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2023, Revue Europe, "Al-andalus"
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Autres débâcles, ce pourrait être notre débâcle, nos débâcles, mais dire autres renvoie à la question essentielle d’un seuil entre le sujet et les autres, à celle de l’autre rive de la Méditerranée —jamais nommée, toujours présente— qui est à la fois, par une sorte de calembour, « Le Trou bleu » et le « trouble », une sorte de cicatrice, un ombilic ; la lacune, le manque, mais aussi le seuil. Mohamed Mahiout n’est pas entre les deux, ni dans l’entre-deux; il embrasse les deux rives, conservant dans son intimité un seuil, symbolique, ineffaçable. Mentionné dans son sens propre, le seuil « sous la voûte du cadran d’une porte », mais « vacant / à toutes altitudes », est dans l’espace ce qui délimite, ouvre un accès, ou encore le seuil intouchable du jeu de la marelle qui permet de sauter d’une case à l’autre. Il est aussi, dans le temps, un moment de bascule, de passage « au seuil du soir » ; c’est encore « l’orée d’une forêt » gardée par « la bête », le loup, voire le point d’entrée dans une crise, et enfin la « porte miroir », « seuil infranchissable ». Enfin le seuil marque aussi le lieu —et le moment— où nait l’écriture, à partir duquel s’organisent les mots, jetés comme d’un gigantesque cornet à dés sous forme de listes : « la lumière fallacieuse s’échoue au seuil du noir, / accordant sa chute / à l’impéritie du Mot "imperium". / Nous sommes à l’index de toutes choses. / Les mots nous assiègent… ». N’y a-t-il pas là une sorte d’art poétique, de mise en miroir ou en abyme d’une poésie dont le geste consiste, sinon à abolir le hasard, du moins à organiser l’index, à discipliner la meute des mots, à transformer la liste en discours ? […]
Entre jeu et contraintes : pratiques et expériences oulipiennes, V. Mikšić et É. Le Calvé-Ivićević (dirs.), Université de Zadar (Croatie), Meandar Media, 2016, p.33-54., 2016
##FRANCAIS## Les œuvres de la toute première femme à l’Oulipo, la poète française Michèle Métail, utilisent la plupart du temps des contraintes dans leur composition : syntaxiques et lexicales, comme dans le poème infini débuté en 1973, Compléments de nom, littérales comme dans Cent pour cent, métriques comme dans La Route de cinq pieds, ou visuelles comme dans la série des Gigantextes. Si malgré cela elles se distinguent de la production oulipienne, c’est que ces contraintes comportent aussi une forte dimension sonore et performative, qui évoque plutôt la poésie-action d’un Bernard Heidsieck – dont Métail fut très proche... Entre les courants, donc, mais aussi entre les arts (calligraphie, peinture, installation, musique contemporaine) et les cultures (la Chine des formes poétiques anciennes, l’Allemagne des avant-gardes, l’Autriche du Wiener Gruppe), l’œuvre de Michèle Métail est paradoxale en ce qu’elle assume une originalité à la fois tranquille et spectaculaire, ancrée dans la tradition et profondément expérimentale, dans un parcours à la fois solitaire et collectif (elle a fréquenté l’Oulipo entre 1975 et 1998, et elle a beaucoup travaillé avec le compositeur Louis Roquin). C’est cette œuvre encore méconnue que l’on se propose d’étudier ici, en mettant l’accent sur la conception « métaillienne » de la contrainte et ses différences avec l’approche oulipienne. ##ENGLISH## Michèle Métail, constraints & contiguities The works of the first woman to ever take part in Oulipo, the French poet Michèle Métail, mostly use constraints in their composition: syntactic and lexical ones, as in the « infinite poem » started in 1973, Compléments de nom, literal ones as in Cent pour Cent, metrical ones, as in La Route de cinq pieds, or even visual ones, as in the Gigantextes series. Nonetheless, these works differ from the Oulipian production partly because they include a very strong sound and performance dimension, which evokes the “action poets” such as Bernard Heidsieck – a heritage which Métail claims openly. Between movements, but also between arts (calligraphy, painting, installation, contemporary music) and cultures (Métail is a specialist of ancient Chinese poetic forms, avant-garde in Germany or the Austrian Wiener Gruppe), her works is paradoxical in the sense that it assumes both a peaceful and a spectacular originality, in-between traditions and yet profoundly experimental, in a both solitary and collective itinerary (she took part in Oulipo between 1975 and 2001, and has worked a lot in collaboration with composer Louis Roquin). Our intent here is to shed some light on this mostly unknown work, insisting of Métail’s conception of the constraint and how it differs from the Oulipian one.
