Papers by Charles BIDIME EPOPA
Monange , 2022
Nonobstant l’extrême variabilité des menaces asymétriques, les États ont habituellement su trouve... more Nonobstant l’extrême variabilité des menaces asymétriques, les États ont habituellement su trouver des stratégies pour en venir à bout ; tout au moins, pour les contenir de manière à ce qu’elles ne deviennent outre mesure, des gangrènes sécuritaires menaçant l’équilibre entier de l’infrastructure statonationale. Cependant, dans nombre d’États d’Afrique subsaharienne en proie à l’insécurité due aux formes asymétriques de menaces, la logique semble relativement singulière. L’on constate dans ces États que les menaces supposées asymétriques ; sont celles qui le plus, travaillent la société au point de la faire vaciller, de la sanctuariser et d’y inscrire résolument l’instabilité dans le temps long. Quand le terrorisme devient un puissant outil d’instabilité, ou quand des groupes en armes mettent en déroute des armées régulières au point de gagner des positions et de sanctuariser des régions entières, c’est bien la rationalité de la menace asymétrique elle-même qui doit être (re)pensée de fond en comble ; en y envisageant résolument la possibilité d’une symétrisation - tout au moins contextuelle - des menaces pourtant supposées asymétriques. C’est autour de cette idée que la présente réflexion, étalée sur la période des années indépendances à nos jours, se structure ; en posant principalement la faillite de l’État au fondement de cette symétrisation de l’asymétrique.
Monanges, 2019
Plus de cinquante années après les indépendances proclamées, les réflexes coloniaux demeurent pre... more Plus de cinquante années après les indépendances proclamées, les réflexes coloniaux demeurent presque toujours les mêmes autant chez les peuples colonisés ; sur qui « l'odeur du père » agit tel un magnétisme indicible, que chez leurs anciens maitres ; maintenus par d'ingénieuses stratégies d'asservissement. Cette situation a généré un ensemble de mimiques manifestes d'un état d'assuétude à peine voilé, qui atteste davantage des indépendances inachevées en Afrique. Sur le plan sécuritaire, l'infantilisme décrété des États africains justifie les intempestives interventions des puissances coloniales, brandissant dans un élan d'hypocrite générosité, un impératif d'initiation à la sécurité ; et l'urgence d'un appui militaire aux peuples immatures sur le plan sécuritaire. La dépendance ainsi attestée, la question d'une possible émancipation se pose davantage en termes de moyens à déployer et d'habitudes à adopter, afin de se défaire du carcan qui embrigade encore les sociétés africaines plus d'un demi-siècle après les indépendances. Autrement dit, Comment penser la sécurité à partir de l'Afrique ? Suivant un échantillon d'États d'Afrique de l'Ouest et Centrale victimes du terrorisme, ce papier se propose de mettre en question l'assistanat sécuritaire africain dans une démarche dialectique doublée d'une approche diachronique. En s'inscrivant dans une grille théorique duelle opposant la résistance à la dépendance, ce travail suggère de faire l'exégèse de l'assistanat des États africains sur les questions sécuritaires, afin d'envisager des stratégies d'autodéfenses efficaces ; et surtout dégagées de toute influence extérieure.
Les indépendances inachevées en Afrique, 2019
Plus de cinquante années après les indépendances proclamées, les réflexes coloniaux demeurent pre... more Plus de cinquante années après les indépendances proclamées, les réflexes coloniaux demeurent presque toujours les mêmes autant chez les peuples colonisés ; sur qui « l'odeur du père » agit tel un magnétisme indicible, que chez leurs anciens maitres ; maintenus par d'ingénieuses stratégies d'asservissement. Cette situation a généré un ensemble de mimiques manifestes d'un état d'assuétude à peine voilé, qui atteste davantage des indépendances inachevées en Afrique. Sur le plan sécuritaire, l'infantilisme décrété des États africains justifie les intempestives interventions des puissances coloniales, brandissant dans un élan d'hypocrite générosité, un impératif d'initiation à la sécurité ; et l'urgence d'un appui militaire aux peuples immatures sur le plan sécuritaire. La dépendance ainsi attestée, la question d'une possible émancipation se pose davantage en termes de moyens à déployer et d'habitudes à adopter, afin de se défaire du carcan qui embrigade encore les sociétés africaines plus d'un demi-siècle après les indépendances. Autrement dit, Comment penser la sécurité à partir de l'Afrique ? Suivant un échantillon d'États d'Afrique de l'Ouest et Centrale victimes du terrorisme, ce papier se propose de mettre en question l'assistanat sécuritaire africain dans une démarche dialectique doublée d'une approche diachronique. En s'inscrivant dans une grille théorique duelle opposant la résistance à la dépendance, ce travail suggère de faire l'exégèse de l'assistanat des États africains sur les questions sécuritaires, afin d'envisager des stratégies d'autodéfenses efficaces ; et surtout dégagées de toute influence extérieure.
