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2011
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Laurent Barry, maitre de conferencesMarie-Elisabeth Handman, maitresse de conferencesDolores Pourette, docteur en anthropologie Dans la continuite de l’annee precedente, le seminaire s’est applique a bien distinguer ce qui releve d’une anthropologie de la sexualite et non d’une sociologie ou d’une histoire du genre, bien que ces differentes problematiques soient intimement liees. Pour ce faire, nous avons consacre deux seances a l’evolution de la sexualite animale vers la sexualite humaine, e...
École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses, 2013
Mme Renée Koch Piettre Directrice d'études Nous avons poursuivi l'enquête sur l'aidôs grecque en consacrant l'essentiel de l'année à l'examen de la carrière, du personnage et de l'entourage d'Alcibiade. Nous partions en effet de l'hypothèse d'une mutation historique de cette émotion qui touchait jusque-là des valeurs aristocratiques et civiques fondamentales. La conférence d'introduction a d'autre part donné lieu à des lectures commentées de passages de Franz Boas et de Karl Meuli, dont nous avons notamment élaboré des traductions françaises à destination de nos étudiants. A. L'impudence d'Alcibiade, un tournant historique dans la conception de l'aidôs grecque Aidôs, le nom grec de la pudeur ou vergogne, est une émotion à la fois très intime et suscitée par et dans la relation à autrui. Avec elle le soi peut affleurer, se manifester -on rougit -sous la conscience plus ou moins obscure ou consciente du regard de l'autre. Cette manifestation réveille une frontière (voir la notion psychologique de « moi-peau »). Elle rappelle la limite du supportable et peut confiner au dégoût et à l'horreur (gr. bdelussô, stugeô). L'honneur en est le versant social. Quand l'aidôs bafouée se renverse en honte (gr. aischunê), dans le même mouvement elle se perd. Les situations qui la mettent à l'épreuve sont toujours celles qui risquent de faire d'autrui les témoins d'une exhibition de ce qui doit rester enfoui dans l'intime. Mais nous avons vu aussi qu'il est des formes de franchissement de la frontière ainsi posée qui lient étroitement, d'un intérêt commun de nature religieuse, l'auteur de l'effraction et celui qui la subit : l'hospitalité (voir Ulysse s'introduisant au coeur du palais d'Alcinoos), le mariage (qui introduit au foyer une étrangère et la fait dépositaire et gardienne de l'aidôs de son époux et de sa maisonnée), la supplication (où c'est le dieu qui est lié par l'effraction du suppliant réfugié sur son autel), mais aussi le rire qui, dans la comédie, avec la caution de Dionysos, entraîne une collectivité entière vers une complicité dont la victime ne saurait s'offusquer sans se trahir davantage. Notre approche de cette émotion dans sa version grecque nous a permis pendant les deux années précédentes 1) de déplacer la question du religieux : si pour Durkheim le religieux c'est le social, comment l'individu l'assume-t-il ? Il ne s'agissait pas de revenir à la religion intérieure, mais de tirer les leçons de l'intérêt actuel pour l'étude des émotions sans perdre les acquis de la socio-anthropologie ; 2) de tester certaines formes grecques d'une transgression licite ou illicite, admise ou non, de l'aidôs (transgressions rituelles, bouffonneries comiques, provocations philosophiques).
