Internet, une passion masculine

Presses de l’Université de Montréal eBooks, 2016

L'apparition du numérique a entraîné ces dernières années une transformation profonde des modèles de production et de circulation des livres, qui ont peu changé depuis le XVIII e siècle. Le web, en particulier, a provoqué une remise en question du sens même du partage des connaissances : d'une économie de la rareté, nous sommes passés à la surabondance. Auparavant, une poignée d'institutions centralisatrices, privées et publiques, étaient garantes du choix, de l'évaluation et de la distribution des contenus ; aujourd'hui, il n'y a plus de systèmes de légitimation, ou alors ils sont déstructurés. Après avoir fait le constat de la crise de ces modèles et de la difficulté d'en proposer de nouveaux, ce livre présente les enjeux et les défis complexes du nouveau monde de l'édition numérique.

Revue internationale et stratégique, 2004

Distribution électronique Cairn.info pour Armand Colin. © Armand Colin. Tous droits réservés pour tous pays.

Innovation sociale et entrepreneuriat en Tunisie: Les femmes et l’utilisation des TIC dans le développement local., 2018

Ce cours envisage d’offrir une introduction théorique sur l’avènement de l’internet et ses implications dans la culture et communication. Il est composé de quatre sections, qui correspondent aux quatre séances de quatre heurs du cours ‘Internet et Culture Numérique.’ Chaque séance aborde un sujet différent mais est aussi très liée aux restes des séances, ce qui permet aux étudiants de voir le cours dans sa globalité et établir encore plus des relations entre les différents aspects de la numérisation médiatique. À partir d’une réflexion théorique et critique sur ce sujet, ce cours propose aussi un rapprochement pratique au monde de la culture numérique, qui pourra permettre aux élèves de mettre en ouvre plusieurs initiatives de communication et culture numérique dans la pratique professionnelle médiatique.

Salaün, Jean-Michel et Vandendorpe, coor. Les …, 2004

Internet constitue une révolution culturelle et cognitive profonde, qui a changé notre vie quotidienne, nos pratiques de recherche et est en train de modifier les contenus mêmes de la recherche. Cette transformation majeure, sous les yeux de tous, peine à trouver l'espace qu'elle mériterait dans la recherche scientifique contemporaine, et aussi dans ces domaines, telles que la science cognitive ou l'intelligence artificielle, qui ont vocation d'explorer les rapports entre les systèmes artificiels et les systèmes naturels de traitement de l'information. Si on exclut quelques cas isolés , le débat «éclairé » dans la philosophie et les sciences cognitives contemporaines n'a pas encore fait d'Internet un sujet de réflexion bien établi. Le résultat en est que l'analyse d'un phénomène de cette ampleur se trouve trop souvent entre les mains de techniciens ou de gourous improvisés.

Internet, nouvel espace citoyen ?, 2002

Anthropologie et Sociétés, 2011

Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.

Internet n'est pas un projet Contrairement à ce qu'affirme la rumeur publique, Internet n'est pas né d'une demande de l'armée Américaine pour faire un réseau qui soit insensible à une attaque nucléaire. Cette demande a bien existé : elle a été formulée vers 1965, lorsque l'agence américaine pour la recherche, l'ARPA, a sponsorisé une étude sur les « réseaux coopératifs d'ordinateurs en temps partagé ». C'était une demande courageuse et visionnaire ; à cette époque, ceux qui travaillaient sur la mise en réseaux des ordinateurs étaient considérés comme des Martiens. Le scepticisme général prônait l'inutilité de la communication entre machines. De même que, à chaque nouveau micro-processeur, la doxa ambiante annonçait que tout était faisable, et qu'il n'était pas nécessaire d'avoir plus de puissance – jusqu'à l'arrivée du processeur suivant, les usages de la mise en réseaux de machines restaient obscurs. Ceci n'a pas empêché des chercheurs de creuser le sujet. Dès le début des années 1960, des universitaires, et des ingénieurs, commencèrent à publier sur des thèmes couvrant un large spectre, allant d'études très techniques, comme par exemple les protocoles de communication entre ordinateurs, jusqu'à des études sociologiques montrant les bienfaits potentiels de pouvoir échanger des informations entre plusieurs personnes. Il faut ainsi rendre hommage à l'un d'entre eux, Licklider, dont deux articles n'ont aucunement perdu de leur fraîcheur : « Man-Computer symbiosis », et « The computer as a communication device ». Dans ces papiers, il parlait déjà d'intelligence collective, et prévoyait même que le spam arriverait. N'oublions pas qu'en 1960, l'ordinateur individuel n'existait pas encore : il allait naître 20 ans plus tard. Ces chercheurs ne travaillaient pas au sein d'une même entreprise ; ils ne faisaient pas partie d'un même groupe structuré et formel. Internet n'est pas un projet ; d'ailleurs, personne ne peut nommer « le chef de projet » qui a construit Internet. Certes, le succès possède de multiples pères, alors que l'échec est orphelin ; mais dans le cas de l'Internet, c'est une véritable oeuvre collective. Internet est né dans les esprits de plusieurs chercheurs, répartis aux Etats-Unis mais aussi en Europe, qui ont rêvé d'un monde interconnecté. En développant leurs travaux, il devenait évident que la preuve du concept passait par la construction d'un réseau, qui leur permettaient de connecter leurs recherches.

Revue Française des Sciences de l’Information et de la Communication, 2018

En tant qu'instrument de catégorisation savante de la conduite des individus pendant leurs loisirs, le terme d'industrie culturelle instaure d'emblée une vision asymétrique des personnes et des choses observées. Il entraîne, en effet, la différenciation et la mise en tension de deux formes de qualifications culturelles concurrentes de la conduite esthétique, selon qu'on l'étudie à l'intérieur ou à l'extérieur de l'industrie culturelle. Son caractère standardisé et répétitif disqualifie la distraction produite industriellement mais valorise les individus capables de la domestiquer à des fins personnelles. La singularité de l'objet artistique rencontré à l'extérieur de l'industrie culturelle qualifie intellectuellement les individus qu'il touche, mais les assujettit aux institutions culturelles dominantes. Adopter un point de vue anthropologique, en revenir à l'expérience de l'industrie culturelle, et à la manière dont les individus éprouvent personnellement et réfléchissent au cas par cas l'action des objets qu'ils consomment permet de remettre en cause cette vision asymétrique, dans laquelle art et industrie, amateur et consommateur, s'excluent réciproquement et constituent des univers sociaux différents. L'objectif de cet article est de proposer une définition du terme d'industrie culturelle différente, en compréhension et en extension, de son usage courant en France dans les études sur la consommation culturelle comme dans le discours des artistes et dans les conversations entre amateurs. Il s'agit d'élaborer un outil de description, capable de rendre compte de la dynamique du processus d'industrialisation de la culture qui affecte aujourd'hui toutes les techniques artistiques, et des différentes formes d'investissement individuel et collectif dont il est le produit.