Papers by Luc Gwiazdzinski
Diversité
Autour du terme générique « territoire apprenant » , se déploient actuellement des dispositifs « ... more Autour du terme générique « territoire apprenant » , se déploient actuellement des dispositifs « géo-pédagogiques » partenariaux, hybrides, in vivo, in situ et hors les murs. Dans un contexte favorable à la « territorialisation de l’activité éducative », à l’apprentissage par la pratique et à l’approche expérientielle il paraît utile de documenter ces expérimentations, de préciser les concepts, de repérer les innovations, synergies et apports possibles au service du droit à l’éducation pour tous.
Les donnees statistiques classiques permettent rarement d’avoir des informations sur les « popula... more Les donnees statistiques classiques permettent rarement d’avoir des informations sur les « populations presentes » qui cohabitent dans les villes et les territoires et de separer les visiteurs et les habitants permanents (residents). Il est difficile d’analyser les comportements spatio-temporels de ces differentes populations, d’identifier les conflits potentiels et d’imaginer les futurs possibles. La recherche propose de depasser ces blocages en utilisant les donnees fournies par le reseau social chinois SINA Micro-blog. Une nouvelle geographie de la co-presence emerge et permet d’imaginer une approche plus fine du tourisme, importante pour la recherche en sciences sociales, les acteurs du secteur et les autorites des villes et territoires concernes.
Elya Éditions ELYASCOP-Entreprise d'édition-PARTIE III-INSTITUTIONS Redéfinition des rôles dans d... more Elya Éditions ELYASCOP-Entreprise d'édition-PARTIE III-INSTITUTIONS Redéfinition des rôles dans des contextes nationaux en mutation L'Inspectorat Scolaire du département de Dolj, promoteur d'un acte éducatif intégré Ani Drăghici (Inspection scolaire du département de Dolj, Roumanie) Les dynamiques de territorialisation et la transformation des frontières de l'action publique éducative. Une réflexion à partir du cas de la réforme des rythmes scolaires et des PEDT en France Sidonie Rancon (Université Lumière Lyon 2, France) Choix et stratégies pour le succès formatif : l'exemple d'un territoire apprenant
Elya Éditions ELYASCOP-Entreprise d'édition-PARTIE III-INSTITUTIONS Redéfinition des rôles dans d... more Elya Éditions ELYASCOP-Entreprise d'édition-PARTIE III-INSTITUTIONS Redéfinition des rôles dans des contextes nationaux en mutation L'Inspectorat Scolaire du département de Dolj, promoteur d'un acte éducatif intégré Ani Drăghici (Inspection scolaire du département de Dolj, Roumanie) Les dynamiques de territorialisation et la transformation des frontières de l'action publique éducative. Une réflexion à partir du cas de la réforme des rythmes scolaires et des PEDT en France Sidonie Rancon (Université Lumière Lyon 2, France) Choix et stratégies pour le succès formatif : l'exemple d'un territoire apprenant

International audienceLongtemps considérée comme un territoire marginal, la montagne est un milie... more International audienceLongtemps considérée comme un territoire marginal, la montagne est un milieu central, un système intéressant à observer, où les fortes contraintes sont surmontées par de multiples stratégies d'adaptation (savoirs, compétences, formes d'organisation). Dans un monde en mutation rapide, c'est une vigie et un laboratoire du développement soutenable dont l'expérience peut intéresser d'autres territoires en transition.Cet ouvrage international et interdisciplinaire (sociologie, géographie, anthropologie, architecture, sciences juridiques, art) analyse ces modes de vie et " d'habiter la montagne ". Les contributions - en italien et en français - permettent de tirer des enseignements sur les nouveaux habitants, les innovations dans les activités traditionnelles et les stratégies d'habitabilité développées. Les auteurs montrent que des améliorations sont encore possibles par des coopérations renforcées avec d'autres territoires. Lieux d'innovation et d'émergence de possibles souhaitables, les montagnes et leurs habitants ont beaucoup de choses à dire aux villes et au monde.A lungo considerata come territorio marginale, la montagna è invece un ambiente centrale e un sistema interessante da osservare, dove i forti vincoli possono essere superati attraverso molteplici strategie di adattamento (saperi, competenze, forme di