Le travail comme facteur de santé psychique

Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement, 2018

Objective. To search an association between the psychosocial factors at work and smoking habits among a sample of employees in the building and public works. Method. We carried out a cross-sectional study using a pre-tested questionnaire administered to the employees of the construction and public works sector by an interviewer trained beforehand. The questionnaire used included four parts relating to socio-occupational characteristics, smoking habits, assessment of motivation to quit smoking, and assessment of work-related stress using the questionnaire of Karasek. Results. One hundred and seventy-four employees participated in the survey. The majority (74.1 %) were on-site employees. Strong psychological demand was noted in 87.9 % of participants, low decision latitude in 63.2 % and lack of social support in 60.9 % of cases. Tobacco smoking was statistically associated with exodus work (

Psychologie du Travail et des Organisations, 2017

Economie et statistique, 2016

Faculté des lettres et des sciences humaines Université Ibn Tofail, kénitra, Maroc Résumé Le présent article consiste à clarifier et définir le concept de la santé psychologique, notamment dans le cadre du travail. L'investigation théorique de ce concept montre que la santé psychologique ne se réduit pas à la présence d'un état positif (bien-être) ou l'absence d'un état négatif (détresse). Il s'agit plutôt d'un construit bidimensionnel impliquant à la fois une dimension positive représentée par le bien-être et une autre négative représentée par la détresse. Par ailleurs, la santé psychologique au travail dépend d'un ensemble de facteurs, souvent regroupés en trois catégories à savoir: les facteurs personnels, les facteurs organisationnels ainsi que les facteurs sociodémographiques. En outre, il s'avère que l'identification de ces facteurs permet de prévenir les risques pour la santé psychologique des employés et de promouvoir les bonnes pratiques favorisant la bonne marche du travail et la performance organisationnelle.

Humain et Organisation, 2023

L'objectif de la présente étude est d'évaluer le rôle médiateur de la performance au travail dans le débordement de la satisfaction dans la vie, un indicateur de bien-être psychologique dans la vie personnelle, vers le bien-être psychologique au travail. Une étude à deux temps de mesure a été menée auprès de 436 travailleurs canadiens. Ceux-ci ont répondu à des questionnaires auto rapportés à deux reprises avec un intervalle de sept mois et demi. Les analyses soutiennent le rôle médiateur de la performance contextuelle dans la relation entre la satisfaction dans la vie et le bien-être psychologique au travail. Les résultats permettent d'enrichir les théories de l'interface travail-vie personnelle en démontrant que le bien-être psychologique peut déborder à travers la performance contextuelle au travail.

2023

Canadian Journal of Public Health, 2010

L a consommation de médicaments psychotropes dans la population canadienne constitue un coût social et économique important. La prévalence de l'usage de médicaments psychotropes s'établit à 7,2 % dans la population générale âgée de 15 ans et plus en 2002 1. Le nombre total de prescriptions pour des antidépresseurs a augmenté de 353 % entre 1980 et 2000 2. En 1998, pour l'ensemble des problèmes de santé mentale 1,1 milliard de dollars ont été dépensé en médicaments, soit 8,8 % des dépenses directes pour cette catégorie de problèmes de santé 3. Le coût du traitement de la dépression par les seuls antidépresseurs était estimé à un total de 534,4 millions de dollars en 2000 2. Cependant, très peu d'études se sont penchées sur la prévalence de la consommation de médicaments psychotropes chez les travailleurs. Nous avons pu identifier 27 études dont 9 avaient un devis longitudinal et 4 utilisaient des échantillons représentatifs de la main-d'oeuvre (1 en devis longitudinal). Aucune étude n'a porté sur l'incidence de cette consommation, c'est-à-dire l'apparition de nouveaux cas de consommation de médicaments psychotropes sur une période donnée, ainsi que les facteurs qui pourraient être reliés à celle-ci. Selon les données disponibles au Canada, 8 % des travailleurs en 1994-1995 rapportaient avoir utilisé au cours du dernier mois au moins un médicament de type tranquillisants, antidépresseurs, codéine, Demerol, morphine ou pilules pour dormir 4 et 11 % auraient consommé au moins un médicament psychotrope entre 1994-1995 et 1998-1999 5. Quelques études montrent qu'il y a peu de variations entre les professions 6,7. Celles qui avaient une prévalence plus élevée étaient les enseignants du primaire 8 , les professions de soutien administratif ou cols blancs 9,10 , les cadres ou les professions intellectuelles 11 , alors que les agriculteurs présenteraient la prévalence la plus faible 11. Au plan des conditions de travail, une demande psychologique élevée 6,9 , une tension élevée au travail 4,9,12,13 , et un stress perçu élevé 14 augmenteraient le risque de consommation de médicaments psychotropes chez les travailleurs, de même qu'un capital social faible 15 ou un soutien social faible au travail 4,6,13,16. L'insécurité d'emploi 4,6,14,17 ou un emploi temporaire 18 augmenteraient aussi ce risque. Également, une faible satisfaction au travail 14,19 et un déséquilibre efforts-récompenses chez les hommes 20 seraient associés à un risque de consommation de médicaments psychotropes plus élevé. On note aussi parmi d'autres études que la violence ou l'intimidation au travail auraient aussi un effet sur cette consommation 19. Au-delà du travail lui-même, des conditions hors travail s'associeraient à la consommation de médicaments psychotropes : une faible satisfaction hors-travail et des problèmes extraprofessionnels 14,21,22 , l'interférence des demandes de la famille par rapport aux demandes du travail chez les femmes travaillant à

Négociations, 2013

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Des recherches menées pour l'évaluation du Plan d'accompagnement et de suivi des chômeurs confi rment les craintes des organisations syndicales et des milieux associatifs. Ce genre de dispositif, surtout lorsqu'il n'est pas suivi d'embauche, altère le bien-être des personnes et provoque honte et culpabilité.

