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2018, Parcours anthropologiques
Les langages du religieux S'adresser aux dieux en deux langues Le cas des épiclèses dans les inscriptions bilingues phéniciennes et grecques
2013
La question des dieux et de leur place au sein du Bellum ciuile de Lucain est régulièrement évoquée par les spécialistes du poète. 1 En effet, il s'agit là d'un élément important et tout à fait caractéristique de l'originalité de la Pharsale. Depuis les origines de l'épopée et les deux poèmes d'Homère, les divinités ont occupé une place de premier ordre dans les poèmes épiques : que ce soit, sur le plan métapoétique, avec les Muses qui doivent donner au poète l'inspiration nécessaire pour qu'il chante les exploits des héros ou, dans l'épopée même, avec les divers dieux qui conseillent, assistent, trompent ou punissent les protagonistes. Chez Lucain, en revanche, aucun de ces éléments ne semble apparaître : le poète renonce explicitement à invoquer les Muses ou une autre divinité pour l'inspirer 2 et aucun dieu n'apparaît lors d'une bataille. Ce constat est d'autant plus important qu'il nourrit le vaste débat autour du genre de la Pharsale, entre épopée et ouvrage historique. En effet, les anciens se sont rapidement posé la question du genre du Bellum ciuile. Dès le premier siècle de notre ère, dans une épigramme, Martial fait dire à Lucain que certains disent qu'il n'est pas un poète. 3 C'est Servius, le commentateur de Virgile, qui tranchera pour un temps le débat en écrivant que « Lucain n'a pas mérité d'être au nombre des poètes car il a composé, semble-t-il, une histoire et non un poème », 4 jugement repris plus tard par Isidore de Séville. 5 Or, si cette hésitation entre épopée ou histoire a pu exister autour du Bellum ciuile, c'est peut-être précisément parce que, comme l'évoque Feeney, ce qui fait traditionnellement la différence entre les deux genres, c'est que, dans un poème épique, le poète raconte les actions des dieux. 6
Google.Livre, 2025
Peut envoyer des messages à Dieu, au divin ? Est-ce que Dieu, les divinités envoient des messages aux humains ? Dans ce petit ouvrage qui prolonge son étude sur le pentecôtisme, Bernard Urlacher répond positivement à ces deux questions en proposant de nombreux exemples. Il montre ensuite comment la religion, c’est-à-dire le dialogue entre les humains et le divin, est transformée par les déplacements des populations, par Internet, par la création des métavers et par les découvertes des sciences de la vie.
Marie-Hélène Robert Spiritus n° 174, mars 2004
Le dialogue interreligieux, pour la « tendance missionnaire » la plus répandue, semble être à la fois cause et conséquence des modifications de nos représentations de Dieu : avoir rencontré un croyant d'une autre religion ne peut pas m'avoir laissée indifférente et ne pas avoir déplacé mes conceptions de Dieu, forcément plus limitées avant qu'après la rencontre. A contrario, le dialogue n'est possible que comme conséquence d'une transformation de mes schémas sur Dieu. Cela se vérifie par l'attitude opposée : aucun fondamentaliste convaincu, d'une religion ou d'une autre, ne souhaiterait entrer en dialogue avec des croyants d'une autre religion si ce dialogue doit remettre en question ou seulement transformer sa vision de Dieu, héritée d'une tradition sûre, éprouvée par le temps. Mais aussi, paradoxalement, la tendance missionnaire ouverte rejoint celle d’une conception très traditionnelle. Quel croyant en un Dieu de relation, créateur d’une humanité bonne, libre, raisonnable et perfectible, orientée vers son Créateur de son principe à sa fin, peut-il refuser d’entrer en dialogue avec la pensée et la foi d’un croyant qui pourtant ne partage pas sa propre foi en Jésus-Christ ? On a reconnu le point central de la pensée de Thomas d’Aquin. Ce théologien du XIIIe siècle a su laisser se déplacer l’héritage de sa vision – essentiellement augustinienne – sans renier l’ensemble de l’héritage de la tradition chrétienne.
