Ismahan Diop

Les vertus symboliques rattachées aux organes de la maternité et de la féminité seraient  inhérentes à la culture. Les idées et imagos rattachés à la maternité et à la féminité, seraient ancrées dans la culture et la femme qui ne pourrait pas correspondre à ce modèle serait marginalisée.
Est-ce la société qui la marginaliserait, ou la femme se mettrait-elle elle-même en marge de la
société ?

Les éléments symboliques rattachés à la féminité et à la maternité sont intégrés à l’identité même de la
femme, à son rôle dans la société. Le rôle principal de la femme dans la société sénégalaise est celui d’enfanter, et le geste de l’allaitement a une forte connotation sociale et un symbolisme important.
L’ensemble des éléments, qualificatifs et idées véhiculée par la culture locale est en rapport avec le
rôle de mère. Or dans bien des cultures la grossesse comporte beaucoup d’éléments symboliques et mystiques.

Au Sénégal, dans le monde Wolof, la représentation culturelle de l’enfant est celle d’un esprit
ancestral qui continue à exister dans le bébé. Par l’intermédiaire du bébé, on perdure une généalogie,
une filiation symbolique qui intègrerait l’ancêtre symbolique.
Les femmes qui ne peuvent pas donner naissance, peuvent craindre de subir la sanction de cet ancêtre
fondateur. Le cancer et la mort peuvent être vus comme les sanctions pour cette inaptitude à rendre la
dette symbolique de vie. En donnant naissance, les femmes entretiennent une généalogie dans la survie
des rites pour faire perdurer l’ancêtre fondateur par le sacrifice.
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