Papers by Peter Marquis
The reasons for the Dodgers’ move out of Brooklyn are complex and multifactorial. They include O’... more The reasons for the Dodgers’ move out of Brooklyn are complex and multifactorial. They include O’Malley’s refusal to finance the new stadium with his own private funds although he never considered leaving New York until the spring of 1957; Moses’s reluctance to use taxpayers’ money to subsidize private businesses, even to help assemble land at under market price; the Board of Estimates’s fear of political retaliation if it favored Brooklyn over other boroughs; the BSCA’s entanglement in politics and bureaucracy; changes in leisure and urban culture brought by white flight; and scarce mobilizations against the move. Therefore, not only is it necessary to complicate the blame game, but also to re-contextualize the move within its times.

ENG: This article examines American festivities in light of sports, in particular baseball specta... more ENG: This article examines American festivities in light of sports, in particular baseball spectatorship. Baseball occupies a distinct place in the American psyche and sports contests share a lot of characteristics with ritualized festivities; yet, scholars have argued against the mythology of sports gatherings as sites for communitas, because of the complicated nature of social relations during sports events (Bain-Selbo). In order to escape a purely revisionist reading of sports festivities, the article uses the theoretical framework provided by Elias’ and Dunning’s concepts of “quest for excitement” and “controlled decontrolling of restraints on emotions” (1986). Based on historical sources, the article argues that there have been three phases in baseball spectatorship (1840s-1880s; 1880s-1950s; 1950s-present) each presenting a distinct relation with the double notion of engagement in physical excitement and dependence on normative discourses. The last part of the article wonders whether Elias’s theory remains applicable given the current nature of sports as socially repressive hypercommodified events. What does this disempowerment of spectators reveal of American festivities?
FR: Cet article interroge la problématique des festivités aux États-Unis du point de vue du sport et en particulier des modes d' "être spectateur" lors des matches de baseball. Ce sport occupe une place toute particulière dans l'imaginaire américain ; de plus, les compétitions sportives partagent de nombreux traits avec les rituels festifs. Toutefois, l'état des connaissances scientifiques ne permet pas de conclure à une fabrique de communitas par le sport étant donnée la complexité des rapports sociaux dans les stades (Bain-Selbo 2007). Pour renouveler le regard sur cette question sont mobilisés les concepts de « recherche d'exci-tation » et de « libération contrôlée des contraintes sur les émotions » développés par Elias et Dunning (1986). Les sources historiques utilisées suggèrent que trois régimes de spectatorisme sont identifiables (1840-1880; 1880-1950; 1950-présent). Chacun présente un rapport particulier à la double notion d'investissement physique dans la quête du plaisir et de dépendance aux discours normatifs sur les bonnes conduites. La dernière partie porte sur la pertinence de conserver la théorie d'Elias à l'heure où les compétitions sportives dont devenues socialement répressives du fait d'une marchandisation galopante. L'hypothèse avancée est que ce reflux de la « recherche d'excitation » dans le baseball américain n'est qu'une étape dans un long processus où alternent dépossession et réappropriation.
Tel un caméléon, le baseball s’adapte aux circonstances de la société environnante. Son essor des... more Tel un caméléon, le baseball s’adapte aux circonstances de la société environnante. Son essor des années 1910 aux années 1950 refléta l’essor des media de masse aux Etats-Unis à cette période. De même, s’il déclina en popularité quantitative à partir des années 1960, il demeure en qualité un élément incontournable de la culture américaine, aussi bien dans la sphère publique que dans la sphère intime. Les media les plus récents (fantasy leagues, jeux vidéo) indiquent même qu’il participe à une riposte contre ce qu’on appellera, après Adorno, l’ère de la dépossession. Précisément parce que le baseball a innervé la culture américaine depuis au moins 150 ans, il peut passer du statut de culture de masse à celui de culture populaire.
From Theodore Roosevelt to Barack Obama, most US presidents have established close ties with spor... more From Theodore Roosevelt to Barack Obama, most US presidents have established close ties with sport. They either put their ability and taste for sport on public display, or used it as a political prop to mold their persona as the nation’s ordinary and manly leader. The article first questions the significance of sporting culture in the presidents’ lives laying emphasis on its media use. It then argues that the essence of the “sports president” is a construct that needs reexamining from the standpoint of the vulnerable presidential body, PR fiascos or Olympic policies. Following the inquiries of the new presidential studies (Zelizer, 2002), the third part is devoted to the intersections between sport, the daily reality of executive power and the formative years of US presidents.

