Thèse by Anysia Troin-Guis
"Pratiques et poésies expérimentales de 1960 à 1980 : enjeux esthétiques, éthiques et politiques... more "Pratiques et poésies expérimentales de 1960 à 1980 : enjeux esthétiques, éthiques et politiques Julien Blaine, William S. Burroughs et Eugenio Miccini" , thèse sous la direction du Pr. Inês Oseki-Dépré, Aix-Marseille Université
Papers by Anysia Troin-Guis
Migrations et Altérités, Collectif interdisciplinaire de jeunes chercheurs de l'Université d'Aix-Marseille, 2019
Exposition – Journée d’étude « Entre recherche et action » – 19 juin 2019
Perte, souvenirs, espo... more Exposition – Journée d’étude « Entre recherche et action » – 19 juin 2019
Perte, souvenirs, espoir. Ces trois mots guident l’élaboration de cette exposition et le travail des créations qu’elle tente de célébrer.
Rencontrer les réfugiés accompagnés par le Collectif Agir d’Aix en Provence était le point de départ de cette expérience menée par Migrations et altéritésavec le soutien de la Fédération Crisis.

Textimage, Varia 6, automne 2018
Cette contribution se propose de réfléchir aux formes d’auctorialité confrontées à une pratique e... more Cette contribution se propose de réfléchir aux formes d’auctorialité confrontées à une pratique expérimentale de l’écriture chez le poète et artiste américain Brion Gysin (1916-1986). Il s’agit de se concentrer sur les œuvres constituées durant les années 1960-1970 présentant différents niveaux d’enchevêtrement entre le texte et l’image : Minutes to go, The Exterminator, Œuvre croisée. Traçant une topographie de cette interaction dans l’œuvre de Gysin, il sera ainsi possible de saisir pleinement la complexité des multiples formes de représentation auctoriale dans le cadre d’œuvres mixtes et expérimentales afin de mesurer la paradoxale rencontre qui s’opère entre un geste organique et la mécanicité de la répétition, éléments essentiels de la poétique de Gysin. Ce rapport à l’écriture et au langage pose alors la question d’une portée éthique de la pratique expérimentale.
Anysia Troin-Guis, "Politique et poétique des revues", Gilles Suzanne (dir.), La poésie à outranc... more Anysia Troin-Guis, "Politique et poétique des revues", Gilles Suzanne (dir.), La poésie à outrance – À propos de la poésie élémentaire de Julien Blaine , Dijon, Les Presses du réel, 2015

Acta Fabula, vol. 15, n°1, Jan 2014
"Note de lecture sur PETRA JAMES, "Bohumil Hrabal : « Composer un monde blessant à coups de cisea... more "Note de lecture sur PETRA JAMES, "Bohumil Hrabal : « Composer un monde blessant à coups de ciseaux et de gomme arabique »".
Dans cet ouvrage, Petra James propose de définir les nouveaux enjeux de l’avant-garde, depuis la Seconde Guerre mondiale, à partir de l’analyse de la démarche et des productions de l’écrivain tchèque Hrabal Bohumil mises en relation avec celles de William S. Burroughs et Claude Simon.
L’ouvrage de P. James offre de précieuses informations sur différents acteurs de la culture des années 1960 et contribue à l’élaboration d’une autre théorie des avant-gardes qui donne toute son importance aux avant-gardes marginalisées : celles qui se construisent après la guerre et se distinguent parfaitement de l’art moderne et celle, tchèque dans le cas présent, qui constitue un écart par rapport au centre que serait la société occidentale et son avant-garde à vocation politique, dans la lignée des avant-gardes historiques.""
« Une narrativisation singulière du féminisme : lecture de quelques oeuvres de Chloé Delaume », P... more « Une narrativisation singulière du féminisme : lecture de quelques oeuvres de Chloé Delaume », Postures, n°15, Printemps 2012, pp. 83-96.