organizzazione). In un mondo in rapida trasformazione, la montagna è una sentinella e un laboratorio di sviluppo sostenibile in grado di fornire risposte anche ad altri tipi di territori in transizione.Il volume internazionale e interdisciplinare (sociologia, geografia, antropologia, architettura, scienze giuridiche, arte) analizza questi stili di vita e di "abitare la montagna". I contributi - in italiano e in francese - permettono di trarre alcune lezioni su nuovi abitanti, innovazioni nelle attività tradizionali e strategie per l'abitabilità. Gli autori mostrano che l'abitabilità della montagna può essere rafforzata attraverso una migliore connessione e cooperazione con gli altri territori. Luoghi di innovazione e di emergenza di possibilità desiderabili, le montagne e i loro abitanti hanno molto da dire alle città e al mondo

Sans rythme pas de vie Bernard Millet (2003) La ville ? « Ne pas essayer trop vite de trouver une... more Sans rythme pas de vie Bernard Millet (2003) La ville ? « Ne pas essayer trop vite de trouver une définition de la ville ; c'est beaucoup trop gros, on a toutes les chances de se tromper » (Perec 1974). Le rythme ? Comment réussir « à définir un seul et même signifiant qui véhicule tant de signifiés différents ? » (Sauvanet 1992). Et pourquoi chercher à le faire ? Paul Valéry lui-même a avoué (dans ses Cahiers) son échec à éclairer la double énigme du langage et de l'être. La mobilisation de ce concept fuyant est surtout le pari d'une lecture enrichie des relations complexes entre l'homme, l'espace et le temps et la belle promesse d'une fructueuse exploration des multiples dialogues entre nos vies et nos villes. Une actualité. Depuis quelques années la question du rythme est de retour dans les conversations quotidiennes comme en philosophie ou dans les publications en sciences sociales[1] : ralentissement (Sansot 2000), accélération (Rosa 2010), tyrannie et culte de l'urgence (Aubert 2002), travail du dimanche ou de nuit, pollution lumineuse (Hölker et al. 2010) (Meier et al. 2014), fatigue d'être soi (Ehrenberg 1998), burn out (Coeugnet et al. 2011), dépression, vacances ou lâcher prise. Pour paraphraser Saint-Augustin s'exprimant sur le temps[2] : tout le monde sait ce qu'est le rythme, jusqu'à ce qu'on nous demande de le définir. Malgré l'artificialisation des milieux, on connaît les rythmes « naturels » : saisonniers, nycthéméraux ou lunaires. On les éprouve encore physiquement à travers nos sens : pluie, neige, vent, soleil, obscurité. Malgré les lumières de la ville, notre horloge interne d'animal diurne reste structurante (Reinberg 1993). Malgré la sécularisation, l'Occident vit toujours au rythme du calendrier grégorien, avec ses jours de fêtes religieuses ou laïques augmentés des nouveaux rendezvous , les nouvelles saisons (Guez et Subremon 2013) de la consommation et de l'événementiel (Gravari-Barbas 2009). À différentes échelles spatiales et temporelles, l'offre urbaine de services (statiques ou mobiles) organise et désorganise les temps individuels et collectifs, autorisant ou non les synchronies (Hall 1992). La qualité de vie et de ville dépend également en grande partie de l'agencement de ces différents rythmes (nature, vie quotidienne, mobilité, corps…), en lien étroit avec la culture et l'identité. Cette première perception de la notion de rythme est peut-être restrictive. Une définition très riche. En termes de langue et de langage, la définition commune du rythme renvoie à une idée d'ordre et de régularité, marquée dans le temps et dans l'espace. Le rythme est « un mouvement régulier, périodique, cadencé »[3]. Il fait référence à des « retours, et à des intervalles réguliers dans le temps, d'un fait, d'un phénomène »[4]. En réalité, le rythme est une notion bien plus riche, polysémique, complexe et fluctuante (Bourrassa 1992) (Michon 2005). Depuis Platon et sa définition de « l'ordre dans le mouvement »[5], on aurait improprement attribué au mot le seul sens limité de « cadence régulière ». Prenant ses
Le tourisme est une activité particulièrement sensible aux bouleversements du monde auxquels il p... more Le tourisme est une activité particulièrement sensible aux bouleversements du monde auxquels il participe largement. En ce sens l'articulation dialectique tourisme(s) adaptation(s) est une clé de lecture intéressante pour penser les futurs du tourisme voire nourrir plus largement la réflexion sur la notion même « d'adaptation » dans un environnement incertain. Céline Tritz est géographe. Enseignant en aménagement et urbanisme à l'Université Joseph Fourier de Grenoble (IGA), John Tuppen est géographe. Enseignant en aménagement et urbanisme à l'