TV/Series #3, Sep 30, 2013
Quoi que Treme, le nouveau projet de Simon et Overmyer pour HBO, n’ait pas encore été diffusée da... more Quoi que Treme, le nouveau projet de Simon et Overmyer pour HBO, n’ait pas encore été diffusée dans son intégralité, un motif récurrent apparaît, celui de la reprise. Il y a bien sûr la rénovation de La Nouvelle-Orléans après le passage de l’ouragan Katrina et de
l’inondation qui lui fit suite, mais aussi la reconstruction de la culture locale, et celle des personnages. D’une manière ou d’une autre, ceux-ci sont tous engagés dans un processus de reconstruction, après des destructions de l’intime, du matériel, ou de l’immatériel. Cet article questionne la manière dont la série travaille le motif de la reprise, entendue comme répétition altérée d’un existant, aussi bien dans la vie des personnages que dans sa poétique même. Sur les onze épisodes de la saison 2, trois avatars de la reprise apparaissent : la reprise musicale (cover), la reprise métaphorique (recover) et la reprise critique (uncover).
Ces trois motifs s’enchevêtrent pour donner à la série une tonalité idiosyncratique, mélange de lenteur, de compassion et d’indignation, une « note Treme» qui trouve son origine dans
le recours généralisé à la figure de la reprise. En mettant la reprise au cœur de sa facture, autant au niveau de la diégèse que de la métadiégèse, Treme ne cesse d’interroger les rapports complexes entre le pouvoir, la culture et la résilience des gens de peu.

Guerres Mondiales et Conflits Contemporains, PUF, Jul 2013
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FR: Cet article dresse un bilan des connaissances sur la diffusion du baseball e... more ""English below
FR: Cet article dresse un bilan des connaissances sur la diffusion du baseball en France en amont et en aval de la Grande Guerre, et dessine des pistes d’interprétation sur son rôle en terme d’acculturation. Ce sport occupait une place de choix dans la préparation du contingent américain. Une fois en France, appelés et volontaires, pratiquaient le baseball comme un divertissement qui leur rappelait leur pays natal, et comme une continuation de la guerre par d’autres moyens. Par l’entremise des Foyers du soldat, ils furent mis au contact de Français avec qui ils partageaient des temps de détente et des compétitions sportives. La littérature existante considère ces contacts comme des moments d’acculturation, mais ce concept n’est pas approprié. Nous constatons plutôt une transfiguration du baseball en miroir des valeurs civiques de la société américaine, société qui n’est pas encore un modèle pour de nombreux Français de l’entre-deux-guerres.
ENG:
This paper uses the existing research on baseball’s implantation in France before, during and after World War I so as to examine its role in terms of acculturation. The sport held a choice place within the training of the US army. Once in France, soldiers played baseball for entertainment, to feel less homesick, and as a metaphor for war. When resting in YMCA-sponsored huts (or “foyers”), US servicemen made contact with French soldiers and civilians with whom they shared leisure times and athletics. The existing literature views these contacts as moments of acculturation, but I argue that the concept is not relevant, since baseball morphed into a mirror-image of American society’s civic values. Yet, this was lost upon interwar French people who did not yet view the US as a model.
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Conference presentations by Peter Marquis
Presentation given at AFEA Congress, Strasbourg, 2017
Presentation at AFEA Congress, 2018
Intervention en marge de “Cinésport”, cinéma l’Ariel, Mont-Saint-Aignan, lundi 24 janvier 2017.