Language, literature and cultural studies, Vol IV, n°1, Juin 2011
Talks by Anysia Troin-Guis

Journée d’étude « Entre recherche et action », Collectif Migrations et altérité, CRISIS, Aix-Marseille Université, 19 juin 2019
Notre communication se propose d’aborder et de confronter différentes œuvres poétiques et artisti... more Notre communication se propose d’aborder et de confronter différentes œuvres poétiques et artistiques, majoritairement publiées après 1960 jusqu’à nos jours, explorant les violences historiques et plus précisément la Shoah. Il s’agit d’analyser une esthétique de la catastrophe qui émerge avec des œuvres faisant office de « documents » : les auteurs n’ont pas été témoins ni victimes de la Shoah mais, au même titre que l’ensemble de la population, ont ressenti ce qui, de césure historique, devenait du même coup césure littéraire et artistique. On réfléchira ainsi à la représentation des violences historiques dans l’art contemporain à partir de la réappropriation d’archives et à travers des dispositifs anti-mimétiques comme documentation alternative de l’expérience historique. Certains dispositifs de Christian Boltanski, Harun Farocki, Jochen Gerz, Charles Reznikoff pourront être comparés et mis en perspective avec d’autres expériences du choc et de la violence, notamment l’expérience de l’exil et les traumas de guerre récents.
Samedi 10 novembre 2018 aura lieu la Journée Jeunes chercheurs de la SELF XX-XXI à la Maison de l... more Samedi 10 novembre 2018 aura lieu la Journée Jeunes chercheurs de la SELF XX-XXI à la Maison de la Recherche de Paris 3.
Je co-organise cet événement qui a pour thème "Ombres et transparences".
La rencontre « Migrations : nos voix, nos chemins de traverse », organisée à Marseille du 24 au 2... more La rencontre « Migrations : nos voix, nos chemins de traverse », organisée à Marseille du 24 au 26 octobre 2018, est le premier jalon d’un projet exploratoire, voire d’une « fabrique », entre arts, sciences et militances. J'y représenterai le collectif Migrations et Altérités et, je modérerai une table ronde sur différents dispositifs interactifs qui mettent en discours la migration.
Plusieurs indices permettent de constater dans le monde contemporain la puissance symbolique et o... more Plusieurs indices permettent de constater dans le monde contemporain la puissance symbolique et opératoire accordée à la transparence, associée aux valeurs de visibilité, de clarté, de vérité, et souvent envisagée comme un idéal devant guider notre rapport au monde et aux autres. Le champ littéraire semble opposer aux excès possibles de la transparence des zones d’ombre et des réserves, qu’elle fait valoir à travers l’attention portée aux non-dits, la tentation de l’illisibilité, la défense de l’invisibilité ou encore l’exploration du silence. Ce sont ces choix tout à la fois esthétiques et éthiques qu’il s’agira d’analyser au sein des différents supports et formes d’écritures narratives, théâtrales et poétiques de la littérature française et francophone du XXe et du XXIe siècle.

Selon Rancière dans Le Partage du sensible, à partir du XIXe siècle, le régime esthétique de l’ar... more Selon Rancière dans Le Partage du sensible, à partir du XIXe siècle, le régime esthétique de l’art succède au régime représentatif. Il s’opposerait notamment au principe de fiction : « Au primat de la fiction s'oppose le primat du langage ». Cependant, la problématique de la fiction ne persisterait-elle pas ? Ne serait-il pas plus juste de désigner le phénomène souligné par Rancière comme le passage d’une fiction à l’apparente transparence du médium à une fiction dont le médium est dénudé ? Le langage devient un médium privilégié mais ne constitue cependant qu’un des nombreux intermédiaires possibles. En effet, si dans les arts plastiques, il s’opère une rupture avec la représentation traditionnelle, un mouvement comparable apparaît dans la poésie et dans la littérature, la fiction, en tant que forme mimétique traditionnelle inventée, se trouve profondément modifiée. Certaines pratiques expérimentales font éclater l’œuvre comme continuum et la fiction ne peut plus produire l’illusion d’une œuvre de la nature, à la totalité organique. Les ressorts du médium ne sont plus recouverts : ils sont exposés et exposent alors ceux de la fiction qui ne peut plus fonctionner de la même manière.