La mondialisation et la compression du temps et de l’espace (Harvey, 1989), ont pu donner le sent... more La mondialisation et la compression du temps et de l’espace (Harvey, 1989), ont pu donner le sentiment que le monde etait devenu petit et que tous les lieux etaient desormais accessibles. Le tourisme, objet et outil de ces dynamiques et « clef de comprehension des mobilites contemporaines » (Urry, 2002) est au coeur de ces mutations.Partant de l’hypothese que le tourisme adaptait le monde a ses exigences et besoins et vice versa, nous avons imagine que la question de l’adaptation pouvait enrichir la thematique du tourisme et que ce dernier pouvait etre une cle de lecture de la notion meme d’adaptation definie a la fois comme « Etat de ce qui est naturellement approprie » et « Processus par lequel un etre ou un organe s’adapte naturellement a de nouvelles conditions d’existence »1. C’est le sens de cette mise en perspective et de cette articulation entre les deux termes. Nous avons cherche a l’explorer au croisement d’autres notions comme gouvernance, amenagement, risques, pratiques touristiques, changements environnementaux, image, montagne, ressource, rythme ou nouvelles technologies. La reflexion s’appuie sur des etudes de cas concernant des lieux, des thematiques et des situations en lien avec des evolutions en cours.
Ecrire sur les nouveaux temps de vie et de consommation dans un numéro dont le thème est « marque... more Ecrire sur les nouveaux temps de vie et de consommation dans un numéro dont le thème est « marque et intérêt public » peut sembler relever du pari lorsque que le segment temporel sur lequel est centré son propos concerne…La nuit.

tourIsme(s) et rIsques Le tourisme en Tunisie face aux risques et aux défis contemporains. Commen... more tourIsme(s) et rIsques Le tourisme en Tunisie face aux risques et aux défis contemporains. Comment renouveler un modèle balnéaire de masse, par le tourisme culturel et la mise en tourisme de nouveaux territoires ?-M. Souissi (Université de Sfax, Tunisie), J. Rieucau (Université Lyon 2) Resilience, tourist destination and governance : an analytical framework-N. Fabry, S. Zeghni (LVMT) Tourisme en guerre / tourisme de guerre, quelles adaptations ? Le cas de la Syrie-Z. A. Kassouha (Université d'Avignon) tourIsme(s) et PratIques tourIstIques Activités touristiques et handicap visuel I. Mallet (Université Clermont Auvergne) Les arrière-pays du soleil… Mutations, déprise et tensions dans l'espace touristique espagnol A. Suchet (Université de Bordeaux) Le retour d'expérience du touriste comme outil d'aide au diagnostic territorial-Z. Maserati (Université Grenoble Alpes) tourIsme(s) et changements envIronnementaux L'écotourisme : espérance d'une vie meilleure ou effort d'adaptation pour les acteurs locaux dans les pays en développement ? S. Preuil (Ex Cemotev, Paris) Les professionnels du tourisme et l'adaptation au changement climatique : comprendre les représentations et les pratiques par l'enquête à travers le territoire drômois
Le champ de recherche emergent des "Night studies" rassemble et croise des travaux d’hi... more Le champ de recherche emergent des "Night studies" rassemble et croise des travaux d’historiens, d’urbanistes, de specialistes de la culture visuelle et d’analystes des politiques locales et gouvernementales . Le nombre croissant d’histoires de la nuit montre a l’evidence que les significations que revet la nuit sont loin d’etre naturelles, elles sont bien plutot profondement liees au changement de conditions economiques, geographiques et techniques.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Dec 4, 2015
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Papers by Luc Gwiazdzinski
Les temps changent. Les mutations en cours qui bouleversent nos habitudes et nous obligent à changer de paradigme pour imaginer d’autres formes d’intelligence collective, d’organisation et de coopérations dans lesquelles les figures du design et du territoire soient convoquées et associées afin que « dans le clair obscur de la crise ne surgissent pas les monstres » annoncés par l’écrivain italien.