En les mettant en perspective d'un point de vue métahistorique, dans le cadre des doctrines sur la Parole Divine, on observe que les religions s'expriment toutes sur la question de savoir quelle était la langue primordiale et sur ce sujet il existe quelques études intéressantes. 1 Les religions qui posent au centre de leurs doctrines un ou plusieurs textes sacrés identifient habituellement cette langue à la langue de leurs propres textes révélés. C'est par exemple le cas de l'hindouisme qui identifie le sanscrit à la langue primordiale en considérant le Véda comme une transcription directe du langage divin. 2 De la même façon, le judaïsme prend comme référence la Génèse 11, 1-9, où il est affirmé qu'avant la confusion des langues il n'y avait sur terre qu'une seule langue, pour identifier cette dernière à l'hébreux biblique, 3 bien que dans le Talmud nous trouvons aussi l'opinion selon laquelle la langue d'Adam était l'araméen. 4 Dans le cadre du christianisme aussi nous trouvons des opinions divergentes : si Saint Augustin adhère à la théorie de l'hébreu, Grégoire de Nysse (m. 395) avait avant lui exprimé des doutes sur celle-ci et plus tard Théodoret de Cyr (m. 457) ainsi que les Pères syriaques ont identifié le syriaque à la langue primordiale. 5 Cette conviction était amplement répandue parmi les chrétiens du Proche Orient dans l'Antiquité et même, plus tard, à cheval entre le 16 ème et le 17 ème siècle, le prêtre maronite Jirjis ʽAmīra (m.1644) soutenait cette primauté dans sa grammaire du syriaque publiée à Rome. 6 Une autre de ces convictions qui a toujours joui d'une certaine diffusion dans le milieu des églises chrétiennes du Proche Orient, et qui a tenté quelques humanistes européens, est celle selon laquelle le syriaque aurait été la langue parlée par Jésus, 7 alors que selon les spécialistes cette langue serait au contraire l'araméen, même s'il n'est pas exclu qu'il ait aussi parlé l'hébreu. 1 1 OLENDER, Maurice. Les langues du Paradis. Aryens et sémites : un couple providentiel. Paris : Gallimard-Seuil, 1989 ; ECO, Umberto. La Recherche de la langue parfaite dans la culture européenne. Paris : Seuil, 1994 ; KILITO, Abdelfattah. La langue d'Adam et autres essais.
A linguagem literária , 2021
Análise da linguagem na obra literária de Kourama "Allah n'est pás obligé"
In this contribution the notions of transfer and interdependence hypothesis are discussed in the light of the results of a longitudinal study with migrant Portuguese children in Switzerland. The analysis of their argumentative written productions from the two first data collections shows an interesting pattern of skills' transfer: the skills acquired in the school language seem to be predictive of the results in the heritage language, while the contrary is not verified. The parental input is also discussed, but doesn't show any effect of the argumentative competence.
Archives Des Sciences Sociales Des Religions, 2017
2017
Distribution électronique Cairn.info pour La Pensée sauvage. Distribution électronique Cairn.info pour La Pensée sauvage. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-l-autre-2017-2-page-125.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
2021
Les dédicaces cultuelles sont un des principaux genres épigraphiques dans la plupart des langues de l’ouest du bassin méditerranéen antique, y compris dans les langues d’attestation fragmentaire. Le présent volume, issu d’un colloque tenu à l’Academia Belgica à Rome les 18 et 19 mai 2017, est consacré à la visée pragmatique de ces textes, qui commémorent un acte de communication avec la divinité, tout en s’adressant à des êtres humains, en général membres de la même collectivité que l’auteur de l’acte cultuel commémoré. Nous souhaitons montrer la diversité des situations attestées dans l’ouest de l’aire méditerranéenne, à la fois ouverte aux échanges et extrêmement riche en cultures épigraphiques distinctes avant la généralisation des modèles latins.
