Books by Mathilde Labbe

Nés en 1920 et 1922, René Guy et Hélène Cadou se sont rencontrés à travers la poésie. Par-delà le... more Nés en 1920 et 1922, René Guy et Hélène Cadou se sont rencontrés à travers la poésie. Par-delà le deuil, leurs œuvres se répondent et s’éclairent mutuellement, ce qui invite à les considérer ensemble, en sortant d’une analyse qui a longtemps fait la part belle à la poésie du premier et présenté la seconde d’abord comme une muse.
Il s’agit ainsi de lire Hélène Cadou « en liaison » avec René Guy, comme celle-ci semble nous y inviter : « Est-ce la poésie d’un autre en moi transmuée ? » A partir de cette question posée par la poétesse, l’ouvrage explore quatre thématiques communes aux deux œuvres en dessinant entre elles un réseau de correspondances et d’échos. Il invite également à les replacer dans l’histoire du lyrisme au XXe siècle, des derniers feux « surromantiques » au « soupçon » d’une impuissance de la parole poétique.
Ce volume est pensé parallèlement à l’exposition « Je demeure ta voix retenue » de la médiathèque Jacques Demy.

Walter Benjamin, dont la stature philosophique est unanimement célébrée, ne mérite-t-il pas aussi... more Walter Benjamin, dont la stature philosophique est unanimement célébrée, ne mérite-t-il pas aussi d’être pleinement reconnu en tant qu’écrivain? Son œuvre, au confluent de la philosophie, de la critique et de la création littéraire, en appelle à une approche elle- même pluridisciplinaire, que ce volume entend mettre en œuvre. Parmi les traits qui caractérisent l’écriture de Benjamin, l’usage d’images originales – métaphores, allégories, symboles – et de ce qu’il nomme les «images de pensée» tranche avec un certain canon de l’écriture philosophique. Or, si la pensée benjaminienne de l’image visuelle a été souvent commentée, son usage des images textuelles, littéraires ou philosophiques, l’est beaucoup moins. Suggestives et stimulantes, elliptiques et hermétiques, ces images s’inscrivent dans une dynamique de renouvellement de la pensée critique en libérant la dimension créatrice de l’écriture, nous invitant à une lecture poétique et esthétique.
L’objectif de ce volume est ainsi d’attirer l’attention sur le pouvoir
critique des images benjaminiennes, afin d’analyser leur efficacité
discursive, leur caractère irréductible au concept et leur valeur à la fois philosophique et littéraire.

Malgré la résistance de Roland Barthes à l’histoire littéraire et à la logique séculaire que l’éc... more Malgré la résistance de Roland Barthes à l’histoire littéraire et à la logique séculaire que l’école imposait, le xixe siècle constitue dans son œuvre un pivot, dont on ne peut se débarrasser à si bon compte, et sur lequel il bute dès qu’il veut construire certains de ses objets d’élection : une histoire des « écritures », une histoire des « mythologies ». Si, dans le titre, le pluriel s’est imposé, c’est parce que ses rapports à ce siècle repère furent multiples et parce que, tout au long de sa carrière, ils n’ont cessé d’évoluer. Siècle amical lors de son adolescence, plutôt mal vu au temps de la « nouvelle critique » structuraliste, le xixe siècle rentre en grâce à partir de S/Z et des Fragments du discours amoureux, et plus encore dans les derniers séminaires sous les auspices du romantisme allemand.
La place qui leur revient a été ici donnée aux principaux auteurs de prédi- lection : Balzac, Chateaubriand, Stendhal, Flaubert, sans oublier Michelet, un auteur qui pourtant « n’était pas son genre ». Mais ont été prises en compte aussi des affinités plus partielles (Baudelaire, Nietzsche), voire bien plus ambiguës (Zola). Plus qu’une étude raisonnée, ce volume propose donc une approche en mosaïque des amours et désamours du lecteur et de l’auditeur pour certains créa- teurs, certaines œuvres, parfois même pour de simples phrases qui façonnent une œuvre et un imaginaire critique. Mais il dessine en fin de compte un panorama aussi complet que possible du rapport de Barthes au xixe siècle : à sa littérature principalement, mais aussi à sa musique, à sa philosophie et à son histoire.
Table des matières
José-Luis Diaz - Introduction. Le xixe siècle vu de la Tour
Philippe Roger - Chateaubriand : « le vrai livre »
Philippe Berthier - Fragments d’un discours stendhalien
Paule Petitier - Michelet, un auteur qui n’était pas son genre
Éric Lecler - Le romantisme sentimental de Barthes dans La Préparation du roman
Claude Coste - Le xixe musical de Roland Barthes : histoire ou anthropologie ?
Jacques-David Ebguy - Prendre la mesure. Balzac, d’une modernité à l’autre
Françoise Gaillard - La flaubertisation de l’écriture
Qian Sun - À la recherche du sens : entre la lecture barthésienne de Balzac et celle de Flaubert
Mathilde Labbé - Le Baudelaire de Barthes ou la « vérité emphatique du geste »
Philippe Hamon - Barthes et Zola
Vincent Vivès - Nietzsche et Barthes, corps adjacents
Anne Herschberg-Pierrot - Les xixes siècles de Roland Barthes : une lecture-écriture
Ce colloque, qui s’est tenu à l’Université Paris-Diderot les 8 février et 5 avril 2014, est l’abo... more Ce colloque, qui s’est tenu à l’Université Paris-Diderot les 8 février et 5 avril 2014, est l’aboutissement d’un projet de recherche mené en 2012-2014 par le groupe des Doctoriales de la SERD. Il a bénéficié du soutien de la SERD, de l’Université Paris Diderot-Paris VII et de l’École doctorale Sociétés, Cultures, Échanges (SCE) de l’Université de Nantes.
Comité scientifique :
Pascale Auraix-Jonchière, Corinne Bayle, Aude Déruelle, Frédérique Desbuissons, José-Luis Diaz, François Kerlouégan, Ségolène Le Men, Éric Lecler, Alain Montandon, Éléonore Reverzy, Olivier Schefer, Jean-Marie Seillan, Damien Zanone.
Comité éditorial :
Capucine Echiffre, Victoire Feuillebois, Aude Jeannerod, Lola Kheyar Stibler, Mathilde Labbé, Émilie Pezard.
Journals (as editor) by Mathilde Labbe

Culture & Musées, 2021
Parmi les domaines caractérisés par une charge patrimoniale forte, la littérature continue d’occu... more Parmi les domaines caractérisés par une charge patrimoniale forte, la littérature continue d’occuper une position de premier plan dans les sociétés contemporaines. Si nous connaissons la littérature du passé et lui accordons une valeur, c’est en effet dans une large mesure parce qu’elle fait l’objet de processus de patrimonialisation multiples, qui lui confèrent sa place en la dotant de fonctions et valeurs spécifiques. Les modes de patrimonialisation de la littérature reposent sur un panel d’articulations entre la constitution d’un savoir historique et l’affectivité spécifique que suscite un passé rendu présent, disponible, et légitime. L’une des principales finalités de ce dossier est d’identifier certaines des lignes de force de ce processus multiforme et de contribuer ainsi au dialogue et à la convergence de recherches émanant de champs disciplinaires restés longtemps relativement étanches, en raison de la diversité des types de discours, de médiums et d’institutions qui font de la littérature et des écrivains des « êtres culturels » investis d’une valeur patrimoniale.