L’histoire socio-culturelle des Dodgers, équipe de baseball évoluant à Brooklyn, plus grande cir... more L’histoire socio-culturelle des Dodgers, équipe de baseball évoluant à Brooklyn, plus grande circonscription de New York en 1950 (2,5 millions d’habitants), illustre l’interaction entre identités urbaines, passion populaire pour le sport et histoire des entreprises de loisirs. Dès sa naissance en 1883 au transfert à Los Angeles en 1957, l'équipe suscita « une singulière constellation de ferveur » (Fontaine, 2006) par laquelle la presse, la direction du club, et le public, chacun selon ses modalités et ses intérêts, affirmaient que Brooklyn et les Dodgers formaient les deux faces d’une même identité imaginée. La nature brutale et inattendue du transfert à Los Angeles ainsi que l’opinion très répandue selon laquelle le président du club Walter O’Malley n’agissait que pour l’appât du gain, exacerbèrent la tension entre sport et business, fans et propriétaires, les valeurs du baseball syndiqué de la côte est et les excès du capitalisme des loisirs de la côte ouest. L’objet de cette présentation est d’interroger le sens du transfert de 1957 à la lumière de nouvelles archives et de nouvelles interrogations, comme le poids de l’économie télévisuelle, les mutations des cultures urbaines dans les années 1950, les évolutions du sens donné à la responsabilité civique des clubs sportifs, sans oublier le nouvelles orientations du libéralisme états-unien en matière de politique publique. La persistance d’une mémoire des Dodgers de Brooklyn par delà le transfert de 1957 et jusqu’à son cinquantenaire montre que le spectacle sportif existe non seulement dans les territoires où il est donné à voir, mais aussi dans les imaginaires de celles et ceux qui se plaisent à raconter une partie de leur existence à travers lui.
Journée d'étude, « Les séries et leur public », Université de Rouen, 4 juin 2015.

Colloque “Le stade, ses espaces, ses publics”, URePSSS, Université de Lille 2, vendredi 28 mai 2015
L’histoire socio-culturelle des Dodgers, équipe de baseball évoluant à Brooklyn, plus grande cir... more L’histoire socio-culturelle des Dodgers, équipe de baseball évoluant à Brooklyn, plus grande circonscription de New York en 1950 (2,5 millions d’habitants), illustre l’interaction entre identités urbaines, passion populaire pour le sport et histoire des entreprises de loisirs. Dès sa naissance en 1883 au transfert à Los Angeles en 1957, l'équipe suscita « une singulière constellation de ferveur » (Fontaine, 2006) par laquelle la presse, la direction du club, et le public, chacun selon ses modalités et ses intérêts, affirmaient que Brooklyn et les Dodgers formaient les deux faces d’une même identité imaginée. La nature brutale et inattendue du transfert à Los Angeles ainsi que l’opinion très répandue selon laquelle le président du club Walter O’Malley n’agissait que pour l’appât du gain, exacerbèrent la tension entre sport et business, fans et propriétaires, les valeurs du baseball syndiqué de la côte est et les excès du capitalisme des loisirs de la côte ouest. L’objet de cette présentation est d’interroger le sens du transfert de 1957 à la lumière de nouvelles archives et de nouvelles interrogations, comme le poids de l’économie télévisuelle, les mutations des cultures urbaines dans les années 1950, les évolutions du sens donné à la responsabilité civique des clubs sportifs, sans oublier le nouvelles orientations du libéralisme états-unien en matière de politique publique. La persistance d’une mémoire des Dodgers de Brooklyn par delà le transfert de 1957 et jusqu’à son cinquantenaire montre que le spectacle sportif existe non seulement dans les territoires où il est donné à voir, mais aussi dans les imaginaires de celles et ceux qui se plaisent à raconter une partie de leur existence à travers lui.
Peter Marquis, "Les présidents américains et le sport. Pouvoirs de l’exercice et exercice du pouv... more Peter Marquis, "Les présidents américains et le sport. Pouvoirs de l’exercice et exercice du pouvoir, de T. Roosevelt à B. Obama", séminaire « Sports, cultures et sociétés », SciencesPo, 12 mai 2014.
séminaire « culture populaires », Université de Reims, 29 janvier 2014.