Exhiber le médium de l’œuvre a un double enjeu, esthétique et éthique, que nous nous proposons d’analyser, sous le prisme du montage. Il est en effet une de ces pratiques qui engendre une mise à nu du dispositif de fiction qui a pour conséquence l’apparition d’un nouveau paradigme : montrer et non plus représenter. La fiction traditionnelle devient une fiction établie sur des fragments de réalité tangible : des prélèvements de matériaux dans les arts plastiques et d’énoncés non littéraires dans la poésie. Quels sont les mécanismes de cette « fiction du medium », comment s’opère la médiation ou la re-médiation que nécessitent les transferts ? Après avoir fait une mise au point sur certains enjeux du montage, nous mettrons en perspective deux réflexions esthétiques liées au montage, celle de Benjamin et celle de Burroughs. La pensée du premier nous semblant pouvoir éclairer la fiction du second à partir des trois axes suivants : la pratique du cut- up à l’aune de l’allégorie, le cut-up comme pratique allégorique ontologique et, pour finir, le feuilletage des temporalités ouvrant à une conception non linéaire de l’histoire.

Cette présentation porte sur les pratiques expérimentales qui émergent à partir des années 1950 e... more Cette présentation porte sur les pratiques expérimentales qui émergent à partir des années 1950 et se développent dans les années 1960-1970 concevant la poésie comme un élément indépendant du médium livresque et s’articulant sur une importante interrogation au sujet de la matérialité même du langage, selon une perspective sonore. Le cut-up, la permutation, la manipulation des bandes magnétiques sont ainsi différents moyens dont Julien Blaine, William S. Burroughs et Brion Gysin, notamment, s’emparent afin d’émanciper le mot de la page et d’affranchir la poésie d’un certain classicisme et du sémantisme : en ce sens, Paul Zumthor considère que « ce que tentent ces poètes, c'est d'abolir la dispersion de Babel ». Nous réfléchirons alors sur les modes de productions de cette poésie sonore mais aussi sur ses moyens de diffusion via le disque, la radio ou les rencontres publiques, dans le cadre de performances.

Partant de la définition de l'intermedia de Dick Higgins, terme qui se veut moins un concept opér... more Partant de la définition de l'intermedia de Dick Higgins, terme qui se veut moins un concept opératoire déroulant une grille d’analyse pour objets mixtes qu’une bannière offrant une visibilité à des pratiques interdisciplinaires faisant généralement intervenir la technologie dans les années 1960, il sera question ici de mettre en avant une poétique du fragment qui s’articule et qui génère une poïétique du faire. L'agencement des images et des mots, du visible et du lisible engendre une dynamique rhizomatique, confrontant sans hiérarchie des espaces hétérogènes. Dès lors, la rencontre entre Burroughs et Gysin concrétisée par les expériences au « Beat Hotel » parisien, matérialisée via différentes publications (The Exterminator ou The Third Mind), exemplifie et recouvre différentes modalités de ce qu’il conviendra de nommer une œuvre « intermédiale ». Notre analyse portera alors sur la dimension plastique de cette œuvre, générée par le cut-up, une « machine poetry » appliquée à la poésie, à la fiction et aux expérimentations sonores et cinématographiques. mais aussi sur le déplacement du texte et de la lettre à l’interstice du graphique et du plastique. Pour finir, nous réfléchirons aux pratiques revisitées du livre, dans les scrapbooks ainsi que dans le « compendium livresque » alliant théorie et pratique sous une forme dévoyée du livre illustré qu’est The Third Mind.

Penser l’hybridité en littérature et a fortiori en poésie peut se faire à partir d’une pratique q... more Penser l’hybridité en littérature et a fortiori en poésie peut se faire à partir d’une pratique qui régit l’art du XXe siècle et qui en serait même le principe, si l’on en croit Adorno : le montage.
Dévoilant la charpente de l’œuvre, refusant de cacher les traces de la création, le montage engendre un nouveau mode de représentation, brisant la traditionnelle mimésis et hybridant mots et images, fictions et fragments de réalité.