Marcela Scibiorska, Mathilde Labbé and David Martens
Introduction. Patrimonialisations de la littérature. Institutions, médiations, instrumentalisations
Jordi Brahamcha-Marin
Victor Hugo entre réception patrimoniale et réception politique (1902-1944)
Victor Hugo between heritage and political receptions (1902-1944)
Sylvia Chassaing
L’Institut littéraire Gorki à Moscou : la patrimonialisation de la création littéraire
The Gorky Literature Institute in Moscow: from patrimonialisation to literary creation
El Instituto Literario Gorki de Moscú: la patrimonialización de la creación literaria
Emmanuelle Guittet
L’enseignement littéraire à l’école. Quand la transmission du goût pour la lecture cède le pas à la valorisation du patrimoine littéraire
Literary education in schools. When transmitting taste gives way to highlighting literary heritage
Lilas Bass
La classicisation des écrivaines à la Bibliothèque nationale de France : étude des politiques d’acquisition et de valorisation des œuvres produites par des femmes
Female authors become classics at the Bibliothèque Nationale de France: a study in acquisition policy and the promotion of women’s works
Selina Follonier
Le patrimoine audiovisuel de la littérature : temps et contretemps mémoriel
Literature’s audiovisual heritage: time and countertime of memory
Jessica de Bideran
Numérisation et mise en scène du patrimoine littéraire dans les maisons d’écrivains : la visite virtuelle du Centre François-Mauriac de Malagar
Digitization and staging of literary heritage in authors’ homes: the virtual visit of the Centre François Mauriac in Malagar
Anna Iuso
Ô Roméo, Roméo ! La Maison de Juliette et l’illusion littéraire
O Romeo, Romeo! Juliet’s House and literary Illusion
Luca Di Gregorio
Quand exposer, c’est paysager. L’« effet parc littéraire » à travers l’exemple de Gabriele D’Annunzio
When exhibition becomes landscaping. The “literary park effect” as seen through the example of Gabriele D’Annunzio
Marie-Clémence Régnier
Les « hôtels littéraires » à Paris : une patrimonialisation 4 étoiles de l’objet littéraire ?
Literary hotels in Paris: a 4 star patrimonialization of literature?
Heike Gfrereis, Helmut Neundlinger, Johan Schimanski and Ulrike Spring
Littérature, expositions et communication : une conversation
Literature, exhibitions and communication: a conversation

Recherches et Travaux, 2020
Ancrages territoriaux de la littérature
Recherches et Travaux, n° 96, juin 2020
http://journals.o... more Ancrages territoriaux de la littérature
Recherches et Travaux, n° 96, juin 2020
http://journals.openedition.org/recherchestravaux/1882
Si le lien entre la création littéraire et les lieux traversés par les écrivaines et écrivains
est largement glosé dans les études littéraires comme dans les études géographiques, la
manière dont les lecteurs investissent cet ancrage a été peu étudiée. Ce dossier consacré aux ancrages de la littérature, forme de trivialisation des œuvres au sens d’Yves Jeanneret, envisage la manière dont le territoire peut devenir une grille de lecture des textes et dont ce phénomène, par anticipation, oriente aussi l’écriture. La relation textes-lieux est ici abordée au prisme de motivations multiples : celles des auteurs, mais aussi celles des lecteurs privés, des associations et collectivités, et plus généralement de groupes sociaux constituant vis-à-vis de ces textes des communautés interprétatives. La montée en gloire que constitue la patrimonialisation d’une figure auctoriale par la survie culturelle dans l’espace urbain via les musées et monuments littéraires est souvent dépendante de ce lien. Nous nous attachons ici au rôle que joue l’ancrage territorial dans l’image des auteurs et autrices, aux usages que les communautés peuvent faire de celle-ci dans la constitution de l’image d’une ville et à la manière dont cette appropriation locale de figures auctoriales informe la mémoire collective de la littérature.
Table des matières
· Mathilde Labbé
Introduction. La construction d’une France littéraire : ancrage, réception et création
littéraires [Texte intégral]
Introduction. Literary France in the making: literary anchoring, reception and creation
· Ancrage et image d’auteur
Anchoring and Writer’s Image
• Nathalie Grande
Deux figures du matrimoine : patrimonialisation comparée de deux autrices du
xviie siècle, Mme de Sévigné et Mme de Lafayette [Texte intégral]
Two Figures of Female Heritage: Mme de Sévigné et Mme de Lafayette
• Marie-Clémence Régnier
Les chrysanthèmes de M. Homais. Les commémorations de Gustave Flaubert en
Normandie et à Paris (1890-1923) [Texte intégral]
Mr Homais’ Mums: Commemorations of Flaubert in Normandy and in Paris (1890-
1923)
· L’ancrage à l’œuvre
Anchoring at Work
• Anne Reverseau
La résidence comme « greffe » de l’écrivain sur un territoire [Texte intégral]
Creation Residency as a Transplant of a Writer on a Territory
• Carole Bisenius-Penin
Entre mémoire et culture : résidences d’auteurs et maisons d’écrivain [Texte intégral]
Between Memory and Culture: Author Residences and Writers’ Houses
· Terrains et territoires littéraires
Literary Lands and Territories
• Jean-Marie Privat
…votre pensée, s’enlaçant à la fiction. Ry/Bovary, une médiation littéraire grand
public [Texte intégral]
...Your Thoughts, Intertwined With the Fiction. Ry/Bovary, a Literary Mediation for
the General Public
• Tom Williams
Lire et visiter la France de Balzac. Touristes et écrivains anglophones en France
provinciale, 1880-1920 [Texte intégral]
Reading and Visiting Balzac’s France. Anglophone Tourists and Writers in Provincial
France, 1880-1920
· La patrimonialisation au risque de l’ancrage local
Patrimonialization to the Risk of Local Anchoring
• Delphine Saurier
Médiation(s) du lieu littéraire et figure(s) de Marcel Proust [Texte intégral]
Mediation(s) of the Literary Place and Figure(s) of Marcel Proust
• David Martens
Les écrivains au service du patrimoine. Portraits de pays et promotion
touristique [Texte intégral]
Writers at the Service of Cultural Heritage. Portraits of Countries and the Promotion
of Tourism
· Patrimoine et territoire
Patrimony and Territory
• Marie-Françoise Melmoux-Montaubin
Patrimonialisation et territorialisation de la littérature : causes, enjeux et effets [Texte
intégral]
Patrimonialization and Territorialization of Literature: Causes, Implications and
Effects
Mathilde Labbé (dir.), Recherches & Travaux, 96 | 2020, « Ancrages territoriaux de la
littérature » [En ligne], mis en ligne le 23 juin 2020, consulté le 23 juin 2020. URL :
http://journals.openedition.org/recherchestravaux/1882
Des premières collections de monographies illustrées, apparues au xixe siècle, aux dernières nées... more Des premières collections de monographies illustrées, apparues au xixe siècle, aux dernières nées de ces séries éditoriales, et malgré l’évolution de leurs rôles et de leurs formes, s’affirme de plus en plus clairement leur dimension collective et pluri-auctoriale. Objets hybrides reposant sur la juxtaposition, et parfois le tissage, de textes appartenant à l’espace canonique et d’autres relevant de l’espace d’étayage, les collections de monographies illustrées font en effet travailler plusieurs plumes, bien que toutes ne soient pas également mentionnées dans le résultat final. Ce numéro de Mémoires du livres / Studies in Book culture se donne pour objectif de mettre en évidence l’élaboration collective de ces collections et d’interroger les modalités ainsi que les manifestations discursives de telles collaborations.
Papers by Mathilde Labbe
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2018
International audienc
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2016
International audienc
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2019
International audienc

Carnets, Nov 14, 2021
La crise du lyrisme qui sépare le XX e siècle en deux n'a pas fait disparaître l'aura de Baudelai... more La crise du lyrisme qui sépare le XX e siècle en deux n'a pas fait disparaître l'aura de Baudelaire. Il semble même que le début du XXI e siècle ait vu un regain original du baudelairisme sous la forme d'hommages philosophiques et poétiques destinés à faire apparaître le don de Baudelaire à la poésie, tout en resserrant, malgré d'évidentes dissensions interprétatives, les liens d'une communauté baudelairienne. Ce moment de ferveur, advenu un peu après le cent-cinquantenaire de la publication des Fleurs du Mal, invite à reconsidérer l'idée, souvent discutée, d'une influence baudelairienne sur le siècle, et à envisager plutôt, de manière synchronique, un trait commun à toutes les réceptions tardives de son oeuvre : de Pierre Jean Jouve à Yves Bonnefoy, la référence à Baudelaire éclipse la question angoissante de l'influence (Bloom, 1973) pour prendre la forme d'un culte. C'est pourquoi, au-delà de variations tenant à la diversité des sensibilités lyriques, la réception de Baudelaire gagne à être envisagée sous l'angle d'une poétique de la sacralisation, dont il faut interroger le sens. Une telle approche permet en effet d'éclairer un paradoxe de la réception de l'oeuvre : l'abondance des références baudelairiennes dans la poésie moderne se double d'une mise à distance de la poétique des Fleurs du Mal. On se souvient du premier Tombeau de Charles Baudelaire, que Catherine Coquio analysait, en 2005, comme une tentative, par l'écrivain fin de siècle, « d'enterrer sa propre origine » (Coquio, 2005 : 15) 1 . Bien après ce tombeau de 1896 et durant tout le XX e siècle, les poètes sont encore nombreux à se faire les passeurs d'une oeuvre qu'ils n'imitent pas, mais qu'ils contribuent à sacraliser en la convoquant. Ces oeuvres écrites sous le signe de Baudelaire, tout à la fois assurent sa survie et entendent s'en distinguer. Cette présence fantomatique de Baudelaire dans la poésie moderne est contemporaine d'une institutionnalisation progressive de son « À la fin forcément Baudelaire est vivant » : sacralisation poétique et reto...

