Books by Francesco Montorsi

Droz, 2024
Claude Nourry, dit le Prince, est l’une des figures célèbres du livre de la Renaissance. N’est-il... more Claude Nourry, dit le Prince, est l’une des figures célèbres du livre de la Renaissance. N’est-il pas l’éditeur de cette déflagration littéraire qu’est le Pantagruel de Rabelais ? Et pourtant, la connaissance de l’oeuvre de cet imprimeur-libraire n’est pas à la mesure de sa renommée. En partant de ce constat, les contributions ici réunies se sont donné pour tâche d’éclairer cette figure lyonnaise à la fois si bien et si mal connue, grâce à des recherches convergentes, portant sur son parcours, son catalogue, son matériel typographique, ses réseaux. Il en ressort un portrait aux contours plus nets, qui révèle le rôle crucial de l’atelier Nourry dans l’édition de la première moitié du xvie siècle, ainsi qu’une connaissance plus approfondie de ses pratiques, alimentée entre autres par de nombreuses découvertes, tant sur des textes précis que sur sa production générale, avec plus de quarante nouvelles éditions que les contributeurs ont pu lui restituer.

en libre accès sur le site de l'éditeur Droz
https://www.droz.org/france/product/9782600063623
... more en libre accès sur le site de l'éditeur Droz
https://www.droz.org/france/product/9782600063623
Cet essai aborde la question de savoir comment un passé, celui des XIIe et XIIIe siècles, a représenté, transmis, utilisé, vécu un autre passé, celui des mondes grec et latin. Il vise alors à identifier et interpréter les traces littéraires de la mémoire de l’Antiquité dans un corpus de textes vernaculaires (romans antiques, chroniques, traductions de classiques).
À l’aide d’explorations convergentes, portant sur différents aspects du savoir historique (des pratiques religieuses au théâtre, du conflit militaire aux rites funéraires, des jeux à l’art statuaire), nous découvrons dans ces textes un souvenir de l’Antiquité qui, pour être par moment lacunaire, se révèle à la fois riche et mouvant. Un souvenir tantôt déformé par les rêves, les peurs et les ambitions mondains de toute une époque, tantôt empreint d’un étonnant détachement et d’un véritable élan érudit.

Ouvrage en libre accès : https://classiques-garnier.com/les-chroniques-et-l-histoire-universelle-... more Ouvrage en libre accès : https://classiques-garnier.com/les-chroniques-et-l-histoire-universelle-france-et-italie-xiiie-xive-siecles.html
À l’époque médiévale, tout écrit historique constitue, pour reprendre les mots de Jacques Le Goff, un « discours sur l’histoire universelle ». Pourtant, la chronique universelle n’est devenue un objet à part entière des études médiévales que dans une période relativement récente. Le présent volume regroupe les interventions qui se sont tenues lors de deux journées d’études zurichoises portant sur la chronique universelle en langue vernaculaire. S’appuyant sur l’exemple de l’espace italien et français des XIIIe et XIVe siècles, les essais réunis contribuent à éclairer un genre longtemps négligé en raison de son manque supposé d’originalité et par là à mieux comprendre certaines dynamiques de l’historiographie des derniers siècles du Moyen Âge.

Personne ou presque n’a jamais entendu parler du De Ovide arte amandi. C’est pourtant ce recueil,... more Personne ou presque n’a jamais entendu parler du De Ovide arte amandi. C’est pourtant ce recueil, imprimé au XVIe siècle, qui a garanti la diffusion tout au long de la Renaissance de l’Ars amatoria en français. S’il atteste de la lecture du texte ovidien à cette époque, il témoigne aussi de sa relecture au fil d’une tradition qui remonte en réalité deux ou trois siècles auparavant: héritière des différentes versions déclinées au Moyen Âge sous forme de traductions libres, l’imprimerie a ainsi sélectionné et adapté au contexte éditorial les arts d’aimer en français, dont celui attribué à Jacques d’Amiens et l’anonyme Clef d’amors. Situé entre Moyen Âge et Renaissance, le livre ici examiné a subi le sort d’autres ouvrages publiés en cette période de transition, objets perdus dans un no man’s land disciplinaire. Il était donc souhaitable de mener une enquête sur cet ouvrage négligé et par certains aspects mystérieux. Si elle n’a pas résolu toutes ses énigmes, l’étude ici menée et le catalogue dont elle est assortie contribuent à mettre en lumière une tradition complexe – jalonnée d’éditions avec fausses adresses, d’éditions sans indications typographiques, ou encore d’éditions «quasi-identiques» – et la fortune exceptionnelle d’un recueil méconnu qui représente, en l’état actuel de nos connaissances, le premier ouvrage parisien publié sous une fausse adresse.
