À propos de Koch & Oesterreicher. Une distance anthropologique

ceh.ilch.uminho.pt

"Résumé: Les oeuvres d’Henri Michaux et de Nicolas Bouvier sont très riches à divers égards et présentent une vaste panoplie d’images. L’étude de ces richesses avec tous leurs enjeux ne pourrait se circonscrire à cet article, qui prétend cependant contribuer à en tracer les contours, tout en proposant, à travers la rencontre des arts, un regard renouvelée, ou mieux, une réaffirmation des innombrables possibilités que permet la littérature comparée, notamment dans l’exploration des espaces féconds de la rencontre du verbal et du visuel. Cette réflexion se construit donc au seuil de ces frontières interartistiques, en se concentrant essentiellement sur le geste et le mouvement. Ceux-ci se révèlent des éléments de résistance et de rupture en même temps qu’ils expriment (ou cherchent à exprimer) l’essence de l’Être, au long d’une quête qui se fait elle aussi dans un espace de l’entre, c’est-à-dire dans l’espace qui va de soi à l’Autre."

Laval théologique et philosophique, 2000

Résumé Découvert récemment, le premier cours de Paul Tillich sur la philosophie de la religion (Berlin, 1920) montre à quel point la philosophie critique de Kant fut une influence déterminante sur la genèse de la pensée tillichienne. Tillich applique la méthode critique de manière ingénieuse pour définir la fonction religieuse. Il voit également dans la notion kantienne de l’inconditionné l’amorce d’une saisie intuitive de la nature irréductiblement irrationnelle de la religion. Pour Tillich, ce noyau mystique du rationalisme kantien mène tout droit au mysterium tremendum et fascinans de la phénoménologie religieuse de Rudolf Otto. Mais Tillich va plus loin en affirmant que notre orientation fondamentale vers l’inconditionné constitue le vrai point de départ du religieux, même lorsque cela se fait sous un déguisement profane.

Humanities and Cultural Studies, 2019

Comme pour beaucoup qui ne sont pas théoriciens de la littérature à part entière, Roland Barthes m'a principalement servi et me sert toujours d'outil méthodologique. Un point de repère incontournable dans toutes les théories littéraires et artistiques du XX e siècle, que j'invoque régulièrement pendant mes séminaires de méthodologie littéraire que je dirige auprès des étudiants de la philologie romane et des doctorants de ma Faculté de Philologie, la théorie ou, plutôt, les théories de Roland Barthes, du premier Barthes, du second Barthes, du troisième Barthes (?), m'ont été de secours conceptuel dans mes recherches sur l'oeuvre de Maurice Blanchot et de Henri Michaux 1. J'ajoute tout de suite pour proposer un modeste contexte que les deux ouvrages, effets de ces recherches, sont de beaucoup postérieurs à la première grande vague de l'intérêt que suscitait dans le milieu universitaire polonais et, par conséquent, cracovien le Roland Barthes préstructuraliste, structuraliste et celui qu'on associe à la French theorie. Les années soixante-dix, le temps de mes études à la philologie romane (française), était un moment où nos professeurs et enseignants, comme ceux des autres départements, dont les philologues polonisants, notre avant-garde universitaire-majoritairement francophones à cette époque-là-au courant de la pensée occidentale dans les sciences humaines, étaient presque tous structuralistes ou, si je puis dire, structuralisants. Ce n'est qu'après, tardivement, que les retentissements des modifications dans la pensée dite alors toujours structuraliste, qu'avait apportées le grand Colloque à l'université Johns 1. Des recherches récentes que j'ai faites sous le signe de l'expérience vécue et de la recorporalisation du sujet artistique, poétique et pictural.

Estudos de Religião, 2020

Deux penseurs, à la frontière de la philosophie et de la théologie, Paul Tillich et Paul Ricoeur, ont affronté, et réinterprété des épreuves de leur existence, dans des textes de différentes natures, autobiographiques, philosophiques, systématiques. Paul Tillich a recours à la métaphore de la frontière et Ricœur parle du « vendredi saint « ou du samedi saint » pour évoquer deux événements différents.

L'Homme, 2008

EspacesTemps.net, 2005

Références comlètes : RIPOLL Fabrice, 2005, « La double distance. Note de lecture sur une socio-analyse épistolaire », EspacesTemps.net, Il paraît, 14.04.2005, http://espacestemps.net/document1247.html Note de lecture sur le livre d'échanges épistolaires entre Stéphane Beaud et Younès Amrani intitulé "Pays de mallheur ! Un jeune des cités écrit à un sociologue (2004)

Archéorient Le Blog, 2019

L’ ouvrage A Millennium of History. The Iron Age in southern Central Asia (fig. 1) a été réalisé sous la direction de Johanna Lhuillier (Archéorient) et Nikolaus Boroffka (Deustches Archäologisches Institut) et coédité dans les collections “Archäologie in Iran und Turan” et “Mémoires de la Délégation archéologique française en Afghanistan” avec le soutien de la Fondation Alexander von Humboldt. Il regroupe 18 contributions présentées lors d’un colloque qui s’est tenu à Berlin en juin 2014. Paru en fin d’année 2018, cet ouvrage offre la première synthèse sur l’âge du Fer en Asie centrale et couvre plus de 1000 ans d’histoire entre la fin de la civilisation proto-urbaine de l’âge du Bronze et la conquête d’Alexandre le Grand.