Interférences littéraires/Literaire interferenties, 2016
L’insertion de textes patrimoniaux ou de figures litteraires canonisees dans la rhetorique public... more L’insertion de textes patrimoniaux ou de figures litteraires canonisees dans la rhetorique publicitaire fascine les collectionneurs des le XIXe siecle. Considere d’un point de vue pragmatique, cet usage de la citation semble pouvoir se resumer a une grossiere tentative de transfert de legitimite, la litterature venant anoblir une pratique banale de consommation, justifiee par la convocation d’une figure d’autorite. Une telle interpretation s’en tient au constat d’un conflit de valeurs : la poesie, pratique synonyme de desinteressement, sublime, dans ce processus, l’interet commercial. L’analyse gagne cependant a prendre en meme temps au serieux cette nouvelle economie de la jouissance du texte, dans laquelle on vend autant ou davantage la dose de litterature qui emballe le produit que le produit lui-meme. Comment la promesse de profondeur du texte litteraire interfere-t-elle avec la dimension incitative du message publicitaire ? Quel est le statut du texte litteraire dans l’encart publicitaire ou l’etiquette ouvragee ? Sans prendre pour acquise la contamination du texte poetique par le dispositif editorial publicitaire, cet article interroge, a partir d’un corpus convoquant Hugo et Baudelaire, les pratiques de lecture que permet ou suppose ce cadre, entre jouissance du texte et actualisation, lecture pour la lecture et lecture pour l’objet.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2019
International audienc
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Jun 28, 2019
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2019
International audienc
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2022
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Nov 1, 2022
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017

Les Impressions Nouvelles eBooks, Sep 5, 2019
Ce volume propose un panorama aussi complet que possible du rapport de Barthes au XIXe siecle : a... more Ce volume propose un panorama aussi complet que possible du rapport de Barthes au XIXe siecle : a sa litterature principalement, a sa musique aussi, a sa philosophie (Nietzsche) parfois a son histoire et a ses historiens, a commencer par Michelet. Si, dans le titre, le pluriel s’est impose, c’est parce que ces rapports furent multiples. Tout au long de sa carriere de critique, Roland Barthes a pu changer d’interpretation globale sur le XIXe siecle. Siecle amical pour lui lors de l’adolescence, plutot mal vu au temps de la « nouvelle critique » structuraliste, il rentre en grâce a partir de S/Z et des Fragments du discours amoureux, et plus encore dans les derniers seminaires sous les auspices du romantisme allemand. Jose Luiz Diaz est professeur de litterature francaise. Maitre de conferences a l’UFR sciences des textes et documents de l’Universite Denis Diderot-Paris VII. Secretaire general et responsable des colloques de la Societe des etudes romantiques et dix-neuviemistes. Ancienne eleve de l’Ecole normale superieure et de l’Institut d’etudes politiques de Paris, Mathilde Labbe est Docteure en litterature francaise. Elle est Maitresse de conferences a l’universite de Nantes.
Uploads
Books by Mathilde Labbe
Il s’agit ainsi de lire Hélène Cadou « en liaison » avec René Guy, comme celle-ci semble nous y inviter : « Est-ce la poésie d’un autre en moi transmuée ? » A partir de cette question posée par la poétesse, l’ouvrage explore quatre thématiques communes aux deux œuvres en dessinant entre elles un réseau de correspondances et d’échos. Il invite également à les replacer dans l’histoire du lyrisme au XXe siècle, des derniers feux « surromantiques » au « soupçon » d’une impuissance de la parole poétique.
Ce volume est pensé parallèlement à l’exposition « Je demeure ta voix retenue » de la médiathèque Jacques Demy.
L’objectif de ce volume est ainsi d’attirer l’attention sur le pouvoir
critique des images benjaminiennes, afin d’analyser leur efficacité
discursive, leur caractère irréductible au concept et leur valeur à la fois philosophique et littéraire.
La place qui leur revient a été ici donnée aux principaux auteurs de prédi- lection : Balzac, Chateaubriand, Stendhal, Flaubert, sans oublier Michelet, un auteur qui pourtant « n’était pas son genre ». Mais ont été prises en compte aussi des affinités plus partielles (Baudelaire, Nietzsche), voire bien plus ambiguës (Zola). Plus qu’une étude raisonnée, ce volume propose donc une approche en mosaïque des amours et désamours du lecteur et de l’auditeur pour certains créa- teurs, certaines œuvres, parfois même pour de simples phrases qui façonnent une œuvre et un imaginaire critique. Mais il dessine en fin de compte un panorama aussi complet que possible du rapport de Barthes au xixe siècle : à sa littérature principalement, mais aussi à sa musique, à sa philosophie et à son histoire.
Table des matières
José-Luis Diaz - Introduction. Le xixe siècle vu de la Tour
Philippe Roger - Chateaubriand : « le vrai livre »
Philippe Berthier - Fragments d’un discours stendhalien
Paule Petitier - Michelet, un auteur qui n’était pas son genre
Éric Lecler - Le romantisme sentimental de Barthes dans La Préparation du roman
Claude Coste - Le xixe musical de Roland Barthes : histoire ou anthropologie ?
Jacques-David Ebguy - Prendre la mesure. Balzac, d’une modernité à l’autre
Françoise Gaillard - La flaubertisation de l’écriture
Qian Sun - À la recherche du sens : entre la lecture barthésienne de Balzac et celle de Flaubert
Mathilde Labbé - Le Baudelaire de Barthes ou la « vérité emphatique du geste »
Philippe Hamon - Barthes et Zola
Vincent Vivès - Nietzsche et Barthes, corps adjacents
Anne Herschberg-Pierrot - Les xixes siècles de Roland Barthes : une lecture-écriture
Comité scientifique :
Pascale Auraix-Jonchière, Corinne Bayle, Aude Déruelle, Frédérique Desbuissons, José-Luis Diaz, François Kerlouégan, Ségolène Le Men, Éric Lecler, Alain Montandon, Éléonore Reverzy, Olivier Schefer, Jean-Marie Seillan, Damien Zanone.
Comité éditorial :
Capucine Echiffre, Victoire Feuillebois, Aude Jeannerod, Lola Kheyar Stibler, Mathilde Labbé, Émilie Pezard.
Journals (as editor) by Mathilde Labbe
Marcela Scibiorska, Mathilde Labbé and David Martens
Introduction. Patrimonialisations de la littérature. Institutions, médiations, instrumentalisations
Jordi Brahamcha-Marin
Victor Hugo entre réception patrimoniale et réception politique (1902-1944)
Victor Hugo between heritage and political receptions (1902-1944)
Sylvia Chassaing
L’Institut littéraire Gorki à Moscou : la patrimonialisation de la création littéraire
The Gorky Literature Institute in Moscow: from patrimonialisation to literary creation
El Instituto Literario Gorki de Moscú: la patrimonialización de la creación literaria
Emmanuelle Guittet
L’enseignement littéraire à l’école. Quand la transmission du goût pour la lecture cède le pas à la valorisation du patrimoine littéraire
Literary education in schools. When transmitting taste gives way to highlighting literary heritage
Lilas Bass
La classicisation des écrivaines à la Bibliothèque nationale de France : étude des politiques d’acquisition et de valorisation des œuvres produites par des femmes
Female authors become classics at the Bibliothèque Nationale de France: a study in acquisition policy and the promotion of women’s works
Selina Follonier
Le patrimoine audiovisuel de la littérature : temps et contretemps mémoriel
Literature’s audiovisual heritage: time and countertime of memory
Jessica de Bideran
Numérisation et mise en scène du patrimoine littéraire dans les maisons d’écrivains : la visite virtuelle du Centre François-Mauriac de Malagar
Digitization and staging of literary heritage in authors’ homes: the virtual visit of the Centre François Mauriac in Malagar
Anna Iuso
Ô Roméo, Roméo ! La Maison de Juliette et l’illusion littéraire
O Romeo, Romeo! Juliet’s House and literary Illusion
Luca Di Gregorio
Quand exposer, c’est paysager. L’« effet parc littéraire » à travers l’exemple de Gabriele D’Annunzio
When exhibition becomes landscaping. The “literary park effect” as seen through the example of Gabriele D’Annunzio
Marie-Clémence Régnier
Les « hôtels littéraires » à Paris : une patrimonialisation 4 étoiles de l’objet littéraire ?