L'ouvrage est disponible en libre accès : http://eac.ac/books/9782813003676
Papers by Francesco Montorsi

Façonner le texte et l’œuvre. Imprimeurs et hommes de l’ombre au XVIe siècle, 2024
Giglan is a chivalric novel based on two medieval sources - one in Occitan, the other in Old Fren... more Giglan is a chivalric novel based on two medieval sources - one in Occitan, the other in Old French - written by Claude Platin. Published several times in the 16th century, the editorial history of this Arthurian novel is enigmatic due to the scarcity of typographical indications in the surviving editions. Using the tools of material bibliography and philological analysis, the research identifies the editio princeps of the text, which coincides with an undated volume printed by Claude Nourry dit le Prince, which must be assigned to a period ranging from 1512 to October 1516. The attribution of the Giglan to the Lyonnais edition is further corroborated by a historical analysis of the role of the Order of Saint Anthony, to which Platin belonged, in the Lyonnais context. By linking the first edition of the Giglan to the Nourry workshop, the research highlights the innovative role played by the city of Lyon and in particular Claude Nourry in the publication of vernacular novels in the early 16th century.
Le Giglan est un récit de chevalerie fondé deux sources médiévales – l’une en occitan, l’autre en ancien français – écrit par Claude Platin. Publié à plusieurs reprises au XVIe siècle, ce roman arthurien a bénéficié d’une histoire éditoriale qui s’avère énigmatique à cause de la rareté des indications typographiques dans les éditions conservées. A l’aide des outils de la bibliographie matérielle et de ceux de l’analyse philologique, la recherche identifie l’editio princeps du texte, qui coïncide avec un volume imprimé par Claude Nourry dit le Prince sans date et qui doit être assignée à un laps de temps qui va de 1512 à octobre 1516. L’attribution du Giglan aux produits de l’édition lyonnaise est par ailleurs corroborée par une analyse historique sur le rôle de l’ordre de saint Antoine, auquel a appartenu Platin, dans le contexte lyonnais. En reliant le Giglan à l’atelier Nourry, la recherche met en exergue le rôle novateur joué par la ville de Lyon et en particulier par Claude Nourry dans la publication de nouveautés vernaculaires au début du XVIe siècle.
Romania, 2023
L'article propose une nouvelle interprétation historique de l'héraldique arthurienne et identifie... more L'article propose une nouvelle interprétation historique de l'héraldique arthurienne et identifie l'auteur de l'armorial de la Table Ronde, à savoir Jacques d'Armagnac, duc de Nemours
Du Calendrier des bergers au Pantagruel. L’atelier Nourry à Lyon au début du XVIe siècle, 2024
Présentation de l'imprimeur lyonnais Claude Nourry à la lumière des résultats du colloque de Lyon... more Présentation de l'imprimeur lyonnais Claude Nourry à la lumière des résultats du colloque de Lyon (2021)
Du Calendrier des bergers au Pantagruel. L’atelier Nourry à Lyon au début du XVIe siècle, 2024
Bien que cet aspect de l’histoire du livre soit encore peu exploré, les bois gravés migrent souve... more Bien que cet aspect de l’histoire du livre soit encore peu exploré, les bois gravés migrent souvent entre ateliers. L’article propose une étude sur la transmission de bois entre Claude Nourry et Olivier Arnoullet, l’un des imprimeurs les plus prolifiques de Lyon, actif entre 1515 et 1567. Cette recherche, qui s’appuie sur des preuves nombreuses, met en lumière des relations de solidarité professionnelle insoupçonnées, la relation entre les deux libraires ayant été vue surtout par le prisme de la rivalité commerciale.