L’hétérogénéité conséquente de l’œuvre montée donne alors à interroger une poétique du fragment qui s’achoppe à une posture éthique. En effet, le caractère hybride des productions dadaïstes, des collages surréalistes et des expérimentations postérieures à la Seconde Guerre mondiale, et notamment le cut-up, ne cesse de remettre en cause un rationalisme en plein échec. De plus, en tant que forme refusant toute pureté, dans le choix d’un support ou l’usage des matériaux, le montage témoigne d’un décalage par rapport à des « idéaux de pureté, de propreté » dans lesquels résideraient des « traces de l’ordre répressifs » (Adorno, 1984, 11).
La pratique expérimentale interroge donc l’hybridité stylistique et visuelle mais aussi l’hybridation des formes selon des enjeux fondamentaux pour capter l’esthétique du XXe siècle et ses interactions avec l’histoire.
Cet exposé sera centré sur des questions méthodologiques et théoriques. Il s’agira de proposer to... more Cet exposé sera centré sur des questions méthodologiques et théoriques. Il s’agira de proposer tout d’abord une introduction à notre pratique du comparatisme en présentant nos recherches doctorales consacrées aux pratiques et poésies expérimentales au XXe siècle. Notre travail tente ainsi d'articuler, à partir d’une réflexion sur les vagues successives de l'avant-garde, deux éléments nécessaires au comparatisme : la confrontation (frontale ou pernicieuse) et la mise en question de la frontière, du seuil, de la limite. Le prisme de l’avant-garde défini, nous nous concentrerons sur un espace précis de la littérature comparée, qui la précède et l’excède : les études texte/image. Cette mise au point permettra de brosser à grands traits certains principes du geste comparatif, principes qui fonderaient son efficace et sa légitimité.

Cette communication se propose d’analyser la représentation de la Guerre du Vietnam, spécifiqueme... more Cette communication se propose d’analyser la représentation de la Guerre du Vietnam, spécifiquement durant la phase d’intervention des Etats-Unis (1964-1973), dans différentes productions néo-avant-gardistes. Seront ainsi confrontées des œuvres de diverses aires linguistiques qui impliquent une hybridité générique reposant sur une rencontre entre le texte et l’image. L’étude comparée sera faite à partir de quatre auteurs dont les pratiques poétiques, que nous qualifierons d’ « expérimentales », semblent être des moyens pour s’engager contre un conflit ravageur : Emmett Williams, poète concret puis artiste fluxus, américain, originaire du pays critiqué et dénoncé ; J. G. Ballard, écrivain britannique, qui fonde dans sa nouvelle Love and Napalm: Export U.S.A une représentation originale de la guerre et Eugenio Miccini (Viaggio tra le nuvole) et Ketty La Rocca (Bianco Napalm) qui tous deux appartiennent au Gruppo 70 dont l’engagement et la prise de position sur certains événements politiques furent essentiels à la création du groupe artistique et littéraire florentin relevant de la poesia visiva italienne.
Notre hypothèse de recherche est que le statut médiatique de la Guerre du Vietnam se traduit dans l’élaboration même des dispositifs commentés. En effet, cette guerre peut s’analyser comme le premier phénomène médiatique d’ampleur en tant que celle-ci mobilisa l’opinion publique : les journalistes étaient présents sur les lieux du conflit, transmettaient les informations et permettaient la diffusion des images de la guerre. Des mouvements de protestation furent alors organisés pour dénoncer d’une part la violence des combats et les importantes pertes civiles, d’autre part l’impérialisme américain. Nous verrons ainsi que les œuvres choisies font dialoguer lisible et visible et font du livre, de la page et du poème un espace intermédiatique et ce grâce à, d’une part, la rupture de la linéarité par des dispositifs de fragmentation et d’éclatement du texte et, d’autre part, à travers l’intégration d’images ou d’éléments non littéraires. Cet interstice où se rencontrent le lisible et le visible sera mis en perspective avec le montage dialectique qu’évoque Jacques Rancière dans Le Destin des images (2003) et sera évalué comme une potentialité critique et éthique de la création.

