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Dès l’ouverture du Japon en 1853, l’effet de l’art japonais sur les artistes occidentaux via les estampes, gravures et photographies est bien documenté : il suscita la pratique de nouveaux formats et de techniques de peinture au geste libéré. En ce qui concerne les architectes, les gravures du Japon Illustré (1870) d’Aimé Humbert inspirèrent C. E. Godwin en Angleterre dès 1875, et Robert Mallet Stevens en France dès 1911. Imaginons le temps de cette lecture, qu’elles aient aussi capté le regard de Charles Edouard Jeanneret dès ses études de gravure et de conception créatrice à l’école d’art de la Chaux-de-Fonds entre 1902 et 1907, et qu’il ait transcrit la structure en ossature spécifique à l’architecture japonaise, du bois au béton en 1914 dans sa Maison Dom-ino, dont le plan et les façades légères, non porteuses s’engagent vers une nouvelle architecture, libre et élégante.
This paper examines the different views on Japan as expressed by Amélie Nothomb in two of her novels published about her time spent in Japan as an adult.
1980. Du cosmopolitisme à la mondialisation Que s'est t il donc passé à partir de 1980 pour que ce terme chronologique ait été posé à notre réflexion ? La décennie qui suivit at -elle correspondu à un changement sensible dans la façon dont le cosmopolitisme du début du siècle était vécu ? De fait, les idées de nationalisme et d'internationalisme qui encadraient le débat sur le cosmopolitisme depuis la fin du xix e siècle furent confrontées à de rapides évolutions historiques qui vont infirmer leur capacité opératoire. Pour le montrer, nous avons pris l'exemple du romancier Jean Philippe Toussaint, dont l'oeuvre commence au début des années 1980, et tenté de montrer comment sa production la plus récente enregistre ces évolutions : d'une part, un processus de mondialisation principalement économique, mais dont les effets sociaux produisent une montée d'inquiétude, et, d'autre part, l'abandon des références essentielles de la modernité, des idées de progrès et de révolution qui, depuis un siècle, animaient une très grande partie du débat intellectuel. Deux évolutions simultanées et à maints égards corrélées : la chute du rideau de fer, en 1989, annonce l'effondrement prochain de l'empire soviétique et la fin de la politique des blocs en même temps qu'elle consacre, sur le plan idéologique, l'échec historique de l'utopie révolutionnaire. Un échec qui est immédiatement suivi de la réactivation des idées antimodernes, longtemps refoulées par le dynamisme des avant gardes politiques et culturelles. S'ouvre une époque de désengagement du politique et de repli hédoniste sur le bien-être individuel et la vie affective. L'idéologie libérale prend le dessus sur tous les fronts, imposant parfois des accommodements inattendus : dans les années 1990, la Chine, sous l'influence de Deng Xiaoping, s'ouvre au commerce international et invente une curieuse synthèse entre une gestion communiste de l'État, centralisée et autoritaire, et une économie tournée de plus en plus vers la libre entreprise et les investissements étrangers. Je ne m'attarderai pas davantage sur la toile de fond de ce que j'entends par « mondialisation » ; elle est pour moi un processus en cours qui concerne l'économie au premier chef, mais affecte aussi l'équilibre des échanges culturels, le poids relatif des langues, et, à travers elles, la diversité des expressions littéraires. O
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Prenant le contre-pied de la thèse de la fin de l'exotisme dans la littérature contemporaine, l'auteur de l'article examine la permanence du discours exotique dans les romans « japonais » d'Amélie Nothomb : Stupeur et tremblements, Métaphysique des tubes et Ni d'Ève ni d'Adam. Chez la romancière belge, le recours à l'exotisme semble participer d'une dynamique identitaire qui lui permet de se distancier progressivement du pays idéalisé de son enfance auquel elle s'identifiait auparavant. L'exotisation du Japon effectuée par l'auteure trouve souvent un prolongement dans les lectures de ses romans. Ces derniers contiennent toutefois aussi un potentiel désexotisant, activé dans d'autres interprétations. Ainsi l'exotisation et la désexotisation du Japon semblent-elles dépendre autant de la romancière que de ses lecteurs et lectrices. Mots-clés : Amélie Nothomb ; Japon ; exotisme.
Droit et contentieux du nucléaire. La perception et les représentations du risque, 2023
Comme tout évènement traumatique, les catastrophes du 11 mars 2011 ont donné lieu au Japon à un ensemble d’éléments narratifs visant à faire sens d’un évènement protéiforme, un « gigantesque complexe » (Uchiyamada 2013, 121) que les Japonais ont rapidement désigné sous le terme de « 3.11 ». Il est ainsi difficile de séparer l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima Daiichi du reste de ces catastrophes dont la date seule scelle l’unicité. Pourtant, il s’agit bien de l’objectif de certains récits sur l’accident de Fukushima Daiichi, les rapports d’enquête et documents universitaires notamment, qui sous l’argument du déterminisme scientifique entendent rendre compte de l’évènement « Fukushima » de manière à la fois circonscrite et technique. En somme, ces récits scientifiques prétendent pouvoir rendre compte d’un désastre en faisant abstraction de l’évènement traumatique qui l’a vu naître et de la manière dont il est culturellement appréhendé. Cela est-il réellement possible et souhaitable ?
