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La situation actuelle du tamazight

Abstract

À première vue, le regroupement des langues d'Afrique du Nord et celles du Moyen-Orient peut sembler paradoxal, sauf si l'on considère le rôle joué par l'arabe en tant que moyen de communication interculturelle parmi les populations de cette vaste région, qui d'ailleurs est plus une région géopolitique ou politico-religieuse qu'une région linguistique homogène. Cependant, pour des raisons pratiques et pour une meilleure compréhension de la situation linguistique et l'analyse des dangers actuels, une méthodologie plus pertinente consiste à regrouper les langues d'Afrique du Nord avec celles de la sous-région du Sahel en Afrique de l'Ouest. Cette proposition se base sur deux faits. D'abord, les langues en danger sont plus étroitement liées à la composante africaine de la famille afro-asiatique, par opposition à la famille sémitique. Ensuite, la plupart des langues parlées dans le Sahel appartiennent au groupe tamazight (berbère).

Key takeaways

  • Cette situation a contribué à sous-estimer gravement le nombre de locuteurs de tamazight.
  • Cependant, il faut souligner que malgré les efforts importants qui ont été consacrés à accroître le degré de précision des données, les chiffres fournis restent des estimations.
  • Le tamazight n'a pas été enseigné à l'école ou à l'université et son accès aux médias est limité ou nul.
  • En conséquence, les réformes ont été introduites au cours des dernières années, pour contribuer à une solution durable aux menaces d'extinction qui pèsent sur la culture amazighe.
  • D'autres initiatives non moins importantes ont abouti à la création de centres universitaires et de recherche, les plus connus étant l'« Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM, Institut royal de la culture amazighe) » à Rabat, au Maroc, et les petites unités linguistiques des universités de Tizi Ouzou et de Béjaia (Bgayet) en Kabylie, en Algérie.