Université d'été « La Théorie aujourd’hui » / Summer school Renewing Theory in an International Frame, 25-27 septembre 2014
L’objet de cette recherche sera l’élaboration d’une archéologie du terme « intermédialité » à la ... more L’objet de cette recherche sera l’élaboration d’une archéologie du terme « intermédialité » à la suite des recherches de Jürgen Müller. L’intérêt de cette réflexion repose sur les nombreux échanges et transferts qui constituent ce terme, sous une perspective historicisante puis comparative. En effet, s’il est actuellement utilisé dans des recherches relevant des domaines des sciences et technologies de l'information et de la communication, de la médiation mais aussi de la science des arts ou de la littérature comparée, le mot est issu de la combinaison de différents termes utilisés pour désigner des œuvres intersémiotiques. D’un mot relevant du vocabulaire esthétique s’opère alors un transfert vers le domaine non plus artistique des études médiatiques. Cette translation sera l’objet d’un commentaire de la formation du concept d’intermédialité du début de la Renaissance aux années 1960 avec l’intermedia de Dick Higgins, c’est-à-dire le « mélange inédit des média entre eux », en passant par l’intermedium de Coleridge. En regard de cette archéologie critique, nous commenterons la traduction problématique du latin medium signifiant « intermédiaire » qui distingue aujourd’hui les termes « médium » et « média », respectivement « support » ou « moyen de transmission » et « abréviation usuelle de mass-media » (TLFi).
Sera alors proposée et discutée l'affirmation suivante : l'hétérogénéité des discours caractéristiques de la modernité voit donc son cadre théorique élaboré par l’intermédialité.
La quatrième séance du séminaire junior de l’équipe Transpositions a eu lieu le 17 avril 2014 de ... more La quatrième séance du séminaire junior de l’équipe Transpositions a eu lieu le 17 avril 2014 de 15h à 17h à la Maison de la Recherche. La séance était consacrée au thème du “visible”.
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Thèse by Anysia Troin-Guis
Papers by Anysia Troin-Guis
Perte, souvenirs, espoir. Ces trois mots guident l’élaboration de cette exposition et le travail des créations qu’elle tente de célébrer.
Rencontrer les réfugiés accompagnés par le Collectif Agir d’Aix en Provence était le point de départ de cette expérience menée par Migrations et altéritésavec le soutien de la Fédération Crisis.
Dans cet ouvrage, Petra James propose de définir les nouveaux enjeux de l’avant-garde, depuis la Seconde Guerre mondiale, à partir de l’analyse de la démarche et des productions de l’écrivain tchèque Hrabal Bohumil mises en relation avec celles de William S. Burroughs et Claude Simon.
L’ouvrage de P. James offre de précieuses informations sur différents acteurs de la culture des années 1960 et contribue à l’élaboration d’une autre théorie des avant-gardes qui donne toute son importance aux avant-gardes marginalisées : celles qui se construisent après la guerre et se distinguent parfaitement de l’art moderne et celle, tchèque dans le cas présent, qui constitue un écart par rapport au centre que serait la société occidentale et son avant-garde à vocation politique, dans la lignée des avant-gardes historiques.""
Talks by Anysia Troin-Guis
Je co-organise cet événement qui a pour thème "Ombres et transparences".
Exhiber le médium de l’œuvre a un double enjeu, esthétique et éthique, que nous nous proposons d’analyser, sous le prisme du montage. Il est en effet une de ces pratiques qui engendre une mise à nu du dispositif de fiction qui a pour conséquence l’apparition d’un nouveau paradigme : montrer et non plus représenter. La fiction traditionnelle devient une fiction établie sur des fragments de réalité tangible : des prélèvements de matériaux dans les arts plastiques et d’énoncés non littéraires dans la poésie. Quels sont les mécanismes de cette « fiction du medium », comment s’opère la médiation ou la re-médiation que nécessitent les transferts ? Après avoir fait une mise au point sur certains enjeux du montage, nous mettrons en perspective deux réflexions esthétiques liées au montage, celle de Benjamin et celle de Burroughs. La pensée du premier nous semblant pouvoir éclairer la fiction du second à partir des trois axes suivants : la pratique du cut- up à l’aune de l’allégorie, le cut-up comme pratique allégorique ontologique et, pour finir, le feuilletage des temporalités ouvrant à une conception non linéaire de l’histoire.