intervention au colloque international « Le Sport et la grande guerre », Verdun, 23 juin 2012., 2012
Peter Marquis, "How the Brooklyn Dodgers Became the Brooklyn Dodgers: Baseball and the Formation ... more Peter Marquis, "How the Brooklyn Dodgers Became the Brooklyn Dodgers: Baseball and the Formation of Civic Identities in the US before 1960." paper given at PAC/ACA Conference, San Antonio, Texas, April 2011
Peter Marquis, "Le baseball dans la culture populaire américaine: une approche transversale", pr... more Peter Marquis, "Le baseball dans la culture populaire américaine: une approche transversale", présentation donnée au séminaire « cultures populaires », Université de Reims, 29 janvier 2014
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Papers by Peter Marquis
FR: Cet article interroge la problématique des festivités aux États-Unis du point de vue du sport et en particulier des modes d' "être spectateur" lors des matches de baseball. Ce sport occupe une place toute particulière dans l'imaginaire américain ; de plus, les compétitions sportives partagent de nombreux traits avec les rituels festifs. Toutefois, l'état des connaissances scientifiques ne permet pas de conclure à une fabrique de communitas par le sport étant donnée la complexité des rapports sociaux dans les stades (Bain-Selbo 2007). Pour renouveler le regard sur cette question sont mobilisés les concepts de « recherche d'exci-tation » et de « libération contrôlée des contraintes sur les émotions » développés par Elias et Dunning (1986). Les sources historiques utilisées suggèrent que trois régimes de spectatorisme sont identifiables (1840-1880; 1880-1950; 1950-présent). Chacun présente un rapport particulier à la double notion d'investissement physique dans la quête du plaisir et de dépendance aux discours normatifs sur les bonnes conduites. La dernière partie porte sur la pertinence de conserver la théorie d'Elias à l'heure où les compétitions sportives dont devenues socialement répressives du fait d'une marchandisation galopante. L'hypothèse avancée est que ce reflux de la « recherche d'excitation » dans le baseball américain n'est qu'une étape dans un long processus où alternent dépossession et réappropriation.
l’inondation qui lui fit suite, mais aussi la reconstruction de la culture locale, et celle des personnages. D’une manière ou d’une autre, ceux-ci sont tous engagés dans un processus de reconstruction, après des destructions de l’intime, du matériel, ou de l’immatériel. Cet article questionne la manière dont la série travaille le motif de la reprise, entendue comme répétition altérée d’un existant, aussi bien dans la vie des personnages que dans sa poétique même. Sur les onze épisodes de la saison 2, trois avatars de la reprise apparaissent : la reprise musicale (cover), la reprise métaphorique (recover) et la reprise critique (uncover).
Ces trois motifs s’enchevêtrent pour donner à la série une tonalité idiosyncratique, mélange de lenteur, de compassion et d’indignation, une « note Treme» qui trouve son origine dans
le recours généralisé à la figure de la reprise. En mettant la reprise au cœur de sa facture, autant au niveau de la diégèse que de la métadiégèse, Treme ne cesse d’interroger les rapports complexes entre le pouvoir, la culture et la résilience des gens de peu.
FR: Cet article dresse un bilan des connaissances sur la diffusion du baseball en France en amont et en aval de la Grande Guerre, et dessine des pistes d’interprétation sur son rôle en terme d’acculturation. Ce sport occupait une place de choix dans la préparation du contingent américain. Une fois en France, appelés et volontaires, pratiquaient le baseball comme un divertissement qui leur rappelait leur pays natal, et comme une continuation de la guerre par d’autres moyens. Par l’entremise des Foyers du soldat, ils furent mis au contact de Français avec qui ils partageaient des temps de détente et des compétitions sportives. La littérature existante considère ces contacts comme des moments d’acculturation, mais ce concept n’est pas approprié. Nous constatons plutôt une transfiguration du baseball en miroir des valeurs civiques de la société américaine, société qui n’est pas encore un modèle pour de nombreux Français de l’entre-deux-guerres.
ENG:
This paper uses the existing research on baseball’s implantation in France before, during and after World War I so as to examine its role in terms of acculturation. The sport held a choice place within the training of the US army. Once in France, soldiers played baseball for entertainment, to feel less homesick, and as a metaphor for war. When resting in YMCA-sponsored huts (or “foyers”), US servicemen made contact with French soldiers and civilians with whom they shared leisure times and athletics. The existing literature views these contacts as moments of acculturation, but I argue that the concept is not relevant, since baseball morphed into a mirror-image of American society’s civic values. Yet, this was lost upon interwar French people who did not yet view the US as a model.
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Conference presentations by Peter Marquis
FR: Cet article interroge la problématique des festivités aux États-Unis du point de vue du sport et en particulier des modes d' "être spectateur" lors des matches de baseball. Ce sport occupe une place toute particulière dans l'imaginaire américain ; de plus, les compétitions sportives partagent de nombreux traits avec les rituels festifs. Toutefois, l'état des connaissances scientifiques ne permet pas de conclure à une fabrique de communitas par le sport étant donnée la complexité des rapports sociaux dans les stades (Bain-Selbo 2007). Pour renouveler le regard sur cette question sont mobilisés les concepts de « recherche d'exci-tation » et de « libération contrôlée des contraintes sur les émotions » développés par Elias et Dunning (1986). Les sources historiques utilisées suggèrent que trois régimes de spectatorisme sont identifiables (1840-1880; 1880-1950; 1950-présent). Chacun présente un rapport particulier à la double notion d'investissement physique dans la quête du plaisir et de dépendance aux discours normatifs sur les bonnes conduites. La dernière partie porte sur la pertinence de conserver la théorie d'Elias à l'heure où les compétitions sportives dont devenues socialement répressives du fait d'une marchandisation galopante. L'hypothèse avancée est que ce reflux de la « recherche d'excitation » dans le baseball américain n'est qu'une étape dans un long processus où alternent dépossession et réappropriation.