Dans un monde en mutation rapide, c'est une vigie et un laboratoire du développement soutenable dont l'expérience peut intéresser d'autres territoires en transition. Cet ouvrage international et interdisciplinaire (sociologie, géographie, anthropologie, architecture, sciences juridiques, art) analyse ces modes de vie et " d'habiter la montagne ". Les contributions-en italien et en français-permettent de tirer des enseignements sur les nouveaux habitants, les innovations dans les activités traditionnelles et les stratégies d'habitabilité développées. Les auteurs montrent que des améliorations sont encore possibles par des coopérations renforcées avec d'autres territoires. Lieux d'innovation et d'émergence de possibles souhaitables, les montagnes et leurs habitants ont beaucoup de choses à dire aux villes et au monde. Bernard Debarbieux, Habiter les montagnes. Une question d'imaginaire social et de géographies imaginées Matteo Colleoni, Luca Daconto, Luc Gwiazdzinski, Florent Cholat, Introduzione
The night, in which key issues of economic, political, environmental and social importance are crystallized, is subject to ever-growing pressures. At its deepest levels, society is redefining its nycthemeral rhythns, its cycles of day and night. More and more human activities are shifting towards the night, producing a new space of work and leisure. As they cast off natural constraints, our cities are being remade, by ways of life which are ever more desynchronized, marked by a reduction in work time and by new technologies of lighting and communication. The last three decades have witnessed an ongoing colonization of the night by human activity. As time expands, beyond the limits of the day, so the night imposes itself upon the reality of the day, for better (through parties and festive events) or for worse (through urban violence, conflict, insecurity).
After pioneering work at the end of the 1990s, a new field of research has emerged – “Night Studies,” bringing together historians, urbanists, sociologists, economists, anthropologists, ethnologists, philosophers, biologists, specialists in culture and communication, political scientists, architects, artists and practitioners of all kinds. Around the world, conferences, seminars, research projects, theses and exhibitions focussing on the night have proliferated. In interdisciplinary fashion, these have explored the boundaries of the urban night, its colonization by the day, and its connections to colonization, insecurity, governance, public policy and planning, quality of life, cohabitation, lighting plans, landscapes, mobility, representation, mapping, innovation and marketing.
Night studies. Regards croisés sur les nouveaux visages de la nuit
Les pressions s’accentuent sur la nuit qui cristallise des enjeux économiques, politiques, environnementaux et sociaux fondamentaux. La société redéfinit en profondeur ses nycthémères. Progressivement les activités humaines se déploient vers la nuit et recomposent un nouvel espace de travail et de loisirs. S’émancipant des contraintes naturelles, nos métropoles s’animent sous l’influence de modes de vie de plus en plus désynchronisés, de la réduction du temps de travail ou des nouvelles technologies d’éclairage et de communication. Depuis une trentaine d’années, on assiste à une colonisation progressive de la nuit par les activités humaines. Conséquence de ces mouvements d’expansion au-delà de la limite du jour, la nuit s’est imposée dans l’actualité du jour pour le meilleur (fêtes, événements…) et pour le pire (violences urbaines, conflits, insécurité…).