Dévoilant la charpente de l’œuvre, refusant de cacher les traces de la création, le montage engendre un nouveau mode de représentation, brisant la traditionnelle mimésis et hybridant mots et images, fictions et fragments de réalité.
L’hétérogénéité conséquente de l’œuvre montée donne alors à interroger une poétique du fragment qui s’achoppe à une posture éthique. En effet, le caractère hybride des productions dadaïstes, des collages surréalistes et des expérimentations postérieures à la Seconde Guerre mondiale, et notamment le cut-up, ne cesse de remettre en cause un rationalisme en plein échec. De plus, en tant que forme refusant toute pureté, dans le choix d’un support ou l’usage des matériaux, le montage témoigne d’un décalage par rapport à des « idéaux de pureté, de propreté » dans lesquels résideraient des « traces de l’ordre répressifs » (Adorno, 1984, 11).
La pratique expérimentale interroge donc l’hybridité stylistique et visuelle mais aussi l’hybridation des formes selon des enjeux fondamentaux pour capter l’esthétique du XXe siècle et ses interactions avec l’histoire.
Notre hypothèse de recherche est que le statut médiatique de la Guerre du Vietnam se traduit dans l’élaboration même des dispositifs commentés. En effet, cette guerre peut s’analyser comme le premier phénomène médiatique d’ampleur en tant que celle-ci mobilisa l’opinion publique : les journalistes étaient présents sur les lieux du conflit, transmettaient les informations et permettaient la diffusion des images de la guerre. Des mouvements de protestation furent alors organisés pour dénoncer d’une part la violence des combats et les importantes pertes civiles, d’autre part l’impérialisme américain. Nous verrons ainsi que les œuvres choisies font dialoguer lisible et visible et font du livre, de la page et du poème un espace intermédiatique et ce grâce à, d’une part, la rupture de la linéarité par des dispositifs de fragmentation et d’éclatement du texte et, d’autre part, à travers l’intégration d’images ou d’éléments non littéraires. Cet interstice où se rencontrent le lisible et le visible sera mis en perspective avec le montage dialectique qu’évoque Jacques Rancière dans Le Destin des images (2003) et sera évalué comme une potentialité critique et éthique de la création.
Sera alors proposée et discutée l'affirmation suivante : l'hétérogénéité des discours caractéristiques de la modernité voit donc son cadre théorique élaboré par l’intermédialité.
Perte, souvenirs, espoir. Ces trois mots guident l’élaboration de cette exposition et le travail des créations qu’elle tente de célébrer.
Rencontrer les réfugiés accompagnés par le Collectif Agir d’Aix en Provence était le point de départ de cette expérience menée par Migrations et altéritésavec le soutien de la Fédération Crisis.
Dans cet ouvrage, Petra James propose de définir les nouveaux enjeux de l’avant-garde, depuis la Seconde Guerre mondiale, à partir de l’analyse de la démarche et des productions de l’écrivain tchèque Hrabal Bohumil mises en relation avec celles de William S. Burroughs et Claude Simon.
L’ouvrage de P. James offre de précieuses informations sur différents acteurs de la culture des années 1960 et contribue à l’élaboration d’une autre théorie des avant-gardes qui donne toute son importance aux avant-gardes marginalisées : celles qui se construisent après la guerre et se distinguent parfaitement de l’art moderne et celle, tchèque dans le cas présent, qui constitue un écart par rapport au centre que serait la société occidentale et son avant-garde à vocation politique, dans la lignée des avant-gardes historiques.""
Je co-organise cet événement qui a pour thème "Ombres et transparences".
