
Clélia Barbut
Chercheuse associée/Research Associate, Sociologie et Histoire de l'art contemporain
Histoire et critique des arts EA 1279 Université Rennes 2 /
CERLIS UM8070 Université Sorbonne Nouvelle Paris 3
Address: https://ea1279.hypotheses.org/equipe/membres-associes/clelia-barbut
Histoire et critique des arts EA 1279 Université Rennes 2 /
CERLIS UM8070 Université Sorbonne Nouvelle Paris 3
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Papers by Clélia Barbut
Publié sur la base de données Performance Sources, dédiée aux archives de performance, sur laquelle on peut consulter les entretiens avec les artistes et les notices des œuvres.
Full text can be downloaded here: http://www.kunsttexte.de/index.php?id=9
Sound Unheard questions the different meanings, contexts and dimensions of the unheard and inaudible in contemporary art and literature and includes contributions by Matthieu Saladin, Séverine Cauchy, Maud Jacquin and Elsa Polverel, Sébastien Pluot, Jan Thoben, Katja Gentric, Daniele Balit, Elvan Zabunyan, Anne Zeitz and Clélia Barbut, as well as the documentation of the exhibitions Echos magnétiques (Musée des beaux-arts Rennes), Sound Unheard (Goethe-Institut Paris), the Electrical Walks, lecture and performance programme Inaudible Matters (Gaité Lyrique Paris) and the seminar «Ecouter par les yeux» - Listening with the Eyes (German Center for Art History/DFK Paris).
Organisée dans le cadre du projet de recherche Sound Unheard (https://ptac.hypotheses.org/528), sous la responsabilité de Séverine Cauchy, Yann Sérandour et Anne Zeitz en collaboration avec la Universität der Künste Berlin et avec la participation des étudiant.e.s du séminaire Master Écouter l’archive.
L’inaudible et le non-entendu restent souvent inaperçus. Ce que nous entendons et ce que nous n’entendons pas, ce dont nous nous apercevons et ce que nous ignorons n’est pas seulement déterminé par nos capacités auditives physiologiques, mais par un ensemble de facteurs sociaux, culturels, politiques et technologiques plus ou moins interconnectés.
Les différentes interventions de cette journée se concentrent sur des œuvres artistiques qui interrogent le spectre sonore de l’inaudible et du non-entendu, du passé et du présent. Les phénomènes culturels, sociaux ou politiques questionnés ici sont liés à des fréquences en-dessous ou au-dessus des seuils du perceptible, à des champs sonores superposés ou à des distractions auditives. Les sons mis en œuvre ou propagés dans ces différents contextes ont été oblitérés, déguisés ou « noyés ». Écouter ce qui est resté non-entendu s’apparente à chercher ou à révéler des explications à propos de la disparition, la dissimulation ou l’extinction de ces sons. Par cela même, nous nous employons à développer des stratégies afin de les rendre audibles.
Outre cette dimension de faille de perception, d’ignorance ou de dédain, nous analysons également un autre sens subliminal associé au non-entendu, quand celui-ci rencontre l’inouï : « ce qui est étonnant car inconnu ou non vécu jusque-là ». Désormais le sens du caché et de la discrétion est confronté au sens de l’inédit et du choquant. Le son – calme versus bruyant, passé versus immédiat, inaperçu versus scandaleux : les interprétations et sens parfois contradictoires de ce qui se situe entre le non-entendu et l’inouï seront questionnés par des chercheur.e.s français.e.s et allemand.e.s à travers différentes terminologies concernant les connexions et les dissociations possibles entre unheard et unheard-of, entre « non-entendu », « inécouté » et « inouï », ainsi qu’entre ungehört et unerhört.
À quel moment le non-entendu se transforme-t-il en inouï, selon quelles modalités les deux sens se chevauchent-ils ? De quelle manière un son peut-il être à la fois discret et malsonnant ? En d’autres termes, quelle est la dimension choquante d’un son discret ? La journée d’étude Sound Unheard– ainsi qu’une publication collective éponyme – tentera de répondre, entre autres, à ces questions.
