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2014, Afrique contemporaine
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HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2008
Le thème de la guerre n'est pas caractéristique de l'écrivain russe contemporain Vladimir Makanine (né en 1937), mais il apparaît au moins deux fois dans son oeuvre. D'abord dans la nouvelle Le Prisonnier du Caucase, publiée en 1994, puis plus récemment, en 2001, dans un court récit 1 intitulé La guerre d'un jour. Dans un cas comme dans l'autre, la critique littéraire a été frappée par le caractère « prémonitoire » de ces oeuvres. La première, en effet, est écrite à la veille de la première guerre russo-tchétchène et publiée « sous le fracas des canons ». Le second récit a été écrit juste avant l'attentat new-yorkais du 11 septembre 2001 qui a déclenché l'affrontement américano-islamiste que l'on sait 2. Et pourtant, avec le recul, on peut dire que ni l'une ni l'autre de ces oeuvres ne sont directement des oeuvres sur la guerre. La lecture immédiate et la coïncidence avec l'actualité ont masqué le sens profond de ces récits, la véritable recherche ontologique de leur auteur et son dialogue avec la tradition littéraire russe. Le Prisonnier du Caucase, voilà un titre qui inscrit explicitement la nouvelle de Makanine dans une longue lignée d'oeuvres classiques, dominée par les « poèmes du sud » de A. Pouchkine. Au delà il renvoie à toute la littérature romantique sur ce thème byronien (on pense au poème Le Giaour), portant l'influence de J.-J. Rousseau et du mythe du bon sauvage, et s'appuyant sur l'opposition Nature/Culture. Le grand poète romantique M. Lermontov a développé le thème principalement dans Mtsyri, dans Un Héros de notre temps, dans Valérik, et il a également intitulé un poème en 35 strophes Le Prisonnier du Caucase, en 1828. L. Tolstoï a écrit, lui aussi, un Prisonnier du Caucase, dans lequel on trouve la même trame narrative que dans les poèmes romantiques : le prisonnier russe Ivan Jiline est aidé pour son évasion par la jeune Caucasienne Dina. Chez Pouchkine, le thème du Caucase est déjà inséparable de celui de la guerre aux confins de l'Empire russe. Toute l'oeuvre de Lermontov est lié au Caucase et au thème de la liberté, ou plutôt de la non-liberté de l'homme (sa condition de « prisonnier ») par rapport à sa condition sociale et humaine, (c'est le thème du démon, de l'ange déchu, qui aspire à
Cahiers d'études africaines, 1990
M. Chastanet-At the Sources of the History of the Soninke Country: The Case of Kingi (Mali). In La graine de la parole, the subject of this article, Mamadou Diawara discusses the various types (whether from families or specialists) of historical oral traditions in the Kingi state from the fifteenth till the mid-nineteenth century. He relates these traditions' social and political functions to social changes, and analyzes the more or less formal ways in which they have been transmitted. Emphasis is laid on the roles of women and slaves.
Cismoc Papers Online, 2013
L’action armée au Mali était inévitable. Si l’armée malienne, renforcée par celles des pays environnants, avait pu mener seule cette guerre, faute de réussir des négociations, c’eût été bien préférable. Mais tel n’était manifestement pas le cas, tant pour la situation politique du pays que pour des raisons de moyens et d’efficacité. La France est ainsi le fer de lance principal de cette guerre, même si on veut faire paraître que cette intervention est un appui aux forces maliennes et à celles des autres pays africains. La Belgique est aussi de la partie. Et les pays européens s’engagent également en deuxième ligne, entre autres dans la formation de l’armée malienne. Auteur : Felice Dassetto.
Coop Breizh, 2014
Jean Morin a existé. L’état-civil en témoigne. Il est né le 9 septembre 1889 à Quessoy, dans un département que l’on nommait alors les Côtes-du-Nord. Il est mort dans les tous premiers jours de la Grande Guerre, au cours de la bataille de Charleroi. Puis il a sombré dans un oubli total. Pourtant, en explorant les fonds d’archives, en croisant les sources et en revenant sur les lieux mêmes de son existence, il est tout à fait possible de retracer, précisément, la vie de Jean Morin. Son enfance, son éducation, son service militaire, sa mobilisation au sein du 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo et même sa disparition, entre Sambre-et-Meuse, en Belgique, apparaissent comme ordinaires, normales. Et c’est précisément cette vie minuscule, à des années lumières des grands hommes tant célébrés, qui fait de ce jeune paysan trop tôt décédé un objet historique sans pareil. Car écrire l’histoire de Jean Morin, c’est revenir sur les pas de celui qui pourrait être le petit-fils du Louis-François Pinagot d’Alain Corbin ou le fils de la Lucie Baud de Michelle Perrot. C’est surtout esquisser le portrait de cette génération de Bretons dont la vie bascule en cet été 1914 de sinistre mémoire.