2020

Le soutien social offert par l'organisation contribuerait à un bien-être psychologique au travail plus élevé. La présente étude a pour but de préciser le lien entre trois sources de soutien social (collègues, superviseur et organisation) et le bien-être psychologique au travail. Deux cent dix-sept travailleurs ont répondu à un questionnaire électronique autorapporté. Des analyses corrélationnelles ont permis d'établir que le soutien organisationnel perçu est la source de soutien la plus fortement reliée au bien-être psychologique au travail (r = .65, p < .001). Des analyses de médiation a posteriori permettent d'expliquer que le soutien organisationnel perçu serait un médiateur partiel du lien entre le soutien du superviseur et le bien-être psychologique au travail (tests de Sobel significatifs avec un alpha de 0.05). Ainsi, le soutien du superviseur semble contribuer à la formation du soutien organisationnel perçu et ce dernier serait la source de soutien la mieux corrélée avec le bien-être psychologique au travail. Mots-clés : bien-être eudémonique au travail, soutien des collègues, soutien du superviseur, soutien organisationnel perçu, santé psychologique au travail Le bien-être psychologique eudémonique au travail Le bien-être psychologique est un concept multidimensionnel. En effet, le bien-être psychologique appartient à différentes lignées de recherche (p. ex.

2009

The third article exammes the links between two organizational resources (organizational climate and justice), the satisfaction of three fundamental needs (autonomy, competence and relatedness) and two most important indicators of PHW (psychological well-being and distress at work). This article examines whether the satisfaction of the fundamental needs acts as mediating variable in the relation between both organizational resources and both indicators of psychological health at work. The results of regression analyses show the presence of a complete effect of mediation between both organizational resources, satisfaction of the fundamental needs and psychological well-being at w?rk. For psychological distress, it is possible to confirm a complete mediation between organizational climate and the satisfaction of needs. The limits as weil as ideas for future research are also presented.

Environ 12 % des femmes et 6 % des hommes âgés de 30 à 55 ans, qui travaillent en 2006, déclarent souffrir au moins d'un trouble mental (trouble anxieux généralisé ou épisode dépressif caractérisé). Parmi ces personnes, plus de 20 % invoquent une limitation d'activité, environ 45 % indiquent souffrir d'une maladie chronique et près de la moitié se considèrent en mauvaise santé.

2011

En plus des raisons financières, le travail est très important dans le processus de réadaptation des personnes ayant des troubles mentaux graves. Toutefois, malgré l&#39;importance du travail, le maintien en emploi sur le marché régulier est particulièrement difficile et bref pour les personnes ayant des troubles mentaux graves. Une alternative s&#39;offre à cette clientèle, soit travailler au sein d&#39;une entreprise sociale. Ces entreprises semblent offrir des avantages qui favoriseraient un haut niveau de qualité de vie et de maintien en emploi. Toutefois, il existe très peu d&#39;études qui ont évalué les liens entre cette alternative et le maintien en emploi et la qualité de vie au travail (QVT). Le projet a comme objectif général de mieux comprendre quelle est la qualité de vie générale et au travail des personnes ayant des troubles mentaux graves travaillant dans des entreprises sociales et d&#39;établir si ces concepts sont reliés au maintien en emploi. Les objectifs spécif...

Connexions, 2012

Coordinatrice pédagogique d'un master dit de « formation à l'analyse de pratiques et à l'intervention » à orientation clinique 1 dans lequel j'assure une supervision en coanimation avec Danielle Hans, nous avons témoigné par ailleurs (Hans, Hatchuel, 2010) des éléments qui nous semblaient spécifiques dans nos modalités d'animation, en pointant notamment que ceux-ci avaient à voir avec notre propre rapport à la souffrance et notre façon de nous y confronter et d'y accompagner le groupe qui s'y confronte. Je voudrais ici poursuivre cette réflexion en discutant l'hypothèse d'une modalité d'accompagnement du travail qui consisterait à considérer celui-ci avant tout comme un outil précieux pour faire face à ce que j'appelle, à la suite de plusieurs auteur(e)s, « le chaos », c'est-à-dire le sentiment de désarroi et de débordement que suscitent les sollicitations internes et externes auxquelles le sujet est soumis. Jacqueline Barus-Michel cite ainsi Camus pour qui « l'homme […] arrache […] sa subjectivité au chaos sans répit et sans achèvement 2 ». Pour elle, c'est le fil du désir qui permettra à chacun(e) d'ordonner un monde « plein de bruits et de fureur 3 » et de lui faire face : « Ce sujet en proie à l'altération et à l'hétérogénéité, poursuit continûment son unité 4. E. Barus-Michel, Souffrance, sens et croyance, op. cit., p. 15. 5. A. Wilhelm, « Une psychothérapie psychanalytique de groupe pour patients schizophrènes », Connexions n° 88, 2008, p. 172. 6. Je remercie ici les étudiants et étudiantes qui travaillent avec nous en master professionnel ou en recherche, et qui sont pour beaucoup, par leur investissement, le matériel qu'ils et elles apportent et la qualité de leur travail en groupe, dans l'approfondissement de ma propre réflexion. 7. Et qui est souvent l'apanage des femmes. 8. G. Gaillard, « La généalogie institutionnelle et les écueils du travail d'historisation : entre filicide et parricide », Connexions n° 76, 2001, p. 125.