Exhiber le médium de l’œuvre a un double enjeu, esthétique et éthique, que nous nous proposons d’analyser, sous le prisme du montage. Il est en effet une de ces pratiques qui engendre une mise à nu du dispositif de fiction qui a pour conséquence l’apparition d’un nouveau paradigme : montrer et non plus représenter. La fiction traditionnelle devient une fiction établie sur des fragments de réalité tangible : des prélèvements de matériaux dans les arts plastiques et d’énoncés non littéraires dans la poésie. Quels sont les mécanismes de cette « fiction du medium », comment s’opère la médiation ou la re-médiation que nécessitent les transferts ? Après avoir fait une mise au point sur certains enjeux du montage, nous mettrons en perspective deux réflexions esthétiques liées au montage, celle de Benjamin et celle de Burroughs. La pensée du premier nous semblant pouvoir éclairer la fiction du second à partir des trois axes suivants : la pratique du cut- up à l’aune de l’allégorie, le cut-up comme pratique allégorique ontologique et, pour finir, le feuilletage des temporalités ouvrant à une conception non linéaire de l’histoire.
Dévoilant la charpente de l’œuvre, refusant de cacher les traces de la création, le montage engendre un nouveau mode de représentation, brisant la traditionnelle mimésis et hybridant mots et images, fictions et fragments de réalité.
L’hétérogénéité conséquente de l’œuvre montée donne alors à interroger une poétique du fragment qui s’achoppe à une posture éthique. En effet, le caractère hybride des productions dadaïstes, des collages surréalistes et des expérimentations postérieures à la Seconde Guerre mondiale, et notamment le cut-up, ne cesse de remettre en cause un rationalisme en plein échec. De plus, en tant que forme refusant toute pureté, dans le choix d’un support ou l’usage des matériaux, le montage témoigne d’un décalage par rapport à des « idéaux de pureté, de propreté » dans lesquels résideraient des « traces de l’ordre répressifs » (Adorno, 1984, 11).
La pratique expérimentale interroge donc l’hybridité stylistique et visuelle mais aussi l’hybridation des formes selon des enjeux fondamentaux pour capter l’esthétique du XXe siècle et ses interactions avec l’histoire.
Notre hypothèse de recherche est que le statut médiatique de la Guerre du Vietnam se traduit dans l’élaboration même des dispositifs commentés. En effet, cette guerre peut s’analyser comme le premier phénomène médiatique d’ampleur en tant que celle-ci mobilisa l’opinion publique : les journalistes étaient présents sur les lieux du conflit, transmettaient les informations et permettaient la diffusion des images de la guerre. Des mouvements de protestation furent alors organisés pour dénoncer d’une part la violence des combats et les importantes pertes civiles, d’autre part l’impérialisme américain. Nous verrons ainsi que les œuvres choisies font dialoguer lisible et visible et font du livre, de la page et du poème un espace intermédiatique et ce grâce à, d’une part, la rupture de la linéarité par des dispositifs de fragmentation et d’éclatement du texte et, d’autre part, à travers l’intégration d’images ou d’éléments non littéraires. Cet interstice où se rencontrent le lisible et le visible sera mis en perspective avec le montage dialectique qu’évoque Jacques Rancière dans Le Destin des images (2003) et sera évalué comme une potentialité critique et éthique de la création.
Sera alors proposée et discutée l'affirmation suivante : l'hétérogénéité des discours caractéristiques de la modernité voit donc son cadre théorique élaboré par l’intermédialité.
L’objet de cette communication sera de décrire la situation de l’édition de poésie radicale en France quand celle-ci se propose d’être critique. Nous définirons donc tout d’abord notre objet d’étude, les pratiques poétiques issues d’une « crise de vers » amorcée par Mallarmé et qui sont imprégnées formellement des bouleversements sociétaux, selon un parcours de crises, historique, économique, financière. Puis, nous verrons que la revue est le medium grâce auquel a pu se développer ce type de poésie. Pour finir, nous ancrerons notre réflexion dans notre contemporanéité en analysant la démarche éditoriale originale des éditions Al Dante.
