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Lorsque un sujet est soumis à une expérience traumatisante, le système nerveux se mobilise : les hormones associées aux réactions de lutte ou de fuite sont libérées à des niveaux élevés. Souvent, le cerveau ne traite pas l'expérience de la manière dont la plupart des souvenirs à long terme sont stockés – sous forme de nouvelles informations abstraites – mais en conserve plutôt un récit "instantané" plutôt caractéristique du stockage de la mémoire à court terme. Là, les souvenirs peuvent se rejouer sous forme de «flashbacks» diurnes, mais aussi sous formes de cauchemars associés à des émotions puissantes. Bien souvent le sujet se trouve dans l'impossibilité de dire, décrire, raconter les subtilités de ce qui fut vécu. C'est alors que la transposition métaphorique, une transformation poétique permet la communication à l'autre et une meilleure compréhension.
ETC, 2011
Tous droits réservés © Revue d'art contemporain ETC inc., 2011 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne.
Anthropologie et Sociétés, 1993
Résumé La folie de la métaphore Des travaux récents en sciences cognitives indiquent que les constructions conventionnelles et novatrices de l'expérience sont médiatisées par des concepts métaphoriques. Les métaphores relient les significations sensorielles, affectives et conceptuelles au point que même des concepts abstraits en sont tramés et contribuent aux expériences corporelles et sociales. À travers le cas d'une femme souffrant de sensations de flottement, j'illustre dans cet article comment la theorie de la métaphore intègre les aspects sociaux et corporels de l'expérience de la maladie. Cette approche pourrait lier les explications constructivistes et réalistes de la maladie et situer ainsi les processus symboliques et imaginaires à l'intérieur d'un monde partagé de substance et de sentiment.
Le verbe est le principal véhicule de la communication interpersonnelle. La plupart des méthodes de psychothérapie reposent sur l’échange verbal. Or la charge émotionnelle de certains contenus, historiquement marqués, ne permet pas la verbalisation. Cette absence de porosité entre les différentes couches de l'organisme peut s'interpréter comme une résistance. Après de grave traumas, ce mutisme est normal et fréquent. Il s’explique si l’on tient compte de l’évolution de la personnalité de l’embryon à l’âge adulte. Mais, que faire quand on est confronté à l’innommable ? Comment ne pas se sentir différent quand tout vous projette vers l’univers du verbe ? Ces questions se posent aux personnes victimes de traumatismes précoces dans l’enfance ou, des adultes qui ont subi des traumas gravissimes qui sidèrent leur faculté de compréhension. Notre cerveau est si intimement lié au corps que les métaphores qui en émanent sont nécessairement puisées dans ce corps, son rapport au monde et son parcours historique personnel, culturel et celui de l’espèce. C'est la métaphore qui permettra l'expression jusque-là impossible de contenus chargés d'émotions potentiellement dévastatrices.
J.-P. Guez, « “Lumière de la pensée”: la métaphoricité du sublime », in S. Conte et S. Dubel (dir.), L’écriture des traités de rhétorique des origines grecques à la Renaissance, Bordeaux, Ausonius, coll. « Scripta Antiqua », n˚ 87, 2016, p. 91‑105.
En matière de métaphores et de comparaisons, le Traité du sublime impose un constat paradoxal. Intuitivement, le lecteur éprouve le sentiment que les images, au sens rhétorique du terme, occupent une grande place dans le style du Ps-Longin, et contribuent à lui donner sa puissance particulière. Il serait oiseux de vouloir « quantifier » les figures en question, mais le sentiment est partagé. « Il Sublime è stato scritto con un ricchissimo linguaggio metaforico e con suggestive similitudini e paragoni », écrit par exemple E. Matelli 1 . C'est dans et par sa pratique des images, semble-t-il, que le traité produit son effet.