Le retrait de la France du Mali: un échec militaire et politique?ilitary , 2022
The military intervention of France in Mali has been a military and political disaster. The conflict in Mali has social and political roots, il cannot be resolved by foreign military interventions
En janvier 2012, une rébellion au nord du Mali amorçait une série d’événements qui entraînèrent des répercussions bien au-delà des frontières maliennes. En mars, un coup d’État mené par des éléments de l’armée nationale contre le gouvernement d’Amadou Toumani Touré aggravait la situation. L’État malien désorganisé, déjà en difficulté face à la rébellion, devenait largement incapable de la gérer ou de la résoudre. Alors que les différents groupes prenaient le contrôle des territoires au nord, la communauté internationale débattait de la nature de la crise et de l’urgence de la situation. Le gouvernement américain et plusieurs membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) y voyaient une crise constitutionnelle centrée sur Bamako, alors que le gouvernement français soutenait qu’il s’agissait plutôt d’une crise terroriste menaçant l’existence même du Mali et la sécurité des pays limitrophes, peut-être même celle de l’Europe. L’intervention militaire française de janvier 2013 allait imposer, en quelque sorte, son interprétation de la crise malienne. L’opération Serval mettait de l’avant les aspects dits « terroristes » et transfrontaliers des menaces sécuritaires pour la région du Sahel et au-delà. Bien que considérée comme un succès militaire à court terme, Serval n’avait jamais eu la prétention d’offrir une solution politique, seulement de mettre en place les conditions pour celle-ci. La destruction et la répression des groupes terroristes devaient créer l’espace nécessaire à une résolution politique du conflit malien. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), autorisée en avril 2013, était déployée pour appuyer le processus politique et effectuer un certain nombre de tâches d’ordre sécuritaires. Toutefois, notamment à partir de l’été 2014, il devint clair que la solution ne viendrait pas d’elle-même et demandait un engagement politique sur le long terme. Depuis, l’opération Serval s’est transformée en une opération de contreterrorisme, nommée Barkhane, qui opère officiellement sur la zone du G5 Sahel, soit le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad (elle est aussi connue pour avoir survolé le nord du Nigéria). Barkhane est justifiée sur une double logique de « guerre au terrorisme » et de division du travail. D’un côté, la France est au cœur d’un dispositif contre-terroriste (soutenu par les États-Unis, l’Union européenne et les membres africains du G5 Sahel) qui doit, en théorie, permettre l’établissement des conditions nécessaires à la résolution des conflits Les dilemmes de la résolution des conflits face aux défis de la « guerre au terrorisme » et à la consolidation de la paix en éliminant les « terroristes ». De l’autre, la MINUSMA doit faciliter le processus de paix entre les partis perçus comme légitimes. Ce rapport interroge la pertinence de l’importance donnée à la question « terroriste » et les effets de cette grille de lecture sur les possibilités de résolution des conflits au Mali et, plus largement, dans la zone sahélienne. Les analyses de « guerre contre le terrorisme » font trop souvent abstraction des difficultés à distinguer le « terroriste » de l’acteur politique légitime, de l’imbrication des « terroristes » dans les dynamiques locales et du poids des catégories ethnoraciales pour comprendre l’évolution des tensions politiques et des causes profondes des conflits. L’émergence de la violence demeure intimement liée au problème de l’État, de sa légitimité et de la moralité des systèmes de répartition des ressources et des pouvoirs. La « guerre au terrorisme » a tendance à obscurcir, négliger, cacher, ou même exacerber ces enjeux fondamentaux. Ce rapport vise à élargir le débat et les options politiques que le discours dominant d’une « guerre contre le terrorisme » cherche à limiter.
Le 11 janvier 2013, le président François Hollande justifiait une intervention militaire française au Mali sur la possibilité de l’effondrement de l’État malien face à une rébellion armée dans le Nord du pays. La guerre était ainsi autorisée et expliquée par l’incapacité de l’État malien à répondre à la menace. Ces explications et analyses centrées sur les enjeux sécuritaires cachent plus qu’elles ne révèlent, notamment les objectifs ontologiques de la guerre et ses enjeux identitaires. Afin de les révéler, cet article articule l’interaction entre le déploiement de la violence internationale et la construction d’un État et d’un imaginaire politique maliens. Nous concluons que la paix au Mali en 2013 a été recherchée par la militarisation de la gouvernance démocratique, avec pour effet de consolider le modèle de gouvernance d’avant-guerre. Contrairement aux analyses axées sur la sécurité, cet article démontre que les frontières et les limites du conflit malien ne sont pas seulement territoriales, mais identitaires et idéologiques.
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Anuarul Institutului de Istorie « A. D. Xenopol », Iasi, 2002
Cahiers de littérature orale, 2015
Canadian Journal of African Studies / Revue canadienne des études africaines
Antony Dabila - Raymond Aron : Paix & Guerre entre les Nations (Review), 2022
Kition-Bamboula VII, 2018
Histoire & Politique, 38, 2019
Renaissance and Reformation
La revue des Amis du Cadre noir, 2018
Journal des africanistes, 2020
La conception de la guerre chez les Carthaginois, 1995