
Salomon ESSAGA
Social science researcher
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Papers by Salomon ESSAGA
sciences sociales dans le développement de l’Afrique tel que conçu par Jean-Marc Ela.
Incontestablement, les éléphants blancs de la période postcoloniale visant à
booster la croissance économique des pays africains ont transformé ce continent en une
officine dramaturgique de l’échec du développement. Car, la dynamique développementale
qu’il y a eu dans bon nombre de ces pays révèle un fait majeur ; celui des discours
politiques sur le développement mirobolants, des programmes et projets de développement
mirifiques, des dépenses financières et matérielles dithyrambiques. Cependant, l’issue de
ces investissements colossaux n’a guère fait voir, ne serait-ce que le prodrome de la
croissance escomptée ou encore du bien-être visé. Mais le regard impuissant des
économistes et autres planificateurs du développement a témoigné au fil des années des
fiascos développementaux aggravés par des crises socio-politiques et économiques
multiformes. Face à cette situation, Jean-Marc Ela constate que cet échec se situe au
niveau de la conception des politiques de développement et propose alors un modèle de
développement pouvant être qualifié de développement au ras du sol. Partant de l’idée
selon laquelle « Le développement c’est ce qui se passe dans la tête des gens » (Assogba,
1999), il démontre qu’il est important de prendre en compte le potentiel d’inventivité du
monde d’en bas, qui est perceptible dans ce qu’il appelle « le bricolage » dans la
conception des politiques de développement. Par ailleurs, il démontre que le
développement passe par un éveil des consciences des populations bénéficiaires. Ces deux
tâches seraient très complexes dans un contexte où les élites profitent du sousdéveloppement de la grande majorité de la population marginale pour accroître leur rythme
d’accumulation. L’œuvre subversive des sciences sociales en générale et de la sociologie en
particulier devient alors indispensable pour le développement de l’Afrique. Car, celles-ci
ont pour rôle de faire parler le monde d’en bas et de confronter sa pensée aux politiques,
programmes et projets de développements mis sur pied tout en dénonçant les structures du
péché ; véritables endigues au développement local.
Mots clés : Sciences sociales, développement, développement au ras du sol,
bricolage
sciences sociales dans le développement de l’Afrique tel que conçu par Jean-Marc Ela.
Incontestablement, les éléphants blancs de la période postcoloniale visant à
booster la croissance économique des pays africains ont transformé ce continent en une
officine dramaturgique de l’échec du développement. Car, la dynamique développementale
qu’il y a eu dans bon nombre de ces pays révèle un fait majeur ; celui des discours
politiques sur le développement mirobolants, des programmes et projets de développement
mirifiques, des dépenses financières et matérielles dithyrambiques. Cependant, l’issue de
ces investissements colossaux n’a guère fait voir, ne serait-ce que le prodrome de la
croissance escomptée ou encore du bien-être visé. Mais le regard impuissant des
économistes et autres planificateurs du développement a témoigné au fil des années des
fiascos développementaux aggravés par des crises socio-politiques et économiques
multiformes. Face à cette situation, Jean-Marc Ela constate que cet échec se situe au
niveau de la conception des politiques de développement et propose alors un modèle de
développement pouvant être qualifié de développement au ras du sol. Partant de l’idée
selon laquelle « Le développement c’est ce qui se passe dans la tête des gens » (Assogba,
1999), il démontre qu’il est important de prendre en compte le potentiel d’inventivité du
monde d’en bas, qui est perceptible dans ce qu’il appelle « le bricolage » dans la
conception des politiques de développement. Par ailleurs, il démontre que le
développement passe par un éveil des consciences des populations bénéficiaires. Ces deux
tâches seraient très complexes dans un contexte où les élites profitent du sousdéveloppement de la grande majorité de la population marginale pour accroître leur rythme
d’accumulation. L’œuvre subversive des sciences sociales en générale et de la sociologie en
particulier devient alors indispensable pour le développement de l’Afrique. Car, celles-ci
ont pour rôle de faire parler le monde d’en bas et de confronter sa pensée aux politiques,
programmes et projets de développements mis sur pied tout en dénonçant les structures du
péché ; véritables endigues au développement local.
Mots clés : Sciences sociales, développement, développement au ras du sol,
bricolage