Mètis, 2013
http://books.openedition.org/editionsehess/3027 Dans l'Iliade et l'Odyssée, six mots sont définis comme spécifiquement utilisés par les dieux, parfois présentés avec leur équivalent « humain ». Ils ont été beaucoup étudiés d'un point de vue morphologique et étymologique. Cette étude s'attache à restituer d'une part les connotations de ces termes et d'autre part le contexte narratif de leur apparition afin de montrer qu'ils viennent souligner les enjeux de scènes où est cruciale la question du rapport entre les hommes et les dieux, entendu à la fois comme rapport entre personnages humains et divins de l’épopée et comme rapport entre les hommes composant l’auditoire et l’instance divine présidant à la performance aédique. Sans créer un fossé entre les deux mondes, la présence de deux mots concurrents pour désigner la même réalité interroge le rapport entre hommes et dieux. Les connotations sensorielles – visuelles et auditives – de ces mots apparaissent comme les moyens d'expression d'une expérience possible du divin. Mots-clés : Homère, langue des dieux, relation dieux-hommes, connotations sensorielles In the Iliad and the Odyssey six words are said to be used only by the gods. Sometimes, they are presented together with their human counterpart. While many scholars have focused on their morphological and etymological features, this paper seeks to present the connotations of those words, placing special emphasis on the narrative context of their appearance. It proposes that such words are used in scenes where the question of the relationship between men and gods is at issue. Moreover it suggests that this relationship does concern not only human and divine characters in the epic, but also the audience and the divine agency presiding over the aedic performance. The mention of two words denoting the same object does not create a gap between two worlds but put into question the relationship between the two. Therefore, through the sense connotations – appealing to the visual and sound dimension – of both human and divine words the poet expresses a potential experience of the divine. Keywords : Homer, language of gods, divine-human relationship, sense connotations
Parcours anthropologiques, 2018
Yod, 2010
Orietta Ombrosi « La théologie ne serait possible que comme contestation du religieux pur, ne le confirmant que par ses échecs ou par sa lutte 1 » Il n'y a de trace que dans le désert, de voix que dans le désert. La mise en acte est le passage, l'errance. […] Quitter le lieu connu, vécu (le paysage, le visage) pour le lieu inconnu (le désert, le visage nouveau-le mirage ?-). […] Peut-être cette trace est-elle l'approche du visage, l'approche toujours différée, révélée : ce qui nous porte à l'infini 2. Le visage, dans la trace de l'Absent : comme dire/dé-dire le mot « Dieu » Yod, 15 | 2010
Comment rendre moins opaque la bulle enchantée où ceux qui en parlent logent les capacités qui échapperaient à l'entendement ? Je voudrais dans ce sens interroger la notion de procédé créateur en exposant le cas de ces producteurs que l'on déclare volontiers dotés de capacités hors du commun et plus ou moins ineffables : révélations, inspiration, dons 1. Ils se situent, pense-ton couramment, dans une sphère qui échapperait, pour tout ou partie, aux pesantes contraintes matérielles et sociales communes en activant rituellement des forces invisibles susceptibles de création cosmologique. C'est justement ce « plus ou moins ineffable » que je voudrais interroger à travers l'expérience de deux femmes médiums, proches de la tradition taoïste du Lüshan, au Fujian en Chine. Leurs histoires sont représentatives de bien d'autres, y compris, sur un registre symbolique, de celles des divinités féminines qu'elles incarnent, qui sont leurs icônes. Je centrerai particulièrement mon analyse sur cette période au cours de laquelle le processus de transe se met en place comme une élaboration d'ellesmêmes et je chercherai à comprendre qui est la divinité qui les 22. Ceci est une constante du culte des divinités et immortelles. Voir par exemple à ce sujet Cahill (1993) et Despeux (1990). 23. Au sujet des réseaux de temples dits du fenxiang, voir Schipper (1977 et 1990).
SENS n°423, 2019
Nous nous proposons d’examiner comment l’attribut de la toute-puissance qui a été assigné à Dieu par les théologiens classiques a été profondément repensé, notamment pour le judaïsme, à partir de conceptions sous-jacentes à la vision cabalistique, ouvrant à une perspective insoupçonnée en matière de théodicée.
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