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Ce texte explore l’applicabilité de la notion sémiotique de sémiosphère élaborée par Youri Lotman dans la pratique traductive. Dans la construction structuraliste de Lotman de la sémiosphère, définie comme contexte de toute sémiose, il situe la frontière comme un espace de traduction. J’explore ici comment cette notion de sémiosphère s’apparente de près à la théorie des polysystèmes en traductologie et comment une telle approche pragmatiste peut créer des ponts avec les théories postcoloniales de frontières qui, en retour, serviront à complexifier la notion de frontière à l’aide de notions de pouvoir et de puissance d’interprétation du traduction telle qu’exposé par Venuti.
Études françaises, 2000
Meta: Journal des traducteurs, 2014
La question du sens fait l’objet d’un débat traductologique de longue date, mais une problématisation s’avère nécessaire afin de rendre compte de la complexité que le concept recouvre et de ses conséquences sur le plan de la pratique traduisante. En retraçant certaines de ses principales formalisations et en les confrontant à des concepts apparentés, nous souhaitons ouvrir la voie à une réflexion utile au regard du texte, de son interprétation et, a fortiori, de la traduction. Les concepts de sens et de signification, que le langage courant tend à assimiler, sous-tendent pourtant des implications variées, comme en témoignent les nombreuses approches (linguistique, sémantique, sémiotique, psychanalytique), ainsi que les controverses conceptuelles qu’ils ont suscitées. Notre objet n’est pas d’entrer dans le vif de ces débats, mais d’examiner la corrélation entre certaines conceptions du sens héritières du structuralisme et une tendance qui domine le panorama actuel de la traduction. L...
Literary translation is essentially a creative process of rewriting. The translator is the author of the translation text, even if he is not the author of the original text. A translation is never a clone of the original. In translating, we do not say the same thing differently, we say something else differently, as Henri Meschonnic put it. Concepts borrowed from the field of history of translation, like historicism, historicity, passive retranslation and active retranslation are used to go against those who still erroneously think that the meaning of a literary text lies only in its words, and claim that "we translate words because there is nothing else to translate". Against this linguistic and literalist approach, the poetics approach takes into account the fact that, between the author and the reader, the translator is an active and creative agent in the process. Translating is always a "ménage à trois".
Julia J. Kristeva (1998 : 67)
Alterstice Revue Internationale De La Recherche Interculturelle, 2012
Le sous-titre interlinguistique est un objet difficile à appréhender théoriquement. S'il permet d'aller d'une langue à une autre, il implique aussi un passage de l'écoute à la lecture et du cinéma à l'écriture. Le caractère interlinguistique est souvent mis en avant pour amener à considérer le sous-titrage comme une traduction. Sa complexité médiologique suggère toutefois qu'il est plus qu'une traduction. En même temps, les fortes contraintes (exigence de brièveté, de lisibilité, de cohérence avec l'image cinématographique) auxquelles il est soumis font qu'il est moins qu'une traduction -moins exact, moins long, moins « équivalent » au texte original. Le présent travail se propose de réfléchir de manière théorique aux rapports entre sous-titrage et traduction. Pour ce faire, nous confronterons le sous-titrage aux concepts fondamentaux de la traductologie. Premièrement, le passage de l'oral à l'écrit opéré dans les sous-titres est intimement lié à la distinction traductologique entre traduction et interprétariat. Pour pouvoir condenser les dialogues, résumer leur contenu, le sous-titreur est amené à les interpréter, ce qui permet de souligner l'étroite parenté entre traduction, interprétariat et interprétation. Deuxièmement, les fortes contraintes auxquelles sont soumis les sous-titres invitent à s'interroger sur la notion d'équivalence qui se trouve normalement au principe de toute traduction. Toutes les théories traductologiques insistent sur le fait qu'une équivalence n'est jamais parfaite et que le traducteur privilégie certains niveaux d'équivalence : en poussant à l'extrême cette dynamique de sélection constitutive de l'équivalence, on peut considérer que les sous-titres sont équivalents aux dialogues. En tant que cas limite, le sous-titrage permet de tester les concepts fondamentaux de la traductologie et de définir leurs limites.
Langage et société, 2012
Distribution électronique Cairn.info pour Éditions de la Maison des sciences de l'homme. © Éditions de la Maison des sciences de l'homme. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Revue des sciences philosophiques et theologiques (Proofs of this article), 2018
The semantic load of the terms designating foreigners, displaced persons and immigrants in biblical texts evolves over time and depends on the historical contingencies of judahite society. The legal treatment of these people and even popular views about them also change over time. This study aims to clarify the relationship between the social reference and biblical meaning of these terms in each stage of the Pentateuch composition process. Dans les textes bibliques, la valeur sémantique des termes désignant les étrangers, les personnes déplacées et les immigrants évolue diachroniquement et dépend des contingences historiques de la société de Juda. Le traitement juridique de ces personnes, voire la perception populaire qui les concerne, change aussi au fil du temps. Cette étude entend préciser la relation entre l’arrière-plan social et la signification biblique de ces mots à chaque étape du processus de composition du Pentateuque.