Encomia, 2019
L’article étudie trois éditions de Claude Nourry (1470-1533) inconnues de la bibliographie. Ces é... more L’article étudie trois éditions de Claude Nourry (1470-1533) inconnues de la bibliographie. Ces éditions - La Vie de Jhesucrist, La Destruction de Hierusalem, Robert le Diable – sont transmises par un recueil d’époque conservé à Sion (CH). La contribution étudie la constitution du recueil et analyse le matériel typographique utilisé par l'imprimeur. Une enquête philologique est portée sur Robert le diable identifiant par ailleurs une possible participation de Pierre de Vingle, associé de Nourry, dans cette publication.
Stratégies d’élargissement du lectorat dans la fiction narrative. XV et XVI siècles,, 2021
Dernier ouvrage de Herberay des Essarts, Dom Flores (1552) se présente comme le remaniement d’un ... more Dernier ouvrage de Herberay des Essarts, Dom Flores (1552) se présente comme le remaniement d’un manuscrit en ancien français bien qu’il constitue l’adaptation d’un libro de caballerías. Cette étude s’attache à élucider la préface, qui réinvestit en le détournant le motif du manuscrit trouvé. Peu connu, ce prologue contient une réponse implicite aux critiques de Jacques Amyot ainsi qu’une défense originelle d’un genre médiéval, ici légitimé par le recours au concept de patrimoine national.
Après avoir passé en revue les origines chrétiennes et classiques du genre de la chronique univer... more Après avoir passé en revue les origines chrétiennes et classiques du genre de la chronique universelle, la contribution identifie quelques défis majeurs qui attendent les chercheurs qui explorent le champ, encore à défricher, des chroniques universelles en langue vernaculaire.

The French sixteenth century did not develop a theory about the chivalric romance, elaborating on... more The French sixteenth century did not develop a theory about the chivalric romance, elaborating only some sparse reflections. While the prefaces of novels printed between 1480 and 1530 evoke the traditional topos of utility and pleasure, some texts published in the mid-sixteenth century propose a more precise conceptualization. This is true for the reflections put forward by Jean Maugin in his Palmerin d’Olive of 1546 and Nouveau Tristan of 1554.
Si le XVIe siècle français n’élabore pas de théorie sur le roman de chevalerie, il produit des réflexions ponctuelles sur le genre. Alors que les préfaces des récits imprimés entre 1480 et 1530 évoquent le topos de l’instruction et du plaisir, certains textes publiés au milieu du siècle formulent une conceptualisation plus précise. C’est le cas des réflexions proposées par Jean Maugin pour sa traduction du Palmerin d’Olive de 1546 et pour le remaniement du Nouveau Tristan de 1554.
Pour savoir quel traitement l’auteur de l’Ovide moralisé a réservé aux rites religieux si souvent... more Pour savoir quel traitement l’auteur de l’Ovide moralisé a réservé aux rites religieux si souvent décrits dans les Métamorphoses et afin d’évaluer l’intérêt antiquaire de l’auteur français, cet article étudie la traduction médiévale des passages latins pertinents et analyse en même temps l’attitude adoptée dans l’une de ses sources principales, le Commentaire vulgate.
La matière arthurienne dans les imprimés français , 2020
Arthurian literature in 15th and 16th centuries prints.
La matière arthurienne tardive en Europe, 2020
A survey of the printed transmission of Arthurian literature in 16th century Europe

Cahiers d’études italiennes , 2020
16th century Italy shows little interest in foreign literature. There are nevertheless exceptions... more 16th century Italy shows little interest in foreign literature. There are nevertheless exceptions to this general tendency. Some Italian men of letters display at the time a remarkable knowledge of the French literary situation. One of those men is Lucantonio Ridolfi, a Toscan who settled in Lyon, France, where he carried out editorial and literary activities in the mid of the century. The present contribution aims at sketching the French library of Ridolfi as it can be restored through the quotations Ridolfi inserted in his own works. The analysis show that the Italian conceived an extraordinarily lucid panoramas of the French literature of the 1540s and 1550s.