l’inondation qui lui fit suite, mais aussi la reconstruction de la culture locale, et celle des personnages. D’une manière ou d’une autre, ceux-ci sont tous engagés dans un processus de reconstruction, après des destructions de l’intime, du matériel, ou de l’immatériel. Cet article questionne la manière dont la série travaille le motif de la reprise, entendue comme répétition altérée d’un existant, aussi bien dans la vie des personnages que dans sa poétique même. Sur les onze épisodes de la saison 2, trois avatars de la reprise apparaissent : la reprise musicale (cover), la reprise métaphorique (recover) et la reprise critique (uncover).
Ces trois motifs s’enchevêtrent pour donner à la série une tonalité idiosyncratique, mélange de lenteur, de compassion et d’indignation, une « note Treme» qui trouve son origine dans
le recours généralisé à la figure de la reprise. En mettant la reprise au cœur de sa facture, autant au niveau de la diégèse que de la métadiégèse, Treme ne cesse d’interroger les rapports complexes entre le pouvoir, la culture et la résilience des gens de peu.
FR: Cet article dresse un bilan des connaissances sur la diffusion du baseball en France en amont et en aval de la Grande Guerre, et dessine des pistes d’interprétation sur son rôle en terme d’acculturation. Ce sport occupait une place de choix dans la préparation du contingent américain. Une fois en France, appelés et volontaires, pratiquaient le baseball comme un divertissement qui leur rappelait leur pays natal, et comme une continuation de la guerre par d’autres moyens. Par l’entremise des Foyers du soldat, ils furent mis au contact de Français avec qui ils partageaient des temps de détente et des compétitions sportives. La littérature existante considère ces contacts comme des moments d’acculturation, mais ce concept n’est pas approprié. Nous constatons plutôt une transfiguration du baseball en miroir des valeurs civiques de la société américaine, société qui n’est pas encore un modèle pour de nombreux Français de l’entre-deux-guerres.
ENG:
This paper uses the existing research on baseball’s implantation in France before, during and after World War I so as to examine its role in terms of acculturation. The sport held a choice place within the training of the US army. Once in France, soldiers played baseball for entertainment, to feel less homesick, and as a metaphor for war. When resting in YMCA-sponsored huts (or “foyers”), US servicemen made contact with French soldiers and civilians with whom they shared leisure times and athletics. The existing literature views these contacts as moments of acculturation, but I argue that the concept is not relevant, since baseball morphed into a mirror-image of American society’s civic values. Yet, this was lost upon interwar French people who did not yet view the US as a model.
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https://www.lequipe.fr/Baseball/Article/Jackie-robinson-premier-joueur-noir-en-ligue-majeure-de-baseball/794902
Since when have US sports teams borne names like 49ers or Oilers?
Is there a similar trend of "team branding" in Europe?
Is this "Americanization" and shoud we be concerned?
What does it say about sports, the market and the State in the US and in Europe?
Is there a similar trend in
Historiquement, les « études de réception » de la télévision sont nées dans les années 1980 le long d’un axe Paris-Birmingham qui associait une sémiologie structuraliste post-althusérienne à une sociologie critique des mass media d’inspiration gramscienne. En France, le modèle a donné lieu dans les années 1990 à de remarquables travaux de réception de programmes télévisés, mais ces années marquent aussi le temps des interrogations sur la recherche elle-même. De nos jours, il semble que l'analyse de réception ait reflué au profit d’analyses de contenus dont les problématiques sont posées en termes esthétiques, narratologiques ou sémiotiques. Ces analyses ont négligé, nous semble-t-il l'examen de la relation des individus à telle ou telle série, autrement dit l’étude des spécificités et des points d'accroche entre les publics et les séries qu'ils regardent.