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2009, Le Moyen Age
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25 pages
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Les historiens de l’économie le savent bien : au Moyen Âge, la production manufacturée est exclusivement artisanale, encadrée dans des corporations aux règles strictes. Une fouille archéologique vient pourtant de bousculer ce schéma, révélant l’existence d’une petite « usine » métallurgique aux portes de Paris au XIVe siècle
Moyen Âge 139, 2024
L es associations de métiers constituent ainsi un élément clé dans l'étude du monde du travail sur les chantiers de l'époque. Le besoin de structurer et règlementer la pratique des métiers s'est manifesté précocement, donnant lieu à une diversité de structures et d'organisations, plus ou moins achevées et règlementées en fonction des régions. Cette diversité se reflète également dans la terminologie utilisée pour désigner ces associations, souvent influencée par la présence ou non d'éléments religieux. En Catalogne, par exemple, ces associations peuvent être appelées indifféremment « associacions menestral », « confraries », « oficis », « arts », « collegis ». En d'autres régions hispanophones de la péninsule, des termes tels que « menester », « mester », « cofradia », « oficio », « arte » sont employés. En France, l'utilisation des termes « jurandes », « charités », « fraternités », « métiers », « guildes », « hanses », et d'autres, varie selon les régions. L'Italie utilise le terme « arti ». Cette diversité linguistique reflète la complexité des structures associatives médiévales. La diversité dans la terminologie souligne également la variété de formes que peuvent revêtir ces associations. Les termes tels que confrérie et métier peuvent être employés de manière interchangeable, créant parfois des confusions, même dans l'esprit des contemporains de l'époque. La confrérie, souvent à caractère religieux, regroupe des artisans autour d'un objectif spécifique. En revanche, les métiers sont des institutions ou associations professionnelles obligatoires, dotées de privilèges et souvent en situation de monopole. Ces métiers élaborent leurs propres règlements, imposant leur pratique à tous ceux qui veulent exercer. Leur objectif principal est la préservation de la tranquillité sociale. La transformation d'une simple confrérie en métier peut intervenir lorsque celle-ci, initialement orientée vers des objectifs religieux, élargit ses membres en acceptant des professionnels non-confrères. Ainsi, elle devient un organisme représentatif des intérêts professionnels.
2010
© 1998-2015 DHS: tous les droits d'auteur de cette publication sont réservés au Dictionnaire historique de la Suisse, Berne. Les textes sur support électronique sont soumis aux mêmes règles que les textes imprimés. Droits d'utilisation et modalités de citation (PDF) 1/9 21/12/2010 Ouvriers L'édition imprimée de cet article comporte des images. Commandez le DHS chez notre éditeur.
2019
Cet article de diffusion de la recherche historique entend donner quelques pistes pour comprendre le travail au Moyen Âge et le penser par rapport a notre actualite. Au niveau des conceptions du travail, contrairement a ce que l’on pourrait croire, les medievaux ne consideraient pas leur labeur comme une punition infligee a l’humanite pour le peche originel. C’etait plutot une activite valorisee dans la mesure ou les laboratores – ceux et celles qui travaillent – contribuaient au bon ordre de la societe, telle qu’elle etait voulue par Dieu. Les differentes representations iconographiques des travaux soulignent ainsi que ceux-ci etaient empreints d’une dimension religieuse. Des lors, le travail devient tantot un outil de domination aux mains des autorites, tantot un instrument de negociation pour les travailleurs.
L’idée selon laquelle le temps, son organisation, sa discipline est un facteur discriminant permettant de séparer nettement la période industrielle de celle qui la précède a longtemps prévalu chez les historiens. Cet article s’inscrit en faux contre cette thèse : les conflits autour du temps de travail doivent être inscrits dans la longue durée des rapports sociaux de production. Nous dressons donc ici une esquisse large des conflits où le temps est un élément de la mobilisation des travailleurs, du XIVe au premier XIXe siècle. Alors que dans un premier temps, certains conflits portent clairement sur la remise en cause de la définition du temps de travail, à partir du XVIIe siècle, le thème semble s’estomper. Mais on voit alors apparaître des conflits qui portent également sur le contenu du temps de travail. La première industrialisation ne change pas véritablement la nature des revendications. Celles-ci continuent en outre longtemps à provenir majoritairement d’ouvriers engagés dans des activités traditionnelles. Les ouvriers d’usine, quant à eux, ne sortiront globalement pas de leur mutisme avant les décennies 1860/1870.
2007
Mathieu Arnoux, directeur d’etudesJacques Bottin, directeur de recherche au CNRS Consacre a diverses formes de marche dans l’Europe de la premiere modernite, le seminaire a fait alterner exposes generaux et etudes de document. Deux seances ont ete consacrees au credit commercial et au change, attirant l’attention sur l’interet d’une approche articulee de ces phenomenes a partir des comptabilites marchandes. Une conference de Luca Mola (Warwick, enseignant invite) a pose en termes de marche le...