À une époque, le xvie siècle, où la littérature étrangère intéresse peu les esprits italiens, il existe quelques hommes de lettres de la Péninsule qui montrent une remarquable connaissance de la situation littéraire transalpine. L’un de ceux-ci est Lucantonio Ridolfi, Toscan transplanté à Lyon, qui s’illustre au milieu du siècle dans des activités éditoriales et littéraires. L’étude que nous proposons vise à reconstruire les contours de la bibliothèque française de Ridolfi, telle qu’elle peut être dessinée grâce aux multiples renvois aux textes français glissés par l’auteur dans son œuvre. On découvre ainsi que l’Italien Ridolfi a dressé, dans ses textes et en particulier dans l’Aretefila, l’un des panoramas les plus lucides des lettres françaises des années 1540 et 1550

Bibliothèque de l’École des chartes, 2019
L'article enrichit l’histoire de la réception de l’Historia regum Britannie en signalant et en an... more L'article enrichit l’histoire de la réception de l’Historia regum Britannie en signalant et en analysant une adaptation de cette chronique qui ne semble pas avoir retenu l’attention de la critique jusqu’à ce jour. Il s’agit d’une adaptation abrégée qui a été incluse sous forme de fragments dans une chronique universelle, la Chronique dite de Baudouin d’Avesnes. Cet ouvrage constitue, en raison de son succès, un canal important de la diffusion du texte galfridien. La Chronique dite de Baudouin d’Avesnes ayant été composée entre 1278 et 1281, l’adaptation de Geoffroy de Monmouth qu’elle contient représente l’une des premières adaptations en prose de l’Historia.
La Chronique transmet Geoffroy de Monmouth non pas en bloc, mais sous la forme de multiples interpolations, selon un schéma complexe qui distingue cette traduction des autres versions françaises. L’analyse que nous proposons servira à éclairer certaines techniques de compilation médiévale à travers un cas concret.
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Books by Francesco Montorsi
https://www.droz.org/france/product/9782600063623
Cet essai aborde la question de savoir comment un passé, celui des XIIe et XIIIe siècles, a représenté, transmis, utilisé, vécu un autre passé, celui des mondes grec et latin. Il vise alors à identifier et interpréter les traces littéraires de la mémoire de l’Antiquité dans un corpus de textes vernaculaires (romans antiques, chroniques, traductions de classiques).
À l’aide d’explorations convergentes, portant sur différents aspects du savoir historique (des pratiques religieuses au théâtre, du conflit militaire aux rites funéraires, des jeux à l’art statuaire), nous découvrons dans ces textes un souvenir de l’Antiquité qui, pour être par moment lacunaire, se révèle à la fois riche et mouvant. Un souvenir tantôt déformé par les rêves, les peurs et les ambitions mondains de toute une époque, tantôt empreint d’un étonnant détachement et d’un véritable élan érudit.
À l’époque médiévale, tout écrit historique constitue, pour reprendre les mots de Jacques Le Goff, un « discours sur l’histoire universelle ». Pourtant, la chronique universelle n’est devenue un objet à part entière des études médiévales que dans une période relativement récente. Le présent volume regroupe les interventions qui se sont tenues lors de deux journées d’études zurichoises portant sur la chronique universelle en langue vernaculaire. S’appuyant sur l’exemple de l’espace italien et français des XIIIe et XIVe siècles, les essais réunis contribuent à éclairer un genre longtemps négligé en raison de son manque supposé d’originalité et par là à mieux comprendre certaines dynamiques de l’historiographie des derniers siècles du Moyen Âge.
L'ouvrage est disponible en libre accès : http://eac.ac/books/9782813003676
Papers by Francesco Montorsi
Le Giglan est un récit de chevalerie fondé deux sources médiévales – l’une en occitan, l’autre en ancien français – écrit par Claude Platin. Publié à plusieurs reprises au XVIe siècle, ce roman arthurien a bénéficié d’une histoire éditoriale qui s’avère énigmatique à cause de la rareté des indications typographiques dans les éditions conservées. A l’aide des outils de la bibliographie matérielle et de ceux de l’analyse philologique, la recherche identifie l’editio princeps du texte, qui coïncide avec un volume imprimé par Claude Nourry dit le Prince sans date et qui doit être assignée à un laps de temps qui va de 1512 à octobre 1516. L’attribution du Giglan aux produits de l’édition lyonnaise est par ailleurs corroborée par une analyse historique sur le rôle de l’ordre de saint Antoine, auquel a appartenu Platin, dans le contexte lyonnais. En reliant le Giglan à l’atelier Nourry, la recherche met en exergue le rôle novateur joué par la ville de Lyon et en particulier par Claude Nourry dans la publication de nouveautés vernaculaires au début du XVIe siècle.