Literary hotels in Paris: a 4 star patrimonialization of literature?
Heike Gfrereis, Helmut Neundlinger, Johan Schimanski and Ulrike Spring
Littérature, expositions et communication : une conversation
Literature, exhibitions and communication: a conversation
Recherches et Travaux, n° 96, juin 2020
http://journals.openedition.org/recherchestravaux/1882
Si le lien entre la création littéraire et les lieux traversés par les écrivaines et écrivains
est largement glosé dans les études littéraires comme dans les études géographiques, la
manière dont les lecteurs investissent cet ancrage a été peu étudiée. Ce dossier consacré aux ancrages de la littérature, forme de trivialisation des œuvres au sens d’Yves Jeanneret, envisage la manière dont le territoire peut devenir une grille de lecture des textes et dont ce phénomène, par anticipation, oriente aussi l’écriture. La relation textes-lieux est ici abordée au prisme de motivations multiples : celles des auteurs, mais aussi celles des lecteurs privés, des associations et collectivités, et plus généralement de groupes sociaux constituant vis-à-vis de ces textes des communautés interprétatives. La montée en gloire que constitue la patrimonialisation d’une figure auctoriale par la survie culturelle dans l’espace urbain via les musées et monuments littéraires est souvent dépendante de ce lien. Nous nous attachons ici au rôle que joue l’ancrage territorial dans l’image des auteurs et autrices, aux usages que les communautés peuvent faire de celle-ci dans la constitution de l’image d’une ville et à la manière dont cette appropriation locale de figures auctoriales informe la mémoire collective de la littérature.
Table des matières
· Mathilde Labbé
Introduction. La construction d’une France littéraire : ancrage, réception et création
littéraires [Texte intégral]
Introduction. Literary France in the making: literary anchoring, reception and creation
· Ancrage et image d’auteur
Anchoring and Writer’s Image
• Nathalie Grande
Deux figures du matrimoine : patrimonialisation comparée de deux autrices du
xviie siècle, Mme de Sévigné et Mme de Lafayette [Texte intégral]
Two Figures of Female Heritage: Mme de Sévigné et Mme de Lafayette
• Marie-Clémence Régnier
Les chrysanthèmes de M. Homais. Les commémorations de Gustave Flaubert en
Normandie et à Paris (1890-1923) [Texte intégral]
Mr Homais’ Mums: Commemorations of Flaubert in Normandy and in Paris (1890-
1923)
· L’ancrage à l’œuvre
Anchoring at Work
• Anne Reverseau
La résidence comme « greffe » de l’écrivain sur un territoire [Texte intégral]
Creation Residency as a Transplant of a Writer on a Territory
• Carole Bisenius-Penin
Entre mémoire et culture : résidences d’auteurs et maisons d’écrivain [Texte intégral]
Between Memory and Culture: Author Residences and Writers’ Houses
· Terrains et territoires littéraires
Literary Lands and Territories
• Jean-Marie Privat
…votre pensée, s’enlaçant à la fiction. Ry/Bovary, une médiation littéraire grand
public [Texte intégral]
...Your Thoughts, Intertwined With the Fiction. Ry/Bovary, a Literary Mediation for
the General Public
• Tom Williams
Lire et visiter la France de Balzac. Touristes et écrivains anglophones en France
provinciale, 1880-1920 [Texte intégral]
Reading and Visiting Balzac’s France. Anglophone Tourists and Writers in Provincial
France, 1880-1920
· La patrimonialisation au risque de l’ancrage local
Patrimonialization to the Risk of Local Anchoring
• Delphine Saurier
Médiation(s) du lieu littéraire et figure(s) de Marcel Proust [Texte intégral]
Mediation(s) of the Literary Place and Figure(s) of Marcel Proust
• David Martens
Les écrivains au service du patrimoine. Portraits de pays et promotion
touristique [Texte intégral]
Writers at the Service of Cultural Heritage. Portraits of Countries and the Promotion
of Tourism
· Patrimoine et territoire
Patrimony and Territory
• Marie-Françoise Melmoux-Montaubin
Patrimonialisation et territorialisation de la littérature : causes, enjeux et effets [Texte
intégral]
Patrimonialization and Territorialization of Literature: Causes, Implications and
Effects
Mathilde Labbé (dir.), Recherches & Travaux, 96 | 2020, « Ancrages territoriaux de la
littérature » [En ligne], mis en ligne le 23 juin 2020, consulté le 23 juin 2020. URL :
http://journals.openedition.org/recherchestravaux/1882
Papers by Mathilde Labbe
Il s’agit ainsi de lire Hélène Cadou « en liaison » avec René Guy, comme celle-ci semble nous y inviter : « Est-ce la poésie d’un autre en moi transmuée ? » A partir de cette question posée par la poétesse, l’ouvrage explore quatre thématiques communes aux deux œuvres en dessinant entre elles un réseau de correspondances et d’échos. Il invite également à les replacer dans l’histoire du lyrisme au XXe siècle, des derniers feux « surromantiques » au « soupçon » d’une impuissance de la parole poétique.
Ce volume est pensé parallèlement à l’exposition « Je demeure ta voix retenue » de la médiathèque Jacques Demy.
L’objectif de ce volume est ainsi d’attirer l’attention sur le pouvoir
critique des images benjaminiennes, afin d’analyser leur efficacité
discursive, leur caractère irréductible au concept et leur valeur à la fois philosophique et littéraire.
La place qui leur revient a été ici donnée aux principaux auteurs de prédi- lection : Balzac, Chateaubriand, Stendhal, Flaubert, sans oublier Michelet, un auteur qui pourtant « n’était pas son genre ». Mais ont été prises en compte aussi des affinités plus partielles (Baudelaire, Nietzsche), voire bien plus ambiguës (Zola). Plus qu’une étude raisonnée, ce volume propose donc une approche en mosaïque des amours et désamours du lecteur et de l’auditeur pour certains créa- teurs, certaines œuvres, parfois même pour de simples phrases qui façonnent une œuvre et un imaginaire critique. Mais il dessine en fin de compte un panorama aussi complet que possible du rapport de Barthes au xixe siècle : à sa littérature principalement, mais aussi à sa musique, à sa philosophie et à son histoire.
Table des matières
José-Luis Diaz - Introduction. Le xixe siècle vu de la Tour
Philippe Roger - Chateaubriand : « le vrai livre »
Philippe Berthier - Fragments d’un discours stendhalien
Paule Petitier - Michelet, un auteur qui n’était pas son genre
Éric Lecler - Le romantisme sentimental de Barthes dans La Préparation du roman
Claude Coste - Le xixe musical de Roland Barthes : histoire ou anthropologie ?
Jacques-David Ebguy - Prendre la mesure. Balzac, d’une modernité à l’autre
Françoise Gaillard - La flaubertisation de l’écriture
Qian Sun - À la recherche du sens : entre la lecture barthésienne de Balzac et celle de Flaubert
Mathilde Labbé - Le Baudelaire de Barthes ou la « vérité emphatique du geste »
Philippe Hamon - Barthes et Zola
Vincent Vivès - Nietzsche et Barthes, corps adjacents
Anne Herschberg-Pierrot - Les xixes siècles de Roland Barthes : une lecture-écriture
Comité scientifique :
Pascale Auraix-Jonchière, Corinne Bayle, Aude Déruelle, Frédérique Desbuissons, José-Luis Diaz, François Kerlouégan, Ségolène Le Men, Éric Lecler, Alain Montandon, Éléonore Reverzy, Olivier Schefer, Jean-Marie Seillan, Damien Zanone.
Comité éditorial :
Capucine Echiffre, Victoire Feuillebois, Aude Jeannerod, Lola Kheyar Stibler, Mathilde Labbé, Émilie Pezard.
