Papers by Judith Rainhorn
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), May 5, 2014
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2016
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Oct 6, 2021
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Jun 25, 2022

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
Interroger l'opacité d'une maladie : le saturnisme professionnel comme enjeu sanitaire, scientifi... more Interroger l'opacité d'une maladie : le saturnisme professionnel comme enjeu sanitaire, scientifique et politique dans la France du XIX e siècle 1 Cette contribution prend place au sein de l'entreprise collective, initiée depuis deux décennies en France et dans plusieurs pays européens, qui consiste à historiciser les conditions matérielles de l'activité industrielle, la diversité des réalités et des représentations du corps ouvrier au travail 2. Dans ce champ, la santé ouvrière à l'ère industrielle a émergé comme un objet historique nouveau, saisi à toutes les échelles des faits sociaux et politiques, du geste laborieux scruté au sein de l'atelier jusqu'aux politiques transnationales du travail élaborées à partir des années 1920. La vitalité récente de ce champ historiographique ne l'empêche pas de demeurer jusqu'aujourd'hui un angle de vue encore marginal, tant dans le domaine de l'histoire sociale des populations que dans ceux de l'histoire de la santé et du travail. Cette faible visibilité, pourtant, ne se limite pas à la recherche historique, loin s'en faut ; elle accompagne le constat d'une imperceptibilité durable des maux du travail dans le champ politique et social contemporain, mais également dans les domaines de l'épidémiologie, de la médecine et de la démographie. S'interroger sur les raisons, les déterminants et les conséquences de cette invisibilité pérenne incombe donc à l'historien-ne. À ce titre, l'histoire du saturnisme professionnel, intoxication par le plomb dans le cadre de l'activité laborieuse, apparaît exemplaire du processus de fabrication sociale, scientifique et politique d'un voile pudique qui a durablement couvert la question des maladies professionnelles, depuis que l'industrialisation des procédés de production, la mécanisation des tâches au sein de l'atelier, l'utilisation croissante de composants chimiques et, enfin, la massification de la main-d'oeuvre industrielle ont très largement accru l'incidence et la gravité des maladies professionnelles au sein de la population active. Considérées par certains comme 1 Je remercie les collègues qui ont, par leurs remarques critiques, contribué à l'approfondissement de ma réflexion sur ce sujet, en particulier au sein du groupe Esopp (CRH-EHESS) et de l'Institut national d'études démographiques (INED, Paris), où j'ai été amenée à présenter mes travaux dans le cadre de ma délégation au sein du Labex iPOPs, en 2015. 2 L'ouvrage au fondement de cette nouvelle histoire est probablement celui dirigé par Paul Weindling en 1985,
WORLD SCIENTIFIC eBooks, May 1, 2022
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), May 3, 2019
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2022
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2021
Presses universitaires de Rennes eBooks, 2013
« Ici, c’est pas une usine où on fabrique du chocolat... » Le 14 mars 2006, sous les yeux d’une f... more « Ici, c’est pas une usine où on fabrique du chocolat... » Le 14 mars 2006, sous les yeux d’une foule émue rassemblée sur les terrils environnants, la silhouette altière de la tour à plomb de l’usine Metaleurop-Nord est dynamitée : ce jour-là s’effondre le dernier symbole d’un siècle de métallurgie dans le bassin industriel du Nord-Pas-de-Calais. Espaces dévastés par des décennies d’utilisation intensive qui ont fait place à la désindustrialisation, sablières éventrées le long des quais délai..
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2021

