Papers by Joceline Chabot

The Centre des arts actuels Skol's 2003-2004 season was the last to be held in its former space, ... more The Centre des arts actuels Skol's 2003-2004 season was the last to be held in its former space, Suite 511 of the Alexander building on Sainte-Catherine Street. The setting of any artist-run centre creates an ambiance and a kind of personality, drawing the artists exhibiting there to engage with it in their work. This particular space, Skol's home from 1995 to 2004, had some unusual qualities. It was far from the standard cube that serves as host to most contemporary art: nooks and outcroppings, irregular walls and exposed pipes all helped frame what was shown there. Yet this unusual space left its stamp on Skol's history, and work first presented there has made itself known well beyond the Centre's walls. But the space itself isn't everything; there are also all the people who inhabit it and bring it to life. And, behind them, there are all the peopleand places-that came before. By choice or by necessity, artist-run centres are always on the move, and while so much activity and motion can sometimes feel destabilizing, in the end it is what keeps things vital. A centre's personality is the distillation of a history of change, and at certain pivotal moments in that history, it makes sense to pay tribute to the past, so that the next chapter can begin. The booklet you are holding contains a presentation of the recent exhibitions created at the Centre, as well as texts by authors reflecting on the work. Creation and reflection: two modes at the heart of Skol's activity since its first days in the Cooper building on Boulevard Saint-Laurent. Throughout the years, each new group at Skol has hoped to foreground the effervescence of young artists' works. We hope that by reading the essays collected here, you can discover some of the thought and reflection that animates these artists' works. Carl Trahan AVANT-PROPOS La saison 2003-2004 du Centre des arts actuels Skol a lété la dernière à être présentée dans l'espace 511 de l'édifice Alexander, rue Sainte-Catherine. Le lieu qu'occupe un centre d'artistes lui prête une ambiance, voire une personnalité, et les artistes qui l'investissent doivent inévitablement en tenir compte. Cet espace, demeure de Skol entre 1995 et 2004, avait un caractère particulier. Ce n'était pas le cube standard dans lequel est habituellement exposé l'art contemporain : recoins, excroissances, murs irréguliers et tuyaux apparents participaient au cadre général de présentation des expositions. Pourtant, ce lieu aura marqué de façon significative l'histoire de Skol. Des événements qui ont rayonné hors de ses murs et plus loin encore y ont été présentés. Mais un lieu n'est pas tout, il y a aussi les gens qui l'habitent et qui s'y activent. Et puis il y a aussi les gens-et les lieux-en amont; les centres d'artistes ont la bougeotte, qu'ils y soient contraints ou non. Cette activité et cette mouvance sont garantes de vitalité, même si cela est parfois insécurisant, et au final, c'est leur histoire qui procure aux centres d'artistes leur personalité propre. Il est bon, à certaines étapes charnières, de se retourner et de saluer le passé avant d'aborder un nouveau chapitre. Le livret que vous tenez entre les mains présente les événements que les artistes ont récemment réalisés au Centre et les textes des auteurs qui y ont réfléchi. Ces deux volets constituent en fait le coeur des activités de Skol depuis ses débuts dans l'édifice Cooper, sur le boulevard Saint-Laurent. Les diverses équipes qui se sont succédé au fil des années ont toujours eu le désir de mettre à l'avant-plan l'effervescence de la jeune pratique artistique. Par la lecture de cette PIERRE-ANAÏS PARENT ST-GELAIS La petite salle au fond de la galerie. Un blanc immaculé. Un banc de gymnase. Un moniteur déposé sur un socle blanc. Sur les murs, de chaque côté du socle, de petits haut-parleurs blancs, eux aussi. Le moniteur diffuse en boucle des images. Un gymnase. De grandes lampes éclairent l'espace en formant des halos triangulaires de lumière. Le sol est recouvert de tapis matelassés bleus. Une femme vêtue d'un survêtement de gymnastique entre par la gauche et s'arrête à l'extrémité droite du cadre; elle se retourne vers la gauche. Elle lève les bras en signe de salut. La femme se laisse tomber pour faire une culbute au sol et soudainement, le mouvement est délimité par le cadre de l'image. Grâce à une rotation de l'image, la femme semble faire une culbute de chaque côté de l'écran. Les limites du cadre déterminent ainsi la culbute et la culbute détermine les limites du cadre. À chaque impact de son dos sur le sol/cadre, la gymnaste laisse échapper un cri d'essoufflement et de douleur. Les roulades se succèdent de plus en plus rapidement. Graduellement, la cadence des cris augmente plus vite que celle du mouvement du corps, ce qui provoque un décalage entre l'image et le son. La culbute qui semblait infinie s'interrompt comme elle a commencé. Debout, immobile, la femme, maintenant en sueur, reprend sa respiration, refait son salut et quitte le gymnase. Et tout recommence. Souvent dans une approche ludique, très formelle toujours, les oeuvres de Philippe Hamelin mettent en scène les relations que peuvent entretenir le corps et le médium vidéographique. La matière complexe et organique du corps humain et l'immatérialité de l'image vidéo semblent se confondre. Le montage devient un laboratoire qui les réunit à l'écran. Découpé, étiré, transformé, ausculté dans ses moindres détails, le corps est contraint, il est mis à l'épreuve. Le plus souvent, un montage morcelé et saccadé réinvente le mouvement du personnage à l'écran. Le spectateur est hypnotisé, mystifié, mais aussi amusé, face à ces gestes surréels (70, 2001). Au-delà du montage, Philippe Hamelin intervient 1. Communiqué de l'exposition de G. LaBrie, Centre des arts actuels Skol, 2003.
Porus (les recombinaisons gourmandes d'un rendezvous), 2000épreuve couleur Photo : M. Guerrera S ... more Porus (les recombinaisons gourmandes d'un rendezvous), 2000épreuve couleur Photo : M. Guerrera S COMMENSAUX depuis le 20 mai SYN-ATELIER D'EXPLORATION URBAINE Hypothèses d'amarrages 47 9 septembre au 14 octobre
This anthology, the first in a series of publications entitled "Prendre Parole", contai... more This anthology, the first in a series of publications entitled "Prendre Parole", contains 26 texts by Canadian visual artists who were asked to comment on how they conceive their artistic practice interweaving with the social fabric. The diverse styles of writing presented - fictional, anecdotal, polemical, biographical, philosophical - offer a wide range of critical perspectives on the relationship between art and society, and the personal/political responsibilities of being an artist. Artistic disciplines, cultural events and everyday life experiences are considered (directly and indirectly) in relation to topics such as place, language, story, science and technology, identity, time and space. Includes reprinted texts by Frenkel and Carr-Harris. 14 bibl. ref.
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