Après les travaux pionniers de la fin des années 90, un nouveau champ de recherches, celui des “Night studies” émerge et se structure peu à peu associant notamment des historiens, des géographes, des urbanistes, des sociologues, des économistes, des anthropologues, des ethnologues, des philosophes, des biologistes, des spécialistes de la culture et de la communication, des politologues, des architectes, des artistes et des praticiens. Partout dans le monde, les colloques, séminaires, travaux de recherche, thèses et expositions sur la nuit se multiplient explorant souvent de manière interdisciplinaire les limites de la nuit urbaine, la colonisation, l’insécurité, la gouvernance, les politiques publiques, les aménagements, la qualité de vie, la cohabitation, les plans lumière, le paysage, les mobilités, les représentations, la cartographie, l’innovation, le marketing.
Sguardi incrociati sui nuovi volti della notte
Le pressioni esercitate sulla notte, che cristallizzano questioni economiche, politiche, ambientali e sociali fondamentali, aumentano sempre più. Le società ridefiniscono profondamente i propri ritmi nictemerali e le attività umane si spostano progressivamente verso la notte ricomponendo nuovi spazi per il lavoro e il tempo libero. Emancipandosi dai vincoli naturali, le nostre metropoli si animano sotto l’influenza di stili di vita sempre più desincronizzati, di orari di lavoro più brevi e di nuove tecnologie di illuminazione e comunicazione. Negli ultimi trent’anni circa, la notte è stata gradualmente colonizzata dalle attività umane e l’esito di questo movimento di espansione oltre i limiti del giorno, è che la notte si è imposta nell’attualità del giorno per i migliori accadimenti (feste, eventi, ecc.) così come per i peggiori (violenza urbana, conflitti, insicurezza...).
Dopo i lavori pionieristici della fine degli anni Novanta è emerso, e ha preso forma, un nuovo campo di ricerca, quello dei “Night studies”, che riunisce storici, geografi, urbanisti, sociologi, economisti, antropologi, etnologi, filosofi, biologi, specialisti della cultura e della comunicazione, politologi, architetti, artisti e professionisti. In tutto il mondo si moltiplicano convegni, seminari, ricerche, tesi e mostre che esplorano, spesso in modo interdisciplinare, i limiti della notte urbana, la colonizzazione, l’insicurezza, la governance, le politiche pubbliche, lo sviluppo, la qualità della vita, la convivenza, i progetti di illuminazione, il paesaggio, la mobilità, le rappresentazioni, la cartografia, l’innovazione, il marketing.
à réinvestir les temps et les territoires du déplacement, à retrouver la continuité des parcours là où nous passons notre temps à zapper. Les clés de lecture permettent de comprendre, pratiquer, gérer ou s’amuser avec la route, son environnement, ses hauts et ses bas-côtés. Chacun d’entre nous a un rapport intime à la route et au chemin qu’il convient de réinterroger au regard des évolutions technologiques et sociétales. Faire de nous des touristes routiers. C’est le pari que font deux fous des mobilités. Ils nous invitent à traverser la route pour découvrir un autre monde, d’autres populations, d’autres rites, au bout du voyage ou au bord du chemin. La route change, changeons de regard sur la route ! Dans une société en mouvement passons des déplacements aux mobilités durables, de la route à une nouvelle intelligence des mobilités, de notre statut de voyageur à celui de « mobilien ». L’aventure est au bout… de la route.
Les auteurs explorent dans ces pages la part fondamentalement spatiale et territoriale du temps et les dynamiques temporelles des formes spatiales afin de formuler les grandes lignes d’une rythmologie. Ils invitent à ne pas simplement opposer le plein au vide, le ralentissement à l’accélération ou encore le surmenage à l’ennui mais à penser ensemble ce qui nous permet de souffler et ce qui nous fait désirer.
En retrouvant son sens premier de « façon de fluer », le concept de rythme permet de proposer une conception dynamique des sociétés, de mêler la mesure et l’expérience, d’ajouter aux régularités les mouvements spontanés, les aléas, la désorganisation et le désordre. De façon plus pratique, il permet d’analyser et de gérer des questions aussi diverses que la congestion du trafic, l’épuisement personnel ou l’accueil des foules.