Revue italienne d’études françaises, 2014
Ce document a été généré automatiquement le 1 mai 2019. Les contenus de la RIEF sont mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 4.0 International. À l'ombre des Fleurs du mal. Variations d'un traducteur Revue italienne d'études françaises, 4 | 2014
Francophonies d'Amérique, 2000
Al-Kimiya , 2020
Cet article se propose d’analyser les stratégies de traduction du lexique technique du soufisme à travers une série de confrontations du texte persan du Fīhi mā fīhi de Jalāl al-Dīn Rūmī (m. 1273) avec sa traduction française, le Livre du dedans (1976). La traduction anglaise d’Arthur John Arberry (1961) et sa retraduction moderne par Doug Marman (2010) sont également mises en perspective . Pour effectuer une telle analyse, les approches traductionnelles employées pour transmettre trois termes clés – Ḥaqq (le Vrai), esteghrāq (état d’immersion) et faqr (état de pauvreté) – en français, sont analysées à l’aide d’une méthodologie de critique de traduction, inspirée de Poétique du traduire d’Henri Meschonnic . This article analyses the translational strategies of the Sufi lexicon by means of a series of comparisons between the Persian text of Rūmī’s Fīhī mā fīhi (d. 1273) and its French translation, Le livre du dedans (1976). The English translation by Arthur John Arberry (1961) and its modern retranslation by Doug Marman (2010) are also put into perspective. To conduct this analysis, the translational approaches of three key terms – Ḥaqq (the Truth), esteghrāq (the state of immersion) and faqr (the state of poverty) – are analysed using a methodology of translation criticism that is inspired by Henri Meschonnic’s Poétique du traduire.
Translationes, 2021
Résumé : Dans cet article, nous présentons succinctement les résultats d’une investigation pluriaspectuelle du livre Ce que le jour doit à la nuit. Nous examinons les effets produits sur ce roman par la transgression de multiples frontières : identitaires, géographiques, interlinguistiques, traductives, sémiotiques, etc. Ce sont des frontières que transgressent et l’écrivain Yasmina Khadra, et ledit livre. Un bref état des lieux nous permettra d’effleurer la transgression des frontières du soi, de l’identité civile et artistique, pour nous concentrer sur le passage des frontières interlinguistiques (la traduction en roumain du roman Ce que le jour doit à la nuit en l’occurrence) et sémiotiques (l’adaptation au cinéma et les sous-titres). Abstract: In this article, we briefly present the results of a multifaceted investigation of the book Ce que le jour doit à la nuit. We examine the effects produced on the novel by the transgression of multiple frontiers: identity, geographic, interlinguistic, translation,semiotic, etc. These are frontiers that both the writer, Yasmina Khadra, and her novel transgress. A necessary look at the circumstances in which the book was created will allow us to survey the types of frontier transgression: of the self, of the civilian and artistic identity, in order to concentrate on the crossing of interlinguistic frontiers (the translation into Romanian of the novel Ce que le jour doit à la nuit in this case), semiotic (its cinemaadaptation and its subtitles).
Un certain regard. La langue française pour penser, appréhender et exprimer le monde: actes du XXVIIIe Colloque AFUE, 2020
Pierre Loti wrote the exotic novel Madame Chrysanthème after visiting Japan. In the novel, he express his feelings about the country. Unlike previous works Aziyadé and Le Mariage de Loti where he extols the charms of Turkey and Oceania, Loti is very critical of Japan. The aim of this article is to analyze the author's relationships with the foreign languages in these three works, and how they influence his perception of the places visited. Through a survey of the words used in Japanese, Turkish and Tahitian, I will illuminate how the writer gives them their own meaning in French to convey the impressions that these remote countries have left upon him.
J.-P. Guez, « Les frontières de la prose : métaphore et comparaison chez Chariton et Achille Tatius », in M. Biraud et M. Briand (dir.), Roman grec et poésie. Dialogue des genres et nouveaux enjeux du poétique, Lyon, Maison de l’Orient et de la Méditerranée, coll. « CMO », n˚ 56, 2017, p. 19‑40.