Le site néolithique de Tell Mureybet (Syrie …, 2008
Un art documentaire. A. Caillet et F. Pouillaude (dir.) , 2017
De façon pertinente et féconde, Deleuze importe dans les champs de la pratique documentaire et du cinéma politique, le dispositif grammatical du « discours indirect libre » que Pasolini avait élaboré, quant à lui, pour défendre un « cinéma de poésie ». Le discours indirect libre tel que le conçoit Deleuze favorise l’émergence d’un « devenir-autre » chez le filmé et chez le filmeur, qu’il nomme « double devenir ». Toutefois, cet article soutient que dans les œuvres documentaires évoquées par Deleuze et spécifiquement dans Moi, un Noir (1958), la réciprocité des métamorphoses subjectives telle que Jean Rouch lui-même la conçoit et la met en pratique n’est pas véritablement effectuée par le « double devenir » au sens deleuzien.
Talia Dixit 11, 2016
Besides the classic list of the four wonders of the World in the Medieval Arabic tradition, the mention in sources of an "alternative" list of four wonders has been proven. The list is composed of a mirror on the top of the Lighthouse of Alexandria, a copper equestrian statue in al-Andalus, another statue in the land of 'Ād and, finally, the starling tree in Rome. This paper analyzes the transmission of the list and describes its components in order to prove the influence of Alexander Romance or Pseudo-Callisthenes on the literary motifs related to the elements of the list. Parallel passages, extracted from geographical works or wonder tales, will also be analyzed, in order to attest how some literary motifs connected with the legendary version of Alexander's life and facts have been used in the sources to point out the wonder nature of some extraordinary monument or object, as it was the case for the river of sand or the enormous ants.
Nouvelles de l'estampe
Paul Jacoulet naît prématuré à Paris le 23 janvier 1896 1. Le médecin de famille donne peu d'espoir de survie à ce bébé chétif. Sa mère Jeanne l'entoure des plus grands soins et le sauve. Paul reste toute sa vie d'une santé très fragile. Il quitte la France à l'âge de trois ans avec sa mère pour aller rejoindre au Japon le chef de famille, Paul Frédéric Jacoulet, professeur de français à l'École des officiers de l'armée de terre ainsi qu'à l'École des hautes études commerciales de tokyo, l'actuelle université Hitotsubashi. très bien installé avec ses parents dans la grande maison de Ushigome-nishi à tokyo, Paul Jacoulet, sous l'impulsion de sa mère, commence à l'âge de cinq ans sa véritable éducation à domicile avec de nombreux tuteurs européens et japonais ainsi qu'un professeur français. Il apprend le japonais, l'anglais, le dessin, la musique, etc. ; c'est une éducation exceptionnelle et complète qui répond aux goûts et aux dispositions de cet enfant unique, auxquels les parents vont toujours rester très attentifs. Vers 1902, en relative meilleure santé, Paul est envoyé à l'école primaire toute proche, puis à au lycée. Il est le premier Occidental à avoir suivi cette scolarité japonaise, maîtrisant parfaitement la langue écrite et parlée, comme ses camarades de classe. En 1907, son père l'emmène pendant plusieurs mois en France pour lui faire découvrir son pays, sa culture ainsi que les peintres Courbet, Millet, Matisse, Gauguin et Picasso. De retour au Japon, Paul oublie vite son passage en France et se replonge dans l'atmosphère artistique de ce pays. Il apprend la calligraphie, d'abord avec le professeur Hyakusen Yoda, puis avec l'assistant de son père, Eitarô Mochizuki, qui lui fait découvrir les estampes ukiyo-e. Paul prend ses premiers cours particuliers de dessin à l'institut Hakuba-kai, la société du Cheval blanc, avec Seiki Kuroda (1866-1924), célèbre peintre à l'occidentale ayant fait ses études en France. Paul apprend aussi la danse, le chant traditionnel japonais gidayu en s'accompagnant au shamisen. Il suit les leçons particulières de l'artiste Keiichirô Kume (1866-1934) avec qui il apprend à maîtriser toutes les techniques de la peinture occidentale (huile et pastels). Vers 1909, Paul est envoyé par sa mère chez deux maîtres de la peinture traditionnelle, terukata Ikeda (1886-1921) et son épouse Shoen (1888-1917), dont il deviendra le disciple. Avec eux, il se concentre sur la technique des bijinga (peintures de beautés féminines). Une santé toujours aussi fragile oblige Paul à arrêter par intermittence sa scolarité. Il entre dans une vie de demi-convalescent, confiné avec sa mère dans leur grande maison.