Programme:
SOUND UNHEARD Journée d’étude
Mardi 2 avril 2019, 10h-19h
Musée des Beaux-arts Rennes
10h Accueil
10h15 Introduction
Typologies de l’inaudible – modération Anne Zeitz
10h30 Sabine Sanio : L’inaudible comme matière musicale
10h50 Matthieu Saladin : L’inaudible comme effet : dispositifs et médialité du sonore chez Max Neuhaus
11h10 Pause
11h30 Séverine Cauchy : Super-heavy flute
11h50 Clélia Barbut : Temporal Drag. Archives et récits de performance, des partitions pour la mémoire. Entretien avec Christina Kubisch
12h10 Échange
13h Pause
Parasites et bruits – modération Yann Sérandour
14h30 Jan Thoben : Media-Parasites, spécificité et le non-entendu
14h50 Sébastien Pluot : A Matter of Fidelity
15h10 Échange
15h30 Pause
Des politiques du non-entendu – modération Séverine Cauchy
16h Daniele Balit : Les sons manquants
16h20 Katja Gentric : D’où je parle : Les Free lettering Translationisms de Simnikiwe Buhlungu
16h40 Échange
Visite de l’exposition Échos magnétiques – Christina Kubisch et discussion dans le patio possible jusqu’à 19h.
The unheard often remains unnoticed. What we hear, and what we do not hear, what we notice and what we do not notice is not only determined by our physiological aural capacities but by a complex intermingling of social, cultural, political and technological factors. The different contributions to this project focus on artistic and literary works that concentrate on the unheard sonic spectrum of the present and the past. The cultural, social or political phenomena questioned here are related to frequencies below and beyond the threshold of perception, to overlapping sound fields or to auditory distraction. The sounds they make use of or express have been obliterated, disguised, “drowned”. Listening to the unheard thus means to reveal or seek explanation for the silencing, concealment or disappearance of these sounds. In doing so, we hope to develop strategies for making them audible.
Besides this dimension of lack of perception, of ignorance or of disregard, we will analyze another subliminal meaning associated with the unheard, especially when it meets the unheard-of: what is “surprising because not known about or previously experienced”. Thus the sense of the hidden and of discretion is confronted with the sense of the unprecedented as well as the shocking. Sound – quiet versus loud, past versus suddenly appearing, unnoticed versus outrageous: the contradictory interpretations and meanings of the unheard(-of) will be questioned by French and German scholars based on linguistic surveys on the connection and dissociations between “non-entendu”, “inécouté” and “inoui”, as well as between the “ungehört” and the “unerhört”.
When is the unheard inverted into the unheard-of, when do both meanings overlap? How can sound be at once discreet and shocking, in other words, what is the shocking dimension of discreet sound? The collective publication Sound Unheard will include contributions from scholars in sound studies, art history, media studies and art theory. The articles will appear in the Auditory Perspectives section of the e-journal Kunsttexte in 2019.
Ateliers réalisés dans le cadre du workshop « Chorémanies : contagions émotionnelles, gestuelles et sonores » organisé par la Faculté des arts de l'Université de Strasbourg, avec l'appui du SUAC et en collaboration avec le Musée de l'OEuvre Notre-Dame.