Journal des anthropologues
Depuis une quinzaine d'années, les études en sciences sociales sur les diverses expressions de la sexualité se sont fortement développées, en particulier grâce aux fonds publics alloués pour faire face à l'épidémie du sida. Ce regain d'intérêt s'accomplit parallèlement à l'émergence des questions qui leur sont liées sur le devant de la scène publique : en France, par exemple, à travers la plus grande visibilité des multiples formes de militantisme, notamment mais pas seulement homosexuel, ou par le biais d'autres revendications politiques orientées vers la défense des droits des personnes atteintes par le VIH, la parité entre les sexes, la reconnaissance du couple homosexuel, etc. Par ailleurs, plus attachées aux évolutions d'une idéologie mondialisée des droits de l'homme se traduisant par une injonction à la protection de l'enfance, la surrection des affaires criminelles touchant à la pédophilie, à l'inceste et à la prostitution juvénile ou encore les dénonciations du « tourisme sexuel », ont largement interpellé les autorités et l'opinion publique. Ces thèmes tendent à se substituer, sans toutefois les éliminer, aux débats et conflits auparavant centrés sur les aspirations portées par les mouvements féministes et qui se sont cristallisés dans les années soixante et soixante-dix sur le refus des femmes de l'appropriation de leur corps et des produits du corps, leur volonté d'en disposer librement, sur l'exigence d'une libération sexuelle véhiculée plus généralement par les contestations ouvertes ou diffuses d'un régime socio-économique, politique et religieux. Au niveau théorique il s'agissait alors d'interroger l'exercice social de la sexualité, de faire reconnaître la pertinence, la nécessité d'une réflexion sociologique sur la catégorie de sexe, d'en démontrer le caractère socialement construit 1. De nombreuses études anthropologiques révélaient, sans toujours en saisir la portée théorique, que les catégories d'homme et de femme varient selon les sociétés et instruisent des rapports de force spécifiques, la catégorisation sociale de sexe représentant toujours un enjeu important des rapports sociaux de sexe (Guillaumin, 1992).
Journal des anthropologues, 2007
Alors que la mondialisation s'intensifie de plus en plus, les anthropologues ne sont toujours pas parvenus à débattre de façon cohérente de la nature actuelle de leur pratique et de ses transformations à l'échelle mondiale. Ceci est peut-être dû à l'hégémonie internationale de l'anthropologie nord-américaine et à sa tendance à confondre ses propres crises internes avec une crise mondiale. Cet article s'inscrit dans une anthropologie critique de l'anthropologie, une anthropologie qui décentre, qui replace dans son contexte historique, et qui pluralise l'anthropologie telle qu'elle a été comprise jusqu'à aujourd'hui. Elle met en question non seulement le contenu, mais également les modalités des dialogues anthropologiques. Le projet « Anthropologies du Monde » cherche à reconceptualiser les relations entre communautés anthropologiques. L'anthropologie monologique a besoin d'être remplacée par une anthropologie hétéroglosse. L'hétéroglossie, comme le souligne Bakhtine (Werbner, 1997 : 6), ébranle « l'autorité des coutumes et des traditions réifiées ». Cosmopolitiques 2 La notion de cosmopolitique cherche à apporter une perspective plurielle et critique sur les possibilités d'articulations supra et transnationales (sur la notion de cosmopolitique, voir Cheah & Robbins, 1998 ; Ribeiro, 2003). Les cosmopolitiques intègrent des discours et des pratiques politiques qui se soucient de leur portée et de leur impact au niveau mondial. Ce sont les cosmopolitiques impliquées dans des conflits sur le rôle de la différence et de la diversité dans la construction de régimes politiques qui m'intéressent tout particulièrement. Je considère l'anthropologie comme une cosmopolitique de la Anthropologies du monde
Bulletin d'histoire politique, 2002
Tous droits réservés © Association québécoise d'histoire politique; VLB Éditeur, 2002 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
2015
Jean-Pierre Albert, directeur d’études Les usages religieux de l’écriture. Approches comparatives Comme annoncé l’année dernière, le second volet du séminaire a été plus précisément consacré aux usages de l’écriture que l’on pourrait qualifier de rituels, voire de « magiques » dès lors qu’ils se trouvent en marge des formes dévotionnelles tenues pour légitimes par les autorités religieuses. Le premier dossier étudié a été celui des chaînes de prières, encore appelées chaînes magiques ou prièr..
L'Homme, 2001
Ce document a été généré automatiquement le 24 septembre 2020.