Villes-lumières, capitales du monde, Paris et New York ont accueilli, de la fin du XIXe siècle à ... more Villes-lumières, capitales du monde, Paris et New York ont accueilli, de la fin du XIXe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale, des centaines de milliers d’Italiens venus se faire les forçats de l’industrialisation triomphante. Aux marges des métropoles, les quartiers ouvriers de La Villette et d’East Harlem ont vu s’épanouir puis se dissoudre des territoires italiens, au gré de l’odyssée de cet « Ulysse collectif » que fut l’Italie à l’ère industrielle. De cette vague migratoire sans précédent sont nées des images multiples, du musicien des rues au maçon inégalable, de la couturière à domicile au journaliste antifasciste. Au-delà de ces figures, l’appropriation de l’espace local, les inerties et les innovations affectant les structures familiales et le monde du travail, les modes de sociabilité ou encore les combats politiques constituent autant de prismes d’observation des migrants dans leurs espaces d’accueil. L’opposition, devenue classique, entre le « modèle » d’intégration français universaliste et le « modèle » américain aux rapports sociaux nécessairement ethnicisés, est ici réinterrogée : la comparaison met en lumière les dissemblances fondamentales en termes de contexte migratoire, de rythmes d’urbanisation et d’évolution du marché du travail, mais également les nombreuses analogies dans les processus d’insertion et d’acculturation à l’œuvre à Paris et à New York. Puisant dans les archives françaises, italiennes et américaines, ce livre nous donne à voir l’histoire du corps à corps entre les hommes et les lieux qu’ils ont investis. Dans une époque marquée au fer du nomadisme international, l’histoire de cette migration, désormais close, est un outil précieux pour comprendre l’un des phénomènes clés du monde contemporain
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Oct 3, 2018
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), May 17, 2021
Revue d'anthropologie des connaissances

Les liaisons parfois dangereuses que les activités humaines entretiennent avec l’environnement ma... more Les liaisons parfois dangereuses que les activités humaines entretiennent avec l’environnement marquent fortement l’expansion de l’industrie depuis le XVIIIe siècle. Dans cet ouvrage, historiens, sociologues, politistes et anthropologues croisent différentes propositions de lecture des conflits provoqués hier et aujourd’hui par les impacts environnementaux de la production passée en France et en Belgique francophone. Partant plus particulièrement des débordements industriels et de leurs contestations, les auteurs préconisent d’élargir l’histoire de la régulation des risques, nuisances et pollutions industrielles à celle, résolument plus transversale, de la conflictualité environnementale. Dans cette optique, chaque texte approfondit l’analyse d’un ou de plusieurs des modes d’existence de ces débordements industriels dans la cité, en abordant ou combinant quelques-uns des questionnements spécifiques au domaine de la conflictualité environnementale : nature des enjeux et jeux d’acteurs, statuts et fonctions des territoires, dispositifs à l’origine des débordements et de leur contestation, processus d’émergence du conflit et de sa résolution, négociations à l’œuvre, modalités d’expertise et de qualification, répertoires d’actions et grammaires de la protestation, temporalités et temps du conflit, asymétries des rapports et structures de domination locale… Les perspectives dressées par ces études ne forment toutefois pas le livre noir de l’industrie. Partant de cas concrets, en s’appuyant sur des travaux de terrain et l’exploitation minutieuse des archives, la proposition invite au contraire à dépasser la seule vision antagoniste du conflit impliquant une opposition entre des catégories d’acteurs et des frontières stables et suggère de dénouer les intrications complexes entre logiques de production et contraintes environnementales, l’une et l’autre s’avérant finalement toujours l’objet de négociations permanentes entre intérêts contradictoires
Revue D'anthropologie Des Connaissances, Dec 1, 2021
Paris, New-York : des migrants italiens, 2005
Les Italiens ne voyagent pas. Ils émigrent. Paolo Conte. Aux marges de la ville Villes-lumières, ... more Les Italiens ne voyagent pas. Ils émigrent. Paolo Conte. Aux marges de la ville Villes-lumières, villes-capitales, poumons économiques, industriels, artistiques et culturels du pays auquel elles insufflent ses rythmes et ses modes de vie, Paris et New York sont des métropoles comme le xixe siècle en voit éclore un petit nombre dans le monde. Certes, les différences sont grandes, vers 1880, entre la cité antique et médiévale au passé illustre et le jeune comptoir commercial du Nouveau Monde. T..
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