Si le XVIe siècle français n’élabore pas de théorie sur le roman de chevalerie, il produit des réflexions ponctuelles sur le genre. Alors que les préfaces des récits imprimés entre 1480 et 1530 évoquent le topos de l’instruction et du plaisir, certains textes publiés au milieu du siècle formulent une conceptualisation plus précise. C’est le cas des réflexions proposées par Jean Maugin pour sa traduction du Palmerin d’Olive de 1546 et pour le remaniement du Nouveau Tristan de 1554.
À une époque, le xvie siècle, où la littérature étrangère intéresse peu les esprits italiens, il existe quelques hommes de lettres de la Péninsule qui montrent une remarquable connaissance de la situation littéraire transalpine. L’un de ceux-ci est Lucantonio Ridolfi, Toscan transplanté à Lyon, qui s’illustre au milieu du siècle dans des activités éditoriales et littéraires. L’étude que nous proposons vise à reconstruire les contours de la bibliothèque française de Ridolfi, telle qu’elle peut être dessinée grâce aux multiples renvois aux textes français glissés par l’auteur dans son œuvre. On découvre ainsi que l’Italien Ridolfi a dressé, dans ses textes et en particulier dans l’Aretefila, l’un des panoramas les plus lucides des lettres françaises des années 1540 et 1550
La Chronique transmet Geoffroy de Monmouth non pas en bloc, mais sous la forme de multiples interpolations, selon un schéma complexe qui distingue cette traduction des autres versions françaises. L’analyse que nous proposons servira à éclairer certaines techniques de compilation médiévale à travers un cas concret.
https://www.droz.org/france/product/9782600063623
Cet essai aborde la question de savoir comment un passé, celui des XIIe et XIIIe siècles, a représenté, transmis, utilisé, vécu un autre passé, celui des mondes grec et latin. Il vise alors à identifier et interpréter les traces littéraires de la mémoire de l’Antiquité dans un corpus de textes vernaculaires (romans antiques, chroniques, traductions de classiques).
À l’aide d’explorations convergentes, portant sur différents aspects du savoir historique (des pratiques religieuses au théâtre, du conflit militaire aux rites funéraires, des jeux à l’art statuaire), nous découvrons dans ces textes un souvenir de l’Antiquité qui, pour être par moment lacunaire, se révèle à la fois riche et mouvant. Un souvenir tantôt déformé par les rêves, les peurs et les ambitions mondains de toute une époque, tantôt empreint d’un étonnant détachement et d’un véritable élan érudit.
À l’époque médiévale, tout écrit historique constitue, pour reprendre les mots de Jacques Le Goff, un « discours sur l’histoire universelle ». Pourtant, la chronique universelle n’est devenue un objet à part entière des études médiévales que dans une période relativement récente. Le présent volume regroupe les interventions qui se sont tenues lors de deux journées d’études zurichoises portant sur la chronique universelle en langue vernaculaire. S’appuyant sur l’exemple de l’espace italien et français des XIIIe et XIVe siècles, les essais réunis contribuent à éclairer un genre longtemps négligé en raison de son manque supposé d’originalité et par là à mieux comprendre certaines dynamiques de l’historiographie des derniers siècles du Moyen Âge.
L'ouvrage est disponible en libre accès : http://eac.ac/books/9782813003676
Le Giglan est un récit de chevalerie fondé deux sources médiévales – l’une en occitan, l’autre en ancien français – écrit par Claude Platin. Publié à plusieurs reprises au XVIe siècle, ce roman arthurien a bénéficié d’une histoire éditoriale qui s’avère énigmatique à cause de la rareté des indications typographiques dans les éditions conservées. A l’aide des outils de la bibliographie matérielle et de ceux de l’analyse philologique, la recherche identifie l’editio princeps du texte, qui coïncide avec un volume imprimé par Claude Nourry dit le Prince sans date et qui doit être assignée à un laps de temps qui va de 1512 à octobre 1516. L’attribution du Giglan aux produits de l’édition lyonnaise est par ailleurs corroborée par une analyse historique sur le rôle de l’ordre de saint Antoine, auquel a appartenu Platin, dans le contexte lyonnais. En reliant le Giglan à l’atelier Nourry, la recherche met en exergue le rôle novateur joué par la ville de Lyon et en particulier par Claude Nourry dans la publication de nouveautés vernaculaires au début du XVIe siècle.