Musée des Beaux-Arts de Rennes
15 février-14 avril 2019
Commissariat : Damien Simon, Anne Zeitz, en collaboration avec Clélia Barbut
Exposition coproduite avec le Bon Accueil-Lieu d’arts sonores
Soutenue par l'UFR Arts, Lettres, Communication, Université Rennes 2
Avec la participation des étudiant.e.s du séminaire Écouter l'archive dirigé par Séverine Cauchy, Yann Sérandour et Anne Zeitz)
La trajectoire de l’artiste allemande Christina Kubisch, née en 1948, se déploie dans cette exposition en plusieurs constellations qui sont autant d’aperçus documentés sur des moments ou des aspects de son travail. Suite à des études d’art axées sur la peinture, puis de musique dans les années 1960 et au début des années 1970 en Allemagne et en Suisse, Kubisch s’inscrit dans des cours de composition et musique électronique à Milan. Dans les années 1970, son approche se nourrit de la musique expérimentale, de la performance, de la vidéo, des féminismes. Elle développe une série de pièces performatives qui troublent les rapports entre corps et instruments de musique, emboîtant embouchure et masques à gaz ou dés à coudre et doigtés. Ces concerts ou actions prennent aussi la forme de protocoles détaillés, documentés par le moyen de dessins, de scripts et de partitions. Déjà à cette époque, mais surtout lors de la décennie suivante, son intérêt se porte sur la traduction de phénomènes imperceptibles par des expériences perceptuelles sonores. L’artiste développe des installations et investit de manière privilégiée des espaces en marge ou marqués, mais également des galeries et musées. Grâce à des cubes ou casques récepteurs, elle rend audibles des champs électriques et électromagnétiques notamment dans une série de projets intitulée « Écouter les murs ». Depuis, son travail n'a cessé d'explorer les seuils de ce qui est perceptible. C’est également le rapport entre son et lumière, et en particulier l’ultraviolet, qui est le sujet de différents projets des années 1980 aux années 2000. Kubisch génère des transformations subtiles de la perception de lieux intérieurs et extérieurs par des réseaux de fils, des espaces labyrinthiques, des formes végétales. Des rencontres dans les années 1970 avec John Cage et Mauricio Kagel, aux échanges artistiques et amicaux avec Rolf Julius et Terry Fox à Berlin dans les années 1980 et 90, son parcours manifeste les transferts réciproques qui ont pu émerger de la confrontation des pratiques. Expositions communes, promenades sonores et « concerts sur table », ces inspirations sont retracées à travers la multiplicité des supports exposés.
Musée des Beaux-Arts de Rennes
15 février-14 avril 2019
Commissariat : Damien Simon, Anne Zeitz, en collaboration avec Clélia Barbut
Exposition coproduite avec le Bon Accueil-Lieu d’arts sonores
Soutenue par l'UFR Arts, Lettres, Communication, Université Rennes 2
Avec la participation des étudiant.e.s du séminaire Écouter l'archive dirigé par Séverine Cauchy, Yann Sérandour et Anne Zeitz)
La trajectoire de l’artiste allemande Christina Kubisch, née en 1948, se déploie dans cette exposition en plusieurs constellations qui sont autant d’aperçus documentés sur des moments ou des aspects de son travail. Suite à des études d’art axées sur la peinture, puis de musique dans les années 1960 et au début des années 1970 en Allemagne et en Suisse, Kubisch s’inscrit dans des cours de composition et musique électronique à Milan. Dans les années 1970, son approche se nourrit de la musique expérimentale, de la performance, de la vidéo, des féminismes. Elle développe une série de pièces performatives qui troublent les rapports entre corps et instruments de musique, emboîtant embouchure et masques à gaz ou dés à coudre et doigtés. Ces concerts ou actions prennent aussi la forme de protocoles détaillés, documentés par le moyen de dessins, de scripts et de partitions. Déjà à cette époque, mais surtout lors de la décennie suivante, son intérêt se porte sur la traduction de phénomènes imperceptibles par des expériences perceptuelles sonores. L’artiste développe des installations et investit de manière privilégiée des espaces en marge ou marqués, mais également des galeries et musées. Grâce à des cubes ou casques récepteurs, elle rend audibles des champs électriques et électromagnétiques notamment dans une série de projets intitulée « Écouter les murs ». Depuis, son travail n'a cessé d'explorer les seuils de ce qui est perceptible. C’est également le rapport entre son et lumière, et en particulier l’ultraviolet, qui est le sujet de différents projets des années 1980 aux années 2000. Kubisch génère des transformations subtiles de la perception de lieux intérieurs et extérieurs par des réseaux de fils, des espaces labyrinthiques, des formes végétales. Des rencontres dans les années 1970 avec John Cage et Mauricio Kagel, aux échanges artistiques et amicaux avec Rolf Julius et Terry Fox à Berlin dans les années 1980 et 90, son parcours manifeste les transferts réciproques qui ont pu émerger de la confrontation des pratiques. Expositions communes, promenades sonores et « concerts sur table », ces inspirations sont retracées à travers la multiplicité des supports exposés.
