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2013
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Alors qu'il vient d'être nommé professeur dans une université parisienne, un juriste est chargé de dispenser un cours de « relations internationales » à destination d'étudiants de sciences politiques. N'ayant pas été initié lui-même aux spéci cités de cette discipline, il s'inquiète auprès de l'un de ses collègues plus anciens sur la manière dont il est supposé accomplir cette tâche d'enseignement. Ce collègue, lui aussi juriste, répond : « Ne t'inquiète pas, tu donnes simplement ton cours de droit international, mais en parlant moins vite… ». 1. L'auteur tient à remercier Barbara Delcourt pour ses remarques et suggestions qui ont permis l'amélioration de ce texte.
Presses universitaires du Midi eBooks, 2010
pour Sciences Humaines/Rubrique « Courants et disciplines » Les Relations internationales La discipline Relations internationale n'a pas un siècle d'existence. Issue de la science politique elle s'est constituée dans un but noble, favoriser la paix, avant de privilégier des objectifs de connaissance. Peu à peu, elle a intégré des théories et des éléments d'analyse issus d'autres sciences sociales. On peut y voir un danger de dissolution. Mais c'est aussi le signe d'une grande vitalité de la part d'une discipline essentielle pour comprendre le monde. Les Relations internationales (RI) sont officiellement nées en 1919, lorsque le mécène gallois David Davies finança la création de la première chaire de politique internationale à l'University College of Wales à Aberystwyth. Le contexte, l'immédiat après-Première guerre mondiale, expliquait à la fois la raison d'être, l'objet d'étude, et l'intérêt cognitif de la nouvelle discipline. Côté raison d'être, il s'agissait de procéder à une étude systématique des relations internationales, en lieu et place des réflexions parcellaires et intuitionnistes qui, de Thucydide à Marx, avaient été proposées tout au long de l'histoire de la pensée politique. L'objet d'étude se restreignait, lui, aux seules relations interétatiques concernées par la problématique de la guerre et de la paix, d'où la dénomination retenue-politique internationale. Côté objectif, les premiers internationalistes, idéalistes majoritairement britanniques, revendiquaient ouvertement les valeurs normatives qui guidaient leurs recherches : de même que la médecine avait pour but d'étudier les causes des maladies pour promouvoir la santé, de même l'étude scientifique de la politique internationale devait contribuer à favoriser les chances de la paix sur les risques de guerre. Depuis, ce dernier objectif a été abandonné, suite notamment au démenti apporté par la Seconde guerre mondiale et la guerre froide à l'optimisme des idéalistes, convaincus de la capacité du droit international, de la démocratie et du libre-échange à stabiliser la paix. Certes, dans la lignée de l'Ecole de Francfort, le post-positiviste canadien Robert Cox a récemment rappelé qu'en RI en tant que science sociale, toute théorie est toujours pour quelqu'un et pour quelque chose, que le théoricien en soit conscient ou non. Mais pour la grande majorité des internationalistes contemporains, il est possible de proposer des connaissances savantes sur les relations internationales : pour être chargées de théorie, celles-ci ne sont pas pour autant déterminées par des valeurs. Il reste que ce quasi-consensus épistémologique n'a mis fin ni aux débats relatifs à la définition de l'objet d'étude des RI, ni aux controverses portant sur les méthodes les plus pertinentes pour aborder cet objet. Tout au contraire, la discipline scientifique RI est aussi un champ savant, caractérisé par des débats sans fin, sinon des dialogues de sourds, entre paradigmes concurrents. Au commencement était l'anarchie Pendant les cinquante premières années de son existence, la question de la délimitation des RI n'a guère posé de problème. Dans la continuité des philosophes du contrat (Hobbes, Locke, Rousseau, …), qui établissent une séparation nette entre l'ordre interne hiérarchique, avec une autorité centrale revendiquant le monopole de la violence physique légitime, et la sphère internationale anarchique, dépourvue d'une telle instance, les premiers internationalistes sont anarchophiles : ils partent du postulat que l'anarchie, au sens étymologique d'absence d'autorité supérieure, est tout à la fois le trait fondamental de la vie internationale et le point de départ de toute réflexion théorique sur celle-ci. A ce premier postulat s'en ajoute un second, le stato-centrisme : seuls sont reconnus comme acteurs des relations internationales
Revue internationale et stratégique, 2001
Distribution électronique Cairn.info pour Armand Colin. © Armand Colin. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Revue française de droit constitutionnel, 2003
Droit constitutionnel et droit international. La date pertinente pour l'entrée en vigueur, en France, d'une convention internationale / Note par Jean-françois MARCHI
Africa Review of Books
Le rôle des civilisations dans le système international.Droit et relations internationalespar Yadh Ben AchourÉditions Bruylant, 2003, 324 pp, 60 Euros, ISBN 2-8027-1708-1 C’est à une question oubliée des spécialistes de droit international public que s’attaque Yadh Ben Achour dans cet ouvrage. Le nombre des travaux expressément consacré à cette question est dérisoire. Il y a bien un article de Maurice Flory sur «les relations culturelles et le droit international public» publié à l’Annuaire français de droit international (1971), mais il ne traite pas du coeur du sujet. Il y a, également,un colloque organisé en 1983 par l’Académie de Droit international alors dirigé par feu René Jean Dupuy qui porte sur «L’avenir du droit international dans un monde multiculturel» et un article de M.Virally sur «Le rôle du droit dans un conflit de civilisations: le cas Iran-USA» publié en 1988 par la revue des sciences morales et politiques, mais, à ma connaissance, guère plus.
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Actes de la recherche en sciences sociales, 2008
École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses
Relations Internationales, 2012
Études internationales, 2009
Chapitre 3: Entre l'influence et l'intervention. Certains aspects juridiques de l'assistance financière multilatérale. ISBN 3-631-46874-1, 1994
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
PEACE & SECURITY-PAIX ET SÉCURITÉ INTERNATIONALES (EuroMediterranean Journal of International Law and International Relations), 2013
2024