Si le XVIe siècle français n’élabore pas de théorie sur le roman de chevalerie, il produit des réflexions ponctuelles sur le genre. Alors que les préfaces des récits imprimés entre 1480 et 1530 évoquent le topos de l’instruction et du plaisir, certains textes publiés au milieu du siècle formulent une conceptualisation plus précise. C’est le cas des réflexions proposées par Jean Maugin pour sa traduction du Palmerin d’Olive de 1546 et pour le remaniement du Nouveau Tristan de 1554.
À une époque, le xvie siècle, où la littérature étrangère intéresse peu les esprits italiens, il existe quelques hommes de lettres de la Péninsule qui montrent une remarquable connaissance de la situation littéraire transalpine. L’un de ceux-ci est Lucantonio Ridolfi, Toscan transplanté à Lyon, qui s’illustre au milieu du siècle dans des activités éditoriales et littéraires. L’étude que nous proposons vise à reconstruire les contours de la bibliothèque française de Ridolfi, telle qu’elle peut être dessinée grâce aux multiples renvois aux textes français glissés par l’auteur dans son œuvre. On découvre ainsi que l’Italien Ridolfi a dressé, dans ses textes et en particulier dans l’Aretefila, l’un des panoramas les plus lucides des lettres françaises des années 1540 et 1550
La Chronique transmet Geoffroy de Monmouth non pas en bloc, mais sous la forme de multiples interpolations, selon un schéma complexe qui distingue cette traduction des autres versions françaises. L’analyse que nous proposons servira à éclairer certaines techniques de compilation médiévale à travers un cas concret.
the end of the thirteenth century, the Chronique dite de Baudouin d’Avesnes (Chronicle Attributed to Baudouin d’Avesnes). The present contribution sketches the outlines of this version, clarifying the identity of its author, its adaptation techniques, as well as the methods for interweaving sources that preside over the construction of the fabric of particular passages from the abridged work. We also provide the edition of several significant extracts from this French translation.
Le xvie siècle a-t-il cru au roi Arthur ? Il est possible de répondre à cette question en abordant la réception du texte qui est au fondement de la légende arthurienne, l’Historia regum Britannie de Geoffroy de Monmouth, ouvrage pseudo-historique tenu pourtant en haute estime pendant le Moyen Âge. Nous étudions la transmission textuelle de cette œuvre, ses adaptations, ainsi que les emplois qui en ont été faits. Est esquissé ainsi un panorama qui révèle d’abord les épisodes de continuité dans la fortune de l’ouvrage et ensuite les critiques, en particulier humanistes, qui ont œuvré en France et en Europe pour contester la tradition de pseudo-historicité du texte. Tout en touchant des figures d’humanistes italiens, l’analyse se focalise sur le contexte français, en particulier entre l’an 1508, editio princeps de l’Historia regum Britannie, et 1579, parution des Annales de France par François de Belleforest.
The specialist of the History of books Roger Chartier will discuss the issues of “textual materiality” and “horizon of expectation”, two notions that have deeply transformed our approach of the written culture. The study of these critical concepts leads to a reflection on how reading, as a free act, articulates and interacts through time and space with material factors that constrain the reader, as a consumer of written culture.
Grâce aux enquêtes de Michel Pastoureau, cet étonnant langage emblématique a été éclairé et rendu accessible au public. Mais des interrogations persistent autour des déclinaisons littéraires et figuratives de cette grammaire visuelle.
La journée d’études de la BNF vise à réunir des spécialistes de littérature et d’héraldique pour explorer les nombreuses formes que l’héraldique arthurienne a prises pendant l’époque médiévale, que ce soit dans les textes, dans les images des manuscrits ou dans ces étonnants objets que sont les armoriaux de la Table Ronde.