Ferrer et Nil Yalter, l’auteure interroge les vertus de l’entretien
pour l’histoire de l’art et en particulier pour l’histoire des
oeuvres performatives. Elle aborde les enjeux de l’oralité
comme source et comme matière, et tente d’ouvrir des pistes
de recherche historiographiques autour des affects et des
incertitudes.
Publié sur la base de données Performance Sources, dédiée aux archives de performance, sur laquelle on peut consulter les entretiens avec les artistes et les notices des œuvres.
Full text can be downloaded here: http://www.kunsttexte.de/index.php?id=9
Sound Unheard questions the different meanings, contexts and dimensions of the unheard and inaudible in contemporary art and literature and includes contributions by Matthieu Saladin, Séverine Cauchy, Maud Jacquin and Elsa Polverel, Sébastien Pluot, Jan Thoben, Katja Gentric, Daniele Balit, Elvan Zabunyan, Anne Zeitz and Clélia Barbut, as well as the documentation of the exhibitions Echos magnétiques (Musée des beaux-arts Rennes), Sound Unheard (Goethe-Institut Paris), the Electrical Walks, lecture and performance programme Inaudible Matters (Gaité Lyrique Paris) and the seminar «Ecouter par les yeux» - Listening with the Eyes (German Center for Art History/DFK Paris).
Organisée dans le cadre du projet de recherche Sound Unheard (https://ptac.hypotheses.org/528), sous la responsabilité de Séverine Cauchy, Yann Sérandour et Anne Zeitz en collaboration avec la Universität der Künste Berlin et avec la participation des étudiant.e.s du séminaire Master Écouter l’archive.
L’inaudible et le non-entendu restent souvent inaperçus. Ce que nous entendons et ce que nous n’entendons pas, ce dont nous nous apercevons et ce que nous ignorons n’est pas seulement déterminé par nos capacités auditives physiologiques, mais par un ensemble de facteurs sociaux, culturels, politiques et technologiques plus ou moins interconnectés.
Les différentes interventions de cette journée se concentrent sur des œuvres artistiques qui interrogent le spectre sonore de l’inaudible et du non-entendu, du passé et du présent. Les phénomènes culturels, sociaux ou politiques questionnés ici sont liés à des fréquences en-dessous ou au-dessus des seuils du perceptible, à des champs sonores superposés ou à des distractions auditives. Les sons mis en œuvre ou propagés dans ces différents contextes ont été oblitérés, déguisés ou « noyés ». Écouter ce qui est resté non-entendu s’apparente à chercher ou à révéler des explications à propos de la disparition, la dissimulation ou l’extinction de ces sons. Par cela même, nous nous employons à développer des stratégies afin de les rendre audibles.
Outre cette dimension de faille de perception, d’ignorance ou de dédain, nous analysons également un autre sens subliminal associé au non-entendu, quand celui-ci rencontre l’inouï : « ce qui est étonnant car inconnu ou non vécu jusque-là ». Désormais le sens du caché et de la discrétion est confronté au sens de l’inédit et du choquant. Le son – calme versus bruyant, passé versus immédiat, inaperçu versus scandaleux : les interprétations et sens parfois contradictoires de ce qui se situe entre le non-entendu et l’inouï seront questionnés par des chercheur.e.s français.e.s et allemand.e.s à travers différentes terminologies concernant les connexions et les dissociations possibles entre unheard et unheard-of, entre « non-entendu », « inécouté » et « inouï », ainsi qu’entre ungehört et unerhört.