Marcela Scibiorska, Mathilde Labbé and David Martens
Introduction. Patrimonialisations de la littérature. Institutions, médiations, instrumentalisations
Jordi Brahamcha-Marin
Victor Hugo entre réception patrimoniale et réception politique (1902-1944)
Victor Hugo between heritage and political receptions (1902-1944)
Sylvia Chassaing
L’Institut littéraire Gorki à Moscou : la patrimonialisation de la création littéraire
The Gorky Literature Institute in Moscow: from patrimonialisation to literary creation
El Instituto Literario Gorki de Moscú: la patrimonialización de la creación literaria
Emmanuelle Guittet
L’enseignement littéraire à l’école. Quand la transmission du goût pour la lecture cède le pas à la valorisation du patrimoine littéraire
Literary education in schools. When transmitting taste gives way to highlighting literary heritage
Lilas Bass
La classicisation des écrivaines à la Bibliothèque nationale de France : étude des politiques d’acquisition et de valorisation des œuvres produites par des femmes
Female authors become classics at the Bibliothèque Nationale de France: a study in acquisition policy and the promotion of women’s works
Selina Follonier
Le patrimoine audiovisuel de la littérature : temps et contretemps mémoriel
Literature’s audiovisual heritage: time and countertime of memory
Jessica de Bideran
Numérisation et mise en scène du patrimoine littéraire dans les maisons d’écrivains : la visite virtuelle du Centre François-Mauriac de Malagar
Digitization and staging of literary heritage in authors’ homes: the virtual visit of the Centre François Mauriac in Malagar
Anna Iuso
Ô Roméo, Roméo ! La Maison de Juliette et l’illusion littéraire
O Romeo, Romeo! Juliet’s House and literary Illusion
Luca Di Gregorio
Quand exposer, c’est paysager. L’« effet parc littéraire » à travers l’exemple de Gabriele D’Annunzio
When exhibition becomes landscaping. The “literary park effect” as seen through the example of Gabriele D’Annunzio
Marie-Clémence Régnier
Les « hôtels littéraires » à Paris : une patrimonialisation 4 étoiles de l’objet littéraire ?
Literary hotels in Paris: a 4 star patrimonialization of literature?
Heike Gfrereis, Helmut Neundlinger, Johan Schimanski and Ulrike Spring
Littérature, expositions et communication : une conversation
Literature, exhibitions and communication: a conversation
Recherches et Travaux, n° 96, juin 2020
http://journals.openedition.org/recherchestravaux/1882
Si le lien entre la création littéraire et les lieux traversés par les écrivaines et écrivains
est largement glosé dans les études littéraires comme dans les études géographiques, la
manière dont les lecteurs investissent cet ancrage a été peu étudiée. Ce dossier consacré aux ancrages de la littérature, forme de trivialisation des œuvres au sens d’Yves Jeanneret, envisage la manière dont le territoire peut devenir une grille de lecture des textes et dont ce phénomène, par anticipation, oriente aussi l’écriture. La relation textes-lieux est ici abordée au prisme de motivations multiples : celles des auteurs, mais aussi celles des lecteurs privés, des associations et collectivités, et plus généralement de groupes sociaux constituant vis-à-vis de ces textes des communautés interprétatives. La montée en gloire que constitue la patrimonialisation d’une figure auctoriale par la survie culturelle dans l’espace urbain via les musées et monuments littéraires est souvent dépendante de ce lien. Nous nous attachons ici au rôle que joue l’ancrage territorial dans l’image des auteurs et autrices, aux usages que les communautés peuvent faire de celle-ci dans la constitution de l’image d’une ville et à la manière dont cette appropriation locale de figures auctoriales informe la mémoire collective de la littérature.
Table des matières
· Mathilde Labbé
Introduction. La construction d’une France littéraire : ancrage, réception et création
littéraires [Texte intégral]
Introduction. Literary France in the making: literary anchoring, reception and creation
· Ancrage et image d’auteur
Anchoring and Writer’s Image
• Nathalie Grande
Deux figures du matrimoine : patrimonialisation comparée de deux autrices du
xviie siècle, Mme de Sévigné et Mme de Lafayette [Texte intégral]
Two Figures of Female Heritage: Mme de Sévigné et Mme de Lafayette
• Marie-Clémence Régnier
Les chrysanthèmes de M. Homais. Les commémorations de Gustave Flaubert en
Normandie et à Paris (1890-1923) [Texte intégral]
Mr Homais’ Mums: Commemorations of Flaubert in Normandy and in Paris (1890-
1923)
· L’ancrage à l’œuvre
Anchoring at Work
• Anne Reverseau
La résidence comme « greffe » de l’écrivain sur un territoire [Texte intégral]
Creation Residency as a Transplant of a Writer on a Territory
• Carole Bisenius-Penin
Entre mémoire et culture : résidences d’auteurs et maisons d’écrivain [Texte intégral]
Between Memory and Culture: Author Residences and Writers’ Houses
· Terrains et territoires littéraires
Literary Lands and Territories
• Jean-Marie Privat
…votre pensée, s’enlaçant à la fiction. Ry/Bovary, une médiation littéraire grand
public [Texte intégral]
...Your Thoughts, Intertwined With the Fiction. Ry/Bovary, a Literary Mediation for
the General Public
• Tom Williams
Lire et visiter la France de Balzac. Touristes et écrivains anglophones en France
provinciale, 1880-1920 [Texte intégral]
Reading and Visiting Balzac’s France. Anglophone Tourists and Writers in Provincial
France, 1880-1920
· La patrimonialisation au risque de l’ancrage local
Patrimonialization to the Risk of Local Anchoring
• Delphine Saurier
Médiation(s) du lieu littéraire et figure(s) de Marcel Proust [Texte intégral]
Mediation(s) of the Literary Place and Figure(s) of Marcel Proust
• David Martens
Les écrivains au service du patrimoine. Portraits de pays et promotion
touristique [Texte intégral]
Writers at the Service of Cultural Heritage. Portraits of Countries and the Promotion
of Tourism
· Patrimoine et territoire
Patrimony and Territory
• Marie-Françoise Melmoux-Montaubin
Patrimonialisation et territorialisation de la littérature : causes, enjeux et effets [Texte
intégral]
Patrimonialization and Territorialization of Literature: Causes, Implications and
Effects
Mathilde Labbé (dir.), Recherches & Travaux, 96 | 2020, « Ancrages territoriaux de la
littérature » [En ligne], mis en ligne le 23 juin 2020, consulté le 23 juin 2020. URL :
http://journals.openedition.org/recherchestravaux/1882
Rien d’étonnant à ce que l’institutionnalisation de son œuvre conduise à la distinction de plusieurs moments et, ainsi, à l’identification de la critique d’art en tant que telle. Ce qui étonne davantage, c’est la promotion de ces écrits au rang de modèle, alors même que Baudelaire était contemporain de critiques d’art influents comme Étienne-Jean Delécluze, Gustave Planche ou Théophile Thoré-Burger. Cette relecture ne s’éclaire qu’une fois replacée au sein de la question plus large des rapports de la critique d’art avec la littérature, c’est à-dire par une analyse conjointe des évolutions du genre de la critique d’art, des rapports entre littérature et histoire de l’art et des conflits de légitimité qui opposent artistes et professionnels.
La critique d’art de Baudelaire est d’abord remarquée, quoique tardivement, pour l’originalité de sa méthode, si bien que le poète en vient à passer, au moment de son intégration au canon littéraire, pour l’inventeur d’un genre. Cependant, le développement d’une perspective historiciste sur la question, à partir des années 1960, suscite une réévaluation de ces écrits.
l’art et le recul de la censure ont en effet permis la consécration d’œuvres qui, malgré la désapprobation de la critique conservatrice, ne sont exclues du patrimoine littéraire ni par l’épuration des lettres ni par la persistance d’une condamnation politique et sociale. Les œuvres survivent aux procès et leur intégration à un canon national, qui ne peut ignorer ni l’excellence littéraire ni la responsabilité morale de la littérature, impoe parfois une double lecture. Le jugement esthétique peut-il racheter l'ambivalence éthique ? Comment la littérature survit-elle au processus de sa nationalisation ?
https://serd.hypotheses.org/category/actualites/culture
Désireux de récompenser et promouvoir les travaux de chercheurs portant sur le XIXe siècle, le Comité de Liaison des Associations Dix-neuviémistes (CL 19) a créé un prix annuel destiné à couronner une thèse de doctorat ou un mémoire de troisième cycle portant sur le XIXe siècle (1789-1914). Ce prix est décerné pour la première fois en 2016, dans l’esprit du CL 19, qui réunit sociétés savantes, groupes de recherche, musées, bibliothèques et institutions culturelles concernées par l’étude du XIXe siècle.