Conference Presentations by Charles BIDIME EPOPA
CNE/MINRESI, 2019
Longtemps considéré comme un « modèle » de paix en Afrique, le Cameroun a vu en ce début du XXI e... more Longtemps considéré comme un « modèle » de paix en Afrique, le Cameroun a vu en ce début du XXI e siècle sa situation sécuritaire se détériorer considérablement. Cette situation est causée par plusieurs facteurs dont la concomitance, autant que la complexité rendent la formulation d'une réponse efficace difficile. Parce que le fait conflictuel camerounais actuel tire son fondement d'un malaise social multidimensionnel, il serait avantageux pour le Cameroun de se tourner vers des solutions softs, prôner le dialogue et le débat ouvert plutôt que la rigidité d'une violente répression. Comment y parvenir donc ? Suivant une approche diachronique doublée d'une méthode dialectique, il est question dans ce papier de montrer sur la base de diverses sources que l'espace public d'échange que constitue la palabre, et la décrispation des tensions sociales qu'apportent les relations à plaisanterie, sont autant de modèles de dynamiques ancestrales pouvant inspirer des pistes de solution pour briser la spirale de conflits dans laquelle se retrouve aujourd'hui embarqué le Cameroun. Abstract Long regarded as a "model" of peace in Africa, Cameroon has seen its security situation deteriorate considerably at the beginning of the twenty-first century. This situation is caused by several factors whose concomitance, as well as complexity, make difficult the formulation of an effective response. Because the current conflicting situation in Cameroon is based on a multidimensional social malaise, it would be advantageous for Cameroon to turn to soft solutions, advocate dialogue and open debate rather than the rigidity of a violent repression. How to achieve it? Following a diachronic approach coupled with a dialectical method and based on various sources, this paper aims to show that the public space of exchange constituted by palaver, and the relaxation of the social tensions brought by the relationship with jokes, are some models of ancestral dynamics that can inspire solutions to the various conflicts in Cameroon.
Thesis Chapters by Charles BIDIME EPOPA
Université de Yaoundé 1, 2018
L’Afrique en général fait face à des conflits multiformes qui hypothèquent toutes ses tentatives ... more L’Afrique en général fait face à des conflits multiformes qui hypothèquent toutes ses tentatives d’amorce d’un réel processus de développement. Le Cameroun, longtemps présenté comme un havre de paix, en est de plus en plus confronté. Dans le Mbam par exemple, les clivages nés de divers facteurs génèrent des conflits visibles ou latents, à l’image de ceux ayant opposé Bitang et Assala, Ossananga et Manguissa ou encore Nyokon, Banen et Bamiléké... Ce travail propose des pistes de solution, en recommandant la réappropriation des valeurs ancestrales, ceci en se basant sur l’échantillon des sociétés mbamoises du Cameroun central. Dans ce sens, il se propose de donner une réponse à la question de savoir : Quelle peut être l’apport des valeurs ancestrales mbamoises aux sociétés postcoloniales camerounaises et africaines en général, en quête d’une réponse efficace à la question des conflits multiformes qui les minent ? Pour y répondre, ce travail a été conduit par une méthodologie rigoureuse telle que prescrite par la discipline historique, avec l’usage d’une gamme variée de sources, allant des documents écrits aux images, ainsi qu’aux témoignages oraux. Nous avons aussi fait appelle à diverses disciplines telles l’Anthropologie, la Philosophie, la Sociologie ou encore la Linguistique comme le recommande le principe de pluridisciplinarité prôné en Histoire par le courant de l’école des Annales. En gardant un esprit critique dans une approche hypothético-déductive, nous avons aussi fait appel à l’induction, à la comparaison et à la déduction dans le traitement de nos informations. Une démarche qui nous a d’ailleurs permis d’explorer les réalités présentes dans d’autres régions du Cameroun et d’Afrique, en les référant toujours au Mbam. Nous avons souvent aussi adopté une démarche dialectique du moderne et du traditionnel. Comme résultats, nous avons pu établir que les sociétés mbamoises ont développé des dynamiques authentiques qui sont illustratives par elles-mêmes. Au travers de l’arbre à palabre, de la parenté à plaisanterie et de rites concourant à élever la paix et la justice au panthéon du sacré, la promotion de la paix portée au cœur même de la justice et de tout l’appareil socio-culturel. Malgré quelques pesanteurs que nous avons pu relever, il n’en demeure pas moins vrai que les valeurs ancestrales des sociétés traditionnelles africaines en général et mbamoises en particulier sont très édifiantes et constituent à bien des égards une réponse efficace aux problèmes de conflits auxquels sont confrontées les sociétés mbamoises, camerounaises et africaines actuelles.
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