Les frontières de la prose : métaphore et comparaison chez Chariton et Achille Tatius A l'exception de Longus, les romanciers n'ont guère été pris au sérieux en tant que prosateurs. Les catégories floues et envahissantes d' « atticisme » et d' « asianisme », utilisées surtout à des fins chronologiques, ont occulté, en définitive, les spécificités d'écriture de chacun 1 . Pourtant, dans un contexte général d'hybridation entre prose et poésie, la prose romanesque mérite d'être scrutée avec attention 2 . Recherche-t-elle un effet poétique ? A quels niveaux discursifs ? Dans quels contextes ? Car les lecteurs anciens, les traités de rhétorique nous le montrent assez, étaient extrêmement sensibles au poétique de la prose, et à ses variations d'intensité. Pour évaluer cette intensité, je propose de prêter attention à deux figures, la métaphore et la comparaison 3 . Métaphore et comparaison forment en effet une sorte de couple, dont l'usage en prose a été réglementé, et qui fait partie des critères retenus par les Anciens eux-mêmes pour définir ce que doit être la prose et ce que sont ses limites. Bien sûr, l'opposition des deux figures a avant tout une valeur heuristique.
2021
Ce travail de mémoire a pour objectif de proposer une traduction de l’anglais vers le français du chapitre « Groundhog Day » extrait du roman « Mimi », de Lucy Ellmann. Cette traduction est fondée sur une analyse des traits stylistiques et des pistes interprétatives du chapitre dont le but est d’éclairer la lecture et de dégager les enjeux de traduction. La traduction fait l’objet d’un commentaire argumenté dont l’objectif est d’apporter une justification aux choix de traduction. Le commentaire est assorti de remarques autocritiques. L’enjeu de ce travail est la recherche de solutions afin de restituer les particularités du texte original. Il s’agit de mettre en exergue les éléments indispensables à la compréhension du texte et les stratégies de traduction adoptées pour les restituer. Ce travail démontre la nécessité de prendre du recul sur ses propres choix et d’adopter une attitude autocritique
Le méglénoroumain, un idiome roman d'Europe du Sud-Est comptant environ 5.500 locuteurs, n'est de nos jours parlé que dans peu de localités de la région méglénite, qui représente le noyau de l'aire méglénoroumaine, ainsi que dans quel-ques 70 enclaves créées suite à l'émigration et réparties dans d'autres pays d'Europe de l'Est et du Sud-Est. Le méglénoroumain possède partout un statut non dominant. Ses frontières linguistiques sont généralement stables et se caractérisent par un dynamisme et une complexité marqués.
Translationes
In this article, we briefly present the results of a multifaceted investigation of the book Ce que le jour doit à la nuit. We examine the effects produced on the novel by the transgression of multiple frontiers: identity, geographic, interlinguistic, translation, semiotic, etc. These are frontiers that both the writer, Yasmina Khadra, and her novel transgress. A necessary look at the circumstances in which the book was created will allow us to survey the types of frontier transgression: of the self, of the civilian and artistic identity, in order to concentrate on the crossing of interlinguistic frontiers (the translation into Romanian of the novel Ce que le jour doit à la nuit in this case), semiotic (its cinema adaptation and its subtitles).
« Traduire en poète », éd. Geneviève Henrot et Simona Pollicino, Artois PU, 2017
Faut-il vraiment, pour traduire la poésie, être soi-même poète ? Cette injonction étant aussi ancienne que rarement argumentée, on cherchera ici à la resituer dans son contexte critique et historique. Compilant les positions de divers poètes et traducteurs, je montrerai d’abord que cette fausse évidence s’est imposée de l’Antiquité à nos jours. J’examinerai ensuite l’une de mes propres traductions (de Seamus Heaney) pour comprendre ce qui est censé distinguer un traducteur poète d’un non-poète. À la lumière d’un second ensemble de citations, je renverserai enfin l’argument : travaillant sur l’œuvre d’un autre, le poète traducteur ne risque-t-il pas de lui imposer sa propre poétique ?
Fondation littéraire Fleur de Lys, Lévis, 2022
Palimpsestes n° 34, 2020
While translators’ drafts are hard to come by, exceptions do exist: Ludmila Savitzky (1881-1957), who translated from the Russian and the English more than thirty contemporary authors (including Virginia Woolf, Frederic Prokosch and Constantin Balmont), left an impressive number of papers comprising manuscripts, typescripts, reading notes, letters to and from her authors, and thoughts on the art of translating. I will first present the genetic dossier of Savitzky’s translation of James Joyce’s A Portrait of the Artist as a Young Man (or Dedalus in French), which was started in 1920 and revised much later in 1943. I will then focus on two short passages from the translation in order to show Savitzky at work and reveal how she tackled the translation of a specific narrative mode – Joyce’s free indirect speech.
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