Master FLE Université des Antilles, 2019
Le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECR) : une approche favorable à la transmission de compétences interculturelles. Analyse critique et impact dans le contexte de l’enseignement du français langue de scolarisation, au Collège Paul Suitman de Camopi, village amérindien de Guyane Française.
Féeries, 2008
Celui qui cherche une définition du conte au XVIII e siècle ou un discours sur sa place dans la hiérarchie des genres littéraires ouvrira sans grand succès les différents arts poétiques de l'âge classique et autres cours de belles lettres, car tous refusent une dignité littéraire à ce petit genre méprisé des théoriciens, a fortiori lorsqu'il est écrit en prose. Cette carence théorique et poétique du conte au XVIII e siècle est d'autant plus paradoxale que le siècle des Lumières, s'il fut celui de la philosophie, passe aussi pour être celui du conte 1. C'est en effet à ce moment qu'apparaissent plusieurs formes: après le conte de fées sont inventés le conte oriental, le conte parodique, le conte libertin, le conte moral, le conte philosophique, le conte historique, le conte fantastique et le conte immoral; mais rares sont les conteurs qui ressentent la nécessité de définir le genre qu'ils pratiquent. Il est vrai que les créateurs de ces genres nouveaux, qui, comme Perrault, Galland, Hamilton, Crébillon fils, Marmontel ou Voltaire, en offrent bien souvent les plus parfaites illustrations, ont aussi le mérite d'accompagner leurs créations de discours théoriques dans lesquels ils s'expliquent sur ce qu'est pour eux leurs contes. Mais en sait-on davantage sur ce qu'est le conte au XVIII e siècle? Le conte moral : un « conte à rire » ? 2 Pour une saisie d'ensemble du genre, nous n'avons d'autres choix que d'ouvrir les dictionnaires de langue. Le très officiel Dictionnaire de l'Académie, par exemple, formule en 1694 une définition qui restera inchangée dans les éditions ultérieures: «Narration, récit de quelque adventure, soit vraye, soit fabuleuse & plaisantes 2 ». Sont ensuite mentionnés, à titres d'exemples, plusieurs emplois du terme: «beau conte», «conte pour rire», «conte à dormir debout», «conte en l'air», «conte gras» et «sot conte». Nous sommes évidemment tentés de croiser cette typologie lexicale avec la liste des sousgenres du conte que nous avons dressée plus haut, et, si nous avions l'ambition de mener à bien ce travail, nous aurions certainement à nous demander quelles formes mériteraient d'être appelées «contes à rire». Nous nous en tiendrons ici au seul Le rictus moral de Marmontel Féeries, 5 | 2008
A summary of this book y the Lebanese french author Amin Maalouf and its main ideas on identity and its crisis, for who wants to learn more about the identity problem in the world.
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Journal Des Africanistes, 2002
Arts et Savoirs, 2012
Afrique contemporaine, 2010
nécropoles puniques de Mahdia (Tunisie)
Le salut par les eaux et les herbes , 2011
Thélème. Revista Complutense de Estudios Franceses, 2020
Cahiers d'études africaines
Cinémas: Revue d'études cinématographiques, 2011
@nalyses. Revue des littératures franco-canadiennes et québécoise
Nuevo Tiempo Axial, 2021
Contemporary French & Francophone Studies, 2020