À quel moment le non-entendu se transforme-t-il en inouï, selon quelles modalités les deux sens se chevauchent-ils ? De quelle manière un son peut-il être à la fois discret et malsonnant ? En d’autres termes, quelle est la dimension choquante d’un son discret ? La journée d’étude Sound Unheard– ainsi qu’une publication collective éponyme – tentera de répondre, entre autres, à ces questions.
Programme:
SOUND UNHEARD Journée d’étude
Mardi 2 avril 2019, 10h-19h
Musée des Beaux-arts Rennes
10h Accueil
10h15 Introduction
Typologies de l’inaudible – modération Anne Zeitz
10h30 Sabine Sanio : L’inaudible comme matière musicale
10h50 Matthieu Saladin : L’inaudible comme effet : dispositifs et médialité du sonore chez Max Neuhaus
11h10 Pause
11h30 Séverine Cauchy : Super-heavy flute
11h50 Clélia Barbut : Temporal Drag. Archives et récits de performance, des partitions pour la mémoire. Entretien avec Christina Kubisch
12h10 Échange
13h Pause
Parasites et bruits – modération Yann Sérandour
14h30 Jan Thoben : Media-Parasites, spécificité et le non-entendu
14h50 Sébastien Pluot : A Matter of Fidelity
15h10 Échange
15h30 Pause
Des politiques du non-entendu – modération Séverine Cauchy
16h Daniele Balit : Les sons manquants
16h20 Katja Gentric : D’où je parle : Les Free lettering Translationisms de Simnikiwe Buhlungu
16h40 Échange
Visite de l’exposition Échos magnétiques – Christina Kubisch et discussion dans le patio possible jusqu’à 19h.
The unheard often remains unnoticed. What we hear, and what we do not hear, what we notice and what we do not notice is not only determined by our physiological aural capacities but by a complex intermingling of social, cultural, political and technological factors. The different contributions to this project focus on artistic and literary works that concentrate on the unheard sonic spectrum of the present and the past. The cultural, social or political phenomena questioned here are related to frequencies below and beyond the threshold of perception, to overlapping sound fields or to auditory distraction. The sounds they make use of or express have been obliterated, disguised, “drowned”. Listening to the unheard thus means to reveal or seek explanation for the silencing, concealment or disappearance of these sounds. In doing so, we hope to develop strategies for making them audible.
Besides this dimension of lack of perception, of ignorance or of disregard, we will analyze another subliminal meaning associated with the unheard, especially when it meets the unheard-of: what is “surprising because not known about or previously experienced”. Thus the sense of the hidden and of discretion is confronted with the sense of the unprecedented as well as the shocking. Sound – quiet versus loud, past versus suddenly appearing, unnoticed versus outrageous: the contradictory interpretations and meanings of the unheard(-of) will be questioned by French and German scholars based on linguistic surveys on the connection and dissociations between “non-entendu”, “inécouté” and “inoui”, as well as between the “ungehört” and the “unerhört”.
When is the unheard inverted into the unheard-of, when do both meanings overlap? How can sound be at once discreet and shocking, in other words, what is the shocking dimension of discreet sound? The collective publication Sound Unheard will include contributions from scholars in sound studies, art history, media studies and art theory. The articles will appear in the Auditory Perspectives section of the e-journal Kunsttexte in 2019.
Ateliers réalisés dans le cadre du workshop « Chorémanies : contagions émotionnelles, gestuelles et sonores » organisé par la Faculté des arts de l'Université de Strasbourg, avec l'appui du SUAC et en collaboration avec le Musée de l'OEuvre Notre-Dame.