Early Medieval Tesserae in Northwestern Europe
Cet article examine le potentiel de nouvelles analyses archéologiques et archéométriques du verre pour l'histoire économique du Haut Moyen Age - this article points at the new developments of archaeometrical et archaeological analyses for the economic history of the Early Middle Ages
La durée du « temps de travail effectif » est le fruit d'une lente construction historique qui a conduit à sa définition, lors de l'adoption de la loi française sur les 35 heures, comme le « temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur » 2. Toutefois, sous l'effet conjugué de l'exacerbation de la concurrence à l'échelle mondiale et de la mainmise de la finance sur l'économie réelle, on voit aujourd'hui se diluer tout l'arsenal législatif progressivement mis en place en Europe depuis les débuts de la Révolution industrielle 3. Aussi, bien des travaux montrent dorénavant combien cette définition, congruente avec la nature même de la relation salariale, recouvre une réalité-mosaïque de plus en plus complexe à circonscrire :-dans de nombreux secteurs productifs, l'on renoue avec une conception du travail où la flexibilité temporelle et la multiplication des emplois intermittents ou à temps partiel accompagnent la redéfinition du temps de travail ;-les nombreuses incertitudes qui subsistent quant à la détermination de certains « temps », comme les pauses ou les temps de transport 4 , conduisent à relativiser l'impact de la réduction du temps de travail : celui-ci est tout à la fois ce qui est mesuré comme tel et ce qui relève d'une amplitude de la journée de labeur dont 1 Les contributions ici réunies sont donc le fruit de journées d'études menées depuis 2010 : si l'essentiel des contributions est ici repris (hormis celles qui ont été publiées dans le numéro 85 de la revue Genèses), n'apparait cependant pas la richesse des débats liés à la présence de nombreux commentateurs que nous tenons ici à remercier ; certaines des remarques de ce propos préliminaire leur doivent d'ailleurs beaucoup :
Aux yeux de l'historien qui raisonne habituellement sur le sens social, culturel et symbolique de la richesse et du travail à l'époque prémoderne, le livre de Thomas Piketty sur le capital au XXI e siècle semble parcouru d'un fil rouge constitué par une réflexion profonde sur la fausse méritocratie caractérisant le système économique contemporain. Ceux, les plus riches, qui se partagent la majorité des profits produits par les sociétés capitalistes au XXI e siècle se présentent et sont présentés au monde comme hautement méritants. Leur richesse, souvent tout à fait fabuleuse, est perçue et représentée au niveau politique, économique, médiatique comme l'aspect comptabilisable d'une dignité, c'est-à-dire d'un mérite exceptionnel découlant de la valeur exceptionnelle de leur travail, de leur compétence et de leur dynamisme. Dans ce cadre, la grande majorité des travailleurs, plus ou moins pauvres, joue le rôle de masse dévalorisée en conséquence de son inaptitude à produire et à comprendre le sens de la richesse capitalisée. Pauvreté, minorité sociale et inégalité civique se manifestent dans cette perspective comme les trois modalités complémentaires d'une indignité, voire d'une incapacité honteuse 1 . On peut se demander si cette équation entre pauvreté et démérite a une histoire. Et l'on peut découvrir que le lien unissant richesse et mérite est très ancien. De fait, cette représentation des travailleurs sans pouvoir comme figures de l'inaptitude, donc pauvres à juste titre, trouve ses racines spécifiques au Moyen Âge et à l'époque moderne, ancrée
Artefact, 2022
Le concept d' industrie a longtemps été rejeté par les historiens et les archéologues de l' Antiquité et du Moyen Âge qui lui préféraient celui d' artisanat. Plutôt que de dresser les deux concepts l'un contre l' autre, cet article propose de les distinguer pour les combiner et les penser ensemble dans un cadre conceptuel enrichi. Ainsi, il propose une présentation de la construction historique de l' industrie antique et médiévale à partir de quelques dossiers exemplaires, pointe les évolutions et les acquis et distingue les points communs et les différences entre les deux périodes.
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Revue d'économie politique, 2007
Revue d'histoire de l'Amérique française, 1972
Histoire de l'art, 2018
Revue d'histoire de l'Amérique française, 2000
Traces du végétal - Presses universitaires de Rennes, Nouvelles recherches sur l'imaginaire (coll.), 2015
La Vie des Idées, 2014
Annales. Histoire, Sciences Sociales, 2011
Mélanges de l’Ecole Française de Rome, 131, 2019, p. 29-38 (numéro de la revue dirigé par Corine Maitte et Nicolas Schapira, L’empreinte domestique du travail, XVIe-XXIe siècle), 2019
Salaires et salariat au Moyen Age, 2014
Emulations, 2023
Hortus Artium Medievalium
in L’économie templière en Occident. Patrimoines, commerce, finances, dir. A. Baudin, G. Brunel et N. Dorhmann, Langres, Editions Dominique Guéniot, 2013