2020
De nombreuses métaphores sont utilisées pour parler du sol. Nous avons identifié dans la littérature scientifique et sa communication, trois principales familles de métaphores telluriques. Nous indiquons pour chaque métaphore, comment elle présente les sols et les questions que cela pose. Nous invitons le lecteur à répondre ou compléter
2016
La traduction comme métaphore 1 J'ai connu des écrivains obtus et même bêtes. Les traducteurs, en revanche, que j'ai pu approcher étaient plus intelligents et plus intéressants que les auteurs qu'ils traduisaient. C'est qu'il faut plus de réflexion pour traduire que pour « créer ». Emil Cioran 2 1. Texte-source, texte-cible. La notion de « source » en question ici est évidemment métaphorique. Elle implique le réseau conceptuel de la temporalité, en l'espèce d'une temporalité linéaire, celle propre à un cours d'eau qui, depuis son origine, s'écoule vers ses confluents et, au bout du compte, à la mer : il y a un avant et un après, un départ et un développement, un « amont » et un « aval ». On a souvent associé l'image de la « source » au champ de la traduction, notamment en superposant le processus de la traduction à son résultat, l'acte de traduire à l'oeuvre traduite. Le terme traduction désigne aussi bien le fait de traduire [il tradurre, en italien] que le produit fini 3. Et on a alors considéré la traduction, objet final, comme un texte-cible (TC) traduit en une langue d'arrivée, depuis un texte rédigé en une langue de départ, dit justement texte-source (TS), dont la traduction tente d'exprimer ou de restituer la signification et les formes. Ce réseau métaphorico-terminologico-conceptuel nous rappelle qu'à différents moments de son évolution, la pensée traductologique s'est interrogée sur la notion de source, impliquée dans une prise en compte prioritaire du texte original, de la langue originale du texte à traduire, du contexte culturel qui, en amont, en constitue le cadre. Elle s'est ainsi articulée en différentes approches sourcières enjoignant au traducteur de demeurer aussi strictement que possible fidèle à la morphologie du TS, dont il s'efforcera de reproduire les éléments stylistiques, tout en employant le même « ton », et tout en laissant, dans la mesure du possible, ses éléments culturels intacts. Selon le paradigme le plus l'extrême de la pensée sourcière, le traducteur en arrivera à contraindre la langue d'arrivée à prendre la forme dictée par le TS. Le sourcier veillera en premier lieu à ne pas trahir ou déformer le véhicule employé par l'auteur, et tâchera ensuite de bien restituer le sens du message. L'auxiliaire naturel du sourcier, c'est la note en bas de page, dont on connaît certaines formes paroxystiques, comme, par exemple : « jeu de mots intraduisible ». Aux écoles de pensée sourcière, on le sait, s'opposent les écoles de pensée cibliste, ou doctrines du skopos 1 , selon lesquelles il faut privilégier l'exactitude des propos aux dépens, si cela s'impose, de la stylistique et de la précision des références. Le plus important est le sens du texte. Le traducteur doit d'abord faire passer ce sens de manière idiomatique et naturelle en langue d'arrivée, tout en essayant, en seconde instance, de demeurer fidèle au langage, au registre, au ton adopté par l'auteur en langue de départ. Pour les ciblistes, la traduction est une mise en culture et une transplantation 2. Il s'agit de transférer des formes-fonds prenant sens dans une culture donnée vers une autre culture, ce qui peut requérir le recours à d'autres images, tournures, formes et contenus 3. En France la querelle entre sourciers et ciblistes 4 trouve ses champions respectifs avec Henri Meschonnic et Jean-René Ladmiral-lequel, d'ailleurs, fut l'inventeur des termes du dilemme, lors d'un colloque en 1983. D'un côté, Henri Meschonnic incarne une tendance traductologique vouée à produire un effet d'étrangeté (source-oriented) et propose une traduction proche de celle qu'on dit littérale, propre à ramener sans cesse le lecteur étranger vers des éléments typiques du texte original, pour qu'il ne puisse jamais oublier que ce qu'il lit est une traduction. Cette tendance se reflète, bien sûr, dans les
Le Retour du comparant, dir. X Bonnier et A. Ferry, Paris, Classique Garnier., 2019
RÉSUMÉ – Le sort des migrants, la guerre, l’élimination de la France lors de la Coupe du monde sont souvent qualifiés de tragédie, bien qu’il ne s’agisse pas de pièces de théâtre. Cet article interroge l’origine et l’usage de cette métaphore dans les textes de la première modernité. Non seulement la métaphore tragique infléchit la pratique de la tragédie et la définition de son dénouement, mais, inversement, la pratique de la tragédie devient un outil pour comprendre l’expérience du malheur et de l’échec. ABSTRACT – The lot of migrants, the violence of wars, the elimination from the World cup are often described as tragedy, although they are not theatrical plays. This paper considers the metaphorical use of the tragedy and of the tragic ending and describes its rise in the early modernity. The metaphor influenced the definition of the tragic genre and, conversely, tragedy and tragic endings were considered as paradigms to interpret the experience of sorrow and loss.