Entre l’oubli et la banalisation, les écueils de la monstration des violences historiques sont nombreux et le choix d’œuvres très réduits de la commissaire entérine une volonté de dépasser ces différents risques. Se distinguant des propositions muséographiques récentes telles que les expositions Poland-Israel-Germany : The Experience of Auschwitz (du 15 mai 2015 au 31 octobre 2015, au Musée d’art contemporain de Cracovie), Retour sur l’abîme (du 10 octobre 2015 au 11 janvier 2016, au 19 CRAC à Montbéliard, et au Musée de Belfort) et Kunst aus dem Holocaust (du 26 janvier au 3 avril 2016, au Musée d’Histoire de Berlin), Regards d’artiste interpelle par son extrême concision : les œuvres se déploient sur tout le 1er étage du Mémorial. La scénographie épurée des cinq œuvres, celles Sylvie Blocher (avec Gérard Haller), Arnaud Cohen, Natacha Nisic, Esther Shalev-Gerz, et de l’historien Christian Delage, fait le contre-point avec une prolifération des images, un flux informationnel continu et une surexposition de la violence.
La rencontre aura lieu le mercredi 8 avril prochain à partir de 16h30 dans la salle de colloque 1 à la Maison de la Recherche d'Aix en Provence .
La discussion portera, notamment, sur le statut de la photographie documentaire, les interactions texte/image et l’importance des documents critiques. Les différentes collaborations de l’artiste seront aussi évoquées. Outre les questionnements relatifs à la pratique artistique, l’occasion nous sera donnée de réfléchir, avec Philippe Bazin, sur l'état actuel des études supérieures d’art, le fonctionnement des écoles, et, plus spécifiquement, sur la condition du jeune chercheur dans ce domaine.
Programme de la journée
8h45 Accueil : Salle de colloque 1 du Pôle Multimédia
9h00 Présentation de la journée
A la croisée des espaces :
9h10 Pamela Bianchi, Exposer la performance : une nouvelle interface spatiale
9h30 Maryline Puydebois, L'écotone plastique comme interface dans l'oeuvre végétale contemporaine
9h50 Questions
10h10 Pause
Corporalité et interface :
10h40 Yogan Muller, Le corps, la marche et la zone critique du paysage
11h00 Sylvain Brétéché, Corps-médium, incarnation de "l'entre". De la corporéité multiple à la médiance existentielle
11h20 Questions
Ethique et histoire :
14h00 Marie-Laure Pujol, La poét(h)ique des noms propres, une interface entre histoire et récit
14h20 Clément Bodet, L'interface comme lien total
14h40 Questions
Potentialités numériques :
15h00 Guillaume Deveney, Productions musicales et publics : quelles interfaces ? La question des nouvelles textualités dans les musiques actuelles
15h20 Margot Burident & Grzegorz Pawlak, Fragmenter le domestique
15h40 Questions
16h00 Visite de l’installation plastique de Margot Burident et Grzegorz Pawlak
Pot de clôture
Comité de rédaction des Chantiers de la Création
Mathilde Bedel, Université d’Aix-Marseille
Clément Bodet, Université d’Aix-Marseille
Marine Cellier, Université d’Aix-Marseille
Marianne Charbonnier, Université d’Aix-Marseille
Jean-Michel Denizart, Université d’Aix-Marseille
Florence Floquet, Université d’Aix-Marseille
Christophe Franco-Rogelio, Université d’Aix-Marseille
William Kels, Université d’Aix-Marseille
Camylla Lima de Medeiros, Université d’Aix-Marseille
Lila Neutre, Université d’Aix-Marseille
Brigitte Philippe, Université d’Aix-Marseille
Anysia Troin-Guis, Université d’Aix-Marseille
Les propositions d'intervention dans les champs disciplinaires des lettres, des langues, des arts et de la civilisation sont à soumettre jusqu’au dimanche 4 janvier 2015 inclus à [email protected]. Elles contiendront 500 mots (+ ou – 10%), hors notes de bas de page, et seront accompagnées d’une bio-bibliographie de l’auteur.
Le collectif Migrations et Altérités, à l’origine de ces recherches, est un groupe interdisciplinaire basé à Aix-Marseille Université. Il explore une pensée de l’altérité et de l’exil inscrite dans la réalité du monde et élaborée selon une démarche collective et participative, à travers la recherche-action. Cette approche a permis de confronter certaines notions et réflexions à un terrain, aux acteurs sociaux et surtout, aux personnes migrantes elles-mêmes, dans la perspective d’expérimenter des nouvelles modalités de formation et de création, aux retombées multiples et réciproques : somme toute, à élaborer une pensée en actes.