Nouvelle revue d’esthétique, 2019
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2020
Le monde actuel, marqué par le déplacement massif de populations et le développement des moyens de communication, met au jour l'illusion d'un monde sans frontières qui exige la redéfinition de la notion d'identité et de nation. De ce fait, ce monde transnational engendre une littérature, caractérisée par la représentation de l'histoire de la vie des gens déterritorialisés, à l'identité hybride. La littérature va révéler l'articulation des différences culturelles, tout en négociant ces différences dans un tiers-espace : le lieu de l'énonciation. Cette recherche vise donc à montrer comment ce monde transnational se représente dans la littérature mondiale, et comment les gens déracinés passent d'une identité liée à la nation et à la race à une identité hybride et mouvante. Dans cette perspective, l'étude de deux oeuvres de Dany Laferrière, à savoir Éroshima et Je suis un écrivain japonais, réalisée selon les thèses postcoloniales d'Homi Bhabha, nous a permis de montrer que l'auteur cherche à révéler son désir d'être quelqu'un d'autre et de vivre dans un nouveau monde dans lequel est possible la transformation de l'être, ou l'appropriation d'une nouvelle identité. En réalité, Laferrière pose, dans ces oeuvres, la question de l'identité, y dépeint un monde transculturel et transnational, et y représente des personnages hybrides, chez qui l'identité liée au pays natal a pâli, pour montrer ce désir d'être quelqu'un d'autre.
BRÉSIL(S) - Sciences Humaines et Sociales. OUVERTURE. Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l'homme/ EHESS, pp. 99-118., 2011
This article (in French) was based on analysis of texts and illustrations published in the Brazilian magazines O Malho and Revista da Semana between 1903 and 1908, the article aims present how the discussions related to the oriental immigrants in Brazil were constructed/desconstructed. I intend to focus on the plurality of these discourses, comparing them, besides identifying the stereotypes linked to the objective of stigmatizing, first, the Chinese (called "chim") and then the Japanese people.
Contemporary French and Francophone Studies, 2017
Lecturer in French à l'Université d'Edimbourg, où ses recherches actuelles portent sur les écrivains français et le Japon depuis 1945. Il est l'auteur de Photobiographies : pour une écriture de notation de la vie (Roland Barthes, Denis Roche, Annie Ernaux) (Honoré Champion, 2014), et a par ailleurs co-dirigé deux volumes collectifs : L'Autobiographie entre autres. Écrire la vie aujourd'hui (Peter Lang, 2013), et Réceptions de la culture japonaise en France depuis 1945. Paris-Tokyo-Paris : détours par le Japon (Honoré Champion, 2016). Résumé : Cet article examine la fascination pour le quotidien qui a animé de nombreux écrivains et cinéastes français dans la période de l'après-guerre, et notamment depuis les années 1970. Cette fascination s'inscrit dans un contexte particulier, avec d'une part l'intérêt croissant pour
Entre modernité et religion le Japon dans l’imaginaire arabo-musulman; un aperçu sur les relations entres ces deux sphères.
Revue internationale d'éducation de Sèvres, 2003
Japon : la fin d'un mythe ? La place de la formation professionnelle dans un contexte économique en évolution Daïsuké Sonoyama Cet article tente d'apporter un certain éclairage à la formation professionnelle initiale au Japon. Il est intéressant de savoir comment ce pays asiatique, qui a réussi à devenir économiquement l'un des pays les plus développés du monde après la deuxième guerre mondiale, s'est développé avec la formation professionnelle. Ce qui a été la clef majeure du développement économique du Japon est bien entendu la ressource humaine. La qualité de cette ressource humaine est renforcée par le système éducatif et notamment la formation professionnelle. Cependant, comme le savent les économistes, le Japon est un pays qui forme professionnellement après l'embauche dans l'entreprise et non dans le cadre d'une institution de formation. Nous pensons qu'il est important de souligner cette différence, compte tenu du système habituel de formation professionnelle en Europe.