La politique des rythmes constitue au final un appel à une approche chorégraphique de l’émancipation, soucieuse d’accueillir les différentes manières de vivre tout en composant un monde en commun.
Ouvrage illustré par des photographies de Christian Lutz.
Inauguré il y a 40 ans, le 25 avril 1973, le périphérique s’est taillé une place de choix dans le paysage de la métropole parisienne. Aujourd’hui, il est tout autant une infrastructure routière qu’un morceau de ville singulier, une artère de circulation qu’un espace de stagnation. Demain, il pourrait bien avoir disparu – repensé, redessiné voire enterré sous d’imposantes dalles de béton et de nouveaux espaces verts.
Stitched Panorama
Le débat sur le Grand Paris replace aujourd’hui le boulevard périphérique parmi les grands enjeux urbains contemporains.
Partant de ces constats, six photographes de Babel Photo ont voyagé le long du périph, défriché en image les espaces vierges, découvert de nouveaux terrains de jeux et de solitude, laissé place à une nouvelle mythologie. Sous les arches de béton, dans les embouteillages, ils ont accompagné les « périphiens » dans leurs tours de périph et immortalisé, entre la banlieue et Paris, l’imposante infrastructure.
L’Atelier de l’imaginaire est une formidable invitation à l’expérimentation. J’applaudis à ce livre où chaque auteur montre comment il s’est transformé en explorateur aux frontières du possible et de l’impossible. Ils invitent le lecteur non seulement à dévoiler son imaginaire et à découvrir l’imaginaire des autres, mais également – ce qui est plus rare – à en tirer des conséquences pratiques. A partir d’expériences, ils essaient d’envisager comment des êtres différents pourraient faire ensemble ce qu’ils ne parviendraient jamais à réaliser seuls. Ils m’ont donné envie de contribuer à leurs travaux et j’espère que de nombreux lecteurs feront de même.
photographe, poète…), ceux des acteurs économiques
(tourisme, transports urbains…), ceux de chercheurs.
On s’est demandé, par exemple, s’il existait un régime
nocturne de la pensée (fait de mouvement, de seuils, de
passages, d’apprentissages…) et si l’on pouvait éprouver
la nuit une qualité propre de la sensibilité humaine.
D’où la question prospective. Et si, dans la mesure où
elle révèle des expériences qui font appel à tous les
sens, la nuit pouvait éclairer d’autres manières d’être
au monde ? Et si la nuit, comme bien commun
inappropriable, pouvait enrichir le développement
durable de nouvelles dimensions, éthique et poétique? Ce livre présente les travaux du colloque de Cerisy qui
s’est tenu en juillet 2004, et propose des contributions de
Sylvain Allemand, Kelly Basilio, Michel Benhaïem, Sophie BodyGendrot, Sandra Bonfiglioli, Bruno Chaouat, Armelle Chitrit, Geneviève Clancy, Gilles Costaz, Didier Demorcy, Alain DidierWeill, Catherine Espinasse, Ithzak Goldberg, Luc Gwiazdzinski, Edith Heurgon, Josée Landrieu, Robert Lévy, Bernard Millet, JeanLuc Nahel, Anne Perraut-Soliveres, Laurent Queige, Étienne Racine, Éric Sandlarz, Jean-Pierre Texier, Carlo Werner.
Partant du constat que la société est de plus en plus fragmentée socialement mais aussi territorialement, le collectif de photographes LesAssociés a démarré en 2015 un projet d’envergure, D’ici, ça ne paraît pas si loin. Mêlant photographie documentaire et artistique, portraits et paysages, il nous entraîne dans un ensemble géographique abstrait qui devient prétexte à questionner les idées de faire culture et de faire société.
