Gary Victor, À l'angle des rues parallèles

« À propos des études postcoloniales », p. 93-105 dans Études Littéraires Africaines, n°30, 2010 (article co-écrit avec Nicolas Martin-Granel).

In this article, I examine the entire oeuvre of André And Simone SCHWARZ BART, which has a new "étape" by the three posthumous titles published thanks to Simone Schwarz-Bart. Some of the books came out under André's name only, others are cosigned.

Agoravox. Le média citoyen, 2019

De nombreux événements ont commémoré en 2019 le centenaire de la mort de Victor Segalen (janvier 1878 - mai 1919). Médecin de marine, explorateur, incessant voyageur, marcheur, poète et romancier, militaire, archéologue, sinologue, cavalier émérite, dessinateur, musicien, « exote » (chercheur passionné du Divers et de la beauté dans le monde entier), Victor Segalen fut tout cela. Admiré et salué par François Cheng, Kenneth Withe, Erik Orsenna, Michel Onfray... ; auparavant par Paul Claudel, André Maurois, Edouard Glissant... Victor Segalen conserve une grande part de mystère. Connaissant bien la Bretagne et le site de Huelgoat où Segalen s'est abandonné à mourir, Pascale Mottura peint ici à sa manière cet être singulier et sa mort mandarinale, stoïcienne, chevaleresque, façonnée comme une Ode à la vie et à la beauté. Pour voir le lieu où Victor Segalen s'est abandonné à mourir, cf. l'album photos https://www.segalen-huelgoat.pascale-mottura.info

DIALOGOI N. 9, 2022

Günther Anders (1902-1992), l’un des plus grands penseurs des dangers de la modernité, s'est interrogé sur les transformations esthétiques et symboliques des ruines. Retourné en Europe de son exil américain, animé par l’espoir que le monde de l’après-guerre l’attendait avec des ruines sauvegardées au titre de monuments, et donc d’avertissement, il en sera déçu : il sera effrayé par ce qui n'a pas changé d’aspect. Dans ses notes personnelles, assemblés dans un recueil encore peu commenté par les spécialistes, il propose une heuristique de la ruine qui lui permet de problématiser la représentation du monde et qui sera au centre de mon propos. Günther Anders (1902-1992), one of the greatest thinkers of the dangers of modernity, has questioned the aesthetic and symbolic transformations of ruins. Returned to Europe from his American exile, driven by the hope that the post-war world awaited him with ruins saved as monuments, and therefore as a warning, he was disappointed and frightened by what had not changed in appearance. In his personal notes, he proposes a heuristic of ruin which problematizes the representation of the world, and which will be at the center of my essay.

Continents manuscrits, 2016

Génétique des textes littéraires-Afrique, Caraïbe, diaspora 7 | 2016 Genèses du texte théâtral en français « Les Gary de Goyave » Co-écritures et inédits schwarz-bartiens « Slave et esclave : faux amis ? » : L'oeuvre posthume d'André Schwarz-Bart, en collaboration avec Simone Schwarz-Bart

in Claudia Senik (dir.), Sociétés en danger. Menaces et peurs, perceptions et réactions, Paris, La Découverte, 2021

"Le monde selon Gary, ou la vie d’un survivaliste américain", in Claudia Senik (dir.), Sociétés en danger. Menaces et peurs, perceptions et réactions, Paris, La Découverte, 2021, p. 34-51.

Les Lettres Romanes, 2005

Romain Gary, l'empêcheur d'écrire en rond Préambule « L'art est une barbarie qui aspire à finir » : cette affirmation brutale, nul autre sans doute que Romain Gary ne pouvait la poser dans la France, dans l'Occident d'après-guerre. Durant l'entre-deux-guerres, la plupart des intellectuels ont mêlé, volontairement ou non, leur voix et leurs pensées à l'idéologie fasciste, dont ils n'ont pu mesurer le danger réel. C'est ce que Zeev Sternhell explique dans son magistral essai Ni droite, ni gauche :

Sara Del Rossi, Quêtes littéraires nº 10, 2020 Caricature : l'art de la démesure

La littérature orale populaire a toujours été le moyen le plus efficace pour critiquer le pouvoir. En Haïti, il existe un genre spécial pour fustiger et se moquer de l’élite administrative : la lodyans. Ce bref récit satirique d’origine populaire, fort de sa prise carnavalesque sur la réalité sociopolitique, est utilisé pour informer la population sur l’actualité à travers la parodie et la dérision. Cet article se propose d’analyser l’utilisation de la caricature accumulative dans les portraits sociaux des lodyans de Gary Victor. Les deux personnages principaux, Albert Buron et Sonson Pipirit, peuvent être considérés comme des types sociaux emblématiques, qui se font charge des caractéristiques des catégories sociales auxquelles ils appartiennent. La narration des (més)aventures de ces deux personnages et des figures qu’ils rencontrent tout au long de leurs parcours permet à Victor de dresser une sorte de comédie humaine haïtienne, très proche de la réalité. Une telle interprétation réaliste confirme le caractère engagé de l’auteur, dont le but est de provoquer un rire jaune conscient des problématiques sociopolitiques du pays.

Cet article étudie l’adaptation que Stephen et Timothy Quay proposent de la nouvelle La Rue des Crocodiles de Bruno Schulz. L’hypothèse principale est que cette adaptation explore la question : « qu’est-ce qu’un corps ? », entre biologique, organique, physique et mécanique. À la suite d’une longue tradition philosophique (Descartes) mais aussi littéraire (Frankenstein, l’Eve future), les Quay proposent à travers le genre particulier du film de marionnette (sous-genre confidentiel de film d’animation tourné image par image) de nouvelles potentialités de corps qui se revendiquent « animés ». C’est finalement toute une dimension méta-poétique de l’œuvre qui se joue alors : l’interrogation sur le marionnettiste démiurge et sur le cinéma comme créateur de mondes fictifs.

Lectures, 2014