2015
Les métaphores racistes dans les discours d'extrême-droite en France et en Italie-Les cas de C. Taubira et de C. Kyenge Nota Il contenuto di questo sito è regolato dalla legge italiana in materia di proprietà intellettuale ed è di proprietà esclusiva dell'editore. Le opere presenti su questo sito possono essere consultate e riprodotte su carta o su supporto digitale, a condizione che siano strettamente riservate per l'utilizzo a fini personali, scientifici o didattici a esclusione di qualsiasi funzione commerciale. La riproduzione deve necessariamente menzionare l'editore, il nome della rivista, l'autore e il documento di riferimento. Qualsiasi altra riproduzione è vietata senza previa autorizzazione dell'editore, tranne nei casi previsti dalla legislazione in vigore in Italia. Farum.it Farum è un gruppo di ricerca dell'Università di Genova Pour citer cet article : Silvia MODENA, Lorella SINI, Les métaphores racistes dans les discours d'extrême-droite...
in Nonfiction, 2009
Si la réalisatrice pêche en quelque chose, c'est surtout par inconséquence, prise en compte imparfaite des enjeux formels du cinéma vis-à-vis de l'histoire, et soumission inconditionnelle aux lois du grand spectacle mondialisé. Le système formel de La Rafle, c'est celui de la télévision-spectacle, soucieuse de ses effets de séduction et de la réussite de ses modes simplistes d'édification. Seul le ridicule de sa direction artistique empêche finalement La Rafle d'être un film "efficace" dans son domaine. Mais son échec au regard du cinéma, associée à sa légèreté au regard des enjeux historiques, n'empêche pas le film de Rose Bosch de faire ponctuellement l'objet de plébiscites politico-médiatiques, dans un mouvement d'ensemble qui conjugue les formes dominantes de la production de masse et les stratégies de fabrication du consentement dans les sociétés démocratiques avancées. Finalement, La Rafle finit peut-être bien par rencontrer l'Histoire, mais pas vraiment de la façon souhaitée. C'est en effet un film qui, accompagné des propos de sa réalisatrice, constitue un système idéologique qui en dit beaucoup plus long sur son présent de création, en particulier sur la France de Sarkozy (épisodes de la lettre de Guy Mocquet et de "l'adoption" d'un enfant juif déporté, gouvernance sur le mode du plébiscite compassionnel, etc.), que sur le passé tragique dont il prétend témoigner.
1999
Nous proposons dans cet article une démarche de développement de systèmes d'information, appelée la « métaphore du dossier ». Son objectif est de permettre une prise en compte équilibrée des points de vue des utilisateurs et des informaticiens. Cette démarche est outillée par MétaGen, qui allie la méta-modélisation et l'acquisition de connaissances pour offrir un environnement de développement de haut niveau. Le point de vue des utilisateurs est modélisé selon deux aspects : fonctionnel et organisationnel. Le premier est fondé sur la notion de dossier (vu comme un dépôt de données) et sur les événements et règles de gestion qui agissent sur celui-ci. L'aspect organisationnel décrit les différents utilisateurs du système et leur attribue les responsabilités dégagées lors de l'analyse de la gestion des dossiers. Le point de vue des informaticiens prend en compte l'ensemble des moyens techniques (frameworks, systèmes transactionnels, etc.) nécessaires à la mise en oeuvre du système. Notre démarche permet de préserver l'indépendance des «managers», des organisateurs et des implémenteurs, tout en assurant une mise en oeuvre opérationnelle. Dans ce cas précis, MétaGen a été utilisé pour engendrer des applications multi-agents distribuées, implémentées en Java ou en Smalltalk.
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Littérature, drogue, ivresse : la métaphore au prix du réel, 2013
El paraíso de las emociones. Teoría, producción y contextos de la experiencia filmica, Carlos A. Belmonte Grey & Álvaro A. Fernández dir., Valencia, Tirant lo Blanch colección Plural, 2022, p. 51-80., 2022
Recherches en Communication
Figures de la psychanalyse, 2005
EIDOS, 2018
Proceeding of Conférence internationale sur le français 2018
L’Artichaut (périodique trimestriel de l’Université Inter-Âges de l’ULB-CEPULB) n° 31/4, pp. 10-18., 2014
J. Dutant, D. Fassio and A. Meylan (eds.), Liber Amicorum Pascal Engel, 2014
Recherches en Communication, 1994