Entre septembre 2015 et juin 2019, le collectif de photographes a abordé ce territoire selon trois axes :
• Le périmètre de la Nouvelle-Aquitaine (1900 km) a été parcouru par les photographes sur le principe d’un relais photographique. De la diversité des paysages et des sensibilités de chacun émerge cette question : quelle ruralité à l’ère des grandes métropoles ? La carte postale pour citadins en quête « d’authenticité », le désert démographique, ou la lointaine banlieue-dortoir ?
• Le voyage aquitain : dans ce deuxième volet, à partir de quatre thématiques fortes – la jeunesse, l’habiter, l’immigration et le travail – la question du rapport à l’espace et de l’horizon de chacun est abordée. Selon son appartenance sociale, son lieu de vie, son âge, comment se projette-t-on ? Notre éloignement des grands centres urbains ou des axes privilégiés nous prédestine-t-il ?
• Le conte perdu. L’absence de récit fédérateur, quelle que soit l’échelle abordée (région, pays, Europe…), a incité LesAssociés à se poser la question de la fabrique du récit. Le dialogue entre chaque photographe, son histoire et son vécu, et un milieu géographique précis (fleuve, forêt, littoral, marais et massif), a permis d’aborder les peurs et les enjeux qu’une géographie inspire.
Luc Gwiazdzinski, géographe spécialiste des mobilités, accompagne les photographies d’un texte qui questionne le sentiment d’appartenance et les nouveaux enjeux d’identité des territoires. Dans un registre littéraire, Pierre Coutelle sonde l’âme d’un quartier bordelais dont il révèle la poésie urbaine.
Des cartes insolites guident ce voyage à plusieurs temps, suggérant une représentation subjective et affective de notre environnement. Car « ce qui paraît loin pour certains ne l’est pas pour d’autres, non pour des questions de distances, mais par notre seule relation aux territoires que nous aimons.»
D’ici, ça ne paraît pas si loin is the story of a map of Nouvelle-Aquitaine, an administrative one, one that is essential. It is a map with hazy borders, which raises questions: is it a territory in its own right? Does it federate its inhabitants? It combines documentary and artistic photography, portraits and landscapes, the collection draws us into an abstract geographical ensemble which becomes a pretext to rethink the notions of shaping culture and society.
Dans un contexte de décentralisation accrue, de territorialisation des politiques éducatives et d’autonomisation progressive des établissements scolaires, la notion de « territoires apprenants » sert également à désigner les nouveaux « dispositifs pédagogiques territorialisés » qui se développent autour de deux grands axes : privilégier l’ouverture des établissements scolaires sur leur environnement pour favoriser la contextualisation des savoirs, redonner du sens aux apprentissages et lutter contre le décrochage ; favoriser le croisement des regards entre les acteurs (enseignants, chercheurs, élèves, étudiants, parents, associations, collectivités...) à travers le déploiement de protocoles adaptés.
En s’appuyant sur l’expérience du projet pédagogique européen TERAPI (Erasmus+) mené entre des établissements scolaires de France (Savoie, Isère), Italie (Milan) et Roumanie (Craiova) autour d’agencements originaux associant élèves, enseignants, parents, associations et scientifiques, l’ouvrage revient sur cette notion à travers une douzaine de contributions de chercheurs (géographie, urbanisme, sociologie, psychologie, sciences de l’éducation…), d’acteurs éducatifs et d’enseignants des trois pays, et en propose une première définition. Quelques outils d’analyse et leviers d’action présentés mettent en évidence les enjeux, les apports mais aussi les limites d’une notion passée en quelques années de l’ombre à la lumière et de dispositifs qui cherchent à faire vivre le « droit à l’éducation » en le confrontant au terrain et au réel.
Au-delà des questions d’apprentissage, la réflexion, les méthodes et les outils ouvrent plus largement sur le design collectif et l’avenir de la société contemporaine confrontée aux crises et à l’incertitude.
J'espère que partout dans le monde, les lecteurs prendront ce livre comme une invitation à ajouter leurs propres idées sur le futur de Paris en répondant à leurs interrogations personnelles...
Theodore Zeldin, historien anglais, président d'Oxford Muse