Musée des Beaux-Arts de Rennes
15 février-14 avril 2019
Commissariat : Damien Simon, Anne Zeitz, en collaboration avec Clélia Barbut
Exposition coproduite avec le Bon Accueil-Lieu d’arts sonores
Soutenue par l'UFR Arts, Lettres, Communication, Université Rennes 2
Avec la participation des étudiant.e.s du séminaire Écouter l'archive dirigé par Séverine Cauchy, Yann Sérandour et Anne Zeitz)
La trajectoire de l’artiste allemande Christina Kubisch, née en 1948, se déploie dans cette exposition en plusieurs constellations qui sont autant d’aperçus documentés sur des moments ou des aspects de son travail. Suite à des études d’art axées sur la peinture, puis de musique dans les années 1960 et au début des années 1970 en Allemagne et en Suisse, Kubisch s’inscrit dans des cours de composition et musique électronique à Milan. Dans les années 1970, son approche se nourrit de la musique expérimentale, de la performance, de la vidéo, des féminismes. Elle développe une série de pièces performatives qui troublent les rapports entre corps et instruments de musique, emboîtant embouchure et masques à gaz ou dés à coudre et doigtés. Ces concerts ou actions prennent aussi la forme de protocoles détaillés, documentés par le moyen de dessins, de scripts et de partitions. Déjà à cette époque, mais surtout lors de la décennie suivante, son intérêt se porte sur la traduction de phénomènes imperceptibles par des expériences perceptuelles sonores. L’artiste développe des installations et investit de manière privilégiée des espaces en marge ou marqués, mais également des galeries et musées. Grâce à des cubes ou casques récepteurs, elle rend audibles des champs électriques et électromagnétiques notamment dans une série de projets intitulée « Écouter les murs ». Depuis, son travail n'a cessé d'explorer les seuils de ce qui est perceptible. C’est également le rapport entre son et lumière, et en particulier l’ultraviolet, qui est le sujet de différents projets des années 1980 aux années 2000. Kubisch génère des transformations subtiles de la perception de lieux intérieurs et extérieurs par des réseaux de fils, des espaces labyrinthiques, des formes végétales. Des rencontres dans les années 1970 avec John Cage et Mauricio Kagel, aux échanges artistiques et amicaux avec Rolf Julius et Terry Fox à Berlin dans les années 1980 et 90, son parcours manifeste les transferts réciproques qui ont pu émerger de la confrontation des pratiques. Expositions communes, promenades sonores et « concerts sur table », ces inspirations sont retracées à travers la multiplicité des supports exposés.
Musée des Beaux-Arts de Rennes
15 février-14 avril 2019
Commissariat : Damien Simon, Anne Zeitz, en collaboration avec Clélia Barbut
Exposition coproduite avec le Bon Accueil-Lieu d’arts sonores
Soutenue par l'UFR Arts, Lettres, Communication, Université Rennes 2
Avec la participation des étudiant.e.s du séminaire Écouter l'archive dirigé par Séverine Cauchy, Yann Sérandour et Anne Zeitz)
La trajectoire de l’artiste allemande Christina Kubisch, née en 1948, se déploie dans cette exposition en plusieurs constellations qui sont autant d’aperçus documentés sur des moments ou des aspects de son travail. Suite à des études d’art axées sur la peinture, puis de musique dans les années 1960 et au début des années 1970 en Allemagne et en Suisse, Kubisch s’inscrit dans des cours de composition et musique électronique à Milan. Dans les années 1970, son approche se nourrit de la musique expérimentale, de la performance, de la vidéo, des féminismes. Elle développe une série de pièces performatives qui troublent les rapports entre corps et instruments de musique, emboîtant embouchure et masques à gaz ou dés à coudre et doigtés. Ces concerts ou actions prennent aussi la forme de protocoles détaillés, documentés par le moyen de dessins, de scripts et de partitions. Déjà à cette époque, mais surtout lors de la décennie suivante, son intérêt se porte sur la traduction de phénomènes imperceptibles par des expériences perceptuelles sonores. L’artiste développe des installations et investit de manière privilégiée des espaces en marge ou marqués, mais également des galeries et musées. Grâce à des cubes ou casques récepteurs, elle rend audibles des champs électriques et électromagnétiques notamment dans une série de projets intitulée « Écouter les murs ». Depuis, son travail n'a cessé d'explorer les seuils de ce qui est perceptible. C’est également le rapport entre son et lumière, et en particulier l’ultraviolet, qui est le sujet de différents projets des années 1980 aux années 2000. Kubisch génère des transformations subtiles de la perception de lieux intérieurs et extérieurs par des réseaux de fils, des espaces labyrinthiques, des formes végétales. Des rencontres dans les années 1970 avec John Cage et Mauricio Kagel, aux échanges artistiques et amicaux avec Rolf Julius et Terry Fox à Berlin dans les années 1980 et 90, son parcours manifeste les transferts réciproques qui ont pu émerger de la confrontation des pratiques. Expositions communes, promenades sonores et « concerts sur table », ces inspirations sont retracées à travers la multiplicité des supports exposés.