On croit souvent que la vie intellectuelle est spontanément internationale. Rien n'est plus faux. La vie intellectuelle est le lieu, comme tous les autres espaces sociaux, de nationalismes et d'impérialismes, et les intellectuels véhiculent, presque autant que les autres, des préjugés, des stéréotypes, des idées reçues, des représentations très sommaires, très élémentaires, qui se nourrissent des accidents de la vie quotidienne, des incompréhensions, des malentendus, des blessures (celles par exemple que peut infliger au narcissisme le fait d'être inconnu dans un pays étranger). Tout cela me fait penser que l'instauration d'un véritable internationalisme scientifique, qui, à mes yeux, est le début d'un internationalisme tout court, ne peut pas se faire toute seule. En matière de culture comme ailleurs, je ne crois pas au laisser faire et l'intention de mon propos est de montrer comment, dans les échanges internationaux, la logique du laisser-faire conduit souvent à faire circuler le pire et à empêcher le meilleur de circuler. Bourdieu 2002 : 4 L'histoire du processus ayant mené à la reconnaissance de la complexité et de la richesse des multiples réalités de la communauté anthropologique mondiale d'aujourd'hui exige un double effort d'interprétation. Celui-ci oblige à considérer la manière dont les anthropologues eux-mêmes ont débattu de la construction d'une anthropologie globalisée, autant que les principales forces de la mondialisation qui structurent nos propres mondes 1 .
Anthropologie & Santé, 2022
Revue internationale francophone d'anthropologie de la santé 24 bis (hors-série) | 2022 Sandrine Musso. OEuvre et posture en anthropologie politique, publique et impliquée Paroles d'étudiant•e•s
Ce texte adopte une perspective épistémologique sur les faits sociaux inspirées par les néo-wittgensteiniens comme Peter Winch et Von Wright. S’attachant à éclairer plusieurs des concepts wittgensteiniens, en ce qu’ils permettent de penser la réalité sociale et la dimension psychologique, il montre comment il a pu en être fait usage pour défendre un holisme irréductible du social, en raison de l’appartenance irréductible des individus à des institutions, lesquelles conditionnent pour eux, d’un point de vue logique, la possibilité même d’avoir une identité en tant qu’individus. Sans plus hypostasier le social, le texte rappelle qu’on ne peut qualifier les réalisations d’un individu d’actions, et plus encore d’action sociale, qu’en les mettant en rapport avec le contexte social qui leur donne un sens et qui permet, à nous, êtres humains, de les comprendre et de juger de leur rationalité.
Sens public
Cet article a pour objet le « parler en langues », appelé usuellement glossolalie. Cette pratique est l'une des singularités du mouvement pentecôtiste. Ce dernier connaît un immense succès dans le monde contemporain. Ce langage semble, a priori, irrévocablement énigmatique puisqu'il est une suite de mots totalement inventés par les locuteurs. Nous allons tenter de donner du sens à la glossolalie, en ce que ce discours échevelé et, a priori dénué de sens, peut révéler, à la lumière d'une anthropologie sémiotique, philosophique et psychanalytique, de la structure de la société. Plus exactement, on étayera, en amont, que ce langage reflète la fragmentation de la société sud-africaine, l'indétermination du paradigme démocratique et les incertitudes dérivant du modèle néo-libéral. En aval, la glossolalie peut s'apparenter à une transe cathartique visant à se purifier des maux qu'engendre la société sud-africaine. Elle correspond, par ailleurs, à un vecteur démocratique dans un contexte de faiblesse de l'État-providence.
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Millcayac Revista Digital De Ciencias Sociales, 2015
Cahiers Gabonais d'Anthropologie, 2006
Les sciences des religions en Europe: état des lieux, 2003-2016, 2016
Anthropen. Le dictionnaire francophone d'anthropologie ancré dans le contemporain, Université Laval, Québec, 2021
Journal des anthropologues, 2000, n° 82-83, pp. 91-111.
Annuaire de l’EHESS. Comptes rendus des cours et conférences, 2013
Archives de sciences sociales des religions, 2019