Pruvost-Delaspre Marie, L’animation japonaise en France, Éditions L’Harmattan, Paris, pp.15-20., 2016
Dans la France d'aujourd'hui, les dessins animés japonais bénéficient d'un statut qu'ils n'avaient pas il y a une vingtaine d'année. Ils se sont largement intégrés aux programmations des salles de cinéma, des chaînes de télévision, et l'offre de streaming en langue française est l'une des meilleures au monde, de quoi répondre aux exigences des amateurs, qui sont aussi les deuxièmes plus gros lecteurs de mangas après les Japonais. La lente acculturation des Français à l'animation japonaise a aussi permis la diffusion de connaissances autour de grands réalisateurs et de classiques du genre auprès du grand public. Sans être un otaku, n'importe qui peut aujourd'hui citer un film, une série TV et/ou un réalisateur de dessin animé japonais. On peut se réjouir de cette situation favorable qui démontre une nouvelle fois l'attirance de notre pays pour les cultures étrangères. Cependant, il est un domaine dans lequel nous sommes encore en retard, c'est celui de la critique et de la recherche sur l'animation japonaise. Malgré un intense travail de défense du médium depuis le début des années 1990, les fans ont surtout produit des fanzines, magazines ou sites Internet relativement déconnectés des lieux traditionnels de la culture légitime en France (c'est-à-dire les musées, les revues généralistes, le monde universitaire, etc.). Cela a créé une sorte de schizophrénie du discours français sur l'animation japonaise : trouvant d'un côté, dans le studio Ghibli, l'outil de défense d'une animation exigeante dont les signes distinctifs japonais confortent les amateurs de cinéma dans leur vision exotique de la production japonaise ; d'un autre côté, la majorité des amateurs d'anime en France, s'ils revendiquent eux aussi un goût pour Ghibli, continuent d'apprécier des séries TV produites pour un public de jeunes adultes mais ne peuvent partager cette passion qu'avec leurs semblables, dans des lieux d'expression spécifiques : forums, presse spécialisée, etc. De ce fait, les rares publications en langue française sur l'animation japonaise (qui sont sorties pour la plupart ces dix dernières années) sont le reflet de cette situation et tournent presqu'exclusivement autour du studio Ghibli ou de réalisateurs qu'on peut qualifier d' « auteurs » aisément classables dans un panthéon d'artistes (Oshii Mamoru, par exemple). Les séries TV « commerciales » sont ainsi mises à l'écart et se retrouvent dans des ouvrages nostalgiques qui les mettent sur le même plan que les cadeaux de la lessive Bonux ou que les publicité des années 1980, comme si les dessins animés japonais « commerciaux » n'avaient pas droit au même traitement que les autres, une façon de perpétuer la coupure ancestrale de l'animation japonaise entre « japanimation » et « cinéma d'animation », limited et full animation, séries TV et longs métrages. Il serait pourtant légitime que quelqu'un écrive un jour une histoire du studio Madhouse ou un essai sur Kill la Kill, pour ne citer que ces deux exemples.
Journal de la société des océanistes
Malgré le titre, cet ouvrage n'a rien à voir avec la sélénologie, mais bien avec la japonologie, en regroupant métaphoriquement un ensemble de réflexions censées présenter la face cachée de la culture japonaise. Préfacé par Junzo Kawada, anthropologue de l'université Kanagawa de Yokohama et traducteur de Tristes Tropiques en japonais, cet ouvrage posthume intéressera directement les Océanistes, car il ouvre et tourne le regard non seulement vers le Japon, mais embrasse d'un point de vue universel l'ensemble des relations entre civilisations riveraines. Peut-être même est-ce le livre où le regard porte le plus loin. Il s'agit moins de distance physique que de l'appréhension du caractère universel de tout geste, même le plus quotidien. En ce sens, il n'est plus question de tracer la courbure des espaces, mais plutôt celle des temps. Comme dans Anthropologie structurale, ce livre est un recueil d'articles, tous publiés antérieurement dans des revues diverses, à l'exception de l'entretien accordé par l'auteur à son préfacier, à Paris, à la télévision nippone NKH, en 1993. 2 Le premier texte, conférence prononcée en 1988 (à l'occasion de son cinquième et dernier voyage dans l'archipel nippon) et commanditée sur la « place de la culture japonaise dans le monde » évoque, entre autres sujets, la vie mythique rencontrée à l'état vivant aux îles Kyushu, situées au sud de l'archipel nippon. « Tous [les] thèmes communs à l'Amérique indienne et à l'ancien Japon se rencontrent en Indonésie, et plusieurs ne sont bien attestés que dans ces trois régions. »
Dix-septième siècle, 2010
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"Réceptions de la culture japonaise en France depuis 1945. Paris-Tokyo-Paris : détours par le Japon", ed. by Fabien Arribert-Narce, Kohei Kuwada and Lucy O’Meara, 2016
Gérard Macé évoque dans cet entretien l’importance du Japon dans sa pratique littéraire et photographique. Certaines photographies qu'il a prises au cours de ses multiples voyages dans l’Archipel sont également reproduites en marge de l'entretien.
Les afrocentristes, bien qu'au départ leur idéologie soit des plus louables et des plus prometteuses, sont connus pour avoir au cours des années fait la promotion d'idées totalement occidées. On se souviendra de la théorie des égrégores, des attaques contre Akhénaton, de leur conception biaisée du culte aux Ancêtres, de leur rejet de certaines aires géographiques du monde noir etc. De nos jours parmi leurs chevaux de bataille nous trouvons « chaque peuple a sa propre spiritualité » pour les francophones et outre-atlantique « the woman is God(dess) » [la femme est Dieu/Déesse]. Le débat direct s'étant toujours soldé par un déni de leur part, nous avons décidé d'employer une autre méthode que la réfutation. Puisque leurs deux théories prétendent être des vérités universelles nous allons déterminer leur validité dans une sphère culturelle différente.
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