Fractal, Rev. Psicol, 2014

Le présent article porte sur les réflexions de terrain menées au Burkina Faso dans le cadre d'une étude doctorale qui a porté sur le retour forcé de travailleurs migrants burkinabè. Il interpelle à la fois les chercheurs de « l'entre-deux » et les chercheurs en travail social qui se trouvent pris à porter des chapeaux parfois en tension en tant que personne appartenant à la société étudiée, praticiens et chercheurs. L'objectif de notre article se resserre à cet effet autour des deux points c'est-à-dire chercheuse de l'entre-deux et travailleuse sociale placée dans le rôle de chercheuse avec le terrain. Mots-clés : ethnographie ; chercheurs de l'entre-deux ; chercheurs-praticiens. researChers of the "in-between"-soCial workers in the role of researChers: proximity and distance of an interpretative ethnography abstraCt This article focuses on the reflections of a fieldwork conducted in Burkina Faso as part of a doctoral study that focused on the forced return of Burkinabè migrant workers. It speaks to both researchers 'in-between' and researchers in social work who find themselves caught wearing hats sometimes in tension as practitioners, researchers and none the less as fieldworkers who belong to the studied society. The purpose of this article to that effect tightens around the two points that means the positions of researchers "in-between" and social workers placed in the role of researcher during interactions in field.

Classiques Garnier, 2014

Chapitre II La différence anthropologique Le postulat d'une spécificité de l'homme au sein de la nature et d'une opposition close entre deux genres, humain et animal 1 , fait l'objet de nouveaux débats, philosophiques et médicaux, à l'âge classique. En médecine, le développement de l'anatomie comparée contribue à renouveler l'interrogation sur la différence anthropologique 2 et à relativiser la supériorité et la singularité de la physiologie ou de l'économie humaines. Certes, il n'était alors pas nouveau de comparer la figure extérieure et les membres de l'homme et des animaux, comme le faisait Aristote, voire, comme Galien, de se servir des dissections animales pour constituer une anatomie humaine. Mais l'anatomie comparée prend au XVII e siècle une nouvelle dimension. Outre l'apparition de la notion même d'« anatomie comparée » ou de « zootomie », l'ensemble des vivants, et non plus seulement les mammifères, deviennent de véritables outils d'investigation sur le lien en l'homme entre organes et fonctions : l'anatomie animale, voire végétale, apparaît comme le nécessaire auxiliaire d'une « andranatomie » ou « anatomie humaine » selon la terminologie employée par Marco Aurelio Severino 3. En témoigne notamment l'impossibilité manifeste, pour la Bibliotheca anatomica qui entendait diffuser la plupart des découvertes médicales du second XVII e siècle portant spécifiquement sur l'homme, d'exclure des ouvrages relevant de l'anatomie animale : cela révèle que les limites de l'anatomie humaine sont « poreuses et problématiques 4 ». De fait, l'anatomie animale joue un triple rôle. Elle sert d'abord à examiner les organes qui ne sont pas aisément accessibles en l'homme en en donnant à voir une version simplifiée. C'est ainsi que Marcello Malpighi déclare que l'exploration des animaux les plus parfaits « requiert l'analogie des simples » et impose, par exemple, de se servir de certains animaux à sang froid, voire d'insectes, pour mieux appréhender l'articulation entre organes et fonctions 5. Ce qui est également exprimé par Perrault : « les fonctions admirables des animaux sont produites par des instruments que nous pouvons voir 6 ». L'anatomie comparée permet ensuite de saisir par différence les fonctions propres à chaque espèce et, par recoupement, ce qui est organiquement nécessaire à l'accomplissement des fonctions communes, comme le note Nicolas Sténon en 1669 : « Le cerveau est différent dans les différentes espèces d'animaux, ce qui est une nouvelle raison de les examiner toutes […]. Or cette différence, quelle qu'elle puisse être, donne toujours quelque lumière aux recherches, elle nous peut apprendre ce qui est absolument nécessaire 7 ». La variété du règne animal sert enfin à appréhender sous une forme hypothétique ce qu'aurait pu

Ateliers d'anthropologie. Revue éditée par le …, 2009