopie.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2015
Esprit, 2006
Distribution électronique Cairn.info pour Éditions Esprit. © Éditions Esprit. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
2023
Ce texte présente une tentative de formulation mathématique de la théorie de la valeur exposée par Karl Marx dans Le Capital (1867--), ainsi que de son concept de plus-value. Le modèle mathématique étudié, très simple --- trop simple assurément ---, s’inspire de l’analyse entrée-sortie développée par l’économiste Wassily Leontief en 1941--1951. Essentiellement, le modèle présenté ici ajoute à la formulation de Leontief l’idée, centrale chez Marx, que la force de travail dans une société capitaliste est non seulement une marchandise parmi les autres, mais détermine aussi, par sa place dans le réseau des échanges économiques, les valeurs d’échange de toutes les autres marchandises. L’une des propriétés intéressantes (inattendue, mais peu surprenante) de mon petit modèle est que la plus-value du travail, qui dans dans ce modèle est, peu réalistement, entièrement réinvestie, ne peut exister que dans une économie en croissance --- ce que Marx avait d’ailleurs déjà souligné. Une grave faiblesse du modèle proposé, cependant, est qu’il n’inclut pas explicitement la classe capitaliste, qui d’une part consomme sans la réinvestir une partie importante de la plus-value amassée, et dont d’autre part le système assure la reproduction.
TVseries, 2023
Fauda est la première série israélienne se rapportant au conflit israélo-palestinien. Diffusée par Netflix dans 180 pays (saison 1 en 2015 et saison 2 en 2017), c’est un grand succès. Nous proposons une analyse de cette série qui met en avant les affrontements – de nos jours – entre activistes palestiniens et une unité militaire d’infiltrés israéliens en Cisjordanie. La volonté exprimée par les auteurs de réaliser une présentation en parallèle des deux camps met en avant des individualités à part entière qui, tout en étant convaincues de ce qu’elles croient être leurs missions et leurs idéaux, en arrivent à perdre de vue les raisons ultimes de leurs actions, les uns dans le fanatisme irrationnel et les autres dans la passion aveuglée de guerriers professionnels. Cette ambition est exprimée par une série d’actions et de moments de suspens, sans que le conflit israélo-palestinien ne soit présent en tant que tel alors que ses conséquences se sont gravées dans la vie quotidienne. La série provoque une véritable angoisse en ce qu’elle fait ressentir l’absence d’issue à un conflit qui dure depuis plus de cinquante ans – réalité à laquelle une large majorité d’Israéliens semble pourtant disposée à se résigner. Nous nous proposons de répertorier et d’analyser les raisons du succès de Fauda en Israël, et ce que ce succès peut signifier quant à l’état de l’opinion israélienne et à son entendement de la situation créée par le conflit israélo-palestinien.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2004
Travail, genre et sociétés, 2006
Distribution électronique Cairn.info pour La Découverte. © La Découverte. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Faire-son-droit, 2019
Revue économique, 1982
Esprit, 2011
Pour vivre heureux, il faut forcément avoir quelque chose à faire, mais pas quelque chose de trop facile Primo Lévi 1 La chose semble entendue depuis la nuit des temps : le travail est une peine, le travail nuit à la santé, le travail fait mal ! Rien de neuf à le redire, si ce n'est pour signaler que le travail aujourd'hui ne fait pas le même mal qu'hier. Bien faire et même mal faire son travail fait mal, et pourtant ne pas avoir de travail est pire. Le travail, son travail, du travail,… le même mot, chaque fois un sens différent : la tâche, l'activité, l'emploi, et même plus car sont mêlés le travail et le fruit du travail et qu'en plus la même tâche peut être, selon la situation, un bon travail, un boulot dont on se débarrasse, ou une épreuve qui vous gâche la vie. Il y a pourtant une raison forte à ne pas trop dissocier ces sens : la désignation d'un rapport particulier de l'homme à la nature qui en mêle toutes les dimensions psychique, technique, économique et sociale et se détruirait d'en oublier une. Puissance de transformation de la matière, qui organisée démultiplie sa capacité, source de bien-être lorsque est reconnu l'apport de celui qui y participe, le travail est fondamentalement une activité collective, c'est pourquoi il est essentiel, mais c'est aussi pourquoi il pose problème quand sa valeur ne coule plus d'évidence. Ces dernières années on s'est surtout arrêté sur ses facettes noires, comme si la fin des hymnes au progrès avait tari sa valeur positive et qu'il n'était plus de libération à espérer que de sa réduction ; comment alors retrouver ses facettes positives, les liens qu'il crée, le plaisir qu'il peut procurer, sans se résigner à ne pouvoir qu'en améliorer les conditions d'exercice, de travail, d'emploi et de salaire, ou qu'en réduire la durée ? Ces facettes noires ne sont pas inhérentes à l'activité de travail. Elles sont les ratés d'un apprentissage en cours, largement inachevé, celui d'un nouveau régime de productivité du travail humain valorisant l'implication individuelle des salariés dans les finalités et la réussite de leur travail. Elles relèvent plus d'une transition que de la révélation d'un nouvel état stable 2. Jusqu'alors cette implication ne semblait productive que pour des travailleurs autonomes, artisans ou professions libérales ou pour des salariés cadres ou experts. Aujourd'hui, une telle
International Review of Community Development, 1982
La Suisse est prisonnière d’un certain nombre d’images d’Épinal : propreté, richesse, quiétude... Comment se fait-il que dans ce pays où le chômage est quasiment absent des révoltes de jeunes soient apparues ? Quelles sont les raisons et les caractéristiques de cette « rébellion dans la cage dorée » ? L’analyse de la valeur travail, du rapport que les différents mouvements de jeunes entretiennent avec elle, sert de révélateur de la critique d’un des noyaux du système idéologique auquel s’affrontent les jeunes.
Olivier Neveux, Jitka Pelechova et Christophe Triau (dir.), Une nouvelle séquence théâtrale européenne, Théâtre/Public, n° 194, octobre 2009, p. 46-51.
Sociologie du travail, 2016
Le recrutement des comédiens dans le monde du cinéma implique deux intermédiaires : les agents artis-tiques et les directeurs de casting. L'analyse se focalise sur leur travail et leurs relations pour montrer les effets de cette intermédiation sur la distribution finale des rôles et sur la structuration du marché du travail. Impliqués dans les dispositifs et épreuves qui jalonnent le processus de recrutement, les directeurs de casting sont, avec les agents, des opérateurs centraux de la négociation des identités artistiques des acteurs et leur présence constitue une barrière à l'entrée sur le marché. Leur position professionnelle et la logique de leurs carrières en font par ailleurs les agents à la fois d'un renforcement et d'un renouvellement à la marge des hiérarchies sur le marché du travail des comédiens. Les différentes parties prenantes du recrutement des comédiens visent « l'évidence », ou à tout le moins la crédibilité de la distribution. Nous montrons le caractère itératif de la construction de cette « évidence », et ce qu'elle engage en termes d'anticipations, de relations de pouvoir et de jugements, professionnels et sociaux.
Economie Et Statistique, 2006
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