Ferrer et Nil Yalter, l’auteure interroge les vertus de l’entretien
pour l’histoire de l’art et en particulier pour l’histoire des
oeuvres performatives. Elle aborde les enjeux de l’oralité
comme source et comme matière, et tente d’ouvrir des pistes
de recherche historiographiques autour des affects et des
incertitudes.
Séverine Sofio – Artistes Femmes. La parenthèse enchantée, XVIIIe-XIXe siècles
(2016). Paris, CNRS Editions, 373 p.
Charlotte Foucher-Zarmanian – Créatrices en 1900. Femmes artistes en France dans les milieux symbolistes
(2015). Paris, Mare & Martin, 370 p.
Représentations, histoires et politiques des émotions en arts
Colloque international – 10 au 12 avril 2019 - Université de Strasbourg
Organisation : Université de Strasbourg (EA 3402) / Université Lille (CEAC)
Ce colloque international propose une approche transdisciplinaire des manifestations affectives en arts, encourageant un dialogue entre les disciplines artistiques et les approches épistémologiques des émotions (sciences et théories des arts, histoire de l’art, histoire, esthétique, études culturelles, géographie). Englobant toutes les formes d’expressions artistiques contemporaines visuelles, performatives ou textuelles, l’événement souhaite prendre, dans le champ des études artistiques, le pouls de perspectives travaillées par l’affectivité depuis l’emotional turn survenu dans la recherche internationale au début des années 2000. En articulant émotion et perception, mémoire et histoire, corps et subjectivation, représentations et politique, temporalités et spatialités, ce colloque international mêle recherche et création artistique pour interroger les multiples enjeux liés aux manifestations émotionnelles en art, entre arts visuels et sonores, danse, performance, cinéma, musique, arts numériques et littérature.
Les contributions interrogeront la dimension tangible et sensorielle des œuvres d’art en se demandant comment les images, les mises en scènes, les dispositifs, les corporéités et les narrations esthétiques sont (in)formées par les émotions. En écho, l’appareil conceptuel qui s’articule à travers le spectre des affectivités apparaîtra comme un outil pour ancrer les formes artistiques dans leur contexte historique, sociologique et politique. À ce titre, les enjeux de genre et de sexualités dans la construction et la représentation des émotions seront explorés.
Ce chantier de réflexion transdisciplinaire et intermédiale autour des problématiques liées aux émotions, aux affects, aux humeurs et aux fluides s’articulera à travers cinq axes : « Méthodologies émotionnelles : archives, matérialités et expériences » ; « Flux, circulations, intensités : les émotions de la modernité » ; « Performativité des émotions : corps, politiques et communautés » ; « Humeurs et fluides : affects et représentations » et « Dispositifs émotionnels, entre technologies et affectivités ».
Informations:
facebook: colloque-affects-flux-fluides
wordpress: affectsfluxfluides.wordpress.com
contact: [email protected]