ARTICLE 1 – Modalités d’attribution
Le Prix sera attribué tous les ans par le Président du jury du Prix de recherche des associations dix-neuviémistes, sur proposition du jury réuni pour examiner les travaux soumis.
Le jury peut proposer de ne pas attribuer le Prix si aucune des thèses déposées ne lui paraît avoir les qualités requises.
ARTICLE 2 – Conditions d’attribution
Les candidats, de nationalité française ou étrangère, devront avoir soutenu avec succès, au cours des deux années précédant la date de son dépôt auprès du jury, une thèse de doctorat ou un mémoire de troisième cycle rédigé(e) en français et portant sur le XIXe siècle (1789-1914).
ARTICLE 3 – Montant
Le montant du Prix est fixé chaque année par le jury du Prix. Ce Prix est destiné à aider à la publication de la thèse et à la poursuite des travaux de recherche du lauréat. Outre le Prix de recherche, des accessits pourront être attribués à deux autres candidats au plus, afin de récompenser la qualité de leurs travaux et de favoriser par des moyens non-financiers la publication et la diffusion de leur recherche.
ARTICLE 4 – Jury
Le jury du Prix de recherche du CL 19 est présidé par M. Jérôme Farigoule, directeur du Musée de la Vie romantique. Le jury est composé, en plus du président, de douze à quinze membres issus des différentes associations représentées au sein du CL 19, sur la base du volontariat. La liste des membres du jury est publiée chaque année. Le jury se réserve le droit de faire appel à des experts indépendants pour exprimer leur avis sur les thèses proposées.
ARTICLE 5 – Modalités de candidature
Les candidats au Prix de recherche doivent fournir, en format .pdf exclusivement, la thèse de doctorat ou le mémoire de troisième cycle soumis au jury, la copie d’une pièce d’identité, une attestation de l’obtention du diplôme de troisième cycle et un C.V. sans liste de publications : ce dossier sera adressé par mail à l’adresse suivante : [email protected] avant le 31 décembre 2015.
Lien : http://comitexix.hypotheses.org/53
Contact : [email protected]
DES ASSOCIATIONS DIX-NEUVIEMISTES
Désireux de récompenser et promouvoir les travaux de chercheurs portant sur le XIXe siècle, le Comité de Liaison des Associations Dix-neuviémistes (CL 19) a créé un prix annuel destiné à couronner une thèse de doctorat ou un mémoire de troisième cycle portant sur le XIXe siècle (1789-1914). Ce prix est décerné pour la première fois en 2016, dans l’esprit du CL 19, qui réunit sociétés savantes, groupes de recherche, musées, bibliothèques et institutions culturelles concernées par l’étude du XIXe siècle.
ARTICLE 1 – Modalités d’attribution
Le Prix sera attribué tous les ans par le Président du jury du Prix de recherche des associations dix-neuviémistes, sur proposition du jury réuni pour examiner les travaux soumis.
Le jury peut proposer de ne pas attribuer le Prix si aucune des thèses déposées ne lui paraît avoir les qualités requises.
ARTICLE 2 – Conditions d’attribution
Les candidats, de nationalité française ou étrangère, devront avoir soutenu avec succès, au cours des deux années précédant la date de son dépôt auprès du jury, une thèse de doctorat ou un mémoire de troisième cycle rédigé(e) en français et portant sur le XIXe siècle (1789-1914). Chaque doctorat ou mémoire de troisième cycle ne peut être présenté qu’une fois pour l’attribution du Prix.
Il est demandé au lauréat ou à la lauréate de faire figurer dans l’ouvrage publié, par un bandeau ou par une mention en page de garde, que le Prix Ary Scheffer des associations dix-neuviémistes lui a été attribué (pour aide à la publication).
ARTICLE 3 – Montant
Le montant du Prix est fixé chaque année par le jury du Prix. Ce Prix est destiné à aider à la publication de la thèse et à la poursuite des travaux de recherche du lauréat. Outre le Prix de thèse, des accessits pourront être attribués à deux autres candidats au plus, afin de récompenser la qualité de leurs travaux et de favoriser par des moyens non-financiers la publication et la diffusion de leur recherche.
ARTICLE 4 – Jury
Le jury du Prix de thèse du CL 19 est présidé par M. Jérôme Farigoule, directeur du Musée de la Vie romantique. Le jury est composé, en plus du président, de douze à quinze membres issus des différentes associations représentées au sein du CL 19, sur la base du volontariat. La liste des membres du jury est publiée chaque année sur le site du CL 19. Le jury se réserve le droit de faire appel à des experts indépendants pour exprimer leur avis sur les thèses proposées.
ARTICLE 5 – Modalités de candidature
Les candidats au Prix de thèse doivent fournir, en format .pdf exclusivement, la thèse de doctorat ou le mémoire de troisième cycle soumis au jury, la copie d’une pièce d’identité, une attestation de l’obtention du diplôme de troisième cycle et un C.V. sans liste de publications. Ce dossier sera adressé par mail à l’adresse suivante : [email protected], pour la campagne 2019, avant le 15 février.
Le jury sera composé de :
M. André Guyaux, Professeur à l'Université Paris-Sorbonne (directeur de thèse)
M. Edward K. Kaplan, Professeur à Brandeis University,
M. Luca Pietromarchi, Professeur à l'Università degli studi Roma 3
M. Henri Scepi, Professeur à l'Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle.
Colloque du Centre de recherche « Littérature française XIXe-XXIe siècles »
Université Paris-Sorbonne
et du W. T. Bandy Center for Baudelaire and Modern French Studies,
Vanderbilt University, Nashville.
9 et 10 décembre 2011 – Paris
Prière d’adresser les propositions de contribution (300 mots environ) par courrier électronique à [email protected] avant le 15 février 2011.
André Guyaux, Université Paris-Sorbonne
Daichi Hirota, Université Sorbonne Nouvelle
Mathilde Labbé, Université Paris-Sorbonne
Tracy Sharpley-Whiting, Vanderbilt University
Cette communication prononcée dans le cadre du séminaire « De la fabrique du patrimoine littéraire à la fabrique littéraire des patrimoines » interrogeait la mémoire littéraire telle qu’elle se présente dans l’espace public à la lumière de l’actualité commémorative des dernières années, afin de déterminer s’il est possible d’identifier ce que je propose d’appeler un canon littéraire républicain.
Le mouvement de critique mémorielle initié à Charlottesville en 2017 a été suivi d’une remise en question des commémorations publiques, en particulier dans leur rapport à la mémoire de l’esclavage, dans le monde anglophone mais aussi au-delà. En France, la démission de dix membres du Haut comité national aux commémorations, en mars 2018, bien que concernant une autre mémoire conflictuelle, résulte d’une dynamique similaire. La culture des commémorations nationales n’en est cependant pas moins vivante, comme en témoignent entre autres la création de France mémoire (2021) et la publication du recueil Portraits de France (2021).
La place des écrivains dans ces commémorations est remarquable : ils représentent régulièrement autour de 15% des listes commémoratives produites dans le cadre de la politique culturelle gouvernementale, mais aussi parfois jusqu’à 20 ou 30% de répertoires commémoratifs monumentaux aux origines institutionnelles diverses. Qui sont les écrivains commémorés ? S’agit-il de listes tirées du canon littéraire tel que le définissent différentes instances académiques, ou bien l’espace public oriente-t-il la sélection au sein de ce canon et hors de lui ? Existe-t-il une spécificité du canon littéraire représenté dans l’espace public, que l’on pourrait nommer canon littéraire républicain – supposé plus démocratique ? Peut-on en identifier les dynamiques constitutives, après avoir mis en évidence les ensembles ou les individus qui le distinguent du canon défini par les manuels, les anthologies et les concours de la fonction publique ?
Mathilde Labbé,
Université de Nantes (La littérature dans l’espace public : litep.humanum.fr)
dans le cadre du séminaire « De la fabrique du patrimoine littéraire à la fabrique littéraire des patrimoines » (31 mars 2021)
Cette communication s'inscrivait dans le cadre d'un exposé à deux voix avec S. Pauvert : « Les archives Cadou : entre Nantes et Louisfert »
Le fichier attaché contient le programme de la manifestation.