La scrittura storiografica è spesso intesa, durante il Medioevo, nel quadro di uno schema universale. Lo sguardo dello storico abbraccia il ciclo degli eventi dalla Creazione del mondo fino al presente. Malgrado la loro importanza e la loro diffusione, le cronache universali, in particolare in volgare, sono state poco studiate. Il convegno offrirà l'occasione di riflettere su questo genere inesplorato e sui problemi che scaturiscono dall'ambizione medievale di scrivere una storia universale.
Les participant-e-s sont invité-e-s à transmettre préalablement au Professeur invité des échantillons de leurs travaux afin d’engager, à partir de ces matériaux, un débat sur les pratiques à suivre dans ce domaine d’études. Veuillez envoyer les matériaux à l’adresse suivante : [email protected]
La/le chercheur/euse post-doctoral.e aura pour mission spécifique de contribuer à cette recherche en s’intéressant aux textes et manuscrits arthuriens qui font partie de ce qu’on appelle la Queste « post-vulgate » (en particulier la Queste de Paris, BnF, fr. 343 et d’Oxford, Rawlinson D 874, ainsi que la partie Queste dans la compilation arthurienne du BnF, fr. 112). Il/ elle contribuera à envisager les possibilités pour pérenniser les recherches en cours, y compris par la conception d’un projet européen ERC.
Le projet aboutira à des publications scientifiques (un article au moins).
La personne recrutée doit être titulaire d'un doctorat à la date de janvier 2023. Il/elle doit disposer d'une maîtrise dans le domaine de l'histoire du livre et posséder une bonne connaissance de la réception de la culture chevaleresque médiévale aux XVIe et XVIIe siècles. Il/elle doit avoir des compétences dans le domaine de l'héraldique.
Les candidats enverront leur CV, une lettre de motivation et une publication scientifique pertinente (un article ou un chapitre de la thèse) au responsable du projet.
Le comité de sélection est composé par le responsable du projet Francesco Montorsi (MCF, Lyon 2), par Graziella Pastore (conservatrice, BnF) et par la directrice du laboratoire CIHAM Marilyn Nicoud (PR, Lyon 2) ou par son/sa représentant.e.
Durée du projet : 6 mois
Début souhaité : mars 2023
Salaire : 1800/1900 euros net environ
Lieu de travail : Lyon (F), Université Lyon 2, laboratoire CIHAM
Responsable du projet : [email protected]
Date limite de candidature : 20 janvier 2023
Des entretiens pourront éventuellement avoir lieu. Tous/tes les candidat.es seront contacté.es par mail.
Le projet aboutira à des publications scientifiques et pourra donner lieu à une conférence.
La personne recrutée doit être titulaire d’un doctorat à la date de juin 2020. Il/elle maîtrise l’histoire du livre et les méthodes de la bibliographie matérielle. Il/elle a des compétences en littérature du Moyen Âge et, possiblement, de la Renaissance.
Les candidats enverront leur CV, une lettre de motivation et une publication scientifique pertinente (un article ou un chapitre de la thèse) au responsable du projet.
Durée du projet : 12 mois
Salaire : 1800/1900 euros net environ
Lieu de travail : Lyon (F), laboratoire CIHAM
Responsable du projet : [email protected]
Date limite de candidature : 10 mai 2020
Les interviews auront lieu dans le courant de mai/juin 2020.
Lumière Lyon 2 University and CIHAM are recruiting a post-doctoral researcher for a period of 12 months beginning the 1st of September 2020. The post-doc will investigate the transmission of medieval literature in the French prints of 15th and 16th centuries. The main focus will be on the role of the city of Lyon, leader place of the printing revolution during the Renaissance.
The outcome of the project will be one or several publications. A conference will possibly take place at the end of the period.
To be eligible, post-doc candidates should hold a Ph.D as on the date of June 2020. They must be familiar with the field of book history and material bibliography and prove knowledge of medieval, and possibly Renaissance, French literature.
The candidates will send a copy of their CV, a motivation letter and a significative scientific publication (article or chapter of thesis) to the project’s investigator.
Length of the project : 12 months
Net salary : 1800/1900 euros
Place of work : Lyon (F), laboratoire CIHAM
Project’s investigator : [email protected]
Application deadline : 10th of May 2020
Interviews will be held in May/June 2020.