Cet ensemble hétérogène de pensées brèves et de pages souvent amères connaît une réception tardive, non pas seulement du fait de la date de sa publication mais parce que son ton pamphlétaire, satirique et parfois cru fait d'abord écran. Ainsi, Mon cœur mis à nu, Fusées et Pauvre Belgique ! Résistent dans un premier temps à la lecture par leur aspect fragmentaire, mais surtout du fait de leur apparente transparence.
L’objectif de cette communication est de replacer la réception de ces écrits dans le mouvement plus général de canonisation de l’œuvre de Baudelaire et d'éclairer le paradoxe de leur appréciation : comme les Fleurs du Mal, les journaux intimes et Pauvre B font d'abord scandale et sont censuré spar leur premier éditeur. Celui-ci, cependant, ne s'apaise guère au moment de l'institutionnalisation globale de l'oeuvre, et possède une étonnante capacité à resurgir, de part et d'autre du champ littéraire. C'est peut-être même par sa persistance que s'explique la nouvelle mise en scandale de l'oeuvre à la fin du XXe siècle. longtemps méconnue, et ce malgré une publication assez rapide. En dehors des études annexées aux éditions savantes, qui sont d'ailleurs très riches dès le début du XXe siècle, c'est surtout le livre scandale de Jean-Paul Sartre qui attire l'attention de la critique et du grand public sur ce que l'on a apelle alors les « journaux intimes », à savoir Fusées et Mon coeur mis à nu. Ce livre de 1946 est d'abord conçu comme une préface aux Ecrits intimes de Baudelaire, mais devient rapidement un essai indépendant. Il engage un second procès de Baudelaire, par ses poèmes et par ses journaux intimes, voire un procès en général de la poésie. Le « livre sur la Belgique » ou Pauvre Belgique, également appelé La Belgique deshabillée, fait partie lui aussi des oeuvres posthumes et j'ai choisi de l'adjoindre à cette étude en raison de la réception conjointe dont il a fait l'objet avec Fusées en particulier. Cet ensemble hétérogène de pensées brèves et de pages souvent amères connaît une réception tardive, non pas seulement du fait de la date de sa publication mais parce que son ton pamphlétaire, satirique et parfois cru fait d'abord écran. Ainsi, Mon coeur mis à nu, Fusées et Pauvre Belgique ! Résistent dans un premier temps à la lecture par leur aspect fragmentaire, mais surtout du fait de leur apparente transparence. L'objectif de cette communication est de replacer la réception de ces écrits dans le mouvement plus général de canonisation de l'oeuvre de Baudelaire et d'éclairer le paradoxe de leur appréciation : comme les Fleurs du Mal, les journaux intimes et Pauvre B font d'abord scandale et sont censuréspar leur premier éditeur. Celui-ci, cependant, ne s'apaise guère au moment de l'institutionnalisation globale de l'oeuvre, et possède une étonnante capacité à resurgir, de part et d'autre du champ littéraire. C'est peut-être même par sa persistance que s'explique la nouvelle mise en scandale de l'oeuvre à la fin du XXe siècle.
Le projet LIMECO consiste en une étude des modes de patrimonialisation de la littérature et vise à mettre à jour les logiques d'ancrage du littéraire dans des lieux. Ceux-ci peuvent être accessibles (musée Du Bellay à Liré, monument à Elisa Mercoeur à Nantes) ou disparus (le Nantes de Jules Verne représenté par la maquette numérisée Nantes 1900), réels ou imaginaires (les bords de Loire de Saint-Florent-le-Vieil transfigurés dans les romans de Julien Gracq). On étudiera le rôle qu'ils jouent 1) dans les textes, 2) dans la réception des œuvres et 3) dans la manière dont des communautés de lecteurs (sociétés d'amis...) s'approprient des figures auctoriales. Les paysages remarquables, ruraux ou urbains, les bibliothèques (de manuscrits, numériques...), les maisons d'écrivains et autres lieux de la mémoire littéraire (bustes, plaques...) sont pour la première fois rassemblés en un même corpus de recherche. Le projet consiste à étudier la littérature par le paysage, le bâti et les objets.
L'objectif est triple. Il s'agit d'abord de comprendre comment s'organisent les réseaux formels ou informels qui assurent la promotion de ce patrimoine immatériel et d'identifier les fonctions matérielles et symboliques de la célébration de ces auteurs, comprise comme un élément de structuration sociale et de partage (de la production) des savoirs.
Il s'agit ensuite de de comprendre comment s'est opéré cet ancrage, puis de s'interroger sur la manière dont la littérature fait société dans ces lieux. On s'intéressera également à la manière dont ils contribuent à la réécriture du canon littéraire en favorisant l'émergence et la reconnaissance de chacun et de chacune (place faite aux femmes, régionalismes...).
Enfin, le projet a pour but d'engager un archivage numérique des données concernant ces institutions et ces lieux de mémoire disséminés sur le territoire, afin de constituer à terme un atlas virtuel des lieux littéraires à destination des chercheurs et du grand public, à élaborer avec des professionnels de la visualisation de données et des chercheurs en sciences de l'éducation.
Axe CPER : Changement social : patrimoine, cultures, création
Ce projet a reçu un financement du CPER DI2L2S en 2017.
Mathilde LABBE, Littérature, L'Amo, Université de Nantes
Avec Marcela Scibiorska
Colloque international d’études dix-neuviémistes
Mercredi 8 & jeudi 9 juin 2016 Centre de ressources Jacques-Seebacher
Organisé par Denis Pernot (Université Paris XIII) dans le cadre du projet « Humanités romantiques »
Journée d’étude
de la Société des études romantiques et dix-neuviémistes
« Les XIXe siècles de Roland Barthes »
Vendredi 4 décembre 2015 Université
Paris-Diderot, Halle aux Farines Salle des thèses
5e étage, salle 580 F
Colloque Images d'auteurs. De la fabrique de soi au façonnement de l'autre, Université de Lausanne, 21-22 mai 2015
Expositions
- Albert Besnard, Petit Palais – par Annie Dubernard-Laurent
https://serd.hypotheses.org/517
- Tous à la plage !, Cité de l’architecture et du patrimoine – par Elsa Devienne
https://serd.hypotheses.org/507
- George Sand et Eugène Delacroix, atelier du musée Delacroix – par Claire Chagniot
https://serd.hypotheses.org/588
- Le chantier de restauration de la chapelle des Saints-Anges – entretien avec Marie Montfort, par Maryse Savalle
https://serd.hypotheses.org/593
- Guerres secrètes, Musée de l’Armée – par Grégoire Sastre
https://serd.hypotheses.org/600
- Présumées coupables, Archives nationales – par Caroline Muller
https://serd.hypotheses.org/572
- Marie Madeleine, la Passion révélée, Bourg en Bresse, Monastère de Brou – par Mathilde Leïchlé
https://serd.hypotheses.org/581
Pour proposer des recensions d’expositions, adresser un courrier à Aude Jeannerod et Mathilde Labbé via expoxix(AT)gmail(POINT) com
Cinéma
- The Birth of a Nation de Nate Parker – par Emmanuelle Perez
https://serd.hypotheses.org/612
Pour proposer des recensions de films, adresser un courrier à mathilde(POINT)labbe(AT)gmail(POINT)com
EXCLUSIVEMENT EN VISIOCONFERENCE
9h45 : accueil des participants à Angers et connexions à distance
10h : Traitement de sources
Agnès Marcetteau, Julie Aucagne, Mathilde Labbé : Le projet Etoile du Sud
Cécile Meynard et Elisabeth Greslou : La plateforme TACT
Richard Walter : La plateforme E-MAN
12h30 : Déjeuner
13h30 : Projets participatifs
Françoise Rubellin et Olivier Aubert : Le projet RECITAL
Marc-Edouard Gautier : La plateforme Commulysse
François Vignale : Le projet READ-IT
16h15 : Pause
16h30 : Brainstorming animé par Fatiha Idmhand et Emmanuelle Bousquet, avec la participation des intervenants de la journée et de Mathilde Bataillé (projet Architextes)
Pour assister à l'événement, merci de vous inscrire par courriel : [email protected] [email protected] Journée d'études du réseau
Université d'Angers-Maison de la recherche Germaine Tillon Sociétés et humanités numériques des Pays de la Loire
De la communication narrative aux récits mimétiques : l'art du storytelling appliqué à la littérature
Les écrivains, une ressource territoriale pour les petites villes ? Expériences et limites
Souhaitant encourager et promouvoir des projets scientifiques et culturels liés au XIXe siècle, le Comité de liaison dix-neuviémiste se réunira le 27 avril 2017 à l’hôtel Dosne-Thiers pour sa première journée des associations.
Cette journée est destinée à faire l’histoire de sociétés prenant nom d’auteur ou d’artiste, selon l’expression de Pierre Boudrot, pour tenter de dégager les fonctions matérielles et symboliques de cette modalité particulière de l’entretien d’une mémoire.
A travers l’exemple de plusieurs « sociétés d’amis » ou « sociétés d’études » dix-neuviémistes, il s’agit de s’interroger sur la construction du XIXe siècle comme objet scientifique et mémoriel.
13 octobre : Maison Julien Gracq, Saint-Florent-le-vieil
Il s'agit ici de s'interroger sur le rôle que joue l'autochtonie dans la constitution de l'image des auteurs en étudiant les formes de la commémoration et la constitution de communautés de lecteurs à l'échelle locale. On s'attachera dans le même temps aux usages que ces communautés peuvent faire de l'image d'auteur dans la constitution de l'image d'une ville et à la manière dont ce canon littéraire défini par l'appropriation de figures auctoriales locales informe la mémoire collective de la littérature.
Journées
Ancrage littéraire et commémoration
Jeudi 12 octobre
à la Maison des Sciences de l'Homme Ange-Guépin,
5 allée Jacques Berque, Nantes
9h00 Introduction
Mathilde Labbé (Université de Nantes)
« L’ancrage du littéraire dans les territoires : patrimoine et rôle des communautés »
09h20 Géographie littéraire et géographie de la littérature
Anne Reverseau (KU Leuven)
« La résidence comme "greffe" de l’écrivain sur un territoire »
Géraldine Molina (Université de Nantes)
« La coproduction de la ville et de la littérature : fabrique urbaine de la littérature et fabrique littéraire des espaces urbains. Une perspective de géographie de la littérature »
David Martens (KU Leuven)
« Le portrait de pays : un genre à vocation patrimoniale »
10h20 Discussion
10h50 Pause
11h00 Parcours littéraires et ressources numériques
Aurélie Adler (Université de Picardie-Jules Verne)
« Le projet Ancrages – passages : la Picardie et ses écrivains »
Irvin Raschel (Université de Nantes)
« Le projet ReNom : la carte et les territoires »
11h40 Discussion
Déjeuner
14h Usages numériques du patrimoine
Philippe Cottier (Université de Nantes)
« La conception collective de ressources pour l'enseignement et ses enjeux »
Florent Laroche(Ecole centrale de Nantes)
« L'utilisation du numérique pour comprendre le patrimoine : entre modèles 3D et modèles sémantiques »
14h30 Echange animé par Philippe Cottier, Florent Laroche et Vincent Tourre (Ecole centrale de Nantes).
16h Pause
16h15 Table ronde animée par Mathilde Labbé et Françoise Nicol (Université de Nantes) : patrimoine architectural et patrimoine littéraire
Agnès Marcetteau (Musée Jules Verne et la Bibliothèque municipale de Nantes), Emmanuelle Garcia (Mobilis), Cathie Barreau (Comité littéraire et artistique de la Maison Julien Gracq)
17h15 Discussion
Vendredi 13 octobre
à la Maison Julien Gracq,
1 rue du Grenier à sel, Saint-Florent-le-Vieil
8h15 Accueil puis visite guidée de la Maison Julien Gracq, par Étienne Brochard
9h15 Territorialisations de la fiction
Jean-Marie Privat (Université de Lorraine)
« Communautés de lecteurs ou lectures communales. Le cas de Ry/Bovary »
Marianne Duflot (Université Rennes 2)
« Claude Ponti, jardin d’enfance »
9h45 Discussion
10h15 Patrimonialisation de figures auctoriales
Emmanuelle Bousquet (Université de Nantes)
« La patrimonialisation des auteurs au sein de l’université : le cas de Michel Chaillou »
Nathalie Grande (Université de Nantes)
« Deux figures du matrimoine : patrimonialisation comparée de deux grandes autrices du XVIIe siècle, Mme de Lafayette et Mme de Sévigné »
10h45 Discussion
11h15 Pause
11h30 Questions d'échelle
Pascale Kuntz (Polytech Nantes)
« Visualisation et SHS »
Laurent Devisme (ENSA Nantes)
« Cultures territoriales, liens aux lieux et codage du territoire – ressources et pièges de l’échelle locale »
12h10 Discussion
Déjeuner
14h30 : Visite de l'exposition Mémoires enfouies d'Yves Piquet à l'Abbaye mauriste
Manifestation organisée dans le cadre du programme de recherche « Littérature et mémoire collective », soutenue par le CPER DI2L2S, le laboratoire l'Antique, le Moderne (L'AMO, Université de Nantes) et la Maison Julien Gracq
Organisation : Mathilde Labbé
C’est à ce moment que les collections de monographies consacrées aux écrivains, modèle éditorial datant du XIXe siècle, prennent véritablement leur essor du fait de l’introduction d’une importante iconographie et de l’établissement d’un modèle économique à succès. L’inventeur de ce modèle innovant, Pierre Seghers, met sur le marché, en 1944, avec « Poètes d’aujourd’hui », une collection qui devient à la fois le moteur de sa maison d’édition et une formule en vogue combinant essai critique et biographique, anthologie et iconographie. D’autres maisons d’édition récupéreront et adapteront cette formule, à commencer par les Éditions du Seuil, avec la collection « Écrivains de toujours » ou encore, en conférant une place plus centrale encore à l’iconographie, les « Albums de la Pléiade » de Gallimard. Ce modèle critique fera florès durant une quarantaine d’années, avant de progressivement disparaître du paysage éditorial francophone. Ce n’est qu’autour des années 1980 que les collections de Seghers et du Seuil voient leurs ventes ralentir, au moment où un nouveau modèle, à la fois plus coûteux et plus proche de l’ouvrage pédagogique que de l’essai critique, entre sur le marché, avec en particulier, en 1985 les « Découvertes Gallimard », véritable outil de vulgarisation destiné au grand public, qui conserve des Albums Pléiade le prestige du papier glacé et de l’illustration couleur.
Ce colloque a pour objectif de se pencher sur l’histoire de ce modèle critique depuis le XIXe siècle ainsi que sur les diverses mutations processus de transferts et d’imitation de dont il a pu faire l’objet, non seulement en France, mais aussi à l’étranger, ainsi que dans d’autres domaines combinant diffusion du savoir (artistique, scientifique, musical…) à l’intention d’un large public et fabrique du patrimoine culturel. Ce colloque constitue la rencontre de clôture du projet de recherche « La Fabrique du patrimoine littéraire. Les collections de monographies illustrées de poche en France (1944-2014) ».
Voir : https://obslit.huma-num.fr
Cette étude repose sur l’analyse d’un corpus de deux cents monuments consacrés à des écrivains dans l’espace public, de l’époque de la « statuomanie » repérée par Maurice Agulhon à ce que l’on pourrait appeler à présent la plaquomanie et au renouvellement de la commande publique engagé par la politique culturelle de Jack Lang sous François Mitterrand. Son objectif consiste à mettre en évidence la manière dont le discours sur les écrivains se confronte, se mêle à, voire tend à se confondre avec un discours sur les territoires à mesure que la figure auctoriale est identifiée comme un biais possible de valorisation des lieux. Il s’agit également de montrer comment s’organisent, dans l’économie de la figure auctoriale telle qu’elle apparaît dans l’espace public, les tendances à l’autonomie et à l’hétéronomie de la littérature au regard du champ politique. En effet, les monuments littéraires ne peuvent être érigés qu’à l’issue d’un processus collectif déterminant leur nature, leur emplacement et leur opportunité par rapport au reste de l’environnement urbain visé. Enfin, l’enjeu est aussi de montrer comment l’hommage à l’écrivain dans l’espace public s’est transformé, de la représentation (didactique) à l’évocation (esthétique). En effet, l’évolution formelle de ces implantations territoriales de la littérature n’est pas seulement l’effet d’une transformation des représentations plastiques, mais plus profondément le signe d’une modification des rapports entre narrations auctoriales et valorisation des territoires, c